Notices des personnes citées

On ne donne pas ici les notices des personnages historiques très célèbres, tels Napoléon Ier ou Napoléon III. Pour les auteurs et personnages historiques bien connus, tels Théophile Gautier, Sainte-Beuve, Gambetta, Mac-Mahon, etc., dont les biographies sont aisément accessibles, les notices développent surtout leurs relations à Victor Hugo et Juliette Drouet.

On ne s’étonnera pas de trouver ici aussi les noms des animaux domestiques de Juliette Drouet et de la famille Hugo, qui faisaient aussi partie de leurs « proches ».

Notices rédigées par Florence Naugrette, avec la collaboration de Guy Rosa, Jean-Marc Hovasse, Gérard Pouchain, Yvan Leclerc, Sylvain Ledda, Jean Maurice, Véronique Heute, Anne Kieffer, Jeanne Stranart, Gwenaëlle Sifferlen, Chantal Brière, Pierre Georgel, Jean-Marc Gomis, Arnaud Laster, Nicole Savy, Douglas Siler, Frank Wilhelm, Éric Bertin, Édouard Launet, Sylviane Robardey-Eppstein.

A

ABD-EL-KADER

« ABD-EL-KADER », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1590, page consultée le 07 décembre 2025.

ABD-EL-KADER : (1807-1883) : Émir algérien qui dirige la résistance à la colonisation française. Théologien de formation, il assoit son autorité sur l’Oranie et, en 1832, mène efficacement une guérilla contre les Français qui ont commencé à occuper les côtes algériennes dès 1830. Ceux-ci cherchent donc à le ménager et, dans l’espoir d’instaurer un protectorat dans les zones qu’ils contrôlent, l’aident à dominer un vaste territoire qui représente environ les deux tiers de l’Algérie (Traité signé avec le général Desmichels en 1834 et convention de la Tafna négociée avec le général Bugeaud en 1837). Abd el-Kader y fonde un état fondé sur l’islam. Mais, après s’être soigneusement préparé, pensant que le rapport de forces finira par tourner en faveur des Français, il envahit la Mitidja en novembre 1839. La guerre devient alors totale avec Bugeaud, qui veut dorénavant conquérir toute l’Algérie. Après trois ans de combats, Abd el-Kader est vaincu, l’emblème de cette défaite étant la prise de sa Smalah (ses équipages et sa maison) par les chasseurs du Duc d’Aumale, scène reproduite dans un célèbre tableau d’Horace Vernet. À la fin de 1843, Abd el-Kader se réfugie au Maroc, dont il entraîne le sultan dans la guerre. Cependant, après de nouveaux revers militaires, il en est chassé, reprend un temps la lutte avec d’éphémères succès (Sidi-Brahim, septembre 1845) mais finit par se résigner et par se rendre au général Lamoricière en décembre 1847. Il est emprisonné en France puis libéré par Napoléon III en octobre 1852. Après un passage en Turquie, il finit sa vie à Damas, où il s’installe en 1855 pour se consacrer à une œuvre mystique.

Mention : 1

ABOUT Edmond

« ABOUT Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4132, page consultée le 07 décembre 2025.

ABOUT Edmond (1828-1885) : écrivain dont les œuvres romanesques ou dramatiques suscitèrent souvent des polémiques comme ses critiques d’art. Il fonda le XIXe Siècle et collabora à de nombreux journaux. Il fut un partisan du Second Empire et mourut avant sa réception à l’Académie française.

Mentions : 3

ADAM Edmond

« ADAM Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1018, page consultée le 07 décembre 2025.

ADAM Edmond (1816-1877) : journaliste homme politique républicain. Après la révolution de 1848, il devient adjoint au maire de Paris, puis membre du Conseil d’État en 1849, fonction dont il démissionne après le coup d’État. Avec sa femme Juliette, dont le salon est fréquenté par les républicains, il participe à la fondation du journal de Gambetta La République française. Il est élu aux élections législatives de février 1871. Il vote contre de Broglie et pour les lois constitutionnelles de 1875. En septembre 1875, élu sénateur inamovible, il siège à l’Union républicaine. Dans le discours improvisé qu’il prononce sur sa tombe le 15 juin 1877, Victor Hugo salue en lui « un homme de courage, un homme de conviction, un homme de désintéressement ; enfant par la douceur, paladin par la bravoure » (Actes et paroles, IV).

Mentions : 19

ADAM Juliette

« ADAM Juliette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1019, page consultée le 07 décembre 2025.

ADAM Juliette (1836-1936) : Née Juliette Lambert, femme de Edmond Adam. En 1858, elle publie sous le pseudonyme Juliette La Messine Idées antiproudhoniennes sur l’amour, la femme et le mariage. Elle tient un salon politique et littéraire républicain (d’opposition, donc, sous le Second Empire), et fonde La Nouvelle Revue en 1879. Elle soutient Paul Bourget, Octave Mirbeau, Pierre Loti, Alexandre Dumas fils, Léon Daudet. Victor Hugo la reçoit à sa table.

Mentions : 11

Adeline Mlle

« Adeline Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1578, page consultée le 07 décembre 2025.

Françoise-Marie-Adélaïde Chômat, dite Adeline (1833 ?- ?) : Institutrice engagée en 1845 par Pradier pour s’occuper de sa plus jeune fille Thérèse (alors âgée de six ans), tandis que Charlotte et John entrent en pension. Elle fut aussi la secrétaire de Pradier. Flaubert et Maxime Du Camp sont convaincus qu’elle fut aussi sa maîtresse. Pradier a exécuté plusieurs portraits d’elle, dont un buste en marbre, et lui lègue 10000 F. « pour l’éducation et les bons soins » qu’elle a dispensés à Thérèse. Elle épouse le 24 septembre 1859 Jean-Théodore Marcadé, négociant en vins. [Renseignements tirés de la notice nourrie procurée par Douglas Siler dans son édition de la correspondance de Pradier, ouvrage cité, t. III, p. 384-385.]

Mentions : 2

AICARD Jean

« AICARD Jean », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.393, page consultée le 07 décembre 2025.

AICARD Jean (1848-1921) : poète, romancier et auteur dramatique français. Ami de jeunesse de Lamartine, il se fait connaître avec son recueil Les jeunes croyances (1867). Il est introduit dans le milieu parnassien par son cousin Pierre Elzéar. Le 20 juin 1867, il fait partie des quatorze poètes parnassiens qui écrivent leur admiration à Victor Hugo après la reprise d’Hernani à la Comédie-Française. Il collabore au deuxième recueil du Parnasse contemporain en 1869, et au troisième en 1876. En 1874, il publie Poèmes de Provence qui font de lui le poète de cette région et qui sont couronnés par l’Académie française, tout comme La Chanson de l’enfant en 1875. Il devient président de la Société des Gens de Lettres en 1894, et entre à l’Académie Française en 1909. En 1920, il est élu maire de Solliès-Ville. Sur le tableau de Henri Fantin-Latour Un coin de table, il est le personnage debout le plus à droite.

Mentions : 6

AILEX, AILLEX Miss

« AILEX, AILLEX Miss », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.394, page consultée le 07 décembre 2025.

AILEX, AILLEX Miss : surnom moqueur que Juliette Drouet donne à Augustine Allix, comme en diphtonguant son nom à l’anglaise.

Mentions : 20

ALBOIZE DU PUJOL Jules-Édouard

« ALBOIZE DU PUJOL Jules-Édouard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4672, page consultée le 07 décembre 2025.

ALBOIZE DU PUJOL Jules-Édouard (1805-1854) : Auteur dramatique et historien français. Dès 1830, il crée, seul ou en collaboration, un grand nombre de drames et de vaudevilles. Sa collaboration avec Paul Foucher donne naissance à deux pièces : Christiern de Danemark, ou les masques noirs, en 1836 ; Les Chevaux du carrousel, ou le dernier jour de Venise, en 1839. En 1840, il écrit avec Auguste Arnould et Auguste Maquet l’Histoire de la Bastille depuis sa fondation. Il est aussi l’auteur du drame en cinq actes La Traite des Noirs avec le dramaturge Charles Desnoyers.

Mentions : 15

ALICE Mme

« ALICE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1020, page consultée le 07 décembre 2025.

ALICE Mme : Voir Alice Lehaene.

Mentions : 24

Aline

« Aline », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2464, page consultée le 07 décembre 2025.

Aline : de son vrai nom Adèle Brunner, c’est la domestique de Madame Adèle Hugo. Le 2 août 1868, Victor Hugo note que sa femme arrive de Paris avec une nouvelle femme de chambre, Aline.

ALLAIN-TARGÉ François

« ALLAIN-TARGÉ François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1021, page consultée le 07 décembre 2025.

ALLAIN-TARGÉ François (1832-1902) : journaliste, homme politique. Il est le gendre du ministre de Villemain. Après des études de droit, il s’installe publiciste à Paris, où il collabore, avec Henri Brisson, Challemel-Lacour entre autres au Courrier du dimanche et à l’Avenir national. Il s’y occupe surtout des questions financières. Il fonde avec Gambetta, Spuller et Brisson la Revue politique, qui fut interdite au bout de quelques mois. Il est nommé Préfet de Maine-et-Loire le 4 septembre 1870, puis préfet de la Gironde le 29 novembre 1870. Partisan de la guerre à outrance, il donne sa démission après la chute de Paris le 6 février 1871. En novembre 1871, il fonde avec Gambetta et Spuller La République française. Élu député de la Seine le 5 mars 1876, il siège à l’extrême gauche, et fait partie des 363. Réélu le 14 novembre 1877, il se bat en duel, le 14 novembre 1877, avec le député girondin, Robert Mitchell. Il est Ministre des Finances dans le cabinet Gambetta du 14 novembre 1881 au 27 janvier 1882, puis Ministre de l’Intérieur dans le cabinet Henri Brisson du 6 avril au 29 décembre 1885.

Mentions : 7

ALLEN Margaret

« ALLEN Margaret », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1644, page consultée le 07 décembre 2025.

ALLEN Margaret (1836-1855) : Amie anglaise de la famille Hugo, proche d’Adèle (à qui elle sert d’intermédiaire auprès de Pinson) et d’Auguste Vacquerie (qui fit son portrait photographique).

Mention : 1

ALLEZ

« ALLEZ », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.395, page consultée le 07 décembre 2025.

ALLEZ : propriétaires de La Fallue, où Juliette Drouet emménage en novembre 1856, au 44, Hauteville, dans la rue « Cadeaux Chiens », et où elle réside jusqu’en juin 1864. Les Allez sont aussi propriétaires du 48, Hauteville (entre Hauteville House et l’actuel Hôtel Pandora). En 1856 y demeurent Lucie Mansell (1797-1867), veuve de Nicolas Allez (mort avant 1851), son fils, Nicolas Mansell Allez (1817-1868), une servante, Caroline Le Tissier (née en 1803), et la grand-mère paternelle de Nicolas Mansell Allez, Thomasse Jehan (née en 1768). Dans son Agenda, à la date du 13 septembre 1857, Victor Hugo rapporte un rêve « sombre » que cette « vieille Mme Allez » lui a conté.

Mentions : 31

ALLIX Augustine

« ALLIX Augustine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.396, page consultée le 07 décembre 2025.

ALLIX Augustine (1823-1901) : cantatrice, sœur du proscrit républicain Jules Allix et du médecin Émile Allix. Elle accompagne son frère Jules en exil à Jersey, où elle se produit en concert, et où elle donne des leçons de musique. Elle interprète des chansons sur des paroles de poèmes de Hugo. Courtisée par Charles Hugo, il se peut qu’elle l’ait été aussi par son père, car elle éveille les soupçons de Juliette Drouet, qui est volontiers moqueuse à son égard, et la surnomme parfois Miss Ailex. Elle se fixe à Guernesey en 1856, et devient une familière de Hauteville-House. À partir de 1859, date à laquelle Juliette est intégrée davantage au cercle des amis de Hugo, les deux femmes se fréquentent. Elle quitte définitivement Guernesey le 14 octobre 1861 pour se fixer à Paris, 6 rue de Verneuil, où Mme Hugo la rejoint en mars 1862.

Mentions : 96

ALLIX Émile

« ALLIX Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.397, page consultée le 07 décembre 2025.

ALLIX Émile (1836-1911) : frère de Jules et Augustine Allix, il fut l’ami de Hugo, et son médecin à Jersey. Il accueille Adèle à son retour de la Barbade en 1872, avant son internement. Il fait partie des proches qui viennent souvent dîner chez Hugo après l’exil. Le 2 août 1882, il est l’un des témoins de la signature du testament de Juliette Drouet en faveur de son neveu.

Mentions : 85

ALLIX Jules

« ALLIX Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.398, page consultée le 07 décembre 2025.

ALLIX Jules (1818-1897) : frère d’Émile et Augustine Allix, il fut l’ami de Hugo. Professeur, inventeur de la « boussole escargotique » censée permettre une communication télépathique universelle. Il présente sa candidature à l’Assemblée constituante de 1848 en tant que « communiste pour la défense de la religion ». Le 16 novembre 1853, il est condamné à huit ans de bannissement pour sa participation au complot de l’Hippodrome et de l’Opéra-Comique. Il rejoint alors à Jersey (où il arrive début 1854) son frère Émile, médecin et ami de Victor Hugo, et sa sœur Augustine. Il participe aux séances des tables parlantes ; une crise de folie pendant l’une de ces séances, où il tente de magnétiser une montre (dans la nuit du 10 au 11 octobre 1855) incite Hugo à renoncer à cette activité. Il fut probablement amoureux d’Adèle, fille de Victor Hugo, et finit, par son esprit fantasque, par indisposer Mme Hugo. Il revient à Paris en 1860, après son amnistie. Emprisonné pour sa participation au soulèvement du 22 janvier 1871, il est libéré au premier jour de l’insurrection parisienne, à laquelle il participe, et devient maire du VIIIe arrondissement. Pendant la Commune, il est arrêté, puis libéré, et interné pour troubles mentaux. Il sort de l’asile en 1876, et est amnistié en 1879. Esprit original, fantasque, militant féministe et fouriériste.

Mentions : 30

Alphonsine

« Alphonsine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.399, page consultée le 07 décembre 2025.

Alphonsine : Alphonsine de Saint-Amand, fille d’Hippolyte Lucas.

Mentions : 15

ALTAROCHE Marie Michel Agénor

« ALTAROCHE Marie Michel Agénor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1253, page consultée le 07 décembre 2025.

ALTAROCHE Marie Michel Agénor (1811-1884) : journaliste, chansonnier et homme de lettres français. Il fut le rédacteur en chef du journal Le Charivari, commissaire du Gouvernement provisoire pour le Puy-de-Dôme en 1848 et représentant à l’Assemblée constituante, et enfin le directeur de l’Odéon à Paris de 1850 à 1852.

Mention : 1

ALTON-SHÉE Edmond d'

« ALTON-SHÉE Edmond d' », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.400, page consultée le 07 décembre 2025.

ALTON-SHÉE Edmond d’ –, comte de Lignières (1810-1874) : Homme politique. Entré à la chambre des Pairs en 1836, il vote d’abord avec les conservateurs, soutient la monarchie constitutionnelle et la politique de Guizot. A partir de 1847, il se convertit au républicanisme. En février 1848, il soutient la révolution, se prononce pour la république démocratique et sociale, et entre dans la Garde nationale. Il soutient la politique de Ledru-Rollin et combat Cavaignac. Après l’interdiction des clubs en mars 1849, il proteste, ce qui lui vaut d’être emprisonné. Il se maintient à l’écart du monde politique sous le Second Empire, jusqu’aux élections générales de mai 1869, où il échoue. En 1868, il publie ses Mémoires. Sous la IIIe République, il collabore à des journaux radicaux, Le Peuple souverain et Le Suffrage universel, dont il est le directeur politique. Gambetta prononce un discours sur sa tombe. Sa sœur Aimée d’Alton épousa Paul de Musset, frère d’Alfred de Musset (avec qui elle avait eu une liaison). Edmond d’Alton-Shée et sa femme sont de très bons amis de Victor Hugo.

Mentions : 13

Ambroisine

« Ambroisine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.402, page consultée le 07 décembre 2025.

Ambroisine Lécuyer : Cuisinière de Victor Hugo, embauchée à Hauteville House le 29 juillet 1870 après le licenciement de Marie Sixti.

Mentions : 22

ANAÏS Mlle

« ANAÏS Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.403, page consultée le 07 décembre 2025.

ANAÏS Mlle : Anaïs Pauline Aubert, dite Mlle Anaïs (1802-1871). Actrice. Elle débute à la Comédie-Française en 1816 dans l’emploi d’ingénue. Victime de la jalousie des chefs d’emploi (Mlle Volnais et Mlle Bourgoin), elle n’achève pas ses débuts et part à Londres, puis à Bordeaux (après un bref retour à la Comédie-Française). Elle entre à l’Odéon en 1821, et y crée le rôle d’Amy Robsart en 1828. Elle entre à la Comédie-Française en 1831, où elle est nommée sociétaire en 1832. Ravissante, elle crée le rôle de Blanche dans Le roi s’amuse en 1832, apparemment sans donner au rôle le souffle et la poésie nécessaires.

Mentions : 3

ANCELOT Jacques-François

« ANCELOT Jacques-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1587, page consultée le 07 décembre 2025.

ANCELOT Jacques-François (1794-1854) : Écrivain, rival de Hugo à l’Académie Française.

Mentions : 19

ANICET-BOURGEOIS Auguste

« ANICET-BOURGEOIS Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4949, page consultée le 07 décembre 2025.

ANICET-BOURGEOIS Auguste (1806-1870) : Auteur d’environ deux cents pièces de théâtre, vaudevilles, drames, avec une préférence pour le drame historique. Il collabore notamment avec Alexandre Dumas, Édouard Simon Lockroy et Paul Féval. En 1849, il est décoré Chevalier de la Légion d’honneur. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise en 1870.

Mention : 1

ARAGO Emmanuel

« ARAGO Emmanuel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1419, page consultée le 07 décembre 2025.

ARAGO Emmanuel (1812-1896) : Homme politique républicain. Commissaire du Gouvernement Provisoire (préfet) en 1848 à Lyon, député des Pyrénées-Orientales sous la Seconde République. Député de Paris en 1869, il est ministre de la Justice dans le Gouvernement de Défense Nationale, puis ministre de l’Intérieur. De nouveau député de 1871 à 1876, puis sénateur (1876-1896).

Mentions : 10

ARAGO François

« ARAGO François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8971, page consultée le 07 décembre 2025.

ARAGO François (1786-1853) : astronome, physicien, savant touche-à-tout, il s’est distingué par ses travaux de vulgarisation et par ses cours d’astronomie populaire. Hugo le rencontre vers 1834, alors qu’il est directeur de l’Observatoire de Paris, ce qui donnera lieu à un passage de Promontorium Somnii. Par ailleurs, en tant que membre du gouvernement provisoire en 1848, Arago sera souvent mentionné dans les notes personnelles de Victor Hugo.

Mentions : 2

ARCET, Louise d’

« ARCET, Louise d’ », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5135, page consultée le 07 décembre 2025.

ARCET, Louise d’, épouse PRADIER (1814-1885) : Elle épouse James Pradier le 27 août 1833. Elle donne naissance à trois enfants : Julia-Claire-Charlotte (née le 29 juillet 1834), Jean-Jacques, dit John (né le 21 mai 1846), et Jeanne-Marie-Thérèse (née le 3 juillet 1839). Le 11 décembre 1844, son mari obtient un constat d’adultère. Le 3 janvier 1845, il obtient une séparation de corps et de biens. James Pradier fait alors intervenir Victor Hugo pour que sa femme évite la prison. Elle eut de nombreux amants. Les Mémoires de Madame Ludovica, témoignage anonyme sur la vie de Louise Pradier auquel Flaubert n’est pas étranger (la vie de Louise Pradier inspira en partie Madame Bovary), livre quelques détails sur ses aventures amoureuses.

Mentions : 6

ARNAL

« ARNAL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4951, page consultée le 07 décembre 2025.

ARNAL (1794-1872) : Comédien français. Après avoir été pupille de France, et avoir participé à la campagne de France, il se tourne vers le théâtre et s’essaie à la tragédie. Suscitant davantage le rire que la pitié, il abandonne la tragédie pour la comédie. Engagé au Théâtre des Variétés en 1817, il joue ensuite dès 1827 au Théâtre du Vaudeville. Là-bas, Lausanne et Duvert se mettent à écrire spécialement pour lui, et il devient rapidement l’acteur préféré du théâtre. Après l’incendie du Vaudeville en juillet 1838, il joue dans l’étroit local aménagé sur le boulevard Bonne Nouvelle. Il crée Passé Minuit, dont le succès est étourdissant, puis Le Plastron. Applaudi dans un nombre important de vaudevilles, il voit son succès s’interrompre après s’être brûlé le visage en allumant une lampe dont la mèche était allumée. En conflit avec les directeurs du Vaudeville de 1840 à 1847, il rejoint le théâtre du Gymnase, qu’il quitte par la suite pour rentrer aux Variétés, où il crée notamment en 1851 Une queue rouge. En 1856, il entre au Palais Royal. Entre 1865 et 1870, il joue successivement aux Bouffes parisiens, au Gymnase, puis au Vaudeville. Il finit ses jours à Genève, dans l’isolement le plus absolu.

Mentions : 6

ARTOIS Henri d'

« ARTOIS Henri d' », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8194, page consultée le 07 décembre 2025.

ARTOIS Henri d’, « Comte de Chambord » (1820-1883) : Petit-fils du roi Charles X et prince de la famille royale, il est prétendant légitime aux trônes de France et de Navarre, de 1844 à sa mort, et revendique le nom de Henry V. À l’issue de la Révolution de 1830, son grand-père Charles X abdique en sa faveur, mais les révolutionnaires lui préfèrent Louis-Philippe. Sous le Second Empire, il développe un projet politique en relation avec les représentants du parti légitimiste. À la proclamation de la Troisième République, en septembre 1870, les députés royalistes de l’Assemblée nationale tentent de restaurer la monarchie, et Henri d’Artois se présente comme héritier légitime, désireux de remplacer le drapeau tricolore par le drapeau blanc d’Henri IV. Devant l’échec de cette tentative, les royalistes établissent le septennat présidentiel. À la démission du président royaliste Patrice Mac Mahon, la majorité républicaine à la chambre des députés élit Jules Grévy, président républicain : il n’est alors plus question de restauration. Henri d’Artois, Comte de Chambord, finit ses jours en Autriche. Dernier descendant légitime de Louis XV et de Marie Leszczynska, sa mort sans héritier engendre une querelle toujours d’actualité pour la légitimité au trône de France, entre les Bourbons d’Espagne et d’Orléans.

ASPLET Charles

« ASPLET Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1201, page consultée le 07 décembre 2025.

ASPLET Charles (1814-1881) : Cet épicier tenant boutique dans Beresford Street à Saint-Hélier était un grand admirateur de Victor Hugo. En 1851, son entreprise emploie quinze personnes. Dans L’Archipel de la Manche, sans qu’aucun nom ne soit cité, il est question du « magnifique salon attenant au magasin » d’un épicier jersiais et d’une vitrine derrière laquelle sont exposées les œuvres complètes d’un « écrivain contemporain » récemment arrivé dans l’île. Charles Asplet avait également en sa possession un album de photographies réalisées par Auguste Vacquerie et Charles Hugo, accompagnées d’autographes : une page datée du 28 octobre réunit les signatures des convives du dîner donné par lui avant le départ des Hugo pour Guernesey. L’album peut être consulté en ligne à cette adresse : http://archives.oise.fr/album-asplet/. En juin 1860, c’est chez lui que Victor Hugo loge lors de son retour à Jersey pour assister au meeting en faveur de l’unité italienne. Veuf depuis 1854, il se remarie en 1861 avec Mary Sohier. En 1871, il est marchand de vins.

Mentions : 60

ASPLET Philippe

« ASPLET Philippe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1202, page consultée le 07 décembre 2025.

ASPLET Philippe (1818-1893)  : Frère de l’épicier Charles Asplet, il avait une fabrique de bougies (d’où son surnom « le Chandelier »), et occupait les fonctions de centenier, officier de justice et de police municipal. Fervent admirateur de Victor Hugo, il lui témoigna de nombreuses preuves d’amitié et de fidélité, et lui faisait une couverture officielle, en lui servant de boîte aux lettres jusqu’au début de l’année 1854 pour déjouer la surveillance policière. Outre l’accueil et l’hospitalité accordés à la famille Hugo, il facilita l’acheminement clandestin des épreuves des Châtiments, fit emprisonner le mouchard Hubert pour dettes afin de protéger les proscrits, permit l’internement rapide de Jules Allix à l’hospice de Saint-Hélier en octobre 1854. Toutes ses actions en faveur des proscrits et de la liberté lui valurent menaces et insultes de la part de ses compatriotes. En 1860, il fut chargé de convaincre Hugo de revenir à Jersey pour un meeting commémorant la révolution de 1848 et défendant la cause de Garibaldi.

Mentions : 60

ASSELINE Alfred

« ASSELINE Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2466, page consultée le 07 décembre 2025.

ASSELINE Alfred (1824-1891) : Cousin germain d’Adèle Hugo, rédacteur de la Revue des Deux Mondes. Il entretient une correspondance assidue avec François-Victor. En 1858, ils passent quinze jours en Angleterre et en Écosse. En juin 1861, Alfred Asseline s’installe avec sa femme et ses deux enfants à Saint-Hélier à Jersey. Il se rend régulièrement à Guernesey. En 1866, Alfred Asseline demande à Victor Hugo d’intervenir afin de tenter de sauver de la condamnation à mort le citoyen Bradley : Victor Hugo écrit alors « Lettre à un ami » le 27 juillet 1866, publiée le 8 août 1866 dans le journal L’Étoile belge. Alfred Asseline est l’auteur de Victor Hugo intime (1885), ouvrage regroupant des lettres et témoignages, et inspiré des souvenirs de son oncle Pierre Foucher (beau-père de Victor Hugo).

Mentions : 24

ASSELINE Louis

« ASSELINE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.942, page consultée le 07 décembre 2025.

ASSELINE Louis (1829-1878) : Écrivain, journaliste, homme politique. Il travaille chez Louis Hachette où il dirige à partir de 1863 le service de la publicité. Sa conférence sur Diderot et le XIXe siècle, en 1865, est très remarquée. Il collabora aux revues et journaux suivants : Revue encyclopédique (qui n’aura qu’un numéro) ; La Libre pensée (qu’il fonde en 1866) ; La Pensée nouvelle  ; Correspondance libérale  ; Le Radical ; Le Peuple souverain  ; Le Rappel  ; Le Musée universel  ; La Gironde  ; La Revue de Paris  ; La Tribune  ; L’Universel. En 1874, il siège au Conseil Municipal de Paris parmi les radicaux.

Mentions : 9

AUDEBRAND Philibert

« AUDEBRAND Philibert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1022, page consultée le 07 décembre 2025.

AUDEBRAND Philibert (1816-1906) : Dramaturge, romancier et publiciste, élève du petit séminaire de Bourges, sténographe et rédacteur du compte rendu des Chambres en 1842-1844. Auteur de romans historiques et de chroniques. Il écrivit sous les pseudonymes J. Manzoni, Alpha, Eugène Duvernay, Maxime Parr, Henri Plassan, Michaël.

Mentions : 4

AUDIFFRET-PASQUIER Gaston

« AUDIFFRET-PASQUIER Gaston », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1527, page consultée le 07 décembre 2025.

AUDIFFRET-PASQUIER Gaston, duc d’— (1823-1905) : Homme politique. Conseiller d’État jusqu’en 1848, il est écarté sous l’Empire. Élu représentant de l’Orne en février 1871, il condamne les Commissions mixtes et siège au centre-droit. Il devient vice-président de l’Assemblée Nationale en 1874, puis Président du Sénat 1875 à 1879. Il refuse de suivre Mac-Mahon au-delà de la dissolution et contribue au remplacement de de Broglie par Dufaure. Il est élu à l’Académie française en décembre 1878.

Mentions : 3

AUDOUARD Olympe

« AUDOUARD Olympe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7928, page consultée le 07 décembre 2025.

AUDOUARD Olympe (1832-1890) : Femme de lettres et féministe. Ayant demandé la séparation de corps après seulement quelques années de mariage, elle s’installe à Paris, où elle fréquente Théophile Gautier, Lamartine et Dumas. Engagée en politique, elle défend l’égalité parfaite entre les sexes, autour des questions de divorce, de droit de vote ou de candidature aux élections. Auteur de nombreuses publications, elle fonde les journaux humoristiques Le Papillon et La Revue cosmopolite. En 1879, elle crée La Revue des Deux Mondes Illustrés, qui publie des récits de voyages.

Mention : 1

AUDOUARD Olympe

« AUDOUARD Olympe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8196, page consultée le 07 décembre 2025.

AUDOUARD Olympe (1832-1890) : Femme de lettres et féministe. Ayant demandé la séparation de corps après seulement quelques années de mariage, elle s’installe à Paris, où elle fréquente Théophile Gautier, Lamartine et Dumas. Engagée en politique, elle défend l’égalité parfaite entre les sexes, autour des questions de divorce, de droit de vote ou de candidature aux élections. Auteur de nombreuses publications, elle fonde les journaux humoristiques Le Papillon et La Revue cosmopolite. En 1879, elle crée La Revue des Deux Mondes Illustrés, qui publie des récits de voyages.

Mentions : 7

AUGIER Émile

« AUGIER Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1023, page consultée le 07 décembre 2025.

AUGIER Émile (1820-1889) : Poète et dramaturge. Il fait ses débuts au théâtre en 1844 avec La Ciguë, qui obtient un grand succès à l’Odéon. En 1852, Gautier rend hommage à Victor Hugo dans un article consacré à la Diane d’Augier. Le Gendre de Monsieur Poirier (1854) est l’une de ses pièces les plus célèbres. Il est élu à l’Académie Française en 1857. En 1862, la satire du cléricalisme continue dans Le Fils de Giboyer nécessite une intervention personnelle de l’Empereur pour autoriser la pièce. En 1867, il participe au Paris-Guide dont Hugo écrit l’introduction. Hugo le reçoit à sa table. L’histoire littéraire de la Troisième République en fait, avec Dumas fils et Sardou, un des grands dramaturges du temps, censés avoir heureusement mis fin au romantisme théâtral.

Mentions : 5

AUMALE duc d’

« AUMALE duc d’ », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1265, page consultée le 07 décembre 2025.

AUMALE duc d’– (1822-1897) : Henri Eugène Philippe Louis d’Orléans, prince d’Orléans et duc d’Aumale, militaire et homme politique français, dont Alfred-Auguste Cuvillier-Fleury fut le précepteur et le secrétaire particulier. Il se fait faire son buste par Victor Vilain en 1847.

Mentions : 3

AUNET Léonie d’

« AUNET Léonie d’ », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.862, page consultée le 07 décembre 2025.

AUNET Léonie d’ (1820-1879) : épouse du peintre François-Thérèse Biard depuis 1840, elle est également la première femme a avoir exploré le Spitzberg déguisée en homme (lors d’une expédition scientifique à laquelle elle participe en 1839, avec son mari). En 1841, elle fréquente le salon de Fortunée Hamelin où elle rencontre Victor Hugo. Elle entame une liaison avec le poète en 1843 ou 1844. Son fils Georges Biard naît le 24 août 1844. Le 5 juillet 1845, les deux amants sont pris en flagrant délit d’adultère dans un hôtel du passage Saint-Roch. Victor Hugo, en qualité de pair de France, ne peut être inquiété. Léonie Biard, elle, est d’abord conduite à la prison de Saint-Lazare avant d’être condamnée à l’emprisonnement en maison de correction. Début septembre 1845, elle est transférée au couvent des Augustines, où elle restera six mois, avant de reprendre une vie mondaine. Séparée de corps d’avec son mari, elle commence à se plaindre à Hugo de sa situation de maîtresse non officielle. En 1849, Hugo la retient de faire une « mauvaise action » contre Juliette Drouet, dont elle est jalouse, puisque Hugo refuse de l’informer de son infortune. Elle continue à faire vainement pression sur son amant pour qu’il quitte Juliette. En désespoir de cause, elle adresse à cette dernière, le 28 juin 1851, le paquet des lettres que Hugo lui a écrites depuis sept ans. Juliette Drouet, terrassée par la révélation de cette liaison, laisse Hugo libre de son choix. Le zèle dont Juliette témoigne pour sauver Hugo après le coup d’Etat du 2 décembre 1851 contribue à les rapprocher, et à éloigner définitivement Léonie (qui pourtant continue de se manifester même après le départ en exil) de Hugo. Adèle Hugo la dissuade de la rejoindre à Bruxelles en janvier 1852. En août 1852 La Revue de Paris publie Voyage d’une femme au pôle arctique, fragment du Voyage au Spitzberg de Léonie d’Aunet, qui paraîtra en volume en 1855. En 1864, apprenant qu’elle est dans la gêne, Hugo lui adresse un secours, et en 1869, lui offre un exemplaire dédicacé de L’Homme qui rit. Elle meurt le 21 mars 1879.

Mentions : 11

B

BAA Mme Céline Alvarez

« BAA Mme Céline Alvarez », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8197, page consultée le 07 décembre 2025.

BAA Mme Céline Alvarez : Femme de la Barbade d’origine africaine, elle raccompagne Adèle, fille de Victor Hugo, en France, en 1872, puis continue à s’occuper d’elle dans la maison de santé de Mme Rivet à Saint-Mandé. Intriguée par sa couleur noire, la petite Jeanne l’appelle « momomme ». Elle sera la seule conquête noire de Victor Hugo.

Mentions : 7

BACHELET Pierre Auguste Étienne

« BACHELET Pierre Auguste Étienne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2876, page consultée le 07 décembre 2025.

BACHELET Pierre Auguste Étienne : Il a été nommé avoué au tribunal de première instance de Rouen le 26 novembre 1835. Militant socialiste, dénoncé pour avoir chanté et crié des propos trop républicains en compagnie de trois amis à Jumièges, il fut traduit en justice en novembre 1850 et accusé de faits séditieux. Son nom figure parmi ceux des proscrits venus accueillir Victor Hugo à son arrivée à Guernesey le 31 octobre 1855. Dix jours après le décret d’amnistie du 16 août 1859, il rentre en France en compagnie de Cahaigne.

BACOT Edmond

« BACOT Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6085, page consultée le 07 décembre 2025.

BACOT Edmond (1814-1875) : Photographe et militant républicain. Après des études à l’École des beaux-arts de Paris, Bacot revint s’installer dans sa ville natale Caen où il fréquentait un groupe de photographes normands autant que l’association des républicains du Calvados. En décembre 1852 il fut chargé par cette association d’apporter des marchandises à Jersey, le produit de leur vente étant destiné aux proscrits. C’est à cette occasion qu’il rencontra Victor Hugo à qui il envoya par la suite des photographies, notamment d’architectures normandes. Au printemps 1853, Charles Hugo se rendra chez Bacot pour étudier la photographie et le développement, formation précieuse pour « l’atelier de Jersey ». Sans doute à la demande de Hugo lui-même, Edmond Bacot vint à Guernesey du 28 juin au 15 juillet 1862 faire un reportage sur Hauteville House et ses occupants. Dans ses carnets Hugo note qu’il fit cinquante-sept clichés (Massin, CFL, t. XII, p. 1400). Seuls vingt-neuf ont été retrouvés, parmi lesquels dix-sept portraits de Victor Hugo. Quatorze de ces photographies stéréoscopiques furent éditées en planches par le libraire Pagnerre en 1863 et l’année suivante, les eaux-fortes de Maxime Lalanne, qui illustraient l’ouvrage Chez Victor Hugo par un passant, reproduisaient pour une grande partie le travail de Bacot.

Mentions : 7

BALLANDE Jean-Auguste Hilarion

« BALLANDE Jean-Auguste Hilarion », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7955, page consultée le 07 décembre 2025.

BALLANDE Jean-Auguste Hilarion (1820-1887) : Dramaturge et comédien. Au théâtre de la Gaîté, il organise, en 1869 et 1870, des « Matinées Littéraires » dans le but de vulgariser les grandes œuvres du théâtre classique français. Il prend ensuite la direction du théâtre Déjazet de 1876 à 1880. Ballande le renomme alors Troisième Théâtre Français – après la Comédie-Française et le Théâtre de l’Odéon, respectivement appelés Théâtre Français et Deuxième Théâtre Français. Il est également le fondateur de la Société de patronage des auteurs dramatiques inconnus.

Mention : 1

BANCEL (de la Drôme) Désiré

« BANCEL (de la Drôme) Désiré », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2467, page consultée le 07 décembre 2025.

BANCEL (de la Drôme) Désiré (1823-1871) : élu représentant à la législative en 1849 où il siège à la Montagne. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il est proscrit à Bruxelles où il enseigne la littérature française. Aux élections du corps législatif de 1869, il est élu député de Paris contre Émile Ollivier ; il est également élu député dans le Rhône. Dans une lettre à Victor Hugo du 13 avril 1862, il dira au romancier à propos des Misérables : « vous me donnez une âme nouvelle, vous êtes l’Homère et le Dante de l’épopée humaine ».

BANVILLE Théodore de

« BANVILLE Théodore de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.943, page consultée le 07 décembre 2025.

BANVILLE Théodore de (1823-1891) : Ami de Baudelaire et de Mallarmé, ce poète français, grande figure du Parnasse dans son versant fantaisiste, est aujourd’hui plus connu pour les lettres que Rimbaud lui adressa que pour son œuvre propre. Il avait rencontré Victor Hugo au début des années 1840, et ne l’avait dès lors pour ainsi dire plus quitté, lui rendant hommage dans chacun de ses nombreux recueils. Le coup d’État n’interrompt pas le dialogue poétique entre eux, qu’une abondante correspondance alimente. Les Odes funambulesques (1857), à ce jour encore le plus grand succès de Banville, sont ornées d’une préface de Victor Hugo dès leur deuxième édition (1859) ; à leur tour Les Chansons des rues et des bois font écho aux Odes funambulesques  ; Les Exilés (1867) de Banville doivent beaucoup à la figure de l’exilé, mais L’Année terrible anéantira jusqu’au souvenir des Idylles prussiennes de 1871. Entre-temps, Banville avait pris la parole au banquet des Misérables à Bruxelles (1862), et tiré son plus grand succès théâtral, Gringoire (1866), dédié à Victor Hugo, de Notre-Dame de Paris. Il est aussi l’auteur de la fameuse « Ballade de Victor Hugo, père de tous les rimeurs », avec son refrain significatif : « Mais le père est là-bas, dans l’île » (datée de 1869, publiée en 1873). Hôte régulier de Victor Hugo après le retour d’exil, l’auteur du Petit Traité de Poésie française (1872) saluera chaque nouvelle manifestation de son génie, enterrement compris, par des articles ou des vers de circonstance.

Mentions : 24

BARBEDIENNE Ferdinand

« BARBEDIENNE Ferdinand », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5558, page consultée le 07 décembre 2025.

BARBEDIENNE Ferdinand (1810-1892) : Industriel, fondeur, inventeur de procédés de réduction et fabriquant de reproductions en bronze d’œuvres sculptées.

Mentions : 16

BARBÈS Armand

« BARBÈS Armand », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4952, page consultée le 07 décembre 2025.

BARBÈS Armand (1809-1870) : Homme politique. Partisan de la République, il se lie avec les membres les plus actifs du parti républicain durant la Monarchie de juillet. En mars 1836, il est accusé d’avoir fabriqué clandestinement de la poudre et d’avoir participé à l’attentat de Fieschi le 18 juillet 1835. À sa sortie de prison, il devient l’un des chefs du parti républicain et organise le mouvement insurrectionnel qui éclate le 12 mai 1839. Accusé du meurtre de l’officier Drouineau, tombé sous les coups de feu commandés par le chef républicain, il comparaît le 27 juin devant la cour des pairs, qui le condamne à mort. Touchés par l’honnêteté du prisonnier, nombre de citoyens se rendent au Palais Bourbon et au Palais de Justice afin d’obtenir une commutation de peine. Dans une strophe remise au roi, où il fait allusion à la mort de la princesse Marie et à la naissance du comte de Paris, Victor Hugo demande – au nom de la tombe et du berceau – l’annulation de cette peine. Le roi Louis-Philippe accorde la grâce de Barbès. Condamné à perpétuité, il est remis en liberté par la Révolution de février 1848. Il devient, à Paris, gouverneur du palais du Luxembourg et colonel de la 12e légion de la garde national. Soutenant le politique de Ledru-Rollin, il se range du côté du gouvernement lors de la manifestation du 16 avril. Élu à l’Assemblée nationale le 23 avril, il siège sur les bancs de la Montagne. Condamné à la détention perpétuelle devant la Haute Cour de Bourges pour avoir pris part au mouvement du 15 mai 1848, il est incarcéré à Doullens puis à Belle-Île-en-Mer. Libéré pour cause de mauvaise santé, il rentre à Paris en octobre 1854. Devant l’inaction du gouvernement, à qui il réclame d’être emprisonné par solidarité pour ses camarades, il décide de chercher l’exil. Il rejoint Bruxelles, puis Barcelone, fait route vers la Hollande et se fixe à La Haye, où il passe les dernières années de sa vie. Devant sa candidature posée, lors des élections complémentaires du 22 novembre 1869, il refuse de prêter serment. En proie à de multiples souffrances causées par ses incarcérations, il décède quelques mois plus tard. Il laisse derrière lui quelques ouvrages politiques, dont Deux jours de condamnation à mort, écrit durant les heures où il attendait l’échafaud.

Mentions : 8

BARBIER Dr

« BARBIER Dr », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1154, page consultée le 07 décembre 2025.

BARBIER Dr : Médecin démocrate-socialiste, originaire du Mans, qui soigne Juliette Drouet à Jersey.

Mentions : 20

BARBIEUX Albert

« BARBIEUX Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1601, page consultée le 07 décembre 2025.

BARBIEUX Albert : Proscrit en 1851, il rencontre Hugo à Jersey, et participe aux séances de tables parlantes. Il bénéficie de l’amnistie en 1859. Il participe à la création du Rappel, dont il sera le directeur-gérant.

Mentions : 3

BARBOU Alfred

« BARBOU Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6901, page consultée le 07 décembre 2025.

BARBOU Alfred (1846-1907) : Homme de lettres, bibliothécaire, journaliste. Collaborateur aux journaux : La Vogue Parisienne ; Le Tintamarre ; L’Éclipse ; L’Opinion nationale ; Le Courrier de France ; Le Petit Parisien ; Le Voltaire ; La Presse ; Le Soleil ; Le Corsaire ; La Silhouette ; Le Paris Théâtre ; Les Nouvelles de Paris ; Le Petit Journal ; Le Journal Illustré. Fondateur : Le Livre universel. Auteur de Victor Hugo, sa vie, ses œuvres paru en 1881.

Mentions : 6

BARDOUX Agénor

« BARDOUX Agénor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.944, page consultée le 07 décembre 2025.

BARDOUX Agénor (1829-1897) : avocat, puis homme politique républicain. Maire de Clermont-Ferrand en 1870-1871, élu à la Chambre (centre-gauche), président du Conseil général du Puy-de-Dôme de 1878 à 1883. Ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts de décembre 1877 à janvier 1879. Auteur d’ouvrages sur la vie littéraire française. Arrière-grand-père du futur président de la République française Valéry Giscard d’Estaing.

Mentions : 17

BARETTA Blanche

« BARETTA Blanche », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4187, page consultée le 07 décembre 2025.

BARETTA Blanche (1855-1839) : Actrice. Elle joua au vaudeville, à l’Odéon, puis fit carrière à la Comédie-Française, où elle remporta un éclatant succès dans le Mariage de Victorine de George Sand. En 1878, Hugo songe à la faire engager pour jouer Fantine dans l’adaptation des Misérables de Charles Hugo et Paul Meurice qui est jouée à la Porte-Saint-Martin, mais le rôle ira à Jane Essler. En 1883, elle épouse son camarade Gustave Worms. Elle prend sa retraite en 1902.

Mention : 1

BAROCHE Ernest

« BAROCHE Ernest », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8894, page consultée le 07 décembre 2025.

BAROCHE Ernest (1829-1870) : Fils de Pierre-Jules Baroche, homme politique français, il fut ministre de la Justice sous Napoléon III. Le 27 septembre 1868, il se bat en duel en Hollande, au Sas de Gand, avec Henri Rochefort. Ce dernier est alors accompagné par Charles et François-Victor Hugo. Baroche sera blessé de trois coups d’épée. Rochefort sera très légèrement blessé. Les raisons de ce duel demeurent inconnues.

Mentions : 2

BARRIÈRE Jean-François

« BARRIÈRE Jean-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4673, page consultée le 07 décembre 2025.

BARRIÈRE Jean-François : Jean-François Barrière, chef de la troisième division à la Préfecture de la Seine, fut l’un des examinateurs de Claire Pradier lors de son examen d’institutrice.

Mentions : 6

BARROT Odysse

« BARROT Odysse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1024, page consultée le 07 décembre 2025.

BARROT Odysse (1830-1907) : Romancier, traducteur et journaliste. Il écrivit dans La Réforme ; La Presse ; La Liberté ; La France ; Le Mot d’Ordre ; La Marseillaise ; Le Bien-être universel ; Revue philosophique et religieuse ; Le Figaro ; Le Nain Jaune ; Le Voltaire ; Le Radical ; Le Grand Journal ; L’Histoire ; L’Union française. Il fonda Le Fédéraliste et la Revue des cours scientifiques et littéraires et publia de nombreux ouvrages. En 1868, suite à ses articles sur la guerre du Mexique, il réchappe d’un duel avec le banquier Jecker. En 1871, après sa participation à la Commune, il part en Grande-Bretagne, d’où il envoie des articles à Girardin. Il rentre en France en 1874 : Girardin l’engage à la France, où il le soutient activement dans la campagne menée contre les Ministres du 16 mai 1877. De 1879 à 1882, il est le principal collaborateur du Mot d’ordre, et rédacteur en chef de la Marseillaise, où il remplace Félix Pyat. En 1878, dans Le Voltaire, il mène, sous le pseudonyme de Maître Z., une campagne vigoureuse, renouvelée deux ans plus tard dans le même journal, pour la suspension de l’inamovibilité des magistrats.

Mention : 1

BARTHE Félix

« BARTHE Félix », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8970, page consultée le 07 décembre 2025.

BARTHE Félix (1795-1863) : avocat renommé pour son talent sous la Restauration. Après avoir pris une part active aux journées de juillet 1830, il s’était hissé à la fonction de ministre de l’Instruction publique puis à celle de garde des sceaux. Ambitieux, il s’était rapproché du pouvoir et, retournant sa veste, il fit voter de nombreuses lois contre-révolutionnaires et hostiles au peuple. En 1834, il passe premier président de la cour des comptes et le restera jusqu’à sa mort, avec une interruption notable pendant le second ministère Molé où il redevint ministre de la Justice, de juin 1837 à avril 1839. Hugo l’a fréquenté notamment dans le cadre du procès qu’il préparait contre la Comédie-Française en novembre 1837.

Mentions : 2

BARTHÉLÉMY Emmanuel

« BARTHÉLÉMY Emmanuel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8678, page consultée le 07 décembre 2025.

BARTHÉLÉMY Emmanuel (vers 1820-1855) : Exilé de France en 1848, il se réfugie à Londres où il s’affilie à la Société de la Révolution fondée par Ledru-Rollin. Il a une mauvaise réputation parmi les réfugiés pour avoir souvent proposé aux réunions de la Société la substitution du drapeau noir au drapeau rouge. Le 19 octobre 1852 il tue en duel Frédéric Cournet. Il sera pendu en place publique le 22 janvier 1855 à Newgate.

Mentions : 4

BARTHÈS M. de

« BARTHÈS M. de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.460, page consultée le 07 décembre 2025.

BARTHÈS M. de : Parent ou ami de Mlle Watteville, chez qui Claire est en pension (entre l’automne 1834 et janvier 1836, c’est à Saumur). Il est chargé de commissions diverses au sujet de Claire. Juliette Drouet ne l’aime guère, cependant elle le ménage car il fréquente James Pradier avec lequel elle est contrainte de maintenir de bonnes relations pour Claire. En 1841, l’ancienne bonne de Mlle Watteville est devenue sa servante [et sa maîtresse ?] et l’on apprend par son intermédiaire qu’il a une place de 1200 F. au Cercle des Échecs de Paris qui, précédemment situé dans la Menars et dissous, trouve refuge en 1841 au premier étage du Café de la Régence, Place du Palais-Royal.

Mentions : 26

BASTIDE Jules

« BASTIDE Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5573, page consultée le 07 décembre 2025.

BASTIDE Jules (1800-1879) : Ministre des Affaires étrangères et de la Marine, sous le gouvernement de Cavaignac. Après l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1848, il essuie des échecs en politique et se retire progressivement de la vie publique. Il rend visite à Hugo, avec son fils et son petit-fils, en 1863.

Mentions : 3

BAUCHART Alexandre

« BAUCHART Alexandre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4953, page consultée le 07 décembre 2025.

BAUCHART Alexandre (1809-1887) : Homme politique français. Il débute sa carrière en tant que membre du Conseil Général de l’Aisne. Avec le soutien du journal Le National, il est nommé député à la Constituante, où il vote toutes les mesures d’hostilité contre la République. Il laisse son nom au rapport établi par la commission d’enquête sur les événements de mai et de juin 1848, véritable acte d’accusation envers les fondateurs de la République. Réélu à la législative en 1849, il soutient la politique présidentielle et entre au conseil d’État à la suite du coup d’État du 2 décembre 1851. Il sera promu sénateur le 22 janvier 1867.

Mention : 1

BAWOROWSKI Wiktor

« BAWOROWSKI Wiktor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.946, page consultée le 07 décembre 2025.

BAWOROWSKI Wiktor, comte (1826-1894) : Homme de lettres polonais, traducteur de Lord Byron et de Victor Hugo. Collectionneur d’art et bibliophile, il possédait une bibliothèque de soixante mille volumes, dont de nombreux manuscrits.

Mentions : 3

BAZE Jean-Didier

« BAZE Jean-Didier », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.947, page consultée le 07 décembre 2025.

BAZE Jean-Didier (1800-1881) : Fils d’un ouvrier graveur, avocat, représentant du Lot-et-Garonne à la Constituante, y vote au centre-droit ; à la Législative, il n’appartient à aucun groupe, est élu questeur et exerce cette fonction avec le souci des prérogatives de l’Assemblée : il va lui-même délivrer de Clichy le député Mauguin, arrêté pour dettes en dépit de l’inviolabilité parlementaire. Il est l’auteur de la « proposition des questeurs ». Exilé, il se réfugie à Liège, y exerce comme avocat et refuse la grâce personnelle obtenue pour lui par un ami. Rentré en France à l’amnistie générale de 1859, il échoue en 1863 et 1869, comme candidat indépendant, à l’élection au Corps législatif, mais est élu à l’Assemblée de 1871, dont il redevient l’un des questeurs et où il se place tantôt au centre gauche, tantôt au centre droit. Élu sénateur inamovible en 1875 – et de nouveau questeur.

Mentions : 2

BEAUDOIN Louise

« BEAUDOIN Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2468, page consultée le 07 décembre 2025.

BEAUDOIN Louise (1817-1894), dite Atala Beauchêne : Comédienne, créatrice du rôle de la Reine dans Ruy Blas, elle était la maîtresse de Frédérick Lemaître. Elle avait d’abord joué au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, puis au Vaudeville, et aux Variétés, où elle avait joué dans Kean le rôle d’Anna Damby. Pour le rôle de la Reine dans Ruy Blas, elle reprend son nom, délaissant son pseudonyme. Malade quelques semaines après la première, elle dut abandonner le rôle. Mais Juliette Drouet, sollicitée pour le reprendre au pied levé (elle le connaissait par cœur, l’ayant appris pour le créer avant d’en être frustrée), refusa la proposition, de peur de décevoir là où Louise Beaudoin avait réussi. Louise Beaudoin joua encore plusieurs rôles de Dumas, et finit sa carrière en parcourant la province.

Mentions : 4

BEAUSCHENE Alcide de

« BEAUSCHENE Alcide de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8199, page consultée le 07 décembre 2025.

BEAUSCHENE Alcide de : Poète, chef de cabinet au département des Beaux-Arts de 1825 à 1830.

BEAUVALLET Pierre-François

« BEAUVALLET Pierre-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.406, page consultée le 07 décembre 2025.

BEAUVALLET Pierre-François (1801-1873) : Acteur. Il commence par étudier la peinture, et suit les cours de Delaroche. Second prix du Conservatoire, il fait ses débuts chez les frères Seveste, ce qui lui vaut le surnom de « Talma de la Banlieue ». Son physique et sa voix caverneuse le dirigent d’abord vers les rôles de grotesques. Mais en 1825, il fait ses débuts à l’Odéon dans le rôle de Montfort des Vêpres siciliennes. Il se réfugie à l’Ambigu en 1828 quand la troupe de l’Odéon se disperse. Il entre à la Comédie-Française en 1830 en jouant Hamlet. Il soutient le théâtre romantique, qu’il sert de son jeu expressif. Il crée le rôle de Saltabadil dans Le roi s’amuse en 1832. Hugo en est très satisfait, et l’impose dans le rôle-titre d’Angelo tyran de Padoue en 1835. En 1838, il lui confie le rôle de Didier dans Marion de Lorme, à la Comédie-Française (rôle qu’il reprendra encore en 1847). En 1839, il est nommé professeur au Conservatoire. Il succède à Firmin dans le rôle d’Hernani en 1841-1843. Il crée le rôle de Job dans Les Burgraves en 1843, dans lequel Juliette Drouet le trouve exécrable. En 1869, alors qu’on entrevoit une reprise possible du Roi s’amuse (qui n’aura pas lieu), Hugo pense de nouveau à lui. Il prend sa retraite de professeur au Conservatoire en 1872.

Mentions : 27

BELLIER-MONTROSE Émile

« BELLIER-MONTROSE Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5251, page consultée le 07 décembre 2025.

BELLIER-MONTROSE Émile (1837-1905) : « Petit-fils de Martin Adrien Bellier, gouverneur de l’île Bourbon en 1767, [il quitte] son île natale pour celle de Guernesey. Chaleureusement recommandé par Victor Schoelcher, ami de son père (propriétaire de plantations de cannes et d’usines sucrières), il [vient] à Saint-Pierre-Port du 9 au 14 octobre 1857 […]. Puis il semble s’y être installé plus longuement à partir du 8 juin 1858 […], année où il publia son premier et unique recueil de poèmes, Pleurs et sourires, chez Dentu. Il entretenait des liens d’amitié très étroits avec son compatriote et cousin germain Léon Dierx, qui avait un an de moins que lui. » (Jean-Marc Hovasse, Victor Hugo, Tome II. Pendant l’exil I, 1851-1864, Fayard, 2008, p. 1085, n. 127.)

Mentions : 2

BÉNARD Théodore-Napoléon

« BÉNARD Théodore-Napoléon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4954, page consultée le 07 décembre 2025.

BÉNARD Théodore-Napoléon (1808-1873) : Journaliste et économiste, né à Honfleur, connu pour son libéralisme. En 1830, il fit partie du premier bataillon de volontaires, organisé au Havre pour seconder l’insurrection de Paris. À la fin de l’année, il retourna en Angleterre, où il résidait depuis 1826, et ne revint définitivement en France qu’en juillet 1848. Il se consacra exclusivement aux questions économiques et commerciales. De 1849 à 1862, il collabora au Journal du Havre. Parallèlement, il entra en 1850 dans la rédaction du Siècle, pour traiter les questions d’économie politique et de droit international. En 1860, il fonda L’Avenir commercial, journal qui défendait le principe de la liberté du commerce, de l’industrie et du crédit. Grâce à ses articles sur l’inscription maritime, réunis en 1862 sous le titre Servage des gens de mer, l’administration de la marine effectua des réformes dans cette institution. Ce fut aussi grâce à la guerre vigoureuse qu’il fit au privilège des courtiers qu’une loi portant sur la suppression du privilège des courtiers de commerce fut votée au Corps législatif. Il publia, notamment, Le Socialisme d’hier et celui d’aujourd’hui et De l’influence des lois sur la répartition des richesses. Il meurt en 1873 à Boufarick, en Algérie.

BENDERITTER Joséphine

« BENDERITTER Joséphine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1025, page consultée le 07 décembre 2025.

BENDERITTER Joséphine : en 1874, elle demande à Hugo quelques vers pour une représentation au bénéfice de Virginie Dejazet, dont elle est l’amie et avec laquelle elle entretient une correspondance régulière. Hugo lui répond un mot aimable. Il lui écrit une lettre chaleureuse le 21 novembre 1876. En 1877 il lui dédie un exemplaire de L’Art d’être grand-père.

Mentions : 10

BÉNÉZIT (famille)

« BÉNÉZIT (famille) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.407, page consultée le 07 décembre 2025.

BÉNÉZIT (famille). Charles, opposant politique à Napoléon III, réfugié à Jersey en 1854, est musicien concertiste. Il devient le maître de composition musicale d’Adèle. Emmanuel, son fils, né à Jersey en 1854, et mort en 1920 deviendra un écrivain d’art (il est l’auteur du Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays (1911-1923) qui porte son nom). Après le départ de Hugo pour Guernesey, les liens entre les deux familles se poursuivent, sous la forme de visites. Lors de l’une d’entre elles, à l’automne 1861, la fille Bénézit aide momentanément Juliette Drouet à la copie des Misérables.

Mentions : 15

BÉRANGER Pierre-Jean de

« BÉRANGER Pierre-Jean de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8200, page consultée le 07 décembre 2025.

BÉRANGER Pierre-Jean de (1780-1857) : Chansonnier à succès en son temps, il compose des chansons patriotiques et philosophiques aussi bien que des airs facétieux. Dans les années 1820, son œuvre se transforme en pamphlet, pour célébrer le peuple au détriment de la Restauration, des magistrats, des députés et du clergé. Il publiera en tout quatre recueils de chansons, dont le premier, Chansons morales et autres, en 1815. Chateaubriand voit en lui l’« un des plus grands poètes que la France ait jamais produits ». Dans sa lettre du 16 décembre 1879, Juliette cite le refrain de l’air « Les Gueux », qu’il a composé.

Mentions : 2

BÉRARDI Gaston

« BÉRARDI Gaston », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1027, page consultée le 07 décembre 2025.

BÉRARDI Gaston (1849- ?) : Fils de Jean-Baptiste-Auguste-Léon Bérardi, il écrivit comme son père dans L’Indépendance belge. Grand voyageur, il adressait ses chroniques au journal. Il se fit connaître par des conférences sur l’Extrême-Orient. Plusieurs de ses articles sont signés Mardoche.

Mentions : 3

BÉRARDI Jean-Baptiste-Auguste-Léon

« BÉRARDI Jean-Baptiste-Auguste-Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1026, page consultée le 07 décembre 2025.

BÉRARDI Jean-Baptiste-Auguste-Léon (1817- ?) : Journaliste et écrivain. Auteur de quelques pièces de théâtre et de nouvelles, il trouva sa voie dans le journalisme politique, en devenant rédacteur (1846), puis propriétaire (1858) de L’Indépendance belge.

Mentions : 6

BÉRARD Jean

« BÉRARD Jean », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4955, page consultée le 07 décembre 2025.

BÉRARD Jean (1818-1893) : homme politique français. Élève de l’école Polytechnique, il est renvoyé en 1843 pour avoir prononcé un discours, imbu d’idées démocratiques, à l’enterrement de Jacques Lafitte. En 1848, le gouvernement provisoire le nomme lieutenant d’artillerie, puis commissaire de la République. Élu député à la Constituante, puis à la Législative, il vote avec la majorité de la droite. Il est de ceux qui favorise l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidentielle et qui le soutient dans toutes les mesures de répression, dont son gouvernement prend l’initiative. Le coup d’État du 2 décembre 1851 le fait préfet de l’Isère. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 25 décembre 1851. Il quitte l’administration en 1856.

BERGERAT Émile

« BERGERAT Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6452, page consultée le 07 décembre 2025.

BERGERAT Émile : Chroniqueur et écrivain, gendre de Théophile Gautier dont il épouse la fille Estelle en 1872.

Mentions : 11

BERGERAT Estelle

« BERGERAT Estelle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4190, page consultée le 07 décembre 2025.

BERGERAT Estelle (1848-1914) : Fille de Théophile Gautier et d’Ernesta Grisi, sœur de Judith Gautier, et femme du chroniqueur et écrivain Émile Bergerat qu’elle épouse en 1872.

Mentions : 7

BERNARD M.

« BERNARD M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.408, page consultée le 07 décembre 2025.

BERNARD : À identifier. Entre 1837 et 1847, son nom est souvent associé, dans les lettres de Juliette Drouet, à des rendez-vous d’affaires ou de comptabilité.

Mentions : 30

BERNHARDT Sarah

« BERNHARDT Sarah », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1028, page consultée le 07 décembre 2025.

BERNHARDT Sarah, pseudonyme de Rosine Bernard (1844-1923) : Actrice. Trois ans après son premier succès à l’Odéon dans Le Passant de François Coppée, elle interprète la Reine dans Ruy Blas en février 1872. Son jeu séduit Hugo. Elle lui réclame le rôle de Catarina dans Angelo tyran de Padoue, puis celui de Marion de Lorme (rôle qu’elle incarnera en 1885). Elle est doña Sol dans la reprise d’Hernani à la Comédie-Française en 1877. Hugo la remercie alors en lui offrant une goutte en diamant, avec cette dédicace : « Vous m’avez ému, moi le vieux combattant, et à un certain moment […] j’ai pleuré. Cette larme que vous avez fait couler est à vous. » S’étant fait une spécialité des rôles de travestis (Hamlet, Lorenzaccio, l’Aiglon, Pelléas), elle envisage de jouer Rodolfo dans Angelo, mais elle se laisse convaincre par Paul Meurice de prendre celui de Tisbe. Elle interprète le rôle-titre de Lucrèce Borgia en 1911.

Mentions : 7

BERRU Camille

« BERRU Camille », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.409, page consultée le 07 décembre 2025.

BERRU Camille (1817 ?-1878) : En 1851, il est un des rédacteurs de L’Événement, journal fondé par Charles et François-Victor Hugo, Paul Meurice et Auguste Vacquerie, devenu L’Avènement du peuple dans les derniers mois de son existence. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, Camille Berru est déclaré proscrit et condamné à la déportation à Cayenne. Il parvient à gagner Bruxelles, mais menacé d’expulsion, il demande à Victor Hugo, dont il est l’ami, d’intervenir pour lui auprès du gouvernement belge. Charles Hugo rendra compte des années de misère de Camille Berru pendant son exil dans Les Hommes de l’exil qui sera publié quelques années après par Victor Hugo (Les Hommes de l’exil précédé de Mes Fils, Paris, Alphonse Lemerre, 1875, p. 43-61). Finalement, il devient secrétaire de la rédaction de L’Indépendance belge. Les Berru hébergent Juliette à Bruxelles lors des villégiatures de la fin de l’exil. En septembre 1873, il sert d’intermédiaire entre Victor Hugo et Juliette Drouet quand celle-ci part se réfugier à Bruxelles parce qu’elle croit que le poète la trompe avec Amélie Désormeaux, une déséquilibrée qui lui envoyait des lettres à son insu. Camille Berru mourra en juillet 1878. Le 28 juillet, Juliette Drouet adresse à sa veuve une lettre dans laquelle elle écrit sa tristesse profonde d’avoir perdu un ami qui l’a toujours soutenue et aidée.

Mentions : 38

BERRU Mme

« BERRU Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.462, page consultée le 07 décembre 2025.

BERRU Mme : femme de Camille Berru. Ils hébergent Juliette à Bruxelles lors des villégiatures de la fin de l’exil.

Mentions : 13

BERRYER Pierre-Antoine

« BERRYER Pierre-Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4956, page consultée le 07 décembre 2025.

BERRYER Pierre-Antoine (1790-1868) : Avocat et homme politique français. Il s’engage durant les Cent-Jours dans les volontaires royaux. Sous la Seconde Restauration, il défend toutes les grandes personnalités de l’Empire. En 1826, il prend la défense de Lamennais, poursuivi en justice pour avoir accusé l’État d’athéisme dans De la religion considérée dans ses rapports avec l’ordre politique et civil. Élu député de la Haute-Loire, il est, dès sa première intervention à la tribune, placé au rang des grands orateurs parlementaires. Lorsque la Révolution de Juillet renverse la monarchie et les aspirations du célèbre orateur, il reste le seul légitimiste à la Chambre à soutenir ses espérances. En 1839, il est le rival de Victor Hugo au titre d’académicien, mais ne renouvelle pas sa candidature après un premier vote avorté. En 1841, il défend en vain avec Amédée Hannequin la Lucrèce Borgia de Donizetti, que Victor Hugo poursuit en justice pour plagiat. À l’Assemblée où il est élu, il représente la seconde moitié du parti légitimiste, favorable à la reconnaissance parlementaire du droit divin. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, et après avoir voté la déchéance du prince-président, Pierre-Antoine Berryer décide de se retirer des affaires publiques. En 1854, il est nommé bâtonnier de l’ordre des avocats et est nommé membre de l’Académie française, le 22 février 1855. Il continue à user de son art oratoire en défendant de nombreuses personnalités.

Mentions : 2

BERTAUT Mme

« BERTAUT Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2396, page consultée le 07 décembre 2025.

BERTAUT Mme : amie d’Alexandre Dumas qui vint rendre visite aux Hugo durant l’été 1855 à Jersey. Cette « charmante visiteuse », ainsi que la qualifie Hugo dans une lettre à Dumas du 26 janvier 1856, annonce sa venue à Guernesey au début de l’année 1856, ce qui ne manque pas d’inquiéter Juliette. Son nom figure dans la liste des destinataires des premiers exemplaires des Contemplations. Le 13 septembre 1859, elle est à nouveau parmi ceux à qui Hugo souhaite faire envoyer la première série de La Légende des siècles et il demande à Paul Meurice de confirmer son adresse : « Mme H. Bertaut, 7, chemin de ronde, barrière de Neuilly ».

Mentions : 7

BERTIN Louise

« BERTIN Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1165, page consultée le 07 décembre 2025.

BERTIN Louise (1805-1877) : Femme de lettres et musicienne, fille de Louis-François Bertin, dit Bertin aîné, directeur du Journal des Débats. Amie de Léopoldine Hugo, qui lui écrit et se confie à elle, elle l’est aussi de son père, pour qui elle écrit la musique de l’opéra Esmeralda, dont le succès est mitigé. Elle a écrit plusieurs autres opéras et opéras-comiques, et deux recueils de poésie : Les Glanes (1842), et les Nouvelles Glanes (1878). Hugo assiste à son enterrement le 28 avril 1877. Juliette regrette d’être trop souffrante pour s’y rendre afin de rendre hommage aux marques de sympathie qu’elle avait reçues d’elle aux premiers temps de ses amours avec Hugo.

Mentions : 10

BERTIN Louis-François

« BERTIN Louis-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1166, page consultée le 07 décembre 2025.

BERTIN Louis-François, dit Bertin l’Aîné (1766-1841) : Journaliste. La Révolution eut raison de sa vocation religieuse, mais non de son royalisme. Après avoir collaboré à divers journaux politiques, il rachète avec son frère, au lendemain du 18-Brumaire, le Journal des débats et décrets, fondé en 1789. Il réunit à ses côtés tous les meilleurs auteurs, à commencer par Chateaubriand, qui devient son ami et son protecteur. Il doit pendant l’Empire contourner la censure et connaît l’exil (1801-1804). Sous la Restauration, son journal fédère l’opposition constitutionnelle. Il reçoit donc avec plus ou moins de causticité les œuvres du jeune poète ultra nommé Victor Hugo, mais publie avec enthousiasme, le 9 février 1827, son ode « À la colonne de la place Vendôme ». L’année suivante, Antony Deschamps emmène Victor Hugo aux Roches, la propriété près de Bièvres où Bertin l’Aîné réunit artistes, journalistes et hommes politiques. C’est le début d’une longue amitié, paternelle avec Bertin l’Aîné, fraternelle avec ses trois enfants, Édouard, Armand et Louise. Entre 1831 et 1835, alors que le Journal des débats est devenu le premier quotidien de la bourgeoisie libérale et orléaniste, Victor Hugo passe en famille une partie de ses vacances aux Roches. Juliette Drouet ne les y rejoint pas, mais est installée par Hugo dans un petit village à proximité, les Metz : elle est alors à la fois charmée des promenades avec Hugo dans les bois environnants, et exclue des réjouissances amicales avec la famille Bertin. « Je donnerais le reste du monde pour les Roches, et le reste des hommes pour votre famille », confie Hugo à Louise Bertin en 1832, au moment où Ingres immortalise les traits de son père (musée du Louvre). Lettré, modéré, bienveillant, Bertin l’Aîné a eu une influence décisive sur Victor Hugo, aussi bien pour son ralliement progressif à la monarchie de Juillet que pour son entrée à l’Académie française, dont il fut témoin juste avant sa mort.

Mentions : 18

BESANCENOT

« BESANCENOT », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1368, page consultée le 07 décembre 2025.

BESANCENOT : Voisins de Juliette Drouet, parents de deux petites filles, Résisieux et Julie, et d’un petit garçon, Jonas, né en février 1840. Juliette les juge plutôt mal élevés, surtout Jonas, même si elle apprécie Résisieux qu’elle garde fréquemment. Malheureusement, la petite déménage début janvier 1841 pour entrer à l’école, où, selon Juliette, elle ne fera guère de progrès pour parler et écrire correctement. Les enfants ont une tante prénommée Judith, qui travaillait dans un café ayant fait banqueroute en 1841.

Mentions : 114

BESKOW Bernhard von

« BESKOW Bernhard von », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5741, page consultée le 07 décembre 2025.

BESKOW Bernhard von (1796-1868) : Homme de cour, écrivain, critique littéraire et journaliste, secrétaire perpétuel de l’Académie Suédoise, rencontre Victor Hugo à Paris lors de l’hiver 1827-1828 et fréquente les jeunes romantiques. Les deux hommes se revoient à Paris durant l’été 1844. De retour à Stockholm, von Beskow obtient du roi Oscar Ier la nomination de Victor Hugo au titre de commandeur de l’ordre de l’Étoile polaire. Lamartine, Tocqueville et Horace Vernet font partie de la même promotion.

Mention : 1

BIARD Marie

« BIARD Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2878, page consultée le 07 décembre 2025.

BIARD Marie (1840-1895) : fille de Léonie d'Aunet et du peintre François Biard. Elle épouse Jules Peyronny en 1863 à Saint-Mandé, dont elle divorcera en 1887. Vivant avec Lucien Double, dit le baron Double, elle signe des chroniques dans Le Figaro sous le pseudonyme Étincelle, et publie des romans, des nouvelles, et des pièces de théâtre.

Mentions : 2

BIÉVILLE Charles Desnoyers de

« BIÉVILLE Charles Desnoyers de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.948, page consultée le 07 décembre 2025.

BIÉVILLE Charles Desnoyers de (1814-1880) : auteur dramatique prolixe et critique dramatique au Siècle à partir de 1856. Il participe, le 11 décembre 1877, au dîner d’Hernani, offert par Hugo aux comédiens et aux journalistes qui ont accueilli la reprise de la pièce triomphalement, et y répond à un toast porté par Hugo. Le Larousse fait l’éloge de son impartialité et de sa conscience professionnelle en tant que critique.

Mentions : 4

BIGOT Léon

« BIGOT Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.410, page consultée le 07 décembre 2025.

BIGOT Léon : jeune avocat républicain, qui défendit les accusés des conseils de guerre, notamment Gustave Maroteau, condamné à mort pour ses articles dans La Montagne et Le Salut public. Bigot écrit à Hugo le 31 octobre 1871 pour lui demander son soutien. Hugo lui répond le 5 novembre dans une lettre ouverte publié par Le Rappel (Actes et Paroles, 3). Le 18 novembre 1871, il publie Le Dossier d’un condamné à mort, rapport destiné à la commission des Grâces, avec cette lettre en préface. La peine de Maroteau est commuée en déportation en janvier 1872. Bigot meurt à la barre quelques mois plus tard.

Mentions : 2

BILLING Sigismond-Adolphe

« BILLING Sigismond-Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5406, page consultée le 07 décembre 2025.

BILLING Sigismond-Adolphe (1801-1852) : Ministre plénipotentiaire, chargé de mission auprès du Ministère des Affaires étrangères, secrétaire d’ambassade à Naples, à Francfort, à Copenhague et à Stockholm. Hugo le charge parfois de transmettre des lettres à ses correspondants étrangers.

Mention : 1

BILLOT Jean-Baptiste

« BILLOT Jean-Baptiste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6454, page consultée le 07 décembre 2025.

BILLOT Jean-Baptiste (1828-1907) : Général, Ministre de la Guerre en 1882, il l’est de nouveau de 1896 à 1898 : couvrant les erreurs de ses subordonnés, il protège Esterhazy et accable Dreyfus.

Mention : 1

Blanche (LANVIN)

« Blanche (LANVIN) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.463, page consultée le 07 décembre 2025.

BLANCHE (LANVIN) (née en 1849) : Fille adoptive des Lanvin, amis de Juliette Drouet. Elle entre au service de Hugo le 7 avril 1872 pour remplacer Henriette Morvan, servante d’origine guernesiaise repartie chez elle parce qu’elle avait le mal du pays. Juliette remarque rapidement l’intérêt que lui porte son nouveau maître, qui entreprend probablement sa conquête à Guernesey, à la fin de l’année. Après avoir eu sinon la preuve, du moins l’intuition de sa liaison avec Hugo, Juliette Drouet congédie Blanche, qui repart en France le 1er juillet 1873, revenant secrètement quelques jours après. Elle repart en France le 21 juillet. Hugo ne tarde pas à la rejoindre, à l’occasion de son retour en France au chevet de son fils François-Victor, très malade. À la mort de ce dernier, Juliette fait jurer à Hugo de ne jamais revoir Blanche. Hugo prête ce serment, qu’il ne tiendra pas. Les notes de son carnet, sous le nom de code « Sartorius », indiquent qu’il continue de se rendre chez Blanche régulièrement. Pendant l’été 1878, ayant découvert des notes compromettantes dans les Carnets de Hugo, Juliette, depuis Guernesey, demande à son neveu d’enquêter sur Blanche. Le 2 décembre 1879, cette dernière finit par se marier. Elle envoie maladroitement un faire-part à Juliette, son ancienne patronne, le 14 décembre. C’est donc par l’intermédiaire de Juliette que Hugo est informé de ce mariage. Le mari, Émile Rochereuil, ayant découvert sa correspondance, en profitera pour faire chanter Hugo, et la rendra très malheureuse.

Mentions : 59

BLANC Louis

« BLANC Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.411, page consultée le 07 décembre 2025.

BLANC Louis (1811- 1882) : journaliste, historien et homme politique républicain et socialiste. Il publie en 1839 De l’organisation du travail, et en 1841 le premier tome de L’Histoire de dix ans (1830 à1840). Deux ans plus tard il entre au journal La Réforme aux côtés de Ledru-Rollin et Schoelcher. Le premier tome de son Histoire de la Révolution française paraît en 1847. Le 24 février 1848, il fait partie du gouvernement provisoire. Il préside la « Commission du gouvernement pour les travailleurs » créée le 28 février. Lors du printemps 1848, il est l’un des principaux instigateurs de la création des ateliers nationaux, et proteste contre leur fermeture. Le 26 août, l’Assemblée Nationale autorise les poursuites contre lui (au sujet de l’attentat du 15 mai) ; Hugo vote contre cette demande d’autorisation. Il s’exile alors en Grande Bretagne, jusqu’à la fin du Second Empire. Le 28 décembre 1851, il propose à Hugo d’être, avec lui et Pierre Leroux, l’un des trois français fondateurs d’un hebdomadaire franco-germano-anglais destiné à faire tomber Louis-Napoléon Bonaparte ; Hugo décline la proposition, pour ne s’inféoder à aucun groupe. Le 10 mai 1852, il participe à Londres à la fondation de l’« Union socialiste ». Lors de son exil, Hugo correspond avec lui ; il lui rend visite à Londres le 2 août 1852, mais refuse de venir s’installer à Londres, lui répondant, le 14 novembre 1852 : « Je me suis fait de la vue qui est sous ma fenêtre une sorte de besoin ». En 1864, Louis Blanc est nommé à Londres au « National Shakespeare Committee » qui s’occupe d’élever un monument pour Shakespeare à l’occasion de son tricentenaire. Hugo refuse de participer au comité, mais honore la souscription, et déclare : « Je ne serai point du Comité de Shakespeare, mais puisque dans le comité il y aura Louis Blanc, la France sera admirablement représentée ». Le 8 février 1871, Hugo, Louis Blanc et Garibaldi sont les trois premiers députés élus à Paris. Le 28 décembre 1873, Louis Blanc prononce un discours pour les obsèques de François-Victor Hugo. Le 2 février 1876, Hugo prononce une allocution pour soutenir la candidature de Louis Blanc aux élections législatives. Le 25 avril 1876, Hugo prononce un discours aux obsèques de la femme de Louis Blanc. Le 12 décembre 1882, Charles Edmond lit aux obsèques de Louis Blanc une courte allocution de Hugo tronquée de deux paragraphes, qui sera publiée dans Le Rappel.

Mentions : 29

BLANQUI Auguste

« BLANQUI Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4957, page consultée le 07 décembre 2025.

BLANQUI Auguste (1805-1881) : Frère du théoricien et économiste Adolphe Blanqui, il est un révolutionnaire républicain socialiste français. Dès 1830, il prend une part active aux organisations du parti républicain contre le gouvernement de Louis-Philippe. Membre de la Société des Amis du peuple, il est impliqué dans le procès des Dix-Neuf après les Trente Glorieuses. La cour le condamne à un an de prison pour délit d’audience. Le 12 mai 1839, il prépare et commande une insurrection avec Barbès et Martin Bernard. Victor Hugo, prévenu de l’itinéraire suivi par les émeutiers, rédige un reportage précis des événements, qui sera l’un des premiers recueilli dans le volume Choses vues. À la suite de ces événements, la condamnation à mort de Blanqui est commuée en une détention perpétuelle. Emprisonné au Mont-Saint-Michel, il est transféré, malade, à l’hôpital de Tours. De retour à Paris le 25 février 1848, il revendique son mécontentement envers le gouvernement provisoire. Lors de la manifestation du 17 avril 1848, il réclame l’ajournement des élections à l’Assemblée constituante et espère transformer le gouvernement en une dictature radicale. Son projet est mis en échec par l’opposition de Louis Blanc, Barbès et de Cabet. Peu de temps après, la Revue rétrospective de Tascherau publie un rapport sur l’émeute de 1839 et sur le personnel du parti républicain. Transformé en accusé, Blanqui est contraint d’abandonner ses manœuvres pour se défendre. Lors du mouvement du 15 mai 1848, il est un personnage secondaire. Les principaux chefs révolutionnaires sont arrêtés à l’issue de cette journée. Traduit devant la Haute Cour de Bourges, Blanqui fait un coup d’éclat par sa défense. Condamné à dix ans de prison, il tente plusieurs fois de s’évader de Belle-Ile-en-mer où il est incarcéré. Par mesure de sécurité, il est déporté en Afrique. L’amnistie de 1859 lui permet de rentrer en France. En 1861, il est arrêté, soupçonné d’être à la tête d’une société secrète. Il est condamné à quatre ans de prison. Malade, il achève sa peine dans un hôpital parisien.

BLANQUI Jérôme-Adolphe

« BLANQUI Jérôme-Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4740, page consultée le 07 décembre 2025.

BLANQUI Jérôme-Adolphe (1798-1854) : Économiste français. D’abord répétiteur dans une institution de Paris, il suit avec assiduité les cours de Jean-Baptiste Say, dont il devient le principal disciple. En 1825, le cours public qu’il professe à l’Athénée le fait connaître et lui vaut la chaire d’histoire et d’économie industrielle à l’École spéciale de commerce, dont il a la direction jusqu’en 1830. En 1833, il succède à son maître dans sa chaire d’économie politique du Conservatoire des arts et métiers. Comme doctrine, il embrasse celle de Jean-Baptiste Say et appartient à l’école de la liberté commerciale. Chargé de missions par le gouvernement, Blanqui fait de nombreux voyages en Europe. Chargé également de réaliser plusieurs enquêtes dans les départements manufacturiers de France, il a toujours su déployer ses talents d’observateur. Nommé membre de l’Institut en 1838, il est chargé en 1851 de faire un rapport sur la question de la misère. Il propose alors à Victor Hugo de l’accompagner, le 10 février 1851, dans sa visite des caves de Lille. Victor Hugo garde de ce voyage une impression durable. Après ce voyage, il prépare un long discours, qu’il n’aura pas l’occasion de prononcer à l’Assemblée. Adolphe Blanqui est élu député de 1846 à 1848. Parmi ses ouvrages, les plus célèbres sont : Voyage en Angleterre (1824), Voyage à Madrid (1829), Histoire de l’économie politique en Europe (1827-1842), Considération sur l’état social des populations de la Turquie d’Europe (1841), Rapport sur l’Exposition universelle de Londres (1851).

Mentions : 7

BLÉMONT Émile

« BLÉMONT Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4191, page consultée le 07 décembre 2025.

BLÉMONT Émile (1839-1927) : Poète et dramaturge. Fondateur en 1872 de La Renaissance littéraire et artistique. Premier traducteur français de Walt Whitman. Mécène, fondateur de la Maison de la Poésie, il a fondé et soutenu plusieurs revues poétiques, traduit Shelley, Heine, publié des études sur Walt Whitman, Longfellow, Swinburne. Fervent admirateur de Victor Hugo, il est l’auteur du Livre d’or de Victor Hugo (1882) et de La Couronne poétique de Victor Hugo (1902).

Mentions : 12

BLONDEAU Amédée

« BLONDEAU Amédée », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1430, page consultée le 07 décembre 2025.

BLONDEAU Amédée : Pseudonyme d’Amédée Rolland. Satiriste, que Hugo autorise à faire sa charge dans Le Hanneton le 3 mai 1867. Le 6 juin 1867 paraît dans Le Hanneton un long article — retrouvé par Gérard Pouchain que nous citons ici — où Blondeau dit vouloir exprimer à « la plus haute et la plus parfaite expression du dix-neuvième siècle » toute son admiration, tant pour son œuvre littéraire que pour ses engagements. Les derniers paragraphes saluent « ce rocher perdu dans les flots de la Manche » où Hugo, disent ses ennemis, « pose ». « Eh bien, soit, c’est de la pose ! réplique Blondeau, mais cette pose qui commande à Victor Hugo le sacrifice de sa patrie, de sa famille, de ses amis, de la gloire dans Paris ; cette pose qui fait saigner son cœur, moi, je la trouve sublime. » Hugo accorde à Amédée Blondeau plusieurs secours (dont un de 100 F. le 9 juillet 1877, son enfant étant malade).

Mentions : 5

BLUM Ernest

« BLUM Ernest », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2721, page consultée le 07 décembre 2025.

BLUM Ernest (1836-1907) : Auteur dramatique, librettiste et journaliste français. À 19 ans, grâce à sa première pièce, Une Femme qui mord, il devient le fournisseur attitré des Délassements-Comiques. Puis il aborde le drame, comme Rocambole, la féerie, comme Cendrillon, le vaudeville, comme Le Parfum, l’opérette, comme La Jolie Parfumeuse, et fournit environ cent vingt pièces à divers théâtres, La Gaîté, Les Variétés, L’Ambigu et le Châtelet. Il écrit ses pièces notamment avec Paul Siraudin, Ponson du Terrail, Henri de Kock, Hector Crémieux, Eugène Labiche et Henri Rochefort. Il participe anonymement à beaucoup d’autres œuvres. Il appartient pendant plusieurs années à la rédaction du Charivari. Il publie, en 1868, une Biographie complète d’Henri Rochefort par un ami de dix ans. Il entre au Rappel dès la fondation du journal en 1869. Il y collabore assidûment pendant plus de cinquante ans. Il rédige d’abord « le Courrier des théâtres » sous le nom de Marcy et « le Bulletin financier » qu’il signe Ursus ; puis il écrit quotidiennement la rubrique « Zigzags dans Paris », portant sur l’actualité. Il quitte Le Rappel après la mort d’Auguste Vacquerie. Très souvent invité aux soirées de Victor Hugo, il fournit au poète et à Juliette Drouet les places de Faust à l’Opéra le 18 septembre 1875. Il collabore au Gaulois dans les dernières années de sa vie. Il y publie le Journal d’un vaudevilliste. En 1881, il reçoit la Légion d’honneur au titre du ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts. Il meurt le 19 septembre 1907 à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Mentions : 3

BOCAGE

« BOCAGE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1592, page consultée le 07 décembre 2025.

BOCAGE (1799-1863) : Pseudonyme de Pierre-François Touzé. Grand acteur des boulevards, ami de Dumas, spécialiste des rôles de jeunes premiers, notamment du type de « beau ténébreux ». Créateur du rôle d’Antony pour Dumas, il fut, pour Hugo, le Didier de Marion de Lorme. En 1832, après avoir été engagé dans le rôle de François Ier pour Le Roi s’amuse, il se désiste. En 1833, il est pressenti pour jouer le rôle de Gilbert dans Marie Tudor, mais n’apprend pas son rôle, ce qui lui vaut d’être remplacé par Lockroy. Il fut directeur de l’Odéon de 1845 à 1847, puis en 1849-1850, et participa aux travaux de la commission chargée de réformer les théâtres sous la Seconde République. Ses convictions républicaines étaient profondes.

Mentions : 2

BOCHET Léon

« BOCHET Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.3918, page consultée le 07 décembre 2025.

BOCHET Léon : Traducteur de l’anglais essentiellement pour le compte des éditions Hachette (notamment Henry James), il fréquente le salon de Victor Hugo dans les années 1870. Victor Hugo lui écrit une lettre le 22 septembre 1871. Juliette Drouet, qui n’est pas tendre avec lui dans sa lettre du 19 mai 1872, mentionne son mariage le 3 novembre 1874.

Mentions : 3

BOICHOT Jean-Baptiste

« BOICHOT Jean-Baptiste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1593, page consultée le 07 décembre 2025.

BOICHOT Jean-Baptiste : Sergent-Major du 7e régiment d’infanterie légère, désigné candidat militaire des républicains démocrates socialistes de la Seine aux élections législatives du 13 mai 1849. « Ceci prouve que l’opposition socialiste avait organisé sa propagande dans l’armée. C’est ainsi qu’un soldat « socialiste » révélera que les insurgés qui se soulevèrent à Rive-de-Gier les 15 et 16 mai 1849, étaient en relation avec le sergent Boichot. Les chefs de Boichot, lorsqu’ils apprirent sa candidature, tentèrent de l’intimider en le mettant aux arrêts qu’ils durent lever après les résultats des élections. En effet, Boichot avait été élu. » (Maitron). Exilé en Angleterre après l’émeute du 13 juin 1849, il est, d’après le journal de la fille de Victor Hugo, en visite à Jersey fin octobre 1852. Il aurait fait le récit du duel opposant Cournet à Barthélémy dont il avait été témoin dans la capitale britannique

Mentions : 3

BOISGONTIER Élisa

« BOISGONTIER Élisa », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1572, page consultée le 07 décembre 2025.

BOISGONTIER Élisa (1817-1877) : Comédienne. Elle fait ses débuts en 1837 au Théâtre Saint-Antoine, puis est engagée à l’Ambigu. Jolie, gaie et joviale, elle prend de l’embonpoint, ce qui l’oriente vers les rôles de duègnes aux Variétés, où elle poursuit sa carrière, qui s’interrompt entre 1844 et 1848 avant de reprendre après la Révolution. En 1861, elle passe au Théâtre Déjazet. Une terrible maladie, contractée en Russie, l’oblige à renoncer à son engagement au Théâtre de Saint-Pétersbourg, où elle était très bien accueillie. Elle meurt dans la misère.

Mentions : 3

BOISSIER Gaston

« BOISSIER Gaston », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1489, page consultée le 07 décembre 2025.

BOISSIER Gaston (1823-1908) : Historien et philologue, éminent latiniste. Normalien, professeur à Angoulême puis au Lycée Charlemagne, puis maître de conférences à l’École Normale Supérieure, professeur au Collège de France de 1869 à 1906, il est reçu à l’Académie Française le 21 décembre 1876, et en devient le secrétaire perpétuel en 1895. Collaborateur actif de la Revue des Deux Mondes. Il meurt à Viroflay le 10 juin 1908.

Mention : 1

BOISSY Marquis de

« BOISSY Marquis de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1266, page consultée le 07 décembre 2025.

BOISSY Marquis de – (1798-1866) : Hilaire Etienne Octave Rouillé du Coudray, marquis de Boissy, homme politique français, nommé Pair de France en 1839, connu pour son caractère original et indépendant ainsi que son franc-parler.

Mentions : 2

BONAPARTE Jérôme

« BONAPARTE Jérôme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4741, page consultée le 07 décembre 2025.

BONAPARTE Jérôme (1784-1860) : Il est le plus jeune frère de Napoléon Ier. Il est âgé de huit ans, lorsque sa famille, pour échapper à la proscription dont Paoli frappait toutes les familles de notables de Corse, se réfugie en France. À la fin de ses études, il intègre la garde consulaire comme soldat dans les chasseurs à cheval. Le 29 novembre 1800, à la suite d’une campagne sur l’île d’Elbe, il est nommé aspirant de seconde classe à bord de l’Invisible. Le mois suivant, il est promu enseigne de vaisseau. Il ne rejoint sa flotte qu’à l’automne 1802 après une mission auprès du premier consul. Durant l’une de ses missions, il parvient à gagner les États-Unis, afin d’éviter les croisières anglaises. Il y épouse Mlle Elisa Paterson, fille d’un riche négociant de Baltimore. Jérôme ne parvient pas à faire accepter son union par sa famille. Un acte notarié ainsi qu’un décret impérial du 2 mars 1805 interdisent à tous les officiers de l’État civil de recevoir sur les registres la transcription de l’acte de mariage. L’annulation du mariage est confirmée à Paris le 6 octobre 1806. La jeune épouse de Jérôme Bonaparte, qui cherchait à regagner la France, est contrainte de s’installer en Angleterre, où elle accouche d’un garçon, inscrit sous le même nom que son père. En 1807, Jérôme Bonaparte intègre l’armée de terre avec le grade de général de brigade et est déclaré prince français. Il prend le commandement d’un corps d’armée de Bavarois et de Wurtembourgeois et conquiert la Silésie. La guerre entre la France et la Prusse terminée, il est promu général de division, le 14 mars 1807, et est proclamé souverain de Westphalie. Le 22 août 1807, il épouse la princesse de Wurtemberg. Il continue de mener des batailles, dont la bataille de Russie au cours de laquelle il se fait surprendre. Il est alors rétrogradé par l’Empereur. Après l’abdication de Napoléon, il voyage en Suisse puis se rend à Trieste où il apprend le retour de l’Empereur de l’île d’Elbe. De retour à Paris, et après avoir assisté à l’assemblée du Champ-de-mai, il se met à la tête d’une division d’infanterie dans le 2e corps, le 5 juin. C’est lui qui ouvre la campagne de 1815 en repoussant les Prussiens sur Marchiennes et en s’emparant de Charleroi. Après la défaite de Waterloo, le 18 juin 1815, Jérôme Bonaparte est arrêté, menacé d’être séparé de sa famille et d’être livré à la Prusse, s’il dépasse les limites qu’on lui assigne dans le Wurtemberg. Il accepte et rejoint sa femme à Göppingen. Son beau-père lui cède le château d’Ellwangen, où il s’installe avec sa femme et son fils, et le nomme prince de Montfort en juillet 1816. À la mort de son beau-père, il décide de se fixer à Rome, qu’il quitte pour s’installer à Florence, en 1831, puis en Louisiane où il perd son épouse. Durant l’année 1847, Jérôme Bonaparte adresse une pétition à la Chambre des pairs demandant l’autorisation de rentrer en France. Le 14 juin 1847, Victor Hugo prend la parole pour appuyer cette demande. Reconnaissant envers Victor Hugo, Jérôme Bonaparte lui adresse personnellement ses remerciements par lettre avant de le faire de vive voix en France à la fin de l’été 1847. D’abord autorisé à séjourner sur le sol français pour une durée de trois mois, il s’y installe de manière définitive à la suite des événements de février 1848. En mars 1848, il prie Victor Hugo de soutenir sa candidature au titre de gouverneur général des Invalides auprès de Lamartine. Il reçoit ce titre le 23 décembre 1848, et devient Maréchal de France, le 1er janvier 1850. Entretenant des relations cordiales avec Hugo, il le reçoit à plusieurs reprises au cours de la Seconde République. Le 28 janvier 1852, Jérôme Bonaparte est choisi pour présider le Sénat. Réintégré quelques jours plus tard dans ses droits de prince français, il est déclaré apte à succéder à l’Empereur. Souffrant d’une inflammation pulmonaire une première fois le 13 décembre 1859, il est atteint plus sérieusement en 1860 et succombe le 24 juin à Villegis.

Mentions : 8

BONAPARTE Pierre

« BONAPARTE Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8191, page consultée le 07 décembre 2025.

BONAPARTE Pierre (1815-1881) : Homme politique, fils de Lucien Bonaparte et cousin de Napoléon III. Tête brûlée, il tua à plusieurs reprises des adversaires sur un coup de tête, dont le journaliste Victor Noir, le 10 janvier 1870.

Mentions : 6

BONJOUR Casimir

« BONJOUR Casimir », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10349, page consultée le 07 décembre 2025.

BONJOUR Casimir (1795-1856) : Dramaturge auteur de comédies. Plusieurs fois rival de Hugo à la candidature à l’Académie française.

Mentions : 6

BONNAT Léon

« BONNAT Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4435, page consultée le 07 décembre 2025.

BONNAT Léon (1833-1922) : Peintre qui connut un grand succès à partir de 1857. Il fréquente le salon de la princesse Mathilde puis de l’impératrice Eugénie qui achète ses tableaux. Très souvent décoré et récompensé, il est élu membre de l’Institut en 1881, professeur à l’École des Beaux-Arts en 1888 puis directeur en 1905. On lui doit une impressionnante galerie de portraits de ses contemporains, personnalités politiques et artistiques. Le portrait de Victor Hugo qu’il acheva en 1879 est l’un des plus célèbres de l’écrivain.

Mentions : 17

BONY Félix

« BONY Félix », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1204, page consultée le 07 décembre 2025.

BONY Félix (1824 ou 1825-1854) : Proscrit, soldat puis ouvrier ayant vécu dans la misère et exercé divers métiers. Exilé comme républicain, il se réfugie à Jersey. Il y entraîne Hugo à l’équitation pendant l’été 1853, ouvre une école d’équitation publique à la fin de l’année, deux mois à peine avant sa mort, survenue à vingt-neuf ans, de tuberculose. Dans le discours qu’il prononce sur sa tombe (recueilli dans Actes et paroles), Hugo retrace ainsi sa vie : « Il avait été ouvrier ; et, chômage, maladie, travail au rabais, exploitation, marchandage, parasitisme, misère, il avait traversé les sept cercles de l’enfer du prolétaire ».

Mentions : 2

BORDONE Philippe Toussaint Joseph

« BORDONE Philippe Toussaint Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12994, page consultée le 07 décembre 2025.

BORDONE Philippe Toussaint Joseph (1821-1892), dit « le général Bordone » : Médecin dans la marine, Bordone, a participé au Risorgimento. En 1860, est commandant du génie sous les ordres de Garibaldi. Celui-ci le prend pour chef d’état-major et le nomme général. Il publie plusieurs ouvrages sur l’armée des Vosges. Le 5 février 1878, Hugo lui écrit : « Mon vaillant et cher concitoyen, je vous approuve. Racontez les grandes choses que Garibaldi a faites pour la France en péril ; raconter les grandes choses, c’est rallier les grandes âmes ; toutes les fermes et nobles intelligences se groupent aujourd’hui autour de la République, et le plus beau signe d’alliance qui puisse rassurer les peuples, c’est la fraternité de la France et de l’Italie. J’accepte avec émotion votre dédicace, et je vous envoie tous mes vœux de succès. Victor Hugo. » Le 11 décembre 1880, le Théâtre des Nations crée son drame Garibaldi.

Mention : 1

BORNIER Henri, vicomte de

« BORNIER Henri, vicomte de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1420, page consultée le 07 décembre 2025.

BORNIER Henri, vicomte de (1825-1901) : Poète, romancier et dramaturge. Sa pièce la plus marquante, La Fille de Roland (1875), a laissé dans les mémoires une citation célèbre : « Tout homme a deux pays : le sien et puis la France ». Il prit la parole aux obsèques de Victor Hugo.

Mentions : 7

BOUCLIER Cornélie

« BOUCLIER Cornélie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6908, page consultée le 07 décembre 2025.

BOUCLIER Cornélie (1811-1876) : Peintre, dont Louis Marvy a gravé, en 1845, Paysage avec une femme dans une allée. Née Marie Louise Cornélie Jovin des Fayères, elle épouse en 1830 Guillaume Bouclier, notaire parisien de Victor Hugo. Elle était amie de Mme Hugo et vint l’aider à préparer le déménagement de Jersey à Guernesey [Remerciements à Gérard Audinet et Jean-Marc Hovasse.]

Mention : 1

BOULANGER Louis

« BOULANGER Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1490, page consultée le 07 décembre 2025.

BOULANGER Louis (1806-1867) : Peintre romantique. Le Supplice de Mazeppa (1827) — qui inspire un poème des Orientales — et Le Triomphe de Pétrarque (1836) font partie de ses œuvres les plus célèbres. Hugo fait sa connaissance chez Achille Devéria en 1824. Louis Boulanger participe à la lecture de Marion de Lorme (encore titré Un duel sous Richelieu) chez Hugo le 9 juillet 1829. Il est du voyage de l’automne 1829. Hugo lui dédie plusieurs poèmes. En 1843, il est l’un des deux témoins de Léopoldine Hugo à son mariage. Après la mort de cette dernière, il accueille Mme Hugo et ses enfants à Paris. Il a réalisé plusieurs portraits des membres de la famille Hugo.

Mentions : 28

BOURACHOT François-Marie

« BOURACHOT François-Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2470, page consultée le 07 décembre 2025.

BOURACHOT François-Marie : Dans l’inventaire des demandes de grâces des condamnés des commissions mixtes de 1852 figure un François-Marie Bourachot, originaire de l’Allier, exilé volontaire à Jersey.

Mention : 1

BOUREL ou BOURREL Élisabeth

« BOUREL ou BOURREL Élisabeth », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4436, page consultée le 07 décembre 2025.

BOUREL ou BOURREL Élisabeth : En janvier 1848, Victor Hugo lui fait parvenir quatre billets pour l’Institut et le Théâtre-Historique. Pour le remercier de son geste, elle lui adresse ce billet en janvier 1848 : « J’espère la semaine prochaine aller Place Royale et vous exprimer toute ma gratitude. » (Lettre conservée à la Maison de Victor Hugo).

Mentions : 13

BOURILLON Louis Léon Constant

« BOURILLON Louis Léon Constant », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6455, page consultée le 07 décembre 2025.

BOURILLON Louis Léon Constant (1828- ?) : Proscrit. Hugo note à la date du 20 mai 1856 dans son agenda : « 5f. à Bourillon (pour qu’il parte) ». Le nom de Bourillon figure sur la liste des recours en grâce des condamnés des commissions mixtes de 1852. Sa demande a été faite le 15 avril 1856 et précise qu’il est né en 1828, qu’il est homme de lettres et définit sa peine comme « exilé volontaire à Guernesey ».

Mention : 1

BOURILLON Mme

« BOURILLON Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2397, page consultée le 07 décembre 2025.

BOURILLON Mme : épouse de Louis Léon Constant Bourillon. Hugo note à la date du 20 mai 1856 dans son agenda : « 5f. à Bourillon (pour qu’il parte) ». Le nom de Bourillon figure sur la liste des recours en grâce des condamnés des commissions mixtes de 1852, sa demande a été faite le 15 avril 1856 et précise qu’il est né en 1828, qu’il est homme de lettres et définit sa peine comme « exilé volontaire à Guernesey ».

Mention : 1

BOURSON Mme

« BOURSON Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8540, page consultée le 07 décembre 2025.

BOURSON Mme : Cette femme a accueilli Victor Hugo et son fils Charles à Bruxelles rue Notre-Dame aux Neiges. Son nom apparaît parfois dans des lettres adressées par Victor Hugo à son épouse, comme dans celle du 24 janvier 1852, où il signale qu’il est sorti avec elle « en [lui] donnant le bras ».

Mentions : 2

BOUTILLIER

« BOUTILLIER », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2386, page consultée le 07 décembre 2025.

LE BOUTILLIER OU BOUTILLIER Mlle Marguerite Rachel (1789-1878) : fille de Jean le Boutillier et de Rachel Le Geyt, de Saint-Hélier (Jersey), logeuse puis amie de Juliette Drouet. Cette dernière, après être descendue d’abord à l’hôtel, trouve enfin, dans la première quinzaine de décembre 1855, son premier logis guernesiais, un petit appartement dans la maison dont Miss Le Boutillier est propriétaire, au 8 rue Havelet à Saint-Pierre-Port. Juliette y emménage en janvier 1856, et le quittera en novembre 1856 pour emménager à La Fallue. Miss Le Boutillier devient une amie. Juliette Drouet, dans sa correspondance familiale, la nomme parfois cette « bonne vieille Miss Le Boutillier », et ne manque pas de transmettre le bon souvenir de cette dernière à sa sœur et à son beau-frère. Le 1er novembre 1859, Victor Hugo note dans son Agenda qu’il a acheté « trois nouvelles photographies de Guernesey », dont celle de « la maison de Mlle Boutillier (JJ.) », faites par M. Amet.

BOUVENNE Aglaüs

« BOUVENNE Aglaüs », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7962, page consultée le 07 décembre 2025.

BOUVENNE Aglaüs (1829-1903) : Graveur et illustrateur, auteur de Monogrammes historiques d’après les monuments. Il grave des ex-libris pour les œuvres de Victor Hugo et Théophile Gautier, entre autres.

Mention : 1

BREBANT M.

« BREBANT M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.3919, page consultée le 07 décembre 2025.

BREBANT M. : Restaurateur. Le restaurant Brébant qui se tenait 32 boulevard Poissonnière, connut une belle vogue sous le second Empire et la troisième République.

Mention : 1

BRIZEUX Auguste

« BRIZEUX Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4437, page consultée le 07 décembre 2025.

BRIZEUX Auguste (1805-1858) : poète français. Son adoration pour son pays natal, la Bretagne, contribue à développer sa fibre poétique. S’il rencontre à Paris Victor Hugo, Alfred de Vigny, Sainte-Beuve ou encore Lamartine, il passe par le romantisme sans s’y arrêter. Il consacre l’ensemble de sa carrière et de ses chants à la glorification de la Bretagne. En 1831, son premier recueil Marie, inspiré par ses souvenirs d’enfance, rencontre un vif succès. Après un voyage en Italie en 1841 qui lui inspire Les Ternaires, il décide d’élever un monument durable à la gloire de la Bretagne et publie en 1845 Les Bretons, qui marque la consécration de son talent. Grâce à l’appui de Victor Hugo et d’Alfred de Vigny, son épopée rustique est récompensée l’année suivante par l’Académie française. En 1856, ses Histoires poétiques sont elles aussi couronnées par l’Académie française. Il décède en 1858, emporté par la tuberculose.

Mention : 1

BROCA Paul

« BROCA Paul », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12758, page consultée le 07 décembre 2025.

BROCA Paul : Médecin élu sénateur inamovible en 1880 (qui est aussi l’année de son décès), il a soigné Victor Hugo lors de son accident cérébral survenu en 1878.

Mentions : 6

BROCARD Honoré

« BROCARD Honoré », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8897, page consultée le 07 décembre 2025.

BROCARD Honoré : il fait venir sa troupe de comédiens à Guernesey pour une unique représentation de Hernani le 31 janvier 1868.

BROGLIE Albert de

« BROGLIE Albert de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1029, page consultée le 07 décembre 2025.

BROGLIE Albert de (1821-1901) : Duc, homme politique. C’est une figure de premier plan dans les luttes politiques qui aboutirent à la fondation de la troisième République. Diplomate de formation, il quitte ses fonctions pour ne pas collaborer au régime de Napoléon III. Orléaniste, il est élu député de l’Eure en 1871. Chef de la coalition conservatrice qui provoqua la chute de Thiers (24 mai 1873), devenu Vice-Président du Conseil de Mac-Mahon, il mène avec zèle la politique de l’Ordre moral. Victor Hugo lui écrit vainement, le 8 août 1873, pour empêcher la déportation d’ Henri Rochefort en Nouvelle-Calédonie (Actes et paroles, 3). Le duc de Broglie doit démissionner le 16 mai 1874, après l’échec de la seconde tentative de restauration de la monarchie. Rappelé par Mac-Mahon après le renvoi de Jules Simon (mai 1877), il ne peut empêcher la victoire des républicains aux élections de novembre 1877. Il se retire alors de la vie politique.

Mentions : 5

BROISINE (La)

« BROISINE (La) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.412, page consultée le 07 décembre 2025.

BROISINE (La) : surnom d’Ambroisine, voisine, couturière, et bonne de Juliette Drouet.

Mentions : 19

BROWN John

« BROWN John », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8434, page consultée le 07 décembre 2025.

BROWN John (1800-1859) : Militant anti-esclavagiste américain blanc. Condamné à mort le 30 octobre 1859, après diverses actions violentes menées le Kansas et en Virginie, il est pendu le 2 décembre. Le même jour Victor Hugo signe un texte de protestation (« John Brown. Aux États-Unis d’Amérique », Actes et paroles 2), publié dans La Presse le 8 octobre. En mars 1860, Hugo en est remercié par M. Heurtelou, du Progrès de Port-au-Prince. Hugo charge son beau-frère Paul Chenay de diffuser la gravure de son dessin de pendu, légendé « John Brown » et « Crux nova ». Chenay ayant pris sur lui de modifier le titre en « 2 décembre », dont le référent historique prêtait à confusion, la police impériale fait saisir les exemplaires. Une fois le titre rectifié, la gravure est mise en vente le 2 février 1861. Le 3 juillet 1867, Hugo souscrit à la frappe d’une médaille commémorative. Le 21 octobre 1874, il co-signe l’envoi d’une médaille à la veuve de John Brown. Le 29 avril 1881, Hugo reçoit d’un correspondant américain la sollicitation d’ouvrir une souscription en faveur de la veuve.

Mention : 1

BUESSARD Paul

« BUESSARD Paul », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4275, page consultée le 07 décembre 2025.

BUESSARD Paul (1808-18..) : Instituteur et sociologue Paul Buessard, auteur de traités d’enseignement, d’un manuel d’instruction élémentaire et de Cours de littérature française biographique et analytique, depuis le Ier siècle de l’ère chrétienne jusqu’à nos jours, suivi d’une Mnémosyne progressive (Paris, 1845). Le tome I de La Revue de Paris de 1839 parle de lui en termes très élogieux (p. 283).

Mentions : 3

BULOZ François

« BULOZ François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.413, page consultée le 07 décembre 2025.

BULOZ François (1803-1877) : d’abord prote d’imprimerie, compositeur et correcteur d’imprimerie, traducteur de l’anglais, en 1831 il reprend et refonde la Revue des Deux Mondes, dont il reste quarante ans le directeur. En 1833, ses relations avec Hugo se dégradent, notamment à cause des articles hostiles de Planche publiés dans la Revue des Deux Mondes. De 1838 à 1848, il est commissaire royal, puis administrateur de la Comédie-Française. C’est lui qui, à partir de 1841, sollicite Hugo pour une nouvelle pièce, et s’occupe de faire jouer Les Burgraves. En 1845, il utilise Gautier comme intermédiaire auprès de Hugo pour faire entrer Ruy Blas au répertoire de la Comédie-Française. En 1859, « Le Mariage de Roland » et « Le Sacre de la femme » sont publiés dans la Revue des Deux Mondes sans l’accord de Hugo, suite à une indiscrétion dont Hugo est mécontent.

Mentions : 9

BURANI Paul

« BURANI Paul », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1030, page consultée le 07 décembre 2025.

BURANI Paul (Urbain Roucoux, dit Paul Burani, 1845-1901) : auteur dramatique, comédien, chansonnier, librettiste, directeur du journal Le Café-Concert. Il commence par composer des chansons. Certaines, telles L’Assiette au beurre, La Bachelière du Quartier latin, Les Pompiers de Nanterre, Le Sire de Fisch Ton Kan. Il donne des représentations théâtrales pendant le siège de Paris en 1870. En 1874, certaines de ses chansons satiriques lui valent la prison. Il devient chroniqueur dans L’Événement, L’Estafette et le Gil Blas, et écrit, à partir de 1877, des comédies-vaudevilles et des livrets d’opéras-comiques, tels François les Bas-bleus et La Fauvette du Temple de Messager.

Mention : 1

BURGOT Mme

« BURGOT Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4438, page consultée le 07 décembre 2025.

BURGOT Mme : Voisine de Juliette Drouet rue Sainte-Anastase. Elle meurt en janvier 1848. Juliette Drouet se rend à ses funérailles le 24 janvier 1848.

Mentions : 9

BURTY Philippe

« BURTY Philippe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6456, page consultée le 07 décembre 2025.

BURTY Philippe (1830-1890) : Critique d’art et collectionneur. Il entre en contact épistolaire avec Hugo en 1863, et vient lui rendre fréquemment visite après l’exil. Il consacre une dizaine d’articles à l’œuvre graphique de Hugo, dont il est le premier à percevoir la nouveauté. Il tente en vain de convaincre Hugo de se mettre à l’eau-forte, mais obtient sa participation au livre d’artiste Sonnets et eaux-fortes, pour lequel le graveur Charles Courtry grave un dessin de Hugo en regard d’un poème de Paul Meurice. Sa proximité avec Hugo se manifeste aussi dans sa participation au Rappel, où il rend compte des salons officiels, des expositions indépendantes et des premières expositions impressionnistes [Cette notice doit tout à celle de Pierre Georgel, à paraître dans le Dictionnaire Hugo, Garnier].

Mentions : 12

BUSNACH William

« BUSNACH William », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.414, page consultée le 07 décembre 2025.

BUSNACH William (1832-1907) : Journaliste, dramaturge, librettiste et romancier français. Il fut d’abord commis d’agent de change, période pendant laquelle il s’enrichit. En 1866, il lança La Gazette des Parisiennes, qui n’eut qu’un seul numéro, puis se consacra au théâtre. Il fonda, en 1867, le théâtre de l’Athénée, qu’il dirigea pendant deux ans. Il écrivit des pièces de théâtre, soit seul, soit en collaboration, et de nombreux romans dont Le Petit Gosse, qui sera couronné par l’Académie française en 1889. Il donna le livret d’opérette Pomme d’Api à Jacques Offenbach en 1873 et il composa des revues pour l’Athénée, les Folies-Marigny, le Châtelet. En 1874, il publia l’opéra-comique La Liqueur d’or (Paris, Tresse) ― interdit après la neuvième représentation ―, l’à-propos en un acte L’Opéra aux Italiens (ibid.) et la pièce Mariée depuis midi (ibid.). En 1875, ce fut l’opéra-comique Kosiki (ibid.) qui fut publié avant d’être joué à partir d’octobre 1876. William Busnach entra en relations avec Émile Zola à la fin de 1876, lors de la publication de L’Assommoir. Cette collaboration valut à Busnach de passer à la postérité. Avec l’aide du romancier, il tira des pièces de L’Assommoir (1879), de Nana (1881), de Pot-Bouille (1883), du Ventre de Paris (1887), de Germinal (1888) et de La Bête humaine, qui ne fut jamais représentée ni publiée. Busnach fut une figure boulevardière dont les traits d’esprit étaient bien connus.

Mentions : 16

BUSQUET Alfred

« BUSQUET Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10039, page consultée le 07 décembre 2025.

BUSQUET Alfred (1819-1883) : poète et journaliste français. Il a notamment publié un recueil de vers intitulé Le Poème des heures. Il est également l’ami de François-Victor et le cousin d’Auguste Vacquerie.

Mentions : 7

C

CABARRUS Jules-Adolphe-Edouard

« CABARRUS Jules-Adolphe-Edouard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.415, page consultée le 07 décembre 2025.

CABARRUS Jules-Adolphe-Edouard Tullien de – (1801-1870) : Médecin spécialiste des maladies du larynx. Il soigna aussi Lamartine, Béranger, Delphine de Girardin, et bon nombre d’acteurs. Il est le fils de Thérèsa Cabarrus, célèbre pour avoir contribué à la crise du 9 Thermidor. Pionnier de l’homéopathie.

Mentions : 4

CACHEUX M.

« CACHEUX M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.416, page consultée le 07 décembre 2025.

CACHEUX M. : Ami de Juliette Drouet, qui l’aide à trouver le logement où elle emménage en novembre 1848, 35 cité Rodier, à Paris.

Mentions : 29

CAHAIGNE Joseph puis Jules

« CAHAIGNE Joseph puis Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.887, page consultée le 07 décembre 2025.

CAHAIGNE (Louis-)Joseph(-Antoine) puis Jules (1796-1860) : fabricant de produits chimiques et homme de lettres. Il fait de la prison sous la Restauration pour des chansons de sa composition sur les Jésuites, publie en 1826 une notice sur la prison politique, et participe à la Révolution de 1830. « Ayant échappé à l’arrestation collective du 1er juin 1832, il fut l’un des signataires de la protestation du 3 juin 1832 et participa à la mise en place de l’émeute des 5 et 6 juin. » (Maitron) Républicain, quarante-huitard, il est rédacteur en chef de La Commune de Paris en 1848-1849. En 1850, il fait partie du Comité électoral socialiste et en 1851 du Comité central de Résistance, d’où son arrestation préventive le 2 décembre et son expulsion (Maitron). Il publie en 1852 Une voix de proscrit. Exilé à Jersey, où on l’appelle Jules (ou Louis, son premier prénom), il joue un rôle important dans la communauté des proscrits. Ainsi, le 20 octobre 1853, il préside le tribunal secret qui juge le mouchard Hubert, responsable de plusieurs centaines d’arrestations récentes, qui doit la vie à Hugo le soir où il affronte ce tribunal des proscrits. Cahaigne fait partie des principaux rédacteurs de L’Homme, journal de la proscription fondé le 30 novembre 1853. Il est l’auteur d’une « Couronne impériale » qui figure dans le catalogue de la bibliothèque de Hauteville House. Le 16 octobre 1855, il co-signe avec Martin Fulbert un texte écrit par Hugo, bientôt signé encore par trente-trois autres proscrits pour protester contre l’expulsion des trois « hommes de L’Homme », Ribeyrolles, Pianciani et Thomas, qui avaient publié la Lettre ouverte à la Reine Victoria de Félix Pyat. Cette protestation vaut à leurs signataires l’expulsion de l’île. Comme Hugo, Cahaigne se réfugie à Guernesey. Arrêté pour dettes, il est remis en liberté grâce à la caution et au secours de Hugo, Pianciani et Bachelet (les carnets de Hugo consignent ses dons pour réduire la dette de Cahaigne de novembre 1857 à janvier 1858). Après la déclaration d’amnistie du 16 août 1859, il décida d’abord de rester à Guernesey avec Hugo, Kesler, Duverdier et Guérin, mais partit finalement le 26 août pour la France, avec Bachelet.

Mentions : 29

CALMANN LEVY, Kalmus Lévy dit —

« CALMANN LEVY, Kalmus Lévy dit — », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1838, page consultée le 07 décembre 2025.

CALMANN LEVY (1819-1891) : Kalmus (dit Calmann) Lévy reprend en 1875, à la mort de son frère Michel Lévy, la maison Michel Lévy frères fondée par ce dernier. Grâce à des accords avec les premiers éditeurs, les frères Lévy ont déjà des œuvres de Hugo à leur catalogue avant la fin de la monarchie de Juillet. En 1856, Les Contemplations paraissent simultanément chez Hetzel à Bruxelles, chez Pagnerre fils et Michel Lévy frères à Paris. Après 1870, les frères Lévy publient plusieurs œuvres de Hugo, comme Quatrevingt-treize, L’Année terrible et autres œuvres nouvelles, qui furent très rentable. Mais l’édition dite ne varietur échappa à Calmann Levy en 1879 : elle devait paraître chez Hetzel et Quantin.

Mentions : 4

CARJAT Étienne

« CARJAT Étienne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.950, page consultée le 07 décembre 2025.

CARJAT Étienne (1828-1906) : Photographe. Il fut d’abord et aussi acteur, dessinateur industriel, caricaturiste, journaliste, et directeur du journal hebdomadaire culturel Le Boulevard. En 1861, il ouvre son atelier de photographie, 56 rue Lafitte à Paris. Il y photographie des hommes politiques, des écrivains, des peintres et des acteurs. En 1862, il représente le journal Le Boulevard au banquet donné par les éditeurs belges de Victor Hugo en l’honneur des Misérables, et compose à cette occasion un portrait de Hugo. Membre du club des Vilains Bonshommes, il y fréquente Verlaine et Rimbaud. Après une dispute au cours de laquelle Rimbaud l’agresse, en janvier 1872, il détruit plusieurs photos qu’il avait prises de lui. Il réalise un célèbre portrait de Hugo en 1876. Quelques jours avant la parution d’Histoire d’un crime, en 1877, il réclame à Hugo le privilège de le portraiturer de nouveau. À la reprise d’Hernani, à la fin de la même année 1877, Hugo ayant oublié de l’inviter à la Première, il manifeste son chagrin dans une lettre à Juliette Drouet, qui fait l’intermédiaire auprès de Hugo pour réparer cet impair. En 1878, Carjat a photographié Cécile d’Aubray, auteur de Victor Hugo et ses correspondants (Albin Michel, 1945) qui jouait le rôle de Cosette au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Victor Hugo dédicace cette photo ainsi à son modèle : « À ma charmante petite Cosette. Victor Hugo. 3 avril 1878 ». En 1883, le recueil de poèmes de Carjat Artiste et citoyen est préfacé par Hugo. La Maison de Victor Hugo de Paris conserve plus d’une vingtaine de lettres qu’il a adressées à Victor Hugo et à Juliette Drouet.

Mentions : 12

CARLIER Pierre

« CARLIER Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4961, page consultée le 07 décembre 2025.

CARLIER Pierre (1799-1858) : Homme politique. Agent de change à Lyon, il monte à Paris peu de temps avant la Révolution de 1830 où il est nommé commissaire de police. De 1831 à 1833 il dirige la police municipale puis retourne à Lyon afin de s’occuper d’assurances contre l’incendie. La Révolution de février 1848 le ramène à Paris, où il occupe à nouveau les fonctions de chef de la police municipale. L’année suivante, il est nommé préfet de police et ordonne la suppression de tous les arbres de la liberté, plantés en 1848. Rallié à la politique du prince-président, il prépare assidument le coup d’État du 2 décembre 1851 en écartant tous les républicains les plus ardents.

Cascarinet

« Cascarinet », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7787, page consultée le 07 décembre 2025.

Cascarinet : Diminutif de Cascaret, terme populaire désignant un homme petit et d’apparence chétive. Juliette baptise ainsi un pigeon blanc aux pattes roses qu’elle recueille en avril 1841. L’une de ses voisines, croyant qu’un voleur a fait irruption chez elle, fait intervenir le portier qui trouve le pigeon, le capture, et l’offre tout d’abord à son petit-fils. Aussitôt, Juliette le lui rachète au prix de 15 sous, et elle le garde jusqu’au 26 avril, date à laquelle son véritable propriétaire, un gamin du voisinage, le réclame. On apprend que l’animal, affectueusement surnommé « bichon », apprécie beaucoup la musique, qu’il aime entendre Juliette chanter, et qu’il a les mêmes « habitudes de cochon » que Victor Hugo.

Mentions : 7

CASTANET Adeline

« CASTANET Adeline », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.863, page consultée le 07 décembre 2025.

CASTANET Adeline : En 1848, cette ouvrière reçoit le prix Monthyon décerné par l’Académie française, pour avoir recueilli à son domicile deux orphelins à la suite du décès de leur mère. Ce prix de vertu récompense des actes nobles, généreux et modestes. M. de Monthyon, magistrat, frappé de l’oubli où la société laisse ensevelies les actions les plus honorables d’individus de rang inférieur, a laissé à l’Académie française par son testament, un capital important dont les intérêts servent à récompenser les actions vertueuses.

Mentions : 10

CASTELAR Emilio

« CASTELAR Emilio », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1031, page consultée le 07 décembre 2025.

CASTELAR Emilio (1832-1899) : Homme politique républicain, libéral et démocrate, journaliste et écrivain romantique espagnol. Opposant au régime d’Isabelle II, il est destitué de sa chaire en histoire critique et philosophie de l’Université de Madrid ; cette destitution provoque une révolte d’étudiants et de professeurs réprimée dans le sang la « Nuit de Saint Daniel » le 10 avril 1865. Après son intervention dans le soulèvement de la caserne de San Gil, condamné à mort, il s’enfuit en France où il reste deux ans en exil. Il participe à la Révolution de 1868, est député aux Cortes constituantes, où ses discours sont remarqués, notamment celui sur la liberté de culte. Il adresse en novembre 1868 un télégramme à François-Victor Hugo : « Nous avons besoin d’une lettre de votre père adressée à la nation espagnole condamnant l’esclavage et appuyant l’émancipation immédiate. Je la traduirai moi-même. » Hugo écrit cette lettre « à l’Espagne » depuis Hauteville House, le 22 novembre 1868 (Actes et paroles, II, 4). Ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement républicain, puis Président de l’exécutif, Castelar démissionne en 1874. Après la restauration de la dynastie bourbonne d’Alphonse XII, il s’exile à Paris.

Mentions : 3

CAUSSIDIÈRE Marc

« CAUSSIDIÈRE Marc », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4742, page consultée le 07 décembre 2025.

CAUSSIDIÈRE Marc (1809-1861) : personnalité du mouvement républicain français de la première moitié du XIXe siècle. Condamné en 1834 à vingt années de détention pour avoir pris part à l’insurrection lyonnaise, il recouvre la liberté lors de l’amnistie de 1837. Considéré comme l’un des plus ardents propagateurs du journal La Réforme, il est désigné dans les bureaux, en février 1848, pour prendre possession de la préfecture de police. Il crée pour la garde de la préfecture le corps des Montagnards, composés d’anciens membres de sociétés secrètes et d’anciens prisonniers politiques. Après l’échec du 15 mai 1848, il se retire de la préfecture et donne sa démission de représentant du peuple. Mais il est élu une nouvelle fois à Paris à une forte majorité. Après les journées de juin 1848, il est accusé en même temps que Louis Blanc dans le rapport de la commission d’enquête. Alors que l’Assemblée vote un décret d’autorisation des poursuites, il se réfugie en Angleterre, avant de s’installer aux États-Unis. Il ne rentre en France qu’à la fin de sa vie.

Mentions : 8

CAUVAIN Jules

« CAUVAIN Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10031, page consultée le 07 décembre 2025.

CAUVAIN Jules (1829-1879) : Auteur d’une Histoire de l’Inquisition (382-1820) parue en 1872, il est reçu à dîner chez Victor et Juliette.

Mention : 1

CAUVET Théobald

« CAUVET Théobald », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1205, page consultée le 07 décembre 2025.

CAUVET Théobald (mort en 1854) : Le 17 juin 1854 Victor Hugo note dans ses carnets que la veille a été enterré un homme qui le « haïssait » ; le 25 juin il ajoute que pendant les huit jours qu’a duré la maladie de cet homme, il est allé s’informer « à toutes les heures du jour et de la nuit » de son état de santé. Le citoyen Cauvet n’était guère favorable à la famille Hugo et à son entourage. Hugo a donc assisté à ses obsèques sans prendre la parole ; en revanche il citera son nom parmi une liste de proscrits morts trop jeunes dans son discours « Sur la tombe de Félix Bony » prononcé le 23 septembre 1854. Juliette Drouet, qui ne l’apprécie guère, notamment à cause de son goût pour la bouteille, écrit néanmoins à son sujet qu’il est « toujours triste de voir mourir un homme de trente ans ».

Mentions : 5

CAVAIGNAC Louis-Eugène, général

« CAVAIGNAC Louis-Eugène, général », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4962, page consultée le 07 décembre 2025.

CAVAIGNAC Louis-Eugène, général (1802-1857) : Général. Il entre dans l’armée en 1824 et se fait remarquer pour son courage calme et froid. En 1831, il adhère à la société démocratique L’Association nationale. Envoyé en Afrique pour avoir manifesté son opposition au gouvernement, il publie à son retour en France De la régence d’Alger, dans lequel il traite des questions relatives à la conquête et à la colonisation de l’Algérie. S’illustrant au cours de plusieurs expéditions en Algérie, il devient, après la capture d’Abd-el-Kader en décembre 1847, gouverneur de la province d’Oran. Nommé gouverneur d’Algérie et général de division le 2 mars 1848, il rentre à Paris le 17 mai après avoir été nommé représentant du peuple par le département de la Seine. Il accepte de la commission exécutive le portefeuille de la guerre. Il siège auprès des républicains modérés et intervient peu à l’Assemblée. Durant les journées de Juin, la commission exécutive lui confie la direction de toutes les troupes, garde nationale, mobile et l’armée. Une fois l’état de siège proclamé, le 24 juin, il agit avec une ardente vigueur afin de faire régner la paix dans Paris. Victor Hugo est l’un des soixante représentants du peuple chargés d’annoncer aux insurgés que l’état de siège est décrété et que le général Cavaignac possède les pleins pouvoirs. Le 26 juin, il prie le général de ne pas mettre le feu au Faubourg Saint-Antoine, qui y consent. Devenu chef de l’exécutif, le général Cavaignac mène après les journées de Juin une véritable répression judiciaire. Accusé d’avoir laissé traîner la situation durant les insurrections afin d’obtenir les pleins pouvoirs, il devient un sujet de haine pour le peuple de Paris. Hostile au général, Victor Hugo s’oppose à lui en intervenant durant l’été 1848 auprès d’un grand nombre de prisonniers menacé d’exécution ou de déportation et en défendant vigoureusement la liberté de la presse, restreinte après les insurrections. En novembre 1848, il vote contre le décret confirmant que Cavaignac a bien mérité de la patrie. Candidat aux élections présidentielles, le général voit son impopularité donner un grand nombre de voix à Louis-Napoléon Bonaparte. Le 2 décembre 1851, il est arrêté à son domicile puis emprisonné au château de Ham. Il est libéré un mois après. Élu député de Paris au Corps législatif en 1852 et en 1857, il refuse de prêter serment et est déclaré démissionnaire. Dans les dernières années de sa vie, il prend la direction du journal Le Siècle et continue à s’intéresser à la politique. Il décède d’une rupture d’anévrisme lors d’une partie de chasse.

Mentions : 7

CAVÉ Hygin-Auguste

« CAVÉ Hygin-Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1268, page consultée le 07 décembre 2025.

CAVÉ Hygin-Auguste (1796-1852) : Écrivain et administrateur (parfois appelé Edmond Cavé). D’abord avocat à Rouen, il monte à Paris où il devient journaliste au Globe. Il travaille au Ministère de l’Intérieur sous la Monarchie de Juillet, dirigeant la censure théâtrale. Du 28 janvier 1837 au 17 octobre 1838, il est commissaire-royal par intérim de la Comédie-Française. Auteur avec Dittmer de pièces écrites sous le pseudonyme commun de Fongeray, il parle aussi de Victor Hugo dans son ouvrage Mélancolies poétiques, poésies par Auguste Cavé, de Rouen, paru en 1837. [Remerciements à Éric Bertin.]

Mentions : 2

Célanie

« Célanie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6457, page consultée le 07 décembre 2025.

Célanie : Domestique de Victor Hugo et Juliette Drouet en 1881-1882, « exemplairement laborieuse et dévouée », écrit Juliette le 9 juillet 1881.

Mentions : 23

CHAIX D’EST-ANGE Louis

« CHAIX D’EST-ANGE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4963, page consultée le 07 décembre 2025.

CHAIX D’EST-ANGE Louis (1800-1876) : Jurisconsulte, magistrat et homme politique. Après ses études de droit, il se forge une réputation grâce à ses talents oratoires. Le 19 décembre 1832, il plaide contre Victor Hugo au procès du Roi s’amuse. De 1842 à 1844, il est nommé bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Paris. En 1831, il est élu député par le 3e arrondissement électoral et vote tantôt avec le centre, tantôt avec l’opposition. Il ne se représente pas aux élections générales et retrouve le barreau jusqu’au 25 avril 1836. Par la suite, il fait partie de plusieurs législatures, notamment en 1837, 1839 et en 1844. On retient de lui de brillantes interventions à la tribune. Sous la Seconde République, il se rallie à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte. Il entre dans la magistrature impériale comme procureur général en 1857. Il est nommé Conseiller d’État en 1858, et sénateur en novembre 1862. Vice président du Conseil d’État, il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur le 13 août 1861. La chute de l’Empire le renvoie à la vie privée.

Mention : 1

CHALLEMEL-LACOUR

« CHALLEMEL-LACOUR », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.951, page consultée le 07 décembre 2025.

CHALLEMEL-LACOUR (1827-1896) : homme politique. Normalien, agrégé, il commence sa carrière comme professeur de philosophie. Républicain, il est exilé après le coup d’état du 2 décembre 1851, et rentre en France après l’amnistie de 1859. Il devient alors critique littéraire au Temps, s’occupe de la Revue des Deux Mondes, et dirige la Revue politique. A la chute de l’Empire, il est nommé préfet du Rhône, et doit réprimer le soulèvement révolutionnaire à Lyon, ce qui l’amène à démissionner en février 1871. Il est élu député en 1872, et sénateur en 1876. Partisan de Gambetta, il écrit dans La République française. Ambassadeur à Berne en 1879, puis à Londres en 1880, il devient Ministre des Affaires étrangères en 1883 (poste dont il démissionne au bout de quelques mois). Il est président du Sénat de 1893 à 1896.

Mentions : 3

CHAMBERLAN Mme

« CHAMBERLAN Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8204, page consultée le 07 décembre 2025.

CHAMBERLAN Mme : Concierge de la maison d’en face de celle de Juliette, rue Saint-Anastase.

CHAMBOLLE François-Adolphe

« CHAMBOLLE François-Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5407, page consultée le 07 décembre 2025.

CHAMBOLLE François-Adolphe (1802-1883) : Journaliste français et rédacteur en chef du Siècle de 1837 à 1848.

Mention : 1

CHAPELLE ou CHAPPELLE

« CHAPELLE ou CHAPPELLE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2880, page consultée le 07 décembre 2025.

CHAPELLE ou CHAPPELLE : Cordonnier, créancier de Juliette Drouet.

Mentions : 19

CHARAMAULE Hippolyte

« CHARAMAULE Hippolyte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5728, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARAMAULE Hippolyte Mellon Victor (1794-1886) : Avocat, député, il fut nommé commissaire dans l’Hérault après la révolution de 1848. Il prit des positions contradictoires et, dit Pierre Larousse, « se rapprocha de plus en plus de la réaction », tout en protestant contre le coup d’État du 2 décembre.

Mentions : 4

CHARASSIN Mme

« CHARASSIN Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.418, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARASSIN Mme : femme de Frédéric Charassin (1803-1876), « avocat, grammairien (auteur du Dictionnaire des racines et dérivés de la langue française, 1842), directeur du Défenseur du peuple, […] élu à la Législative en remplacement d’un des représentants compromis au 13 juin 1849. […] Exilé par le décret de janvier 1852, il se réfugie en Belgique puis en Angleterre. » (Note de Guy Rosa, édition citée d’Histoire d’un crime, p. 364). Dans Histoire d’un crime, Hugo dit avoir revu Mme Charassin dans l’exil (ibid.).

Mentions : 24

CHARCOT Jean-Martin

« CHARCOT Jean-Martin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7957, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARCOT Jean-Martin (1825-1893) : Neurologue, académicien et professeur d’anatomie pathologique. Fondateur de la neurologie moderne, il dédie une grande part de ses travaux à l’étude de l’hypnose et de l’hystérie, ce qui aboutira à la création de l’École de la Salpêtrière. Sigmund Freud, qui fut un temps son élève, s’inspirera de ses découvertes pour fonder la psychanalyse. En 1868, il travaille sur les affections de la moelle épinière, et distingue la sclérose en plaques de la maladie de Parkinson. En 1869, il définit la sclérose latérale amyotrophique (SLA), vulgarisée sous le nom de « maladie de Charcot ». Il devient membre de l’Académie de médecine en 1873. À partir de 1879, il organise des « Leçons » ouvertes au public, lors desquelles il expose ses théories psychiatriques, et pratique des séances d’hypnose. En 1879, il est le médecin d’Édouard Lockroy, qu’a épousé Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo. Son fils, Jean-Baptiste Charcot, né en 1867, deviendra un océanographe célèbre, voyagera avec Léon Daudet et Georges Hugo, petit-fils de Victor et en 1896, épousera Jeanne Hugo, petite-fille de l’écrivain, divorcée de Léon Daudet.

Mention : 1

CHARLES M.

« CHARLES M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.419, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARLES M. : voir Charles Hugo

Mentions : 34

CHARLES Mme

« CHARLES Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.420, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARLES Mme : voir Alice Lehaene.

Mentions : 90

CHARLET Nicolas Toussaint

« CHARLET Nicolas Toussaint », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4276, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARLET Nicolas Toussaint (1792-1845) : Peintre, dessinateur et lithographe qui connut un grand succès pour ses dessins représentant des scènes militaires et populaires.

Charlot

« Charlot », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1255, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARLOT : surnom enfantin de Charles Hugo.

Mentions : 142

CHARRAS Jean-Baptiste-Adolphe

« CHARRAS Jean-Baptiste-Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.952, page consultée le 07 décembre 2025.

CHARRAS Jean-Baptiste-Adolphe (1810-1865), fils de général, lui-même polytechnicien, commence sa carrière en se faisant exclure de l’École pour avoir chanté la Marseillaise dans un banquet d’élèves, quelques mois avant Juillet. Il y participe aux premiers rangs de plusieurs combats ; peu après, avec d’autres officiers dont Cavaignac, il est mis en non-activité pour participation à une « association patriotique ». En Algérie, où il brille au cours de la campagne de 1843 contre Abd-el-Kader, son jacobinisme contrarie son avancement ; il reste également lieutenant-colonel alors même que Février l’a fait secrétaire de la commission de défense nationale puis sous-secrétaire d’État à la guerre, postes dont il démissionne au lendemain de l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte. Représentant du Puy-de-Dôme à la Constituante puis à la Législative, il est l’un des orateurs les plus brillants des républicains, et des plus clairvoyants. Le coup d’État l’arrête, l’exile, le raye des rôles de l’armée. Réfugié d’abord en Belgique, où il est l’un des intimes de Hugo, il en est banni en 1854 sur les instances du gouvernement français, gagne la Hollande, plus tard la Suisse où il meurt sans être rentré en France. Hugo s’est servi pour Les Misérables de son importante Histoire de la campagne de 1815 (Bruxelles, 1857). [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime]

Mentions : 4

CHÂTILLON Auguste de

« CHÂTILLON Auguste de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2144, page consultée le 07 décembre 2025.

CHÂTILLON Auguste de — (1808-1881) : Peintre, sculpteur et poète. Membre du Doyenné, ami de Gautier et de Nerval, il est enrôlé dans les cohortes de la bataille d’Hernani, le 25 février 1830. Deux ans plus tard, il dessine les costumes du Roi s’amuse. En 1835, il peint le portrait de Léopoldine au livre d’heures. Il réalise en 1836 un portrait de Victor Hugo et son fils François-Victor, et peint la première communion de Léopoldine à Fourqueux, où il est invité en villégiature (l’année suivante, c’est dans la villégiature d’été d’Auteuil qu’il est invité). En 1869, Hugo lui rend hommage avec cette formule : « Il y a en vous quelque chose de la grâce de La Fontaine avec un charme de mélancolie en plus ».

Mentions : 8

CHAUVET M. et Mme

« CHAUVET M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7605, page consultée le 07 décembre 2025.

CHAUVET M. et Mme : Voisins du dessus de Juliette Drouet au 14 rue Sainte-Anastase, ils déménagent bruyamment le 15 avril 1841. En juillet, Juliette leur achète une commode.

Mentions : 2

CHENAY Julie

« CHENAY Julie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.422, page consultée le 07 décembre 2025.

CHENAY Julie (1822-1905), née Foucher, la plus jeune sœur de madame Hugo. Elle n’a que deux ans de plus que Léopoldine Hugo, sa nièce. Aussi Adèle et Victor Hugo la considèrent-ils presqu’autant comme une fille que comme une (belle-)soeur. Elle est élevée à la Maison de la Légion d’Honneur, où elle devient ensuite elle-même éducatrice pendant de nombreuses années. Elle épouse sur le tard le graveur Paul Chenay (1818-1906) en août 1858. Union malheureuse avec cet artiste de seconde zone, ivrogne, vantard et endetté (ce qui explique les jugements peu amènes de Juliette Drouet sur Paul Chenay, qu’elle trouve grossier). Elle s’installe à Guernesey en 1860 et tient le rôle de gouvernante de Hauteville House à partir de 1861. Elle aide aussi à la copie des manuscrits de Victor Hugo : le 14 novembre, Hugo l’embauche pour aider Juliette Drouet et Victoire Étasse à la copie des Misérables. Elle copie également William Shakespeare. Elle reste fidèlement attachée à son beau-frère jusqu’à la mort de celui-ci.

Mentions : 357

CHÉRI Louis

« CHÉRI Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2472, page consultée le 07 décembre 2025.

CHÉRI Louis (mort en 1862) : Grand acteur des boulevards, originaire de Bordeaux où il fit ses débuts et où il mourut. Il fait ses débuts parisiens à la Porte-Saint-Martin, puis joue à la Gaîté et au Cirque-Olympique. Il crée le rôle de Saverny dans Marion de Lorme en 1831 à la Porte-Saint-Martin, puis celui de Maffio Orsini dans Lucrèce Borgia en 1833. Hugo propose son nom à Anténor Joly pour le rôle de don César pour la création de Ruy Blas. Mais Chéri est déjà engagé, et c’est Saint-Firmin qui crée le rôle.

Mention : 1

CHIFFLARD François

« CHIFFLARD François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2473, page consultée le 07 décembre 2025.

CHIFFLARD François (1825-1901) : Peintre, dessinateur, graveur. Il rencontre Hugo en 1867, et entreprend alors une carrière d’illustrateur : il illustre notamment Les Travailleurs de la mer, Notre-Dame de Paris, La Légende des siècles. Le portrait de Hugo qu’il réalisa en 1868 est conservé à la Maison Victor Hugo.

Mentions : 5

CHILLY Charles de

« CHILLY Charles de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2474, page consultée le 07 décembre 2025.

CHILLY Charles de — (1804-1872) : Après des débuts modestes à l’Odéon, il court les provinces et revient à l’Odéon en 1829, dans la troupe d’Harel. Il interprète Jeppo Liveretto dans Lucrèce Borgia, puis la même année (1833) le juif dans Marie Tudor ; ce rôle, dans lequel Hugo l’avait imposé à Harel réticent, lui vaut un grand succès, et le révèle. Il comprend alors que son meilleur emploi n’est pas celui de jeune premier, dans lequel il avait débuté, mais dans celui de traître, dont il se fera ensuite une spécialité. Il poursuit sa carrière à Bruxelles, revient diriger l’Ambigu en 1858. Il est ensuite associé à la direction de l’Odéon (en 1867) où il accueille la reprise de Ruy Blas en 1872, avec Lafontaine, Mélingue et Sarah Bernhardt. Victime d’un malaise pendant le banquet offert par Hugo à la troupe, il est reconduit chez lui par son fils et son beau-frère, et meurt le lendemain. Hugo note dans ses Carnets : « Je songe à cette destinée que j’avais commencée et que j’ai finie. Chilly était sorti de l’ombre et avait commencé à exister par Marie Tudor ; il est venu en quelque sorte mourir sur Ruy Blas. »

Mention : 1

CHODRUC-DUCLOS

« CHODRUC-DUCLOS », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4439, page consultée le 07 décembre 2025.

CHODRUC-DUCLOS : Célèbre clochard du Palais-Royal. En 1828, il fit quinze jours de prison pour outrage à la pudeur, ses vêtements en haillons laissant apercevoir ses nudités.

Mentions : 2

CHOMEL Auguste-François

« CHOMEL Auguste-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2218, page consultée le 07 décembre 2025.

CHOMEL Auguste-François (1788-1858) : Médecin, membre de l’Académie de Médecine et Professeur à la Faculté de Paris. Médecin des princes et princesses d’Orléans, qu’il continuera à soigner en exil après la révolution de 1848. Envoyé par James Pradier au chevet de Claire pendant la maladie qui l’emporte en 1846, il est en désaccord avec le Dr. Triger. Son bronze a été sculpté par Pradier.

Mentions : 6

CHOSSOTTE ou CHAUSSOTTE (abbé)

« CHOSSOTTE ou CHAUSSOTTE (abbé) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8206, page consultée le 07 décembre 2025.

CHOSSOTTE ou CHAUSSOTTE (abbé) : curé de Saint-Mandé et confesseur de Claire Pradier. Dans son testament, la jeune fille demanda à ce qu’il dise la messe de son enterrement. Après sa mort, il continue d’entretenir des liens avec Juliette Drouet, et l’on peut supposer, par ce que l’on peut lire dans leur correspondance, qu’il a proposé d’honorer la mémoire de Claire dans le cas où son père, James Pradier, s’y refuserait.

Mention : 1

Chougna

« Chougna », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5252, page consultée le 07 décembre 2025.

Chougna : Chienne de Victor Hugo à Guernesey. Hugo éprouve beaucoup de chagrin à sa mort, consécutive au « roux-vieux » (la gale du chien), survenue le 26 novembre 1861.

Mentions : 9

CLADEL Léon

« CLADEL Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.953, page consultée le 07 décembre 2025.

CLADEL Léon (1835-1892) : écrivain, journaliste. Il collabora aux journaux et revues suivants : Le Nain jaune  ; Le Boulevard  ; Le Siècle  ; Le Rappel  ; Le Corsaire  ; L’Univers ; Le Constitutionnel  ; La République française  ; L’Évènement ; Revue nouvelle  ; Revue française  ; La Situation  ; L’Europe ; L’Avenir ; Le National  ; Le Radical  ; Le Bien public. Après l’exil, il est invité à dîner avec sa femme chez Hugo.

Mentions : 9

Claire

« Claire », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.424, page consultée le 07 décembre 2025.

PRADIER Claire (1826-1846) : Fille de Juliette Drouet et du sculpteur James Pradier. Née le 12 novembre 1826, elle est baptisée sous les prénoms de Marie-Sophie Claire le 14 en présence de sa mère, de son parrain et de sa marraine. Son père ne la reconnaît qu’en 1828, le 22 mai, jour de la Sainte-Julie, en souhaitant que Claire Marie Gauvain porte son nom. Juliette la surnomme parfois « Clairon » dans ses lettres, ou sa « péronnelle ». Dès 1827, Claire est mise en nourrice à Vert, près de Mantes, chez les Dupuis. En octobre 1828, Pradier la ramène à Paris, la confie à Mlle Watteville qui s’occupe déjà, dans son pensionnat de la rue Garancière, de la cousine de Juliette Drouet, Eugénie, et la prend en charge financièrement, jusqu’à ce que, marié, il ne puisse plus assumer l’entretien de Claire sans scandale domestique. De 1834 à 1836, Claire accompagne Mlle Watteville à Saumur, d’où Juliette Drouet la fait revenir le 25 janvier 1836. De 1834 à 1836, Claire accompagne Mlle Watteville à Saumur, d’où Juliette Drouet la fait revenir début 1836]. Elle entre alors en pensionnat dans un établissement de Saint-Mandé dirigé par Mme Devilliers, Faubourg Saint-Jacques, où sa mère, accompagnée de Victor Hugo, se rend tous les jeudis, jour de parloir. Emmenée et ramenée par les Lanvin, Claire passe souvent ses fins de semaine rue Sainte-Anastase, chez Juliette Drouet, et lui écrit tous les dix ou quinze jours. Elle va aussi rendre visite de temps à autre à son père dans son atelier de la rue de l’Abbaye. Très pieuse, elle fait sa première communion le jeudi 27 mai 1841. En avril 1845, Claire, de santé déjà fragile, se plaint de douleurs dans la poitrine. En mars 1846, après avoir échoué à son examen d’institutrice, elle tombe gravement malade. Pradier la fait transporter dans une maison à Auteuil, au n° 56 de la rue de la Fontaine, où l’accompagne sa mère. Elle meurt le 21 juin 1846 de phtisie. Elle est tout d’abord inhumée au cimetière d’Auteuil, avant d’être exhumée pour être enterrée, selon son vœu, au cimetière de Saint-Mandé le 11 juillet suivant. Juliette Drouet sera enterrée auprès d’elle.

Mentions : 396

Clairette, Clairon, Clarinette

« Clairette, Clairon, Clarinette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.464, page consultée le 07 décembre 2025.

Clairette, Clairon, Clarinette : surnom de Claire Pradier, fille de Juliette Drouet.

Mentions : 31

CLARETIE Jules

« CLARETIE Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.465, page consultée le 07 décembre 2025.

CLARETIE Jules (1840-1913) : romancier, dramaturge, historien, critique de théâtre et chroniqueur. Il publie dans Le Diogène un article sur la première partie des Misérables ; en remerciement, Hugo lui enverra la suite. Il dîne chez Hugo à Bruxelles le 13 août 1866, participe en 1867 au Paris-Guide. Le 23 novembre 1867, Hugo lui envoie La Voix de Guernesey en échange des Derniers Montagnards, et le 31 décembre 1868, le dessin El puente de los contrabandistas. Le 5 septembre 1870, Claretie accompagne Victor Hugo dans le train qui le ramène en France. Président de la Société des auteurs dramatiques en 1884 et de la Société des gens de lettres en 1885, il dirige la Comédie-Française de 1885 à sa mort, et entre à l’Académie française en 1888. Très proche de Meurice, en 1903, il inaugure le Musée de la place des Vosges et préface en 1909 la Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Trois de ses livres sont exclusivement consacrés à Victor Hugo.

Mentions : 6

Clémence

« Clémence », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.466, page consultée le 07 décembre 2025.

CLÉMENCE : servante de Mme Paul Meurice. Les jours de grande réception, il arrive à Juliette d’utiliser ses services, et réciproquement de prêter ses servantes Mariette et Henriette à Mme Meurice pour venir en aide à Clémence.

Mentions : 8

CLÉMENCEAU Georges

« CLÉMENCEAU Georges », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8207, page consultée le 07 décembre 2025.

CLÉMENCEAU Georges (1841-1829) : Homme politique. Entamant une carrière de médecin à la suite de son père, il se tourne vers la politique au bout d’une vingtaine d’années. D’abord élu au conseil municipal de Paris, il devient député en 1871, puis de 1876 à 1893, et s’impose à la tête des républicains radicaux. Dans les années 1870, il rejoint Victor Hugo dans son combat pour l’amnistie des Communards ; il prend également parti pour la séparation de l’Église et de l’État, et critique le manque d’audace des républicains dits « opportunistes ». Il rompt ainsi avec Gambetta en 1879, puis avec Jules Ferry et sa politique colonialiste, en 1881. Sa véhémence et sa férocité à l’égard des ministères lui valent d’être surnommé « Le Tigre », à partir des années 1880. Il fréquente dans le même temps le monde artistique des salons, et se lie d’amitié avec Claude Monet. Il est par ailleurs le témoin de d’Édouard Lockroy, à l’occasion du mariage de celui-ci avec Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo, en 1877. Fondateur du journal La Justice, il est éclaboussé par le Scandale de Panama, en 1892, et échoue de ce fait aux élections de 1893. Il ne doit sa réhabilitation qu’à l’Affaire Dreyfus, où il prend parti pour l’accusé : éditorialiste du journal L’Aurore à partir de 1897, il publie le « J’accuse… ! » de Zola à la une du 13 janvier 1898, et en fournit même le titre. Il prendra ensuite la défense de Zola au cours de son procès. Élu sénateur du Var en 1902, il devient ministre de l’Intérieur, puis Président du Conseil, en 1906. Son mandat voit la création d’un ministère du Travail ; c’est également à cette période qu’il se désigne comme le « Premier flic de France ». S’attirant les foudres de Jaurès, de la droite et du monde des affaires, Clémenceau est défait le 20 juillet 1909. À l’approche de la Première Guerre mondiale, il fonde un nouveau journal, L’Homme libre, qui devient ensuite L’Homme enchaîné. Il y encourage l’effort de guerre, puis combat le défaitisme qui accompagne l’année 1917. Nommé à la tête d’un cabinet de guerre en novembre 1917, il renforce les efforts de Pétain et du Maréchal Foch pour s’imposer comme le « Père de la victoire ». Acteur majeur de la Conférence de Paris et du Traité de Versailles, il verra ensuite sa popularité décroître jusqu’au 18 janvier 1920, jour de sa démission, qui signe la fin de sa vie publique.

Mention : 1

CLEMENCE Mlle

« CLEMENCE Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1735, page consultée le 07 décembre 2025.

CLÉMENCE Mlle : plusieurs actrices portent ce nom à l’époque. L’une d’elles, Mlle Clémence-Martin, est au Théâtre Saint-Antoine en 1834. On ne sait si c’est elle qui jouait aux côtés de Mlle Fierville en 1836, lorsque Juliette Drouet exprime sa jalousie pour les deux interprètes de la Bataille de Toulouse de Méry à la Porte-Saint-Antoine.

Mention : 1

CLUSERET Gustave-Paul

« CLUSERET Gustave-Paul », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5025, page consultée le 07 décembre 2025.

CLUSERET Gustave-Paul (1823-1900) : Sorti de l’École militaire de Saint-Cyr, il se bat dans différents pays, en Afrique et en Europe, prend part aux combats de Garibaldi puis à la guerre de Sécession aux États-Unis. Démissionnant de l’armée, il se consacre au journalisme et à l’action politique, il est notamment délégué de New-York à la grande convention nationale de Philadelphie en 1866 puis l’année suivante chargé par le gouvernement de cet état d’étudier les systèmes militaires en Europe. Pierre Larousse le présente comme un personnage très actif qui se bat avec son épée comme avec sa plume. Opposant au Second Empire, il sera expulsé de France. Il revient au moment de la Commune dont il devient le délégué à la guerre et un membre élu du Conseil. Le personnage semble assez controversé. Condamné à mort en août 1871, il s’établit en Suisse puis en Turquie. C’est de Constantinople qu’il envoie une lettre à Victor Hugo. Son amitié avec Gustave Courbet l’incite à peindre et même à exposer ses œuvres une fois revenu en France après l’amnistie. Ses dernières positions politiques ne manquent pas d’ambiguïté : élu député du Var comme « socialiste révolutionnaire », il affiche aussi pendant l’affaire Dreyfus des idées antisémites et xénophobes.

Mention : 1

COCHINAT Victor

« COCHINAT Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4134, page consultée le 07 décembre 2025.

COCHINAT Victor (de son vrai nom Jean-Baptiste Thomas) (1919-1886) : avocat puis magistrat en Martinique, il est muté en France en 1850. Il fut le secrétaire d’Alexandre Dumas et journaliste, souvent en butte aux attaques racistes des poètes parnassiens qu’il surnomma les « vilains bonhommes ». Grâce à Victor Schœlcher, il fut nommé conservateur en chef de la bibliothèque de Fort de France.

Mentions : 2

Cocotte

« Cocotte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.467, page consultée le 07 décembre 2025.

Cocotte : surnom que Juliette Drouet donne à ses perruches ou perroquets.

Mentions : 94

Cœlina

« Cœlina », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.888, page consultée le 07 décembre 2025.

CŒLINA (morte en 1861) : Cœlina Henry, domestique originaire d’Aurigny, est engagée par Hugo le 3 mai 1858 ; dès le lendemain, il note sur son agenda « Coelina a nettoyé le plafond rouge – vista ». C’est la « première d’une longue série de notes du même acabit » (J.-M. Hovasse, ouvrage cité, t. II, p. 492), où Coelina est désignée sous le nom de code « St-Léger » ou « St Leg » ou « S. Leg. » ou « S.-L. ». En mai 1859, elle accompagne Mme Hugo, sa fille Adèle et son fils Charles pour leur long voyage à Londres. Fin 1859, après être allée soigner sa sœur à Aurigny, elle tombe malade. Hugo demande qu’on prenne soin d’elle comme d’un membre de la famille, et la fait soigner par son propre docteur. A la fin de l’été 1860, elle part se faire soigner à Cherbourg, après la découverte d’une tumeur. Fin janvier 1861, elle retourne chez les siens, à Aurigny. Hugo continue de lui envoyer des secours. Le 17 mars, il apprend sa mort survenue le 7 mars.

Mentions : 5

COGNIARD

« COGNIARD », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1585, page consultée le 07 décembre 2025.

COGNIARD : Les frères Cogniard, Théodore (1806-1872), et Hippolyte (1807-1882), vaudevillistes à succès, dirigèrent la Porte-Saint-Martin ensemble avant de faire une carrière séparée.

Mentions : 15

COLET Louise

« COLET Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4020, page consultée le 07 décembre 2025.

COLET Louise : [Notice en cours de rédaction.]

Mentions : 15

COLFAVRU Jean

« COLFAVRU Jean », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1207, page consultée le 07 décembre 2025.

COLFAVRU Jean-Claude (1820-1891) : Avocat proscrit. Il est impliqué dans les poursuites consécutives à Juin et interné à Belle-Ile avant de bénéficier d’un non-lieu. Élu par la Saône-et-Loire à la Législative, il siège à la Montagne. Arrêté à la mairie du Xe, il est proscrit par le décret de janvier 1852 et se réfugie successivement en Belgique, à Londres et à Jersey – où il est l’un des proches de Hugo mais non de ses intimes. Accusé d’espionnage, il est jugé et, semble-t-il, acquitté le 2 avril 1855 au soir, devant le tribunal des proscrits, dans une parodie de procès que raconte Adèle (Le Journal d’Adèle Hugo, 3 avril 1855, éd. citée, t. IV, p. 102-105). Il retrouve sa profession à son retour en France à l’amnistie de 1859. Pendant le siège de 1870, sa conduite comme chef d’un bataillon de la garde nationale lui vaut la Légion d’honneur. Élu à l’Assemblée en 1885, il est l’un des membres les plus actifs du groupe de la gauche radicale. En août 1848 et alors détenu, il avait été signataire d’une lettre félicitant Hugo de son intervention à l’Assemblée Pour la liberté de la presse et contre l’arrestation des écrivains (Actes et Paroles I – Avant l’exil, R. Laffont, « Bouquins », vol. « Politique », p. 174). (Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime).

Mention : 1

COLLET Auguste et Mme

« COLLET Auguste et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1206, page consultée le 07 décembre 2025.

COLLET Auguste et Mme : couple de voisins de Hugo, à Jersey, qui se haïssent et se battent. Juliette n’apprécie guère le mari, artiste peintre et réfugié politique, à qui elle reproche son ivrognerie et ses opinions démagogiques. Le 21 avril 1854, elle avertit Hugo des soupçons qui pèsent sur lui comme éventuel mouchard. Hugo note dans ses Carnets, le 17 juin 1854, que la femme Collet quitte son mari sans regret après trente ans de ménage.

Mentions : 16

COMTE Louis

« COMTE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5571, page consultée le 07 décembre 2025.

COMTE Louis (1783-1859) : Ventriloque, prestidigitateur, puis directeur de théâtre. Le Théâtre Comte, dit aussi Théâtre des Jeunes élèves, est ouvert par lui passage des Panoramas en 1820. Il déménage en 1827 passage Choiseul. En 1846, Louis Comte cède son théâtre à son fils, après qu’une loi lui interdit d’employer de jeunes enfants.

Mention : 1

CONSIDÉRANT Victor

« CONSIDÉRANT Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4965, page consultée le 07 décembre 2025.

CONSIDÉRANT Victor (1808-1893) : Philosophe, économiste, polytechnicien et homme politique. Quelques mois avant la Révolution de 1830, il se prend de passion pour les idées du chef de l’école phalanstérienne, Fourier. Il envisage de devenir un apôtre militant, et envoie sa démission au ministre de la guerre avant d’entreprendre une série de conférences. Il crée avec Fourier un journal mensuel, Le Phalanstère, auquel il joint en 1836, La Phalange. Ses nombreuses interventions permettent de fonder, en 1843, un grand journal quotidien, La Démocratie pacifiste, qui en 1848 encourage l’élection de Victor Hugo à l’Assemblée. Considérant, qui propage sensiblement sa doctrine en lui ôtant son caractère purement spéculatif, publie tout au long de sa vie un nombre important d’articles et d’ouvrages, désormais oubliés. Sa nomination comme membre du conseil général de la Seine et comme conseiller municipal d’un arrondissement de Paris prouve l’influence de son école. Jusqu’à la Révolution de février 1848, les fouriéristes combattent et se mettent à l’écart du parti républicain. Après la chute de Louis-Philippe, nombreux sont ceux qui défendent la République. Considérant est nommé représentant du peuple par le département du Loiret et siège à la nouvelle Montagne. Réélu à la Législative par le département de la Seine, il continue à siéger auprès de la Montagne. Il participe à la manifestation du 13 juin 1849 et est condamné à la déportation par la haute cour de Versailles. Il parvient à s’échapper en Belgique où il continue sa propagande. Il décèdera sans avoir revu la France.

Mentions : 2

COPPÉE François Édouard Joachim

« COPPÉE François Édouard Joachim », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7929, page consultée le 07 décembre 2025.

COPPÉE François Édouard Joachim (1842-1908) : Poète, dramaturge et romancier, caractérisé par son lyrisme et la musicalité de ses vers. Après ses études au lycée Saint-Louis, il est engagé au ministère de la guerre en tant qu’employé de bureau. Il compose alors ses premiers vers, et se réclame de l’école parnassienne. Il s’en détournera ensuite, pour adopter une poésie du quotidien. Son premier recueil de poèmes, Le Reliquaire (1866), lui attire les faveurs du public ; ses premières pièces de théâtre, données à l’Odéon à partir de 1869 (Le Passant, Fais ce que dois, Les Bijoux de la délivrance) rencontrent également un succès populaire. Il occupe ensuite le poste d’archiviste de la Comédie Française, de 1878 à 1884, année de son élection à l’Académie Française. Il publie ensuite une dizaine de volumes de poèmes entre 1872 et 1890 (Les Humbles, Le Cahier Rouge, L’Exilée, entre autres) ainsi que quelques drames sérieux. Ses premières œuvres en prose paraissent à partir de 1875, dans des volumes de nouvelles. Ayant frôlé la mort par deux fois en raison d’une maladie, il se tourne vers la foi catholique, et en tire La Bonne Souffrance, accueilli très favorablement. Au moment de l’Affaire Dreyfus, il s’engage dans la Ligue de la patrie française, et se distingue parmi les opposants les plus farouches à l’accusé.

Mentions : 2

COQUELIN Constant

« COQUELIN Constant », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.468, page consultée le 07 décembre 2025.

COQUELIN Constant dit Coquelin aîné (1841-1909) : acteur. Il est reçu en 1864 sociétaire à la Comédie-Française, où il crée le Gringoire de Banville. En 1879, il joue le rôle de don César pour l’entrée de Ruy Blas au répertoire de la Comédie-Française. Il en démissionne en 1886, puis fait des tournées en Europe et en Amérique. Il revient à la Comédie-Française en 1890 pour y créer Thermidor de Victorien Sardou. Après un passage au Théâtre de la Renaissance (1895), il devient en 1897 administrateur de la Porte-Saint-Martin, où il crée le rôle de Cyrano de Bergerac dans la pièce de Rostand.

Mention : 1

CORBIN Dr

« CORBIN Dr », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.469, page consultée le 07 décembre 2025.

CORBIN Dr : médecin guernesiais, successeur du Dr Terrier auprès de Victor Hugo et Juliette Drouet, à partir de décembre 1859. Au début, il a du mal à se faire accepter, la famille Hugo le jugeant moins compétent que son prédécesseur. Dévoué et aimable, il trouvait Juliette Drouet plus attachante que Mme Hugo, et témoigna, dans ses confidences à Louis Aguettant, de sa sympathie plus marquée pour François-Victor que pour Charles. Au printemps 1861, c’est sur sa recommandation que Hugo part en voyage.

Mentions : 97

CORBON Claude Anthime

« CORBON Claude Anthime », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6086, page consultée le 07 décembre 2025.

CORBON Claude Anthime (1808-1891) : Homme politique autodidacte. Rattacheur de fils dans son enfance, puis peintre d’enseignes, mettreur, typographe, metteur en page, sculpteur sur bois et sur marbre. Élu sénateur inamovible depuis le 15 décembre 1875, il siège à l’Union Républicaine.

Mentions : 2

COSTE Maurice

« COSTE Maurice », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.954, page consultée le 07 décembre 2025.

COSTE Maurice, dit Maurice Talmeyr (1850-1931) : écrivain et journaliste. Il débute dans le journalisme comme rédacteur au Peuple, puis collabore aux quotidiens La Tribune, La France, Le Rappel, L’Intransigeant, Le Télégraphe, Gil Blas, Le Figaro, Le Gaulois, Le Matin, La Croix, ainsi qu’à La Revue illustrée, La Revue hebdomadaire, La Revue des Deux Mondes, la Revue de Paris. Il fréquente le salon de Hugo. En 1877, après que Talmeyr, réserviste, a « bousculé son fourrier » (Carnets, t. XVI, p. 897), Hugo intervient en sa faveur auprès du général Deligny pour lui éviter le conseil de guerre ; Talmeyr est reconnaissant à Hugo de l’avoir « sauvé de dix ans de fers » (ibid., p. 899). Son roman naturaliste Le Grisou est remarqué en 1880. Il est membre de la Ligue française anti-maçonnique, de la Société des gens de lettres et de l’Association des publicistes chrétiens. Boulangiste de gauche, il finit par se rallier à l’Action française.

Mentions : 12

COURNET Frédéric

« COURNET Frédéric », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8679, page consultée le 07 décembre 2025.

COURNET Frédéric (1808-1852) : Officier de marine, il se réfugie à Londres après le coup d’État. Le 19 octobre 1852 il est tué en duel par Barthélémy, autre réfugié politique lui-même exécuté en 1855.

Mentions : 3

COURTOT DE CISSEY Louis

« COURTOT DE CISSEY Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6463, page consultée le 07 décembre 2025.

COURTOT DE CISSEY Louis (1810-1882) : Général et homme politique, plusieurs fois Ministre de la Guerre sous la Troisième République.

Mention : 1

CRÉMIEUX Adolphe

« CRÉMIEUX Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4440, page consultée le 07 décembre 2025.

CRÉMIEUX Adolphe (1796-1880) : Avocat et homme politique républicain, défenseur de la liberté religieuse. Ses débuts au barreau de Nîmes sont éclatants. Lors des événements de 1830, Odilon Barrot lui cède sa charge d’avocat à la cour de cassation de Paris. Il plaide alors les procès politiques les plus importants. Pilier de l’opposition dynastique, il publie dans la presse plusieurs mémoires : Mémoire pour les condamnés politiques de la Restauration ; Pour la réhabilitation politique du maréchal Ney. Il collabore à plusieurs journaux dont Le Mouvement et La Nouvelle Minerve. Devenu un des oracles de Paris, il entre dans le barreau militant, en décembre 1836. En 1842, il entre à la Chambre des députés, où il mène une guerre acharnée contre le ministère Guizot. Sans vouloir le renversement de la monarchie, il souhaite la ramener à des préceptes plus démocratiques. Membre du gouvernement provisoire en 1848, il accepte le portefeuille de la justice lors de la distribution des grandes charges de l’État. Il est à l’origine de l’abolition de la peine de mort en matière politique. Élu député à la Constituante, il vote dans le sens de la gauche démocratique. Proche de la famille Bonaparte, il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Réélu à l’Assemblée législative, il continue de voter avec l’extrême gauche. Le 11 juin 1851, il assiste Victor Hugo dans la défense de son fils Charles, condamné pour avoir publié un article contre la peine de mort. Resté fidèle à la République, il est arrêté au lendemain du 2 décembre 1851 puis incarcéré durant presque un mois. Il quitte le pouvoir et la politique pour se consacrer à ses activités antérieures. En 1869, il est élu député de la Drôme au Corps législatif. Membre du gouvernement de la Défense nationale en 1870, il est l’auteur de décrets accordant la nationalité française aux juifs d’Algérie et favorisant la nationalisation des musulmans désireux de l’acquérir. Le 30 septembre 1872, Hugo refuse d’être candidat à une élection partielle à Alger pour ne pas faire de concurrence à Crémieux.

Mentions : 6

CRÉPET M.

« CRÉPET M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12769, page consultée le 07 décembre 2025.

CRÉPET Eugène (1827-1892) : Homme de lettres, ami de Flaubert, et de Baudelaire dont il publia les œuvres posthumes. Il fut sous-préfet de Seine-Maritime de 1870 à 1871.

Mention : 1

CRÉQUI FROULAY Renée-Caroline-Victoire de Froulay de Tessé

« CRÉQUI FROULAY Renée-Caroline-Victoire de Froulay de Tessé », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7607, page consultée le 07 décembre 2025.

CRÉQUI FROULAY Renée-Caroline-Victoire de Froulay de Tessé, Marquise de Créquy (1704-1803) : Femme de lettres française célèbre pour son esprit. Ses salons furent longtemps, et sous les régimes les plus différents, le rendez-vous de la bonne société. Victor Hugo parle d’elle dans Les Misérables, Livre III « Le grand-père et le petit-fils », Chapitre III « Requiescant », lorsque Marius fréquente un salon « noble » parisien chez Madame de T. : « Chez madame de T., le monde étant supérieur, le goût était exquis et hautain, sous une grande fleur de politesse. Les habitudes y comportaient toutes sortes de raffinements involontaires qui étaient l’ancien régime même, enterré, mais vivant. Quelques-unes de ces habitudes, dans le langage surtout, semblaient bizarres. Des connaisseurs superficiels eussent pris pour province ce qui n’était que vétusté. On appelait une femme madame la générale. Madame la colonelle n’était pas absolument inusité. La charmante madame de Léon, en souvenir sans doute des duchesses de Longueville et de Chevreuse, préférait cette appellation à son titre de princesse. La marquise de Créquy, elle aussi, s’était appelée madame la colonelle ».

Mention : 1

CUBIÈRES Amédée Louis de

« CUBIÈRES Amédée Louis de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2475, page consultée le 07 décembre 2025.

CUBIÈRES Amédée Louis de —, dit Despans-Cubières (1786-1853) : Militaire et homme politique. Fils naturel du marquis Louis Pierre de Cubières, il est incarcéré pendant la Révolution française, puis élevé par l’État. Il grimpe les échelons de la carrière militaire, est blessé à Iéna et reçoit la croix de la Légion d’honneur à Eylau. Il est de nouveau blessé à Waterloo. Il devient ministre de la Guerre, en 1839, puis en 1840, et est fait Pair de France en 1839. Il est compromis, en 1847, avec le ministre des Travaux publics Jean-Baptiste Teste, dans un grand scandale de pot-de-vin dite « l’affaire Teste-Cubières ». Le roi la porte devant la Chambre des Pairs, où siège Hugo. Despans-Cubières est condamné à la dégradation civique et à dix mille francs d’amende. Le tribunal de Rouen le réhabilite en 1852.

Mentions : 4

CUGNIÈRES, M. et Mme

« CUGNIÈRES, M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.11013, page consultée le 07 décembre 2025.

CUGNIÈRES, M. et Mme : propriétaires de l’appartement qu’occupe Juliette au premier étage du 50, rue des Tournelles à Paris, depuis la fin de l’année 1834 jusqu’au 8 mars 1836.

Mentions : 3

CUVILLIER-FLEURY

« CUVILLIER-FLEURY », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1269, page consultée le 07 décembre 2025.

CUVILLIER-FLEURY (1802-1887) : Journaliste, historien et critique littéraire français. Il devint en 1827 précepteur du duc Alfred-Auguste d’Aumale, Henri d’Orléans, auquel il reste ensuite attaché en qualité de secrétaire particulier. En 1847, il est encore à la rédaction du Journal des débats, où il tient une galerie des écrivains contemporains, dont les principaux sont à ses yeux Lamartine, Chateaubriand et Hugo. Il est élu à l’Académie française en 1866.

Mentions : 3

D

DABAT

« DABAT », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.470, page consultée le 07 décembre 2025.

DABAT : bottier, disciple de Cabet.

Mentions : 88

DALLOZ Paul

« DALLOZ Paul », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7958, page consultée le 07 décembre 2025.

DALLOZ Paul (1829-1887) : Avocat et journaliste, créateur du Petit moniteur et de La Petite Presse. En 1851, il rachète le journal Le Moniteur universel et en devient le directeur. Il est le fils de Désiré Dalloz, fondateur de la maison d’édition Dalloz, spécialisée dans le droit et l’actualité juridique.

Mention : 1

DARU Napoléon, comte

« DARU Napoléon, comte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5026, page consultée le 07 décembre 2025.

DARU Napoléon, comte (1807-1890) : Homme politique. Pair de France sous la monarchie de juillet. Député sous la Seconde République. Ministre des Affaires étrangères de janvier à avril 1870. Sénateur de la Manche de 1876 à 1879.

Mention : 1

DAUBRAY Cécile

« DAUBRAY Cécile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4277, page consultée le 07 décembre 2025.

DAUBRAY Cécile (1871-1954) : Née en février 1871 au Luxembourg de père plus ou moins inconnu, Cécile Daubray avait pour mère Léone Delamotte, une actrice à qui Henry Lyonnet règle son compte au premier tome de son Dictionnaire des comédiens français (ceux d’hier) : « Elle fait partie de ces troupes errantes de banlieue qui jouent la comédie à Longjumeau ou à Rambouillet ; elle n’y a jamais montré aucune qualité transcendante, mais l’instinct maternel lui fait trouver pour sa fille tout ce qu’elle n’a jamais su trouver quand il s’agit d’elle. »
À 18 ans, Cécile Daubray donnera à son tour naissance à une fille, Marthe Cosette (!), laquelle se mariera à 22 ans, en 1911. Gustave Simon sera son témoin de mariage. Ce dernier dirigeait depuis la mort de Paul Meurice (1905) la grande édition des œuvres complètes de Victor Hugo dite de l’Imprimerie nationale, lancée pour le centenaire du poète en 1902. Son premier tome, Notre-Dame de Paris, avait paru en 1904, le 45e et dernier, Correspondance, t. IV et addendum, paraîtra en 1952. Après la mort de Gustave Simon, en 1928, Cécile Daubray, qui avait assuré le « secrétariat » depuis l’origine, et qui habitait alors au 62, rue Michel-Ange à Auteuil, prendra sa succession ; elle mourra deux ans après l’achèvement de ce monument éditorial. « Louise-Cécile Delamotte, dite Mme Daubray, femme de lettres à Paris » avait entre-temps été nommée officier d’académie (12 juillet 1914) puis chevalier de la légion d’honneur pour ses « 43 ans de carrière littéraire », le 13 juillet 1934. Plus personne ne savait que la vénérable vieille dame de la Bibliothèque nationale qui veillait sur les manuscrits de Victor Hugo et recevait à ce titre la visite des grands de ce monde (Paul Valéry ou le président de la République Vincent Auriol), avait incarné Cosette et bien d’autres rôles avant son adolescence. On ne peut imaginer une destinée si continûment hugolienne, et variée, de 7 à 83 ans. [Notice de Jean-Marc Hovasse.]

Mentions : 4

DAUDET Julia

« DAUDET Julia », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1034, page consultée le 07 décembre 2025.

DAUDET Julia (1844-1940) : Née Julia Allard, cette femme de lettres, épouse de l’écrivain Alphonse Daudet, tient l’un des principaux salons parisiens. Son fils Léon Daudet épouse Jeanne Hugo en 1891.

Mention : 1

DAUPHIN Albert

« DAUPHIN Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6464, page consultée le 07 décembre 2025.

DAUPHIN Albert (1827-1898) : Maire d’Amiens de 1868 à 1873, sénateur de la Somme de 1876 à 1898, Ministre des Finances de 1886 à 1887. Républicain modéré, il siège au centre gauche.

Mention : 1

DAVID D'ANGERS, Pierre-Jean David, dit

« DAVID D'ANGERS, Pierre-Jean David, dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1418, page consultée le 07 décembre 2025.

DAVID D’ANGERS, Pierre-Jean David, dit — (1788-1856) : Sculpteur et graveur-médailleur, né à Angers, ami de Hugo. Parmi ses nombreuses œuvres figure le fronton du Panthéon de Paris (1837). Louis Pavie fait se rencontrer en 1827 Hugo et David d’Angers, qui, la même année vont assister ensemble au ferrement des forçats à Bicêtre (ils y retourneront l’année suivante). En janvier 1828, victime d’un attentat, David d’Angers est grièvement blessé : Hugo va le voir tous les jours que dure sa convalescence. En 1828, il lui fait connaître Lamartine, venu passer quelques jours à Paris. La même année, Hugo écrit le poème « À M. David, statuaire », qui figurera dans Les Feuilles d’automne, et David d’Angers sculpte les médaillons de Hugo et de sa femme Adèle. Il se marie le 30 juillet 1831. Le 17 juillet de la même année, Hugo publie dans L’Europe littéraire un article sur une querelle entre le ministre Thiers et les sculpteurs David d’Angers et Pradier. Le 20 mai 1838, Hugo reçoit son buste sculpté par son ami. En avril 1840, Hugo écrit un second poème dédié « Au statuaire David », qui paraîtra dans Les Rayons et les Ombres. Avec Sainte-Beuve, David d’Angers fait éditer le recueil d’Aloysius Bertrand Gaspard de la nuit à titre posthume en 1842. En 1848, il siège à la Constituante. Après le coup d’État, il est expulsé de France et vient voir Hugo à Bruxelles, qu’il quitte le 25 avril 1852 pour s’exiler à Athènes. Des problèmes de santé le font rentrer en France avant sa mort.

Mentions : 6

DEBELLEYME Louis-Maurice

« DEBELLEYME Louis-Maurice », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4082, page consultée le 07 décembre 2025.

DEBELLEYME Louis-Maurice (1787-1862) : Préfet de Police en 1828, il est ensuite nommé Président du Tribunal de Première instance de la Seine.

Mentions : 8

DECAZES Élie, duc —

« DECAZES Élie, duc — », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2225, page consultée le 07 décembre 2025.

DECAZES Élie, duc — (1780-1860) : Homme politique. Nommé conseiller à la Cour d’appel en 1811. Préfet de police et ministre de l’Intérieur sous Louis XVIII. À la tête du gouvernement à partir de 1816, il s’inspire du modèle anglais. Il doit démissionner après l’assassinat du duc de Berry. En 1834, il est nommé grand référendaire de la Chambre des Pairs.

Mentions : 2

Dédé

« Dédé », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.471, page consultée le 07 décembre 2025.

Dédé, ou DD : surnom d’Adèle, fille de Victor Hugo.

Mentions : 156

DELAFOSSE Isidore

« DELAFOSSE Isidore », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8211, page consultée le 07 décembre 2025.

DELAFOSSE Isidore (1797 ?-1882 ?) : Débuta à la Comédie-Française en 1823, puis passa à l’Odéon en 1829, où il joua, entre autres, dans Christine de Dumas, Adrienne Lecouvreur de Scribe et Legouvé, La Nuit vénitienne de Musset. Il suit Harel à la Porte-Saint-Martin, où il crée le rôle de Mawbray dans Richard Darlington, celui du duc d’Este dans Lucrèce Borgia, de Fabiano dans Marie Tudor, Henry VIII dans Catherine Howard, puis poursuit sa carrière en province, allant de ville en ville. En 1872, il revient à l’Odéon.

Mention : 1

DELANGLE Claude-Alphonse

« DELANGLE Claude-Alphonse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8972, page consultée le 07 décembre 2025.

DELANGLE Claude-Alphonse (1797-1869) : C’est lui qui, en 1837, défend les intérêts de la Comédie-Française dans le procès intenté par Hugo en 1837. Avocat et homme politique originaire de la Nièvre, il fut bâtonnier de l’ordre des avocats, avocat général à la cour de cassation, puis procureur général à la cour de Paris, député de la Nièvre, sénateur (1852-1869), ministre de l’Intérieur (1858) puis de la justice (1859-1863).

Mentions : 3

DELAVIGNE Casimir

« DELAVIGNE Casimir », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.474, page consultée le 07 décembre 2025.

DELAVIGNE Casimir (1793-1843) : Poète et dramaturge rival de Hugo. Il se fait connaître et aduler de la jeunesse libérale avec le recueil de poèmes patriotiques Les Messéniennes, publié en 1818, puis augmenté de nouvelles pièces jusqu’en 1832. Il s’exerce à plusieurs genres. La comédie L’École des vieillards (1823) fournit à Talma l’un de ses derniers grands rôles. Certaines de ses pièces relèvent d’un genre intermédiaire entre mélodrame, tragédie et drame, tel Marino Faliero, inspiré de Schiller (1829). Louis XI (1832) est proche de la tragédie classique. Inspiré de trois vers de Shakespeare, le drame Les Enfants d’Édouard (1833) remporte un grand succès d’émotion. Sa dernière pièce, La Fille du Cid (1840), est un semi-échec, le public ayant du mal à accepter l’image du Cid vieillissant. Ses relations avec Hugo sont fluctuantes. En 1817, sans qu’ils se connaissent encore, Hugo et lui sont rivaux au prix de poésie de l’Académie Française. En 1819, sa tragédie libérale Les Vêpres siciliennes, d’abord refusée à la Comédie-Française (camouflet dont Delavigne se vengera avec sa pièce satirique Les Comédiens) est acceptée à l’Odéon, et louée par Hugo dans Le Conservateur littéraire pour sa vigueur esthétique. Mais les années suivantes, une jalousie s’exacerbe entre les deux hommes, Hugo recevant la Légion d’Honneur en 1825 (il est alors très bien en cour), mais pas Delavigne, qui entre cette année-là à l’Académie Française. En 1830, le baron Taylor dissuade Hugo d’utiliser la claque de la Comédie-Française, dévouée à Scribe et Delavigne. En 1835, les représentations d’Angelo tyran de Padoue, pourtant très rentables, sont interrompues, et la reprise d’Hernani refusée, pour ne pas faire d’ombre au Don Juan d’Autriche de Delavigne, sur un sujet proche. Hugo devra intenter un procès à la Comédie-Française en 1837, où il accuse la « coterie » politique et littéraire qui lui est hostile (à mots couverts, Delavigne est visé) de nuire à ses intérêts, pour obtenir la reprise d’Hernani prévue dans son contrat pour Angelo. Pendant ses campagnes académiques, Hugo se heurte inlassablement à l’opposition de Delavigne à sa candidature. En 1838 pourtant, Delavigne co-signe, avec Hugo et Dumas, la lettre adressée aux autorités pour obtenir l’ouverture d’un nouveau théâtre (le Théâtre de la Renaissance). En 1840, ils sont encore en rivalité à l’occasion du retour des cendres de Napoléon, chacun d’eux composant un poème de circonstance. Celui de Hugo, « Retour de l’empereur », se moque discrètement de « La Napoléonne » de Delavigne. A la mort de Delavigne, en 1843, Hugo, qui est à l’époque directeur de l’Académie française, prononce à ce titre l’un des cinq éloges funèbres lus au Père-Lachaise. Ayant tout récemment perdu sa propre fille, il s’adresse au fils de Delavigne en évoquant « les mystérieuses volontés de la Providence qui […] font consoler l’enfant qui a perdu son père par le père qui a perdu son enfant ».

Mentions : 15

DELIGNY Édouard-Jean-Étienne

« DELIGNY Édouard-Jean-Étienne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.955, page consultée le 07 décembre 2025.

DELIGNY Édouard-Jean-Étienne (1815-1902) : général. Il fait plusieurs expéditions, à partir de 1840, en Algérie, dans la province d’Oran, et au Maroc. Il devient général en 1855. Il revient en France en 1859, après dix-neuf ans de service en Afrique. Il participe à l’expédition du Maroc en 1859, et devient général de division l’année suivante. En 1865, il est gouverneur de la province d’Oran. En 1870 il fait la campagne d’Allemagne. Il refuse l’offre que lui fait Thiers de prendre la tête des troupes versaillaises pour mater la Commune. Il prend sa retraite en 1881.

Mention : 1

DEMÔLE Charles

« DEMÔLE Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5027, page consultée le 07 décembre 2025.

DEMÔLE Charles (1828-1908) : Homme politique. Opposant à l’Empire. Sénateur de Saône-et-Loire de 1879 à 1908, Ministre des Travaux publics (1885-1886) et de la Justice (1886).

Mentions : 6

DEMOULIN Joseph

« DEMOULIN Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5028, page consultée le 07 décembre 2025.

DEMOULIN Joseph (1825-1879) : Né à Liège, Joseph Demoulin vient à Paris au moment de la révolution de 1848. Ses idées l’opposent à Louis-Napoléon Bonaparte et il sera emprisonné pour délit de presse. De retour en Belgique il écrit en tant que journaliste, romancier et auteur dramatique. Au moment de la Commune, il revient en France et est correspondant pour Le Rappel, avant d’être arrêté et expulsé.

Mentions : 2

DÉMOUSSEAU

« DÉMOUSSEAU », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.475, page consultée le 07 décembre 2025.

DÉMOUSSEAU : Homme de loi (notaire ou huissier, semble-t-il) chargé de rédiger l’acte de remboursement des dettes de Juliette Drouet, et de jouer le rôle d’intermédiaire entre les deux parties. Juliette le contacte régulièrement via Mme Pierceau. Juliette orthographie parfois son nom Démousseaux. À ne pas confondre avec l’acteur Desmousseaux.

Mentions : 38

DEPEYRE Octave

« DEPEYRE Octave », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5029, page consultée le 07 décembre 2025.

DEPEYRE Octave (1825-1891) : Avocat et homme politique. Ministre de la Justice en 1873-1874. Sénateur du Lot de 1876 à 1879. Devient directeur du Moniteur universel en 1887.

Mention : 1

DEROIN Jeanne

« DEROIN Jeanne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1607, page consultée le 07 décembre 2025.

DEROIN Jeanne (1805-1894) : Militante féministe. Ouvrière lingère, elle s’instruit en autodidacte et devient institutrice. Épouse d’un saint-simonien, elle refuse d’adopter son nom et garde son nom de naissance. Elle revendique l’égalité homme-femme au nom des valeurs chrétiennes (notamment le rôle déterminant de la mère dans l’éducation des enfants). En 1849, elle présente sa candidature aux élections législatives du 13 mai, et ne manque pas d’ajouter l’adjectif « masculin » après l’expression « suffrage universel », pour marquer l’injustice de ce système. Exilée après le coup d’État du 2 décembre 1851, elle se réfugie en Angleterre.

Mentions : 2

DESCHAMPS Antony dit Antony

« DESCHAMPS Antony dit Antony », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4441, page consultée le 07 décembre 2025.

DESCHAMPS Antony dit Antony (1800-1869) : Poète élégiaque, membre du Cénacle et des jeunes troupes romantiques rassemblées autour de Victor Hugo. Il était ami de Gérard de Nerval.

Mentions : 3

DESCHANEL Émile

« DESCHANEL Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1036, page consultée le 07 décembre 2025.

DESCHANEL Émile (1819-1904) : Écrivain et homme politique, proche de Victor Hugo, qui le félicite pour son mariage en 1855, en lui écrivant « Moi, j’ai épousé la mer, l’ouragan, une immense grève de sable et toutes les étoiles de la nuit… ». En juin 1860, il rejoint Hugo dans son excursion à Jersey puis l’accompagne à son retour à Guernesey. Auteur de Catholicisme et socialisme (1850), d’Études sur Aristophane (1867), et, en 1882 du livre remarqué et controversé Le Romantisme des classiques, qui (dans la lignée du Racine et Shakespeare de Stendhal) relativise l’opposition entre classicisme et romantisme exacerbée à l’époque par l’histoire littéraire (dans le but nationaliste de dévaloriser le romantisme au nom de l’esprit français). Député de 1876 à 1881, et sénateur inamovible de 1881 à 1904. En 1878, comme Hugo et Spuller, il prononce un discours au Centenaire de Voltaire. Hugo accompagne son élection au Collège de France en 1881. Il est le père de Paul Deschanel, futur président de la République française.

Mentions : 23

DESMOUSSEAUX Félicité Auguste Saillot, dit

« DESMOUSSEAUX Félicité Auguste Saillot, dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1594, page consultée le 07 décembre 2025.

DESMOUSSEAUX Félicité Auguste Saillot, dit — (1785-1854) : Acteur de la Comédie-Française, gendre du comédien Baptiste aîné dont il a épousé la fille, sa camarade à la Comédie-Française, qui tient les rôles de duègnes et de caractères. Il tient les emplois de pères nobles et de rois, puis de raisonneur. Son jeu est généralement jugé froid et mécanique, malgré un bel organe et un physique avantageux. Il prend sa retraite en 1840. Il a pour maîtresse l’amie de Juliette Drouet Mme Pierceau, à qui il fait plusieurs enfants. Retiré à Passy, il y mourut du choléra.

Mentions : 32

DÉTROYAT Pierre Léonce

« DÉTROYAT Pierre Léonce », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5030, page consultée le 07 décembre 2025.

DÉTROYAT Pierre Léonce (1829-1898) : Officier de la marine française, il a pris part à la campagne du Mexique et fut secrétaire particulier de l’empereur Maximilien. Devenu par son mariage le neveu d’Émile de Girardin, il fit ensuite une carrière de journaliste et de librettiste.

DEVILLIERS Mme

« DEVILLIERS Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4278, page consultée le 07 décembre 2025.

DEVILLIERS[-CHABANNES] Mme (baronne) : nouvelle maîtresse d’école de Claire en 1841 et probablement directrice au pensionnat de Saint-Mandé, qui s’ajoute à Mlle Hureau. L’Almanach des commerçants de Paris donne son adresse : Faubourg Saint Jacques, 34. Juliette la trouve prétentieuse, vaniteuse et médiocre et la considère comme une vieille « bourgeoise stupide » sans gêne, mais elle la ménage pour éviter quelle ne tourmente Claire qui dépend de son autorité. À la fin de l’année, elle se résout néanmoins à sa présence et la trouve moins désagréable.

Mentions : 17

DIDIER Henry

« DIDIER Henry », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1487, page consultée le 07 décembre 2025.

DIDIER Henry (ou Henri) Paul Marie (1823-1868) : Député de l’Ariège, il exerça trois magistratures dans le groupe de la majorité dynastique, de 1852 jusqu’à sa mort, en 1868. Il est le petit-fils de Jean-Paul Didier, chef de la conspiration de Grenoble, qui le 4 mai 1816 tenta de soulever la ville en faveur du Duc de Reichstadt et fut exécuté le 10 juin suivant, après l’échec du soulèvement. Henri Didier apparaît dans la correspondance de la famille Hugo comme ami de Charles et de François-Victor. Il y est désigné parfois par son nom seul, parfois par « M. D. » ou « M. H. Didier ». En 1838, sur l’album de jeune fille de Léopoldine, il écrit un poème qu’il signe « Henry D ». Dans une lettre de Mme Hugo à Charles, datée du 16 mars 1868, Adèle parle de « ce pauvre Henri qui choyait tant son Toto dans sa grande maladie ». Victor Hugo semble le tenir en grande estime et parle de lui en termes élogieux à plusieurs reprises. Il est ami d’Auguste Vacquerie, de Paul de Saint-Victor et d’Edmond About et Alexandre Dumas fils, qui comptent tous deux parmi ses héritiers. Frappé de folie, le 24 février 1868, il prononce à la Chambre un discours aussi violent que décousu contre la gauche, avant de se rendre dans la nuit, armé de deux revolvers, dans les locaux du Moniteur et d’en menacer son directeur. Il est alors interné à Vanves où il décède le 7 avril 1868. Sa légataire universelle est Pauline Léontine Elisabeth Désirée Mesnage, dite Mademoiselle Denain, actrice de la Comédie-Française, qui tint le rôle de Régina en 1843 dans les Burgraves. [Remerciements à Christine Chaumartin].

Mentions : 2

DIDINE

« DIDINE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.476, page consultée le 07 décembre 2025.

DIDINE : surnom de Léopoldine, fille de Victor Hugo.

Mentions : 52

DIERX Léon

« DIERX Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.956, page consultée le 07 décembre 2025.

DIERX Léon (1838-1912) : poète parnassien. Ses premières poésies sont influencées par le romantisme, notamment par Hugo. En 1867, il fait partie des quatorze poètes parnassiens qui écrivent une lettre enthousiaste à Hugo après la reprise d’Hernani. Après l’exil, il est invité à dîner chez Hugo.

Mentions : 4

DOCHE Eugénie

« DOCHE Eugénie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4970, page consultée le 07 décembre 2025.

DOCHE Eugénie (1821- 1900) : Actrice française, elle fait ses débuts à Versailles en 1837, puis au Vaudeville, où elle réalise l’ensemble de sa carrière. Eugénie Doche est déjà une comédienne reconnue lorsqu’elle crée La Dame aux Camélias, le 2 février 1852. Le rôle de Marguerite Gautier, dans le drame d’Alexandre Dumas fils, la rend célèbre.

Mentions : 2

DORIAN Aline

« DORIAN Aline », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1155, page consultée le 07 décembre 2025.

DORIAN Aline : voir Aline Ménard.

Mentions : 15

DORIAN Charles

« DORIAN Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12901, page consultée le 07 décembre 2025.

DORIAN Charles (1852-1902) : Député de la Loire de 1887 à 1889 puis de 1893 à 1902, siégeant à gauche sur les bancs opportunistes. Il se marie le 6 septembre 1877 avec la poétesse et romancière Kapitolina Sergueïevna Mestcherskaïa (1839-1919) dite Tola Dorian. Leur fille Dora (1875- 1951) épousera en secondes noces Georges Hugo.

Mentions : 3

DOROSKO

« DOROSKO », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2223, page consultée le 07 décembre 2025.

DOROSKO (1803) : Médecin homéopathe et mélomane, né à Rozek, en Pologne. Il participe à la guerre d’indépendance, puis s’installe en France, où il obtient l’autorisation d’exercer la médecine en 1835. Il fréquente Pradier. Pendant la maladie de Claire, Juliette Drouet a vainement recours à lui après avoir épuisé tout espoir auprès de la médecine traditionnelle.

Mentions : 3

DORVAL Marie

« DORVAL Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.477, page consultée le 07 décembre 2025.

DORVAL Marie, pseudonyme de Marie Delaunay (1798-1849). Enfant de la balle, elle commence sa carrière très jeune. A quinze ans, on la marie à Allan Dorval, qui meurt cinq ans plus tard, et dont elle a deux enfants. Elle joue en province avant d’être engagée en 1818 à la Porte-Saint-Martin. En 1827, elle remporte un grand succès dans Trente ans ou la vie d’un joueur, de Ducange et Goubaux, avec son partenaire Frédérick Lemaître. En 1829, elle épouse le journaliste Jean-Toussaint Merle. Elle s’engage dans le combat romantique en créant de nombreux rôles pour Hugo, Dumas, Vigny, dont elle est la maîtresse à partir de 1832. Elle forme plusieurs duos avec Frédérick Lemaître, avec qui elle joue en osmose. Ses plus grands rôles sont Adèle d’Hervey dans Antony de Dumas, Marion de Lorme qu’elle crée à la Porte-Saint-Martin en 1831, Kitty Bell dans Chatterton de Vigny en 1835, Catarina dans Angelo Tyran de Padoue la même année, et Tisbe dans la même pièce l’année suivante. En 1838, à la reprise d’Hernani à la Comédie-Française, elle joue le rôle de doña Sol, qu’avait créé sa rivale Mlle Mars. En 1843, Hugo songe à elle pour la Guanhumara des Burgraves, mais elle y met comme condition son engagement à la Comédie-Française, qui lui est refusé. Elle joue dans la Lucrèce de Ponsard. En 1844, elle joue le rôle de Jane, qu’avait créé Juliette Drouet, lors de la reprise de Marie Tudor à l’Odéon. Elle remporte un de ses derniers grands succès dans Marie-Jeanne ou la femme du peuple d’Adolphe d’Ennery en 1845, et finit sa vie dans la misère et l’affliction après la mort de son petit-fils. Juliette Drouet éprouvait à son égard une grande jalousie.

Mentions : 33

DOZE Mlle

« DOZE Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5408, page consultée le 07 décembre 2025.

DOZE Mlle (1822-1859) : Actrice, écrivain, épouse de l’écrivain Roger de Beauvoir. Élève de Mlle Mars (dont elle publiera les « confidences » en 1855), elle débute au Théâtre-Français dans le rôle d’Agnès de L’École des femmes en 1839.

Mention : 1

DREVET

« DREVET », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1595, page consultée le 07 décembre 2025.

DREVET (mort en 1854) : Il participe à l’insurrection lyonnaise de 1834. Promoteur de l’Organisation Ouvrière dans l’usine de construction métallique Derosne et Cail. Proscrit après le coup d’Etat de 1851, il meurt à Jersey en 1854. [Source : Rémi Gossez, « La proscription et les origines de l’Internationale. 1. Le “ Comité international permanent ” », Revue d’histoire du XIXe siècle [Online], 22 | 2001, Online since 27 June 2005, connection on 20 July 2013. URL : http://rh19.revues.org/256 ; DOI : 10.4000/rh19.256]

Mention : 1

DROUET Eugénie-Constance

« DROUET Eugénie-Constance », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1270, page consultée le 07 décembre 2025.

DROUET Eugénie-Constance (1816-1850) : Fille adultérine de la tante maternelle de Juliette Drouet, Françoise Marchandet, mariée à René-Henry Drouet. En 1828, elle est élève au pensionnat de Mlle Watteville, et en 1829 elle suit des cours de dessin dans l’atelier de Pradier. Elle donne naissance le 18 juin 1836 à un garçon, Jules-Charles, fils non reconnu du peintre Claude-Louis-Jules Ziegler. Maîtresse du sculpteur Victor Vilain, élève de Pradier, elle l’épouse sans doute en décembre 1848. Juliette Drouet est sa marraine. Elle meurt d’hydropisie.

Mentions : 181

DROUET René-Henry

« DROUET René-Henry », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.479, page consultée le 07 décembre 2025.

DROUET René-Henry (1774-1842) : Oncle de Juliette Drouet. La mention « professeur d’imprimeur en papier » (sic) figure sur son acte de mariage (1803) avec Françoise Marchandet, sœur de Marie Marchandet (mère de Juliette Drouet morte quand la petite a huit mois). Il s’engage dans les armées de l’Ouest en 1792, devient caporal canonnier l’an III, sergent l’an XI, lieutenant en 1814. Il est admis à la pension en 1815, hospitalisé aux Invalides en 1830 et fait chevalier de la Légion d’Honneur la même année. Juliette Drouet, qui a pris son nom (elle est née « Gauvain »), lui voue de l’affection, et l’appelle parfois son « père ». Il est soigné à la fin de sa vie par une dame Godefroy.

Mentions : 80

DROZ François-Xavier Joseph

« DROZ François-Xavier Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7608, page consultée le 07 décembre 2025.

DROZ François-Xavier Joseph (1773-1850) : Philosophe, moraliste et historien, académicien depuis 1824.

Mention : 1

DRUMONT Édouard

« DRUMONT Édouard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1037, page consultée le 07 décembre 2025.

DRUMONT Édouard (1844-1917) : Journaliste, pamphlétaire et homme politique. Journaliste à La Liberté, Le Bien public, Le Nain jaune, La Presse théâtrale, la Chronique illustrée, Le Contemporain, la Revue de France, Le Petit Journal, Le Gaulois, il fréquente le salon de Hugo sous la Troisième République. Plus tard, converti par le jésuite Stanislas du Lac, et devenu antisémite, il publie La France juive (1886), fonde la Ligue nationale antisémitique de France (1890) et le journal La Libre Parole (1892), dont le sous-titre est « La France aux Français ». Il milite contre la révision du procès de Dreyfus.

Mention : 1

DUBOIS de La Loire Inférieure, Paul-François

« DUBOIS de La Loire Inférieure, Paul-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12329, page consultée le 07 décembre 2025.

DUBOIS de La Loire Inférieure, Paul-François (1793-1874) : homme politique, journaliste, professeur de lettres à l’École polytechnique, membre du Conseil Royal de l’Instruction publique, il fut inspecteur général de l’instruction publique en 1830. En 1824, il fonde le journal Le Globe auquel Sainte-Beuve collabore. De 1831 à 1848, il est député de la Loire-Inférieure. De 1840 à 1851, il dirige l’École Normale Supérieure. Victor Hugo lui écrit en 1845 pour tenter d’arranger les affaires de M. Alboize.

Mentions : 2

DU CAMP Maxime

« DU CAMP Maxime », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.957, page consultée le 07 décembre 2025.

DU CAMP Maxime (1822-1894) est aujourd’hui surtout connu pour avoir été « l’ami de Flaubert », mais de leur vivant, c’était lui le plus souvent cité des deux, en raison de sa présence dans les journaux, essentiellement la Revue de Paris qu’il codirigeait au moment de la prépublication de Madame Bovary (fin 1856), et la Revue des Deux Mondes. En dehors du journalisme, il multiplia les activités et les formes d’écriture. Homme d’action, il s’engagea dans la garde nationale en juin 1848 puis avec les « chemises rouges » de Garibaldi en 1860. Voyageur, il rapporta de sa mission en Égypte (1849-1850) le premier album de photographies à tirage industriel (Égypte, Nubie, Palestine et Syrie, 1852). Son œuvre se compose de deux ensembles bien distincts : une partie fictionnelle qui comporte un recueil de poèmes à la gloire du progrès industriel (Les Chants modernes, 1855) et deux romans de la désillusion (Le Livre posthume. Mémoires d’un suicidé, 1853 ; Les Forces perdues, 1867). Au milieu des années soixante, Du Camp renonça aux « rêveries littéraires » pour se consacrer à des ouvrages traitant du monde réel, comme la grande fresque économique et sociologique sur Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle (1869), les témoignages historiques tels que les Souvenirs de l’année 1848 (1876) ou le brûlot contre la Commune, Les Convulsions de Paris (1878-1880), dans lequel il plaide contre l’amnistie réclamée par Victor Hugo. Après la mort de Flaubert, Du Camp rédigea ses mémoires, Souvenirs littéraires (1881-1882), qui peuvent se lire comme le tombeau de l’ami disparu, et plus largement comme un témoignage essentiel sur le champ littéraire du XIXe siècle. Des pages admiratives y sont consacrées à Victor Hugo, le « pontifex maximus » « que tant de gloire justifiée environne aujourd’hui [1881] ». Mais les éloges décernés au poète occultent la dimension politique de l’exilé et du républicain engagé, dont il n’est jamais question dans ces Souvenirs, exclusivement littéraires, au sens étroit du terme. Leur choix respectif séparait les deux écrivains : homme d’ordre, Du Camp s’était rallié à l’Empire et il avait vécu la révolution de 1848 et plus encore la Commune comme des dysfonctionnements inacceptables dans une société policée. À la mort de Victor Hugo, sa fonction de directeur de l’Académie française le désignait pour prononcer l’éloge funèbre du défunt, mais une violente campagne de presse contraignit l’Académie à choisir un autre orateur.

Mentions : 2

DUCHATEL Clara

« DUCHATEL Clara », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4971, page consultée le 07 décembre 2025.

DUCHATEL Clara : Épouse de Charles-Marie Tanneguy, comte Duchatel, ministre de l’Intérieur d’octobre 1840 à février 1848.

DUCLERC Charles

« DUCLERC Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6466, page consultée le 07 décembre 2025.

DUCLERC Charles (1812-1888) : Homme politique, Ministre des Finances en 1848, Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères en 1882.

Mention : 1

DUFAURE Jules

« DUFAURE Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1038, page consultée le 07 décembre 2025.

DUFAURE Jules (1798-1881) : Après une première carrière ministérielle sous la Monarchie de Juillet, il se rallie à la République en 1848 et est le Ministre de l’Intérieur de Cavaignac. Retiré de la vie politique sous le Second Empire, il y revient en 1871 comme Ministre de la Justice. Devenu l’une des figures de proue de l’opposition à Mac-Mahon, il est Président du Conseil (le premier à porter ce titre) de mars à décembre 1876, puis du 13 décembre 1877 au 30 janvier 1879 après le triomphe de la coalition républicaine. Il se situe alors au centre-gauche.

Mentions : 4

DULAC Jean-Baptiste-Clément

« DULAC Jean-Baptiste-Clément », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.481, page consultée le 07 décembre 2025.

DULAC Jean-Baptiste-Clément (1805-1889) : Homme politique, originaire de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Avocat et propriétaire agriculteur en Dordogne, il y est nommé commissaire du Gouvernement provisoire de Février 1848. Aux élections pour la Constituante, il adopte l’étiquette « communiste » et est battu, mais élu à la Législative où il vote avec la Montagne. Il combat la politique de Louis-Napoléon Bonaparte et participe aux barricades après le coup d’État du 2 décembre 1851. Hugo évoque sa résistance au coup d’État dans Histoire d’un crime. Exilé, il s’installe avec sa famille à Jersey. Après l’expulsion d’octobre 1855, il part en Suisse, et rentrera en France en 1869. Candidat en Dordogne, il est battu aux élections de 1871 et quitte la vie politique. En mars 1878, retiré à Orléans chez son fils, il reçoit un secours de Victor Hugo.

Mentions : 35

DUMAS Alexandre père

« DUMAS Alexandre père », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4443, page consultée le 07 décembre 2025.

DUMAS Alexandre père (1802-1870) : célèbre romancier et auteur dramatique français. Son drame en prose Henri III et sa cour, joué le 10 février 1829, remporte un franc succès. Avant la représentation, Victor Hugo demande personnellement au dramaturge des places pour assister à sa pièce. Une grande amitié naît entre les deux hommes en même temps qu’une grande rivalité. Après la Révolution de 1830, Alexandre Dumas est élu en même temps que Victor Hugo, le 6 février 1831, à la Commission dramatique de la SACD. Victor Hugo qui a vu Henri III précéder Hernani, voit également Antony précéder Marion de Lorme à la Porte-Saint-Martin. Les points communs entre les deux pièces étant flagrantes, Victor Hugo ne peut empêcher une partie de la critique de l’accuser de plagiat. En 1833, les deux dramaturges se disputent la scène de la Porte-Saint-Martin. Son directeur Harel, effrayé par l’ampleur des dépenses exigées par Victor Hugo – qui veut faire jouer Marie Tudor –, espère au plus vite en finir avec cette pièce et se tourne vers Dumas à qui il offre ses services. La veille de la représentation, le 7 novembre 1833, Le Journal des débats publie un réquisitoire violent contre Dumas, qui écrit à Victor Hugo pour lui reprocher d’avoir commandité cet article. Hugo, qui s’en défend, ne parvient pas à dissiper tous les soupçons. La rivalité aura des conséquences fâcheuses sur la carrière de Juliette Drouet, rivale malheureuse des actrices protégées par Dumas. Les deux hommes se réconcilient le 6 juin 1836. Ensemble, ils présentent un projet pour reprendre l’exploitation du Théâtre-Français, dont la fermeture est envisagée. Si ce projet n’aboutit pas, ils obtiennent un privilège afin d’ouvrir un nouveau théâtre consacré à la production romantique ; le Théâtre de la Renaissance voit le jour en 1838. En 1847, Dumas obtient le privilège du Théâtre-Historique, où il accueille des reprises de pièces de Hugo. Pour échapper à de graves embarras financiers, Dumas doit se réfugier en Belgique au cours de l’année 1851. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il tente de prévenir Hugo, par l’intermédiaire de Bocage, que sa tête est mise à prix 25 000 francs. À Bruxelles, les deux amis se fréquentent assidument. Le 1er août 1852, Dumas accompagne sur le quai, à Anvers, son ami qui s’embarque pour les iles anglo-normandes. De retour à Paris en 1853, Dumas crée le journal Mousquetaire, dans lequel il fait paraître ses Mémoires. Il y raconte avec nostalgie et humour la bataille d’Hernani, en accablant Mlle Mars de son mépris. Il fait jouer à l’Odéon en 1854 La Conscience qu’il dédie à Hugo. Il rendra visite à Victor Hugo à Guernesey en 1857. Hugo lui a dédié un poème des Contemplations. Le 15 avril 1872, il envoie une lettre à son fils pour lire le lendemain aux obsèques de Dumas à Villers-Cotterêts (Actes et paroles, 3) : « Alexandre Dumas est un de ces hommes qu’on pourrait appeler les semeurs de civilisation ; il assainit et améliore les esprits par on ne sait quelle clarté gaie et forte ; il féconde les âmes, les cerveaux, les intelligences ; il crée la soif de lire ; il creuse le cœur humain, et il l’ensemence. Ce qu’il sème, c’est l’idée française. […] C’était une grande âme bonne. »

Mentions : 46

DUMAS fils

« DUMAS fils », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4442, page consultée le 07 décembre 2025.

DUMAS fils (1824-1895) : Romancier et dramaturge. Hugo fut ami avec son père. A la mort de ce dernier, il adresse à son fils une lettre à lire le jour des obsèques (voir Alexandre Dumas). Juliette Drouet a peu d’estime pour lui.

Mentions : 3

DUMOUCHEL

« DUMOUCHEL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4676, page consultée le 07 décembre 2025.

DUMOUCHEL : Un des répétiteurs de Claire Pradier pour son examen d’institutrice.

Mentions : 23

DUPANLOUP Mgr

« DUPANLOUP Mgr », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1039, page consultée le 07 décembre 2025.

DUPANLOUP Mgr (1802-1878) : Principalement connu de nos jours comme héros d’une chanson paillarde et comme propagateur du culte de Jeanne d’Arc, Monseigneur Félix Dupanloup joua pourtant un rôle important dans les affrontements politiques et religieux de son temps. Nommé évêque d’Orléans en 1849, il fut en effet, contrairement à ce qu’on croit souvent, l’une des figures de proue du catholicisme libéral, combattant avec force les positions les plus intransigeantes : il fit même partie de la minorité qui, lors du Concile Vatican I, s’opposa à l’infaillibilité du Pape. Il eut aussi une activité politique importante. Sous la seconde République, où il fut de ceux qui préparèrent la « Loi Falloux » sur l’enseignement (1850). Et sous la IIIe République alors naissante, quand, élu député en 1871, il s’associa à la tentative de restauration de la monarchie et quand il devint en 1875 sénateur inamovible. Enfin, il fut mêlé à des luttes au sein de l’intelligentsia, en ennemi irréductible de Renan, Taine et Littré, allant jusqu’à démissionner de l’Académie française (où il était entré en 1854) lorsque ce dernier y fut élu (1872). Il avait critiqué sévèrement la figure de Mgr Myriel dans Les Misérables. En 1878, Hugo lui adresse publiquement Le Centenaire de Voltaire (Actes et paroles, 4).

Mentions : 4

DUPATY Emmanuel

« DUPATY Emmanuel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.483, page consultée le 07 décembre 2025.

DUPATY Emmanuel (1775-1851) : auteur dramatique et chansonnier. Il entre dans la marine en 1792 et la quitte en 1797. Il devient ensuite chansonnier et auteur à succès pour le Vaudeville et l’Opéra-Comique. En 1834, Scribe est élu à l’Académie Française avant lui. Le 18 février 1836, il est élu devant Hugo.

Mentions : 9

DUPIN~André

« DUPIN~André », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1208, page consultée le 07 décembre 2025.

DUPIN André (1783-1865) : Avocat et homme politique. Député libéral, dans l’opposition modérée à partir de 1827, il est président de la Chambre des députés de 1832 à 1837. Élu de droite à la Constituante en 1849, puis à l’Assemblée législative en 1849, il en devient le Président. Il laisse l’armée envahir la Chambre lors du coup d’État. Hugo le stigmatise parmi les sbires du pouvoir dans Châtiments. Il abandonne son poste de procureur général de 1852 à 1857. Nombre de calembours raillant son opportunisme couraient sur son nom : Dupin dure, Dupin grillé, Dupin rassis, Dupin bis, etc.

Mentions : 2

DURAND Claude

« DURAND Claude », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1209, page consultée le 07 décembre 2025.

DURAND Claude (1802-1895) : Fils d’un scieur, Claude Durand a appris la tonnellerie puis le métier de vigneron. En 1848, Il composa Le Chant des vignerons aux accents révolutionnaires, ce qui lui valut d’être inquiété et condamné à la déportation. Il s’enfuit en Belgique puis à Jersey où il rencontra Victor Hugo à qui il vouait un véritable culte. Pour Juliette qui le reçoit souvent, « le délirant et léger et badin Claude Durand » est un compagnon agréable qui la distrait de son ennui. Une photographie de « cet Almaviva rustique » figure en bonne place dans les albums de Jersey.

Mentions : 57

DURRIEU Xavier

« DURRIEU Xavier », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1596, page consultée le 07 décembre 2025.

DURRIEU Xavier (1814-1868) : Journaliste, il fonde avec Blanqui en février 1848 l’un des premiers clubs, la Société centrale républicaine et, représentant de l’Ariège à la Constituante, y siège à l’extrême gauche. Non réélu à la Législative, il devient rédacteur en chef du Temps, puis crée le journal La Révolution. Arrêté le 5, proscrit, il reste deux ans en Angleterre puis passe en Espagne où il crée une banque. Il est l’auteur du Coup d’Etat de Louis-Bonaparte. Histoire de la persécution de Décembre. Événements, prisons, casemates et pontons, Bruxelles, Impr. de Briard, 1852, in-32, 217 pp., qui figure, en deux exemplaires, dans la bibliothèque de Hauteville House, quoiqu’il ne présente guère d’intérêt pour la connaissance du détail de la résistance au coup d’Etat. [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime]

Mentions : 2

DUTERTRE Mlle

« DUTERTRE Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8214, page consultée le 07 décembre 2025.

DUTERTRE Mlle : Actrice. Après avoir joué les soubrettes à Londres et Rouen, elle débute à l’Odéon en 1820, dans le rôle d’Elmire de Tartuffe. Spécialisée dans l’emploi de grande coquette, elle est jugée minaudière. Elle part à Anvers en 1829, et joue les premiers rôles à Bordeaux en 1832-1834

Mention : 1

DUVAL

« DUVAL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1256, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVAL : jardinier de Juliette Drouet (1846-1847).

Mentions : 26

DUVAUX Jules

« DUVAUX Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6468, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVAUX Jules (1827-1902) : Ministre de l’Instruction publique en 1882-1883 (Jules Ferry le précède et lui succède à ce poste).

Mention : 1

DUVERDIER Mme

« DUVERDIER Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.485, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVERDIER Mme : Henriette Nicolle, jersiaise, femme de Prosper Duverdier, et sœur de Miss Joss. Juliette Drouet ne l’aime guère, et laisse entendre à plusieurs reprises qu’elle trompe son mari.

Mentions : 39

DUVERDIER Prosper

« DUVERDIER Prosper », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.484, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVERDIER Prosper (1798-1881) : Co-fondateur de L’Homme (journal de la proscription)avec Ribeyrolles. À Guernesey, où il a été expulsé en même temps que Hugo, il habite près de chez lui, et réunit régulièrement chez lui les habitants de Hauteville House. Le 20 août 1859, les proscrits de Guernesey se réunissent pour discuter de l’amnistie. Guérin, Kesler et Duverdier décident de rester avec Hugo. Les Duverdier étant amis avec Mme Hugo, Juliette Drouet est gênée le jour d’avril 1862 où, en l’absence de cette dernière à Guernesey, ils viennent lui rendre visite, introduits par Kesler, à l’occasion de la sortie des Misérables. En mars 1863, les Duverdier repartent s’installer à Jersey, mais continuent à fréquenter les Hugo. Après l’exil, ils fréquentent toujours sa table.

Mentions : 90

DUVERGER Julie

« DUVERGER Julie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7137, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVERGER Julie : Comédienne. Elle arrive à Paris en 1844. Reconnue pour sa grande beauté qui faisait oublier son jeu médiocre, elle aimait exhiber ses tenues luxueuses sur scène. En 1847, elle part à Londres et revient à Paris en 1849. Après trois ans sans monter sur scène, elle revient en 1854 au Théâtre du Palais-Royal. En 1867, elle se rend à Guernesey du 26 au 29 juin. Elle vient expressément de Paris pour demander à Victor Hugo l’autorisation de jouer l’une de ses pièces au Théâtre de la Porte-Saint-Martin.

Mentions : 2

DUVERGIER DE HAURANNE Prosper

« DUVERGIER DE HAURANNE Prosper », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8215, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVERGIER DE HAURANNE Prosper (1798-1881) : Homme politique, dramaturge. Opposant au coup d’État du 2 décembre, il est arrêté, exilé, puis autorisé à revenir en France en 1852.

Mention : 1

DUVERT Félix-Auguste

« DUVERT Félix-Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2335, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVERT Félix-Auguste (1795-1876) : Vaudevilliste, auteur de nombreuses parodies. Il collabora fréquemment avec son gendre Lauzanne, avec lequel il écrivit la parodie d’Hernani Harnali ou la contrainte par cor, représentée au Théâtre du Vaudeville le 23 mars 1830. Il signa avec Dupeuty Cornaro, tyran pas doux, parodie d’Angelo tyran de Padoue, créé au Théâtre du Vaudeville le 18 mars 1835.

Mentions : 2

DUVEYRIER Charles

« DUVEYRIER Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5409, page consultée le 07 décembre 2025.

DUVEYRIER Charles (1803-1866) : Dramaturge et homme politique saint-simonien. Il collabora souvent avec son frère, Anne-Honoré-Joseph dit Mélesville.

Mention : 1

D’ESCAMPS Henry

« D’ESCAMPS Henry », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4135, page consultée le 07 décembre 2025.

D’ESCAMPS Henry (1815-1891) : né à la Guadeloupe, il fut présenté à Victor Hugo à l’âge de dix-huit ans et devint l’un de ses fidèles. C’est à lui, « jeune homme », qu’est adressé le poème XIII des Voix intérieures. Au moment du coup d’État il agit comme un « ami sûr et vrai » que Hugo remercie dans une lettre datée de Bruxelles le 14 décembre 1851. Auteur d’un ouvrage historique et géographique sur Madagascar, il fut chargé de diverses missions par le ministère des Affaires étrangères avant d’être nommé inspecteur des Beaux-Arts en 1862.

Mentions : 6

E

Elisabeth

« Elisabeth », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.488, page consultée le 07 décembre 2025.

Elisabeth MARTIN : Deuxième bonne de Juliette Drouet, après Suzanne. Pour compléter le service de celle-ci, Élisabeth prend ses fonctions le 27 décembre 1863. Juliette se prend d’affection pour elle.

Mentions : 38

ELZÉAR Pierre

« ELZÉAR Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.959, page consultée le 07 décembre 2025.

ELZÉAR Pierre (1849-1916) : poète, dramaturge, romancier, cousin de Jean Aicard, auprès de qui il figure dans le tableau de Fantin-Latour le Coin de table, où il porte un haut-de-forme. Il est l’un des fondateurs de la revue La Renaissance littéraire et artistique. Un de ses poèmes figure dans le Tombeau de Théophile Gautier. En 1880, il est le co-auteur, avec Richard Lesclide, d’une adaptation théâtrale de Bug-Jargal, drame en sept tableaux joué au Théâtre du Château d’eau et publié l’année suivante.

Mentions : 12

ENFANTIN Barthélemy Prosper

« ENFANTIN Barthélemy Prosper », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2477, page consultée le 07 décembre 2025.

ENFANTIN Barthélemy Prosper (1796-1864) : Ancien polytechnicien, Enfantin est l’un des chefs de file du mouvement saint-simonien. Il reçoit le titre de « Père suprême », crée une communauté modèle à Ménilmontant, foyer d’une nouvelle religion. Emprisonné en 1832 pour cause de réunion illicite et d’outrage aux mœurs, il fut gracié, partit pour l’Égypte afin de mettre en pratique ses théories économiques, notamment le projet du percement de l’isthme de Suez, mais sans succès. De retour en France, il fonde une société de chemin de fer et publie des ouvrages philosophiques. Hugo salue en lui « un des voyants de la vie universelle » et l’entretient de ses projets pour ses œuvres métaphysiques, Dieu et La Fin de Satan.

Mention : 1

ENGELSON Mme

« ENGELSON Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.490, page consultée le 07 décembre 2025.

ENGELSON Mme : femme de Vladimir Engelson (1821-1857), révolutionnaire et pamphlétaire russe, exilé en 1850, ami d’Alexandre Herzen et de Pierre Leroux, qui assista à ses obsèques à Jersey. Veuve (le 17 décembre 1857), elle a des communications spirites avec l’esprit de son mari. Intelligente, philosophe, elle lit et parle l’allemand. Elle devient rapidement l’objet de la jalousie de Juliette Drouet. En 1858, elle contribue financièrement au lancement de la revue de Pierre Leroux L’Espérance, où doivent paraître les œuvres de son mari décédé.

Mentions : 37

ERNST Mme

« ERNST Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.491, page consultée le 07 décembre 2025.

ERNST Mme, Amélie-Siona Lévy (née en 1836) : Actrice et femme de lettres française. Elle débute à l’Odéon et passe ensuite au Théâtre-Français, puis épouse, vers 1854, le célèbre violoniste tchèque virtuose Heinrich Ernst (Brno 1814-Nio 1865), fils spirituel de Paganini. Elle renonce à sa carrière pour soigner son mari malade, qu’elle accompagne à Nice, où il meurt en 1865. Devenue veuve, elle donne des lectures publiques de poèmes (elle obtient, grâce à Victor Duruy, le titre de « lectrice en poésie des cours de la Sorbonne »). Elle gagne le procès que lui intente la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, en 1882, comme ayant récité, sans acquitter de droits, quelques morceaux d’auteurs appartenant à cette société. Elle est l’auteur de : Rimes françaises d’une Alsacienne (1873) ; Rimes françaises d’une Alsacienne [anciennes et nouvelles] (1880) ; Nos Bébés (1883) ; L’Œuvre dramatique de H. Berlioz (1884) ; Richard Wagner et le drame contemporain (1887).

Mentions : 2

ESCOFFIER Henri

« ESCOFFIER Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7959, page consultée le 07 décembre 2025.

ESCOFFIER Henri (1837-1891) : Journaliste et romancier. Rédacteur en chef du Petit Journal, où il tient, avec quelques collaborateurs, une chronique quotidienne sous le pseudonyme de Thomas Grimm.

Mentions : 3

ESSARTS Emmanuel des

« ESSARTS Emmanuel des », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1040, page consultée le 07 décembre 2025.

ESSARTS Emmanuel des (1839-1909) : Poète et professeur. Normalien, agrégé, il enseigne au lycée de Sens, puis d’Avignon. Ami de Mallarmé, il lui fait connaître les félibres (Frédéric Mistral et Théodore Aubanel). Il devient ensuite professeur aux universités de Dijon, puis de Clermont-Ferrand. Il écrit plusieurs recueils de poésie, et participe à trois recueils du Parnasse contemporain. Parmi ses Portraits de maître, publiés chez Perrin en 1891, figure un portrait de Hugo.

Mentions : 5

ESSLER Jane

« ESSLER Jane », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4198, page consultée le 07 décembre 2025.

ESSLER Jane (1836-1892) : Actrice, de son vrai nom Jane Foessler. Elle joua au Vaudeville, à la Porte-Saint-Martin, à l’Odéon. Le rôle de Fantine, qu’elle interprète à la Porte-Saint-Martin dans l’adaptation des Misérables de Charles Hugo et Paul Meurice, est l’un de ses derniers. Après avoir quitté Paul Meurice en 1867, elle était pressentie pour jouer le rôle de la Reine dans la reprise de Ruy Blas qui sera interdite.

Mentions : 5

ÉTIENNE Charles-Guillaume

« ÉTIENNE Charles-Guillaume », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7609, page consultée le 07 décembre 2025.

ÉTIENNE Charles-Guillaume (1777-1845) : Auteur dramatique et journaliste, élu académicien en 1811. En 1810 il est censeur général de la police des journaux et devient académicien en 1811. En 1822, député de la Meuse, il est lui aussi l’un des signataires de la « pétition des Classiques » adressée à Charles X pour faire interdire l’entrée des œuvres romantiques à la Comédie-Française. Il devient Pair de France en 1839.

Mention : 1

Eulalie

« Eulalie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.492, page consultée le 07 décembre 2025.

Eulalie : Amie de Juliette Drouet, avant l’exil. Tante de Louise et Julie Rivière, elle est la sœur (ou la belle-sœur) de Mme Rivière et de sa sœur Joséphine.

Mentions : 145

F

FABVIER, Charles Nicolas, baron

« FABVIER, Charles Nicolas, baron », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4726, page consultée le 07 décembre 2025.

FABVIER, Charles Nicolas, baron – : Général français et figure importante du philhellénisme (1782-1855). Il est nommé gouverneur militaire de Paris et pair de France en 1845.

Mention : 1

FALLIÈRES Armand

« FALLIÈRES Armand », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6469, page consultée le 07 décembre 2025.

FALLIÈRES Armand (1841-1931) : Ministre de l’Intérieur en 1882, Président du Conseil en 1883 (19 jours), Président du Sénat de 1899 à 1906, Président de la République de 1906 à 1913.

Mention : 1

FARGUEIL Anaïs

« FARGUEIL Anaïs », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2478, page consultée le 07 décembre 2025.

FARGUEIL Anaïs (1819-1896) : Actrice. Elle débuta comme chanteuse salle Favart, mais perdit sa voix. Elle se reconvertit dans une carrière d’actrice, qui s’est principalement déroulée au Théâtre du Vaudeville. Entre 1844 et 1851, elle tourne dans les départements, et revient à Paris en 1851, presque oubliée. Après bien des déboires (le rôle de Marguerite Gautier, dans La Dame aux Camélias, lui échappe), elle remporte un triomphe dans La Fille de marbre. Son succès est durable : elle crée le rôle en 1869 de Dolorès dans Patrie de Sardou, auteur dont elle interprète plusieurs rôles. Le 11 juin 1881, le journal de Clemenceau La Justice rapporte ce courrier adressé par Hugo à Jules Ferry : « Mlle Fargueil est une grande actrice, elle devrait avoir sa place dans l’un des principaux théâtres de Paris. Elle consent à enseigner l’art qu’elle a honoré. Il me semble que ce serait un bonheur pour le Conservatoire d’avoir parmi ses professeurs ce grand talent. Je recommande Mlle Fargueil à mon excellent et cher collègue, M. Jules Ferry. » [Remerciements à Gérard Pouchain.]

Mentions : 5

FARIN

« FARIN », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2479, page consultée le 07 décembre 2025.

FARIN : artisan qui travaille, à partir de juillet 1874, dans le nouvel appartement de Victor Hugo, au 21, rue de Clichy, à l’étage occupé par Juliette Drouet.

FARRE Jean-Joseph

« FARRE Jean-Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12996, page consultée le 07 décembre 2025.

FARRE Jean-Joseph (1816-1887), Général : Polytechnicien, il sert en Algérie de 1853 à 1859, participe à l’expédition de Kabylie en 1856. Nommé général en 1870, il se met au service du gouvernement de Défense nationale. Il est ministre de la guerre de décembre 1879 à novembre 1881. Nommé sénateur inamovible en 1880, il siège sur les bancs de la gauche.

Mention : 1

FÉAU Céleste ou Célestine

« FÉAU Céleste ou Célestine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.493, page consultée le 07 décembre 2025.

FÉAU Céleste ou Célestine : Amie modiste de Juliette Drouet et de sa fille Claire, que Juliette trouve « fadasse et insipide », et que Hugo n’apprécie guère. Juliette Drouet attend parfois Victor Hugo dans sa boutique quand elle le retrouve après ses séances à l’Académie.

Mentions : 110

FÉROL M. de

« FÉROL M. de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5557, page consultée le 07 décembre 2025.

FÉROL M. de (1798-1864) : Jean-Charles-Marie Lalung de Férol, parrain de Claire Pradier (dont l’acte de baptême indique qu’il habitait alors au n° 20 de la Chaussée d’Antin), est le gendre du Marquis de la Rochefoucault-Liancourt, dont il épouse la fille Marie-Caroline en 1829.

Mentions : 4

FERROUILLAT Jean-Baptiste dit Joannis

« FERROUILLAT Jean-Baptiste dit Joannis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4279, page consultée le 07 décembre 2025.

FERROUILLAT Jean-Baptiste dit Joannis (1820-1903) : Député du Rhône en 1848, du Var de 1871 à 1876 avant d’en devenir sénateur appartenant au groupe où siégeait Hugo.

Mentions : 3

FERRY Jules

« FERRY Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7940, page consultée le 07 décembre 2025.

FERRY Jules (1832-1893) : Homme politique républicain, opposant au Second-Empire. D’abord avocat, il se tourne rapidement vers le journalisme d’opposition ; il se fait connaître en 1868, grâce à un article publié dans Le Temps : « Les comptes fantastiques d’Haussmann », où il dénonce la politique de spéculation urbaine menée par le Second-Empire. Il entre en politique en 1869, en tant que préfet de la Seine, et expose ses idées radicales et anti-militaristes. Après la défaite de Sedan et l’effondrement du Second Empire, Jules Ferry devient maire de Paris. Les restrictions alimentaires qu’il impose lors du siège de Paris par les Allemands, en 1871, lui valent le surnom de « Ferry-la-Famine ». Élu député des Vosges la même année, il s’oppose à l’insurrection de la Commune, et se réfugie à Versailles. En 1879, l’arrivée des républicains au pouvoir permettent à Ferry d’entrer au gouvernement : jusqu’en 1885, il sera successivement ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, et Président du conseil des ministres. Avec l’appui de Camille Sée et de Ferdinand Buisson, Ferry engage un programme de réforme du système éducatif. En juin 1881, l’école primaire publique devient gratuite, puis laïque et obligatoire jusqu’à treize ans en mars 1882. Jules Ferry favorise également les libertés publiques, en légiférant sur la liberté de réunion, et sur la liberté de presse en 1881. Les syndicats de salariés sont en outre autorisés par une loi de 1884. Partisan de la conquête coloniale, il initie l’intervention française au Tonkin, qui se soldera par un échec. Le scandale qui s’ensuit force Ferry à démissionner, en mars 1885. Échouant successivement aux élections présidentielles de 1887 et aux législatives de 1889, il devient sénateur des Vosges en 1891, puis Président du Sénat en 1893, et meurt trois semaines plus tard.

Mentions : 18

FEUTRIER Alexandre Jean

« FEUTRIER Alexandre Jean », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1421, page consultée le 07 décembre 2025.

FEUTRIER Alexandre Jean (1787-1861) : Baron, Pair de France et Chevalier de la Légion d’Honneur. Il fut préfet de la Seine-et-Marne en 1814 et de l’Oise en 1830.

Mention : 1

FIERVILLE Mlle

« FIERVILLE Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2156, page consultée le 07 décembre 2025.

FIERVILLE Mlle (1812-1851) : Cette comédienne, engagée à la Porte-Saint-Antoine en 1835, était grande et belle. Juliette Drouet en est jalouse en 1836, quand Hugo fréquente la Porte-Saint-Antoine, où elle joue dans une pièce de Méry.

Mention : 1

FIRMIN, François Becquerelle

« FIRMIN, François Becquerelle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.495, page consultée le 07 décembre 2025.

FIRMIN, François Becquerelle, dit Firmin (1784-1859). Acteur. Il débute en 1806 au Théâtre Louvois, puis joue à l’Odéon avant d’être engagé à la Comédie-Française en 1811. Il compense sa taille grêle et sa voix un peu faible par un jeu énergique et une grande intelligence. Remplissant l’emploi des jeunes premiers, il crée le rôle d’Hernani en 1830, qu’il conserve lors de la reprise de 1838. Il se retire en 1845.

Mention : 1

FITZ-JAMES Mlle

« FITZ-JAMES Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.496, page consultée le 07 décembre 2025.

FITZ-JAMES Mlle (1821-1866) : Laetitia Fitz-James débute comme premier rôle tragique au Théâtre-Français en 1841, mais ne s’y maintient pas. Elle passe à la Porte-Saint-Martin en 1842, puis à l’Odéon où elle débute en 1843. Elle est en rivalité avec Mlle Maxime pour rôle de Guanhumara dans Les Burgraves, qui reviendra finalement à Mme Mélingue.

Mentions : 8

FLAMENG Léopold

« FLAMENG Léopold », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10032, page consultée le 07 décembre 2025.

FLAMENG Léopold (1831-1911) : Graveur, peintre et illustrateur français. Il réalisa différents croquis et portraits de Victor Hugo, dont l’un célèbre le représente dans sa maison à Hauteville House en 1872. Il eut aussi le projet de réaliser le portrait de Juliette Drouet durant l’été 1872. Enfin, il s’occupa des illustrations de l’édition de L’Année Terrible parue en 1879.

Mentions : 5

FLEURY Alphonsine

« FLEURY Alphonsine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1492, page consultée le 07 décembre 2025.

FLEURY Alphonsine, dite Mlle Alphonsine (1829-1883) : Actrice comique. Elle fait ses débuts au Petit-Lazari à quinze ans, puis se fait connaître aux Délassements-Comiques, et poursuit sa carrière aux Variétés (où elle joue les premiers rôles), et joue dans les féeries du Chatelet et au Palais-Royal. Populaire auprès du public pour sa verve et sa vivacité, elle avait été surnommée par un critique « Dejazet au petit pied ».

Mentions : 2

FLOQUET Charles

« FLOQUET Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1402, page consultée le 07 décembre 2025.

FLOQUET (1828-1896) : Avocat (il plaide pour la famille de Victor Noir) et journaliste. Adjoint au maire de Paris en 1870. Député de Paris en février 1871, il vote contre les préliminaires de paix. Il participe aux tentatives de conciliation entre l’Assemblée et le Comité central de la Commune, échoue et démissionne de son mandat de député. On lui reprochera d’avoir été un agent secret de la Commune, ce qui lui vaut d’être arrêté et emprisonné jusqu’en juin 1871. Il est d’abord conseiller municipal de Paris en avril 1872 puis président du Conseil municipal. Battu aux élections sénatoriales de la Seine en 1876, il est élu député du XIe arrondissement en février 1876. Il appuie une demande d’amnistie pleine et entière, votant ordinairement avec l’Union républicaine. Il est réélu en 1877. Il est membre du « Comité des 18 » chargé de diriger la résistance de la majorité républicaine aux entreprises que faisait craindre le cabinet de Rochebouët. Après 1879, il est de ceux qui provoquent la chute de Dufaure et hâte la prise du pouvoir par les républicains. Il est Préfet de la Seine en 1882 sous le ministère Gambetta.

Mentions : 2

FLORENCE Mme

« FLORENCE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2387, page consultée le 07 décembre 2025.

FLORENCE Mme : Son nom apparaît dans les agendas de Hugo. Elle réside à Guernesey, Berthelot Street 20 (d’après la lettre du 4 décembre). Elle effectue ponctuellement des travaux de domesticité chez Hugo à Guernesey. Le 23 janvier 1857 il inscrit la somme de dix francs « à Mme Florence (cinq nuits pour veiller ma fille malade) » ; le 4 juin 1858 « Kesler et Mme Florence devaient à Gruchy de Jersey […] 97 F. 75. ». Dans les lettres de Juliette, ce nom est très souvent associé à celui de Kesler. Elle part en mai 1857, par amour, et donne son serin à Juliette.

Mentions : 27

FLOURENS Gustave

« FLOURENS Gustave », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8892, page consultée le 07 décembre 2025.

FLOURENS Gustave (1838-1871) : Fils de Marie-Jean-Pierre Flourens, concurrent de Victor Hugo en 1839 à l’Académie française. En 1866, la Crète le nomme président de sa députation à la représentation hellénique. Il combat aux côtés des Crétois contre l’oppression turque, il les encourage et fait appel à l’appui de Victor Hugo. Le 16 janvier 1867, il écrit une lettre à Hugo, La Crète - Le Peuple crétois à Victor Hugo, (Actes et Paroles 2), que le chef des insurgés crétois, Zimbrakakis, signe. Hugo y répond le 17 février. Le 2 août 1867, revenu à Paris, Flourens demande à Hugo d’intervenir une nouvelle fois en faveur de la Crète. Hugo lui répond le 27 octobre suivant. Le 9 juillet 1868, Hugo écrit une lettre au rédacteur de L’Indépendance hellénique dans laquelle il vante les mérites et l’engagement de Gustave Flourens, et dans laquelle il déclare son soutien à son ami emprisonné. Trois semaines après la publication de la lettre, il reçoit un billet de Flourens, daté du 25 juillet 1868, qui lui apprend sa libération. Fin 1868, Flourens rentre en France. Il est arrêté après avoir présidé une réunion publique en avril 1869 et condamné à trois mois de prison. Après sa sortie, le 5 août 1869, il se bat en duel contre Paul Granier de Cassagnac et est gravement blessé. Le 3 avril 1871, il meurt assassiné par les Versaillais.

Mentions : 6

FOMBERTEAUX ou FOMBERTAUX Antoine

« FOMBERTEAUX ou FOMBERTAUX Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2388, page consultée le 07 décembre 2025.

FOMBERTEAUX ou FOMBERTAUX Antoine (né en 1795) : Cordonnier, concierge, militant socialiste partisan de Blanqui plusieurs fois condamné sous la monarchie de Juillet. Opposant actif au coup d’État du 2 décembre 1851, il s’échappe de France, échappant à l’arrestation, et est condamné par contumace à la déportation en Algérie en résidence forcée. Il signe avec Hugo et Philippe Faure la « proclamation sur l’Empire » du 31 octobre 1852, qui exhorte à ne pas participer au plébiscite du 21 novembre ratifiant le rétablissement de l’Empire. Dans son journal, Adèle Hugo l’appelle « le plus célèbre faiseur de barricades » (t. I, p. 337).

Mention : 1

FONTANEY Antoine

« FONTANEY Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5410, page consultée le 07 décembre 2025.

FONTANEY Antoine (1803-1837) : Écrivain romantique. Il fréquente les cénacles de Nodier et de Hugo. Il fréquente Gabrielle Dorval, fille de l’actrice Marie Dorval, et meurt de phtisie la même année qu’elle.

Mentions : 2

FORGE Anatole de la

« FORGE Anatole de la », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1041, page consultée le 07 décembre 2025.

FORGE Anatole de la (1820-1892) : Journaliste, publiciste et homme politique républicain. En 1862, il est invité au banquet des Misérables. Il devient préfet de l’Aisne au lendemain du 4 septembre 1870 et y participe aux combats. Le 8 octobre 1870, sous sa conduite, les citoyens de Saint-Quentin repoussent une unité allemande. Cette action d’éclat lui vaudra le surnom de « défenseur de Saint-Quentin ». Il est ensuite préfet des Basses-Pyrénées ; il démissionne après le vote de la paix. Il échoue de peu aux élections d’octobre 1877 dans le 8° arrondissement de Paris. En décembre, il est nommé directeur de la presse par le ministère Dufaure. Sa politique de liberté complète de la presse n’est pas acceptée ; il démissionne de nouveau. Hugo écrit en janvier 1880 une Lettre au cercle républicain de Saint-Quentin à l’occasion de la visite que leur rend Anatole de La Forge, qui a l’intention de leur parler de lui, et en qui il salue « l’homme éloquent et l’homme vaillant » (Actes et Paroles 4, note 5). Anatole de la Forge est enfin élu à l’Assemblée en 1881 et y vote le plus souvent avec les radicaux. En septembre 1882, il adresse à Juliette Drouet une étude de sa fille adoptive, publiée dans la Revue littéraire, intitulée La femme a-t-elle une âme ? À la mort de Hugo, c’est lui qui prend l’initiative de la motion pour qu’il soit inhumé au Panthéon. À la fin de sa vie, c’est une personnalité importante de l’extrême gauche parisienne mais le respect que lui valent son indépendance et son intransigeance s’étend au-delà de son appartenance politique.

Mentions : 10

FOUCHER Paul fils

« FOUCHER Paul fils », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.497, page consultée le 07 décembre 2025.

FOUCHER Paul (1849-1894) : Romancier et journaliste, fils de Paul-Henri Foucher et neveu de Victor Hugo. Collaborateur au Figaro littéraire, au Siècle etau National, dont il deviendra le rédacteur en chef en 1885. Auteur de sept ouvrages, dont le Catéchisme républicain du libre-penseur (Librairie anticléricale, 1881).

Mentions : 25

FOUCHER Paul père

« FOUCHER Paul père », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4137, page consultée le 07 décembre 2025.

FOUCHER Paul père (1810-1875) : beau-frère de Victor Hugo (frère d’Adèle Hugo). Homme de lettres.

Mentions : 19

FOURCAND Émile

« FOURCAND Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7947, page consultée le 07 décembre 2025.

FOURCAND Émile (1819-1881) : Homme politique membre de la gauche républicaine, élu maire de Bordeaux en 1870, puis Sénateur inamovible de 1875 à 1881. En 1877, il organise la rénovation du musée des Beaux-Arts de Bordeaux ; à sa mort, la ville donnera d’ailleurs son nom à la rue qu’il habitait.

Mention : 1

Fouyou ou Fouillou ou Fouilloux

« Fouyou ou Fouillou ou Fouilloux », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.499, page consultée le 07 décembre 2025.

Fouyou ou Fouillou ou Fouilloux : Fouyou est un des élèves indisciplinés et ignares du Maître d’École, vaudeville en un acte de Lockroy et A. Bourgeois, représenté au théâtre des Variétés pour la première fois le 20 mars 1841, qui connaît un vif succès jusqu’en 1842. En argot, le terme désigne alors un gamin, un titi parisien. Fouyou est donc un premier Gavroche ! C’est ainsi que Juliette appelle « Fouyoux » le petit-fils de son portier au 14 rue Sainte-Anastase en 1841, plusieurs fois Victor Hugo « affreux Fouilloux » et Fouillou sera aussi un personnage de gamin parisien des Misérables. Enfin, plusieurs des chats ou chiens de Juliette portent ce nom, orthographié Fouyou. L’un deux meurt le 1er mars 1857 et Fouillou est aussi le nom du chien de Duverdier en 1858.

Mentions : 110

FRANÇOIS Mlle

« FRANÇOIS Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.500, page consultée le 07 décembre 2025.

FRANÇOIS Mlle (?-1839) : en 1838, cette femme sert d’intermédiaire à Juliette Drouet dans ses tractations avec le Théâtre de la Renaissance. Juliette Drouet déplore son suicide dans sa lettre du 18 février 1839.

Mentions : 32

FRANCONI Antonio

« FRANCONI Antonio », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7610, page consultée le 07 décembre 2025.

FRANCONI Antonio (1738-1836) : Écuyer italien. Arrivé en France vers 1760, il exerce plusieurs métiers avant d’organiser à Lyon et à Bordeaux des combats de taureaux. Il s’associe en 1783 au célèbre écuyer anglais Philip Astley qui avait ouvert un manège à Paris, et fonde le théâtre équestre auquel il donne le nom de Cirque-Olympique. Il acquiert ainsi une grande notoriété. Puis en 1798, il fonde à Rouen son premier cirque en rond. Ses fils et ses petits-fils ont continué d’attirer le public par le talent de leurs écuyers et la qualité de leurs spectacles. Le dernier écuyer célèbre de ce nom est Laurent Franconi (1776-1849) qui a fondé en 1845 avec son fils Victor et Ferdinand Laloue (administrateur du Cirque Olympique), le premier « hippodrome de spectacle » parisien, l’Hippodrome de l’Étoile.

Mentions : 2

FRANQUE Mme

« FRANQUE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.501, page consultée le 07 décembre 2025.

FRANQUE Mme : amie de Juliette Drouet. Elle a une fille, Cécile.

Mentions : 46

FRÉDÉRIX Gustave

« FRÉDÉRIX Gustave », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4138, page consultée le 07 décembre 2025.

FRÉDÉRIX Gustave (1834-1894) : Journaliste belge, rédacteur à L’Indépendance. Il a participé au banquet donné en l’honneur des Misérables en 1862 à Bruxelles et en a tiré un ouvrage Souvenir du banquet offert à Victor Hugo par MM. A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie. Compte rendu. Discours de Victor Hugo, Louis Blanc, Pelletan, Nefftzer, Th. de Banville, Champfleury, Cuesta, Ferrari, Berardi, Fontainas et Alb. Lacroix.

Mentions : 4

FULBERT Martin

« FULBERT Martin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1210, page consultée le 07 décembre 2025.

FULBERT Martin : proscrit (que Juliette n’appréciait guère), co-signataire, avec Jules Cahaigne, le 16 octobre 1855, du texte de Victor Hugo protestant contre l’expulsion de trois rédacteurs du journal L’Homme.

Mentions : 2

G

GAILLARD M.

« GAILLARD M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8217, page consultée le 07 décembre 2025.

GAILLARD M. : « L’un des banquiers avec lesquels Hugo s’est engagé pour la publication de ses œuvres. En 1838, il a signé un traité avec une entité commerciale, la Société pour l’exploitation des œuvres de M. Victor Hugo, consortium animé par des éditeurs gérants, [Delloye puis Duriez], mais comportant plusieurs négociants en papier et des banquiers [comme Gaillard et Rampin, qui apportent les fonds par tiers]. Le contrat porte sur une longue durée, dix ans, et sur la totalité des œuvres passées ou futures, à charge pour la Société de respecter ou de racheter les droits existants […] [Elle devient par la suite une] société purement financière, qui négocie les éditions dont elle détient les droits avec de véritables éditeurs, sous le nom desquels paraissent les œuvres, mais qui n’ont plus de relation directe avec Hugo » (« Victor Hugo, livres et livre » par Joëlle Gleize et Guy Rosa, Librairie Droz, Genève, nos 116-117, 4e trimestre 2002, p. 5-32 et 161-188). Cette société publiera successivement Ruy Blas, Les Rayons et les Ombres, Le Rhin et Les Burgraves.

GALERON DE CALONNE Bertha

« GALERON DE CALONNE Bertha », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4199, page consultée le 07 décembre 2025.

GALERON DE CALONNE Bertha (1859-1936) : poétesse, amie de Hugo, arrière-petite-fille du ministre des Finances de Louis XVI. Sourde et aveugle après une maladie, elle est souvent accompagnée de son père. Auteur de pièces de théâtre et du recueil poétique Dans ma nuit (1890).

Mentions : 3

GAMBETTA Léon

« GAMBETTA Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.960, page consultée le 07 décembre 2025.

GAMBETTA Léon (1838-1882) : avocat et homme politique, un des pères fondateurs de la IIIe république. Il se fait connaître en 1868 en défendant Louis Delescluze, qui a essayé d’ériger un monument célébrant un opposant au coup d’État du 2 décembre 1851. Il trouve ainsi l’occasion de prendre parti pour un régime républicain radical. Mais c’est le désastre de Sedan (2 septembre 1870) et sa conséquence immédiate, la déchéance de l’Empereur, qui lui permettent de prendre son essor politique. Le 4 septembre, en compagnie de Jules Favre et de Jules Ferry, il proclame le République. Refusant la défaite, il prend alors la tête de la résistance à l’ennemi et accomplit quelques actions d’éclat qui contribuent à forger sa légende (les images qui le représentent quittant en ballon Paris assiégé par les Prussiens le 7 octobre 1870 sont restées célèbres). Il échoue, cependant, et la France capitule (janvier 1871). Opposé au traité avec l’Allemagne, et particulièrement à l’annexion de l’Alsace-Lorraine, il démissionne du mandat de député qu’il avait obtenu en février 1871. Victor Hugo a la même attitude. Considérant que les excès de la Commune font le jeu des conservateurs, il se rallie ensuite à une ligne républicaine beaucoup plus modérée que par le passé : il devient le chef des « opportunistes », qui veulent asseoir la république sur une alliance avec le centre, pour lutter contre la politique réactionnaire et monarchiste de Mac Mahon, dite de « l’ordre moral ». De fait, il contribue à l’instauration de la IIIe République (1875). Figure de proue de la lutte contre le soubresaut monarchiste de mai 1877, il demande alors au Président Mac Mahon de « se soumettre ou de se démettre », formule fameuse qui complète sa légende. Victorieux aux élections législatives de 1877 puis de 1881, il peine pourtant à s’imposer au pouvoir, car son charisme et son activisme font peur. Nommé Président du conseil le 14 novembre 1881, il est renversé dès janvier 1882 et meurt accidentellement peu après.

Mentions : 11

GARIBALDI Giuseppe

« GARIBALDI Giuseppe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6471, page consultée le 07 décembre 2025.

GARIBALDI Giuseppe (1807-1882) : Homme politique révolutionnaire italien, héros du Risorgimento. Hugo et lui ne se rencontrèrent jamais. En juin 1860, Hugo retourne à Jersey prononcer deux discours en sa faveur, lors d’un meeting et d’un banquet de soutien à l’expédition des Mille menée par Garibaldi contre le Royaume des Deux-Siciles. Hugo lui apporta encore son soutien en 1863, lors de sa collecte pour l’achat d’un million de fusils. Après sa défaite à la bataille de Mentana, Hugo proteste dans La Voix de Guernesey et lui offre l’hospitalité. Un mois plus tard, Garibaldi lui répond en vers français. Il ne vient pas à Guernesey, mais une chambre de Hauteville House est baptisée « chambre de Garibaldi ». Hugo l’encourage à marcher sur Rome dans une lettre qu’il n’envoie pas, et reparlera de Mentana en 1877 et 1880. En 1871, Garibaldi est élu dans plusieurs régions, sans avoir été candidat, mais la droite fait invalider l’élection, au motif qu’il est étranger. Hugo proteste et démissionne le 8 mars. À la mort de Garibaldi, Hugo préside un comité en son honneur [Cette notice doit beaucoup à celle de Caroline Julliot pour le Dictionnaire Hugo, à paraître chez Garnier.]

Mentions : 4

GARNIER Arsène

« GARNIER Arsène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8313, page consultée le 07 décembre 2025.

GARNIER Arsène (1822-1900) : Photographe de Guernesey. Né dans le département de la Manche en Normandie, Arsène Garnier grandit dans une famille de la paysannerie aisée. Il effectue sa scolarité au Collège d’Avranches où il aurait été initié au daguerréotype. Très tôt, il décèle dans la photographie un potentiel artistique et lucratif. En 1848, il établit son studio dans la capitale de Guernesey, Saint-Pierre-Port, et devient alors le premier photographe professionnel de l’île. Bibliophile et érudit, c’est par l’échange de livres qu’il approche Victor Hugo en février 1866. Les deux hommes se lient d’amitié et Arsène Garnier devient l’un des photographes de l’exil hugolien. Il immortalise Hugo et les enfants pauvres, Juliette Drouet, Georges et Jeanne Hugo et de nombreuses autres personnalités habituées de Hauteville-House. Ami du photographe et de l’écrivain, Paul Stapfer raconte qu’à l’occasion d’une représentation d’Hernani, Victor Hugo invita les comédiens à dîner chez lui : « En se mettant à table, chaque comédien trouva sous sa serviette le portrait du grand homme. J’avais suggéré cette idée au vaillant photographe Arsène Garnier, qui passa toute la matinée à tirer des épreuves et qui assistait, naturellement, au banquet. Un murmure inarticulé, mais admiratif et reconnaissant, accueillit ce gracieux cadeau. » (Paul Stapfer, Victor Hugo à Guernesey : souvenirs personnels, Société française d’imprimerie et de libraire, 1905, p. 98-99.) De retour sur ses terres natales, Arsène Garnier se fait construire une maison atypique qui n’est pas sans rappeler le look-out de Hauteville-House. Il y abritera sa collection de près de 12000 ouvrages dont des originaux de Victor Hugo. Lors d’une contribution à la revue de la Société d’Archéologie d’Avranches (« Victor Hugo dans sa vie privée », Mémoires de la Société d’archéologie, de littérature, sciences et arts d’Avranches, ‎ 1888, t. IX, p. 275 sqq.), Arsène Garnier conte sa première entrevue avec l’écrivain et décrit avec grande précision Hauteville-House et le quotidien de la maisonnée. C’est d’ailleurs à cette société savante qu’il va faire don de plusieurs objets ayant trait à Victor Hugo : autographes, dessins et photographies. [Notice établie par Cyprien Gesbert, auteur d’Arsène Garnier. D’un village de la Manche au salon de Victor Hugo, Calame, 2017.]

Mentions : 21

GASSIER Alfred

« GASSIER Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8218, page consultée le 07 décembre 2025.

GASSIER Alfred (1849-1907) : Dramaturge, journaliste et critique d’art pour le quotidien Le National. Avec Maurice Talmeyr, il adapte des œuvres d’Euripide (Alceste) et de Shakespeare (Le Conte d’hiver). En 1899, il publie une histoire critique de l’art dramatique espagnol : Le Théâtre espagnol : San Gil de Portugal de Moreto. Après l’exil, Hugo le reçoit à sa table.

Mentions : 8

GAULIER Alfred Nicolas

« GAULIER Alfred Nicolas », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.502, page consultée le 07 décembre 2025.

GAULIER Alfred Nicolas (1829-1898) : Journaliste, homme politique français. Fils d’un officier supérieur de cavalerie qui avait fait presque toutes les campagnes de la République et de l’Empire et avait été décoré à Iéna, il fut élevé au Prytanée national militaire de La Flèche, entra à l’École militaire de Saint-Cyr et en sortit en 1848. Au lendemain du 2 décembre 1851, sous-lieutenant au 53e régiment d’infanterie de ligne, il fut un des rares officiers, le seul de la garnison de Paris, qui osèrent signer de leur nom un vote négatif au coup d’État, ce qui l’obligea, peu de temps après, à donner sa démission. Il devint alors journaliste et collabora à plusieurs journaux d’opposition tels que L’Intérêt Public où l’un de ses articles lui valut les rigueurs de la Police correctionnelle. Puis il fut l’un des rédacteurs de L’Électeur et du Temps. Pendant la Commune, il fonda La Politique, organe de la Ligue des droits de Paris qui fut successivement supprimé par la Commune et par le gouvernement de Versailles, dont il condamnait les excès. Après 1871, il collabora au Rappel pendant de longues années ; il a aussi participé à La République française. Il a été élu député de Paris le 2 mai 1886. Il dut, toutefois, défendre son élection, L’Intransigeant et Le Cri du peuple l’ayant accusé d’avoir été renvoyé de l’armée pour fautes contre l’honneur. Alfred Gaulier se justifia lors de la séance du 7 juin 1886 à la Chambre et son élection fut validée. Il siégea à la Gauche radicale de la Chambre des députés jusqu’en 1889.

Mentions : 2

GAUTIER Judith

« GAUTIER Judith », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.503, page consultée le 07 décembre 2025.

GAUTIER Judith (1845-1917) : Femme de lettres, fille de Théophile Gautier et d’Ernesta Grisi (sœur de la danseuse Carlotta Grisi). Enfant, elle fréquente les milieux littéraires proches de son père, notamment Baudelaire (dont elle commentera la traduction française d’Euréka de Poe), et les frères Goncourt. Elle apprend le chinois, et publie plusieurs romans et livres de souvenirs, ainsi que des traductions de poèmes orientaux. Contre l’avis de son père, qui connaît le tempérament volage de son gendre, elle épouse Catulle Mendès le 17 avril 1866. Théophile Gautier n’assiste pas au mariage. Flaubert est témoin, mais y voit « une triste histoire ». Les époux se séparent en 1878, puis divorcent en 1896. En 1910, elle est la première femme de l’Académie Goncourt. Le premier billet adressé par Hugo à Judith Gautier date du 16 juin 1867, pour la remercier de son recueil de poèmes anciens chinois, Le Livre de Jade. En octobre 1869, elle et son mari rendent visite à Hugo à Bruxelles : ils lui parlent avec enthousiasme de Wagner, qu’ils ont beaucoup fréquenté. Elle écrit un billet à Hugo le 11 juillet 1872 : elle s’est vraisemblablement donnée à lui. Le lendemain, il écrit un sonnet qui sera publié dans la presse à la fin du mois, et dans Toute la lyre (V, 34) : « Ave Dea, moriturus te salutat... ». Le 7 août, il lui rend une dernière visite avant de quitter Paris pour Hauteville House, d’où il se rappelle à elle le 25 décembre en lui écrivant : « Vous souvenez-vous encore de moi, madame ? »

Mentions : 10

GAUTIER Théophile

« GAUTIER Théophile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.504, page consultée le 07 décembre 2025.

GAUTIER Théophile (1811-1872) : Écrivain et critique dramatique. C’est Gérard de Nerval qui le présente à Hugo le 27 juin 1829. L’année suivante, il est l’un des plus fervents partisans de Hugo pendant la « bataille » d’Hernani ; chef d’escouade à la première, il assistera aux cinquante-six représentations. Il n’a alors que dix-neuf ans, et n’est pas encore critique, mais il racontera la création d’Hernani à plusieurs reprises tout au long de sa carrière de feuilletoniste, à l’occasion de diverses reprises du théâtre de Hugo. Il louera rétrospectivement l’interprétation de la princesse Negroni par Juliette Drouet dans Lucrèce Borgia, et dresse de sa beauté un ravissant portrait, dans Le Figaro du 29 octobre 1837 (article repris dans Les Belles Femmes de Paris en 1839). En 1845, il demande à la Comédie-Française l’entrée au répertoire de Ruy Blas. En 1852, dans l’article de La Presse où il annonce la vente du mobilier de Hugo, il proclame sa fidélité au proscrit. Lorsqu’il accepte en avril 1855 la critique dramatique du Moniteur, ce ralliement est pris pour une trahison par Charles Hugo, que son père a bien du mal à apaiser. Mais Gautier avertit la hiérarchie du journal qu’il n’acceptera aucune coupure ni aucune atténuation dans la critique qu’il fera de la reprise d’Hernani en 1867. L’article évoque les grandes heures de 1830 avec une nostalgie poignante. Il est tout aussi enthousiaste lors de la reprise de Lucrèce Borgia en 1870. Les deux hommes se revoient le 13 octobre 1870. Son dernier article de critique théâtrale est consacré à la reprise de Ruy Blas en 1872. Quelques jours après sa mort, Hugo compose en son honneur le poème liminaire du Tombeau de Théophile Gautier, publié en septembre 1873 chez Lemerre.

Mentions : 26

GAUVAIN Renée-Françoise

« GAUVAIN Renée-Françoise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.505, page consultée le 07 décembre 2025.

GAUVAIN Renée-Françoise (1800-1885) : Sœur aînée de Juliette Drouet qui entretient avec elle une correspondance (publiée par Gérard Pouchain, Lettres familiales, voir bibliographie), au moins de 1850 (première lettre connue) à 1882. C’est chez elle, à Saint-Renan, près de Brest, que Juliette Drouet se réfugie en août 1834 après une dispute avec Victor Hugo. Elle épouse Louis Koch le 11 juin 1840.

Mentions : 19

GAVARDIE Henri de

« GAVARDIE Henri de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6199, page consultée le 07 décembre 2025.

GAVARDIE Henri de (1823-1910) : Militaire, puis magistrat (substitut du procureur à Orthez en 1852), essayiste et poète. Sénateur des Landes de 1876 à 1888, il milita ardemment à droite, notamment contre le rétablissement du divorce et pour défendre le clergé et l’enseignement confessionnel. Il reprocha au Ministre de l’Intérieur d’avoir autorisé une sortie des écoles communales de Paris à une représentation de Tartuffe.

GAVROCHE

« GAVROCHE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.961, page consultée le 07 décembre 2025.

GAVROCHE : Chat de la maison de Victor Hugo.

Mentions : 16

GÉNEVOIS (ou GÉNEVOY)

« GÉNEVOIS (ou GÉNEVOY) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12324, page consultée le 07 décembre 2025.

GÉNEVOIS (ou GÉNEVOY) : Artisan parisien chez qui Juliette Drouet fait broder (ou peindre) les chiffres dessinés par Victor Hugo sur de la soie.

Mentions : 8

GEORGE Mlle

« GEORGE Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.506, page consultée le 07 décembre 2025.

GEORGE Mlle, pseudonyme de Marguerite-Joséphine Weimer (1787-1867) : enfant de la balle, elle fait ses débuts au théâtre dès l’âge de cinq ans. Elle est remarquée à Amiens par la chanteuse Dugazon, puis par Mlle Raucourt, qui lui enseigne son art. Elle débute dans Clytemnestre en 1802 à la Comédie-Française, où elle est sociétaire en 1804. Sous le Consulat, elle devient la maîtresse de Bonaparte. Leur liaison se poursuit sous l’Empire. Sculpturale, douée d’une diction simple et claire, elle se spécialise dans les rôles de reines. En 1808, elle part en Russie, où elle connaît un très grand succès, et vit luxueusement. Elle joue un rôle diplomatique officieux, et reste cinq ans hors de France. Elle réintègre la Comédie-Française à son retour. A partir de 1818, elle devient la maîtresse de Harel, avec qui elle unit son destin jusqu’à la mort de ce dernier. Elle crée le rôle-titre de Christine de Dumas en 1830 à l’Odéon, puis à la Porte-Saint-Martin les rôles de Marguerite de Bourgogne dans La Tour de Nesle de Dumas (1832), et les rôles-titres de Lucrèce Borgia et Marie Tudor. Elle ne manifeste guère de sympathie à Juliette Drouet, qui le lui rend bien, et éprouve pour elle une jalousie acerbe. Son hostilité se manifeste tout particulièrement pendant les répétitions de Marie Tudor à l’automne 1833. Juliette Drouet, qui ne l’aime guère, l’appelle régulièrement « la grosse dame », ou « la vieille femme », se moquant de l’embonpoint que l’âge lui avait fait prendre. Après la mort de Harel (1846), elle vit dans la gêne jusqu’à la fin de sa carrière. Hugo note dans son Journal, en 1847, les confidences poignantes qu’elle lui livre. Elle lui demande de l’aide à plusieurs reprises.

Mentions : 18

GEORGES (Petit)

« GEORGES (Petit) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.511, page consultée le 07 décembre 2025.

GEORGES (Petit) : voir Georges Hugo.

Mentions : 297

GEORGES M. et Mme

« GEORGES M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1422, page consultée le 07 décembre 2025.

GEORGES M. et Mme : Ménage de Vert-le-Grand chez qui Hugo place son fils Charles en convalescence en septembre 1846. Son frère François-Victor l’accompagne.

Mentions : 5

GÉRARD

« GÉRARD », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1403, page consultée le 07 décembre 2025.

GÉRARD : L’Almanach général des commerçants de Paris et des départements de 1841 recense de nombreux commerçants portant ce nom et officiant non loin de la rue Sainte-Anastase où loge Juliette. Néanmoins, la lettre du 14 mars 1841 à midi permettrait peut-être de penser davantage à un passementier : « Je continue toujours à rager et maugréer ces hideuses filoutes de Gérard, car il est clair comme le jour qu’elles m’ont volé ma belle doublure moirée rouge. Que le diable les emporte, les vieilles voleuses, et qu’il les garde longtemps ».

Mentions : 47

GIBAULT Auguste

« GIBAULT Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8219, page consultée le 07 décembre 2025.

GIBAULT Auguste : Maire de Saint-Denis en 1870, puis de 1878 à 1884. En 1879, il demande à Victor Hugo de lui envoyer des livres pour approvisionner sa bibliothèque municipale.

GILET (GILLET) la mère

« GILET (GILLET) la mère », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2389, page consultée le 07 décembre 2025.

GILET (GILLET) la mère : Marchande de Guernesey. Son nom figure dans l’agenda de Hugo à la date du 9 février 1857. Il lui règle la somme de dix francs pour « des peignes péruviens, &c. ».

Mentions : 7

GILL André

« GILL André », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1224, page consultée le 07 décembre 2025.

GILL André (1840-1885) : pseudonyme de Louis-Alexandre Gosset de Guines, illustrateur, poète, dramaturge, peintre. Sur la recommandation de Nadar, il entre à l’âge de dix-neuf ans au Journal amusant dirigé par Philipon, et pendant plus de vingt ans il va collaborer à une cinquantaine de journaux satiriques comme caricaturiste. Il meurt à l’asile d’aliénés de Charenton. Républicain convaincu, grand admirateur de Victor Hugo, sa première charge du poète paraît dans sa parodie des Chansons des grues et des boas (1865) où il le représente avec un vaste front dans une « silhouette du temps jadis ». Il a signé une vingtaine de caricatures de Victor Hugo pour La Lune, L’Éclipse, La Lune rousse, La Petite Lune, Le Voltaire illustré, la plus connue étant celle qui a été publiée dans le premier numéro des Hommes d’aujourd’hui (13 septembre 1878) où Victor Hugo apparaît, tenant une lyre à la main, à califourchon sur le globe terrestre, sur fond de grand soleil.

Mentions : 4

GILLET-DAMITTE Jean-Jacques Julien

« GILLET-DAMITTE Jean-Jacques Julien », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1271, page consultée le 07 décembre 2025.

GILLET-DAMITTE Jean-Jacques Julien (1803-1875) : Inspecteur de l’enseignement primaire, auteur de traités et de cours destinés à l’enseignement.

Mention : 1

GINESTET Charles

« GINESTET Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.962, page consultée le 07 décembre 2025.

GINESTET Charles Adolphe (1808) : médecin homéopathe français. Né à Rodez, il fait ses études à Montpellier. Socialiste, il est emprisonné après le coup d’État du 2 décembre 1851. Une fois libéré, il s’exile d’abord à Londres, puis à Jersey où il pratique l’homéopathie. Devenu veuf en 1855 et père de trois enfants, il épouse Jeanne Nicolle, fille d’un riche armateur de Saint-Hélier, en 1855. Il retourne en France avec sa famille en 1869, poussé par les problèmes d’argent. Sa maison jersiaise, bâtie par le père de sa femme, The Merchant’s House, qui jouxte le Musée de Jersey, se visite encore aujourd’hui, n° 9 Pier Road.

Mentions : 2

GIRARDIN, Marc

« GIRARDIN, Marc », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5132, page consultée le 07 décembre 2025.

GIRARDIN, Marc, dit SAINT-MARC GIRARDIN (1801-1873) : Critique littéraire et homme politique français, il a été professeur au collège Louis Le Grand et à la Sorbonne. Lauréat de l’Académie française en 1824 et 1828, il y est élu membre le 8 février 1844. Il est reçu par Victor Hugo le 16 janvier 1845. Nommé membre du Conseil royal de l’Instruction publique en 1833, il est élu député en 1834, 1848 et 1871. Pendant quarante-cinq ans, il est critique au Journal des Débats. Il collabore également à la Revue des Deux Mondes.

Mentions : 15

GIRARDIN Delphine de

« GIRARDIN Delphine de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5405, page consultée le 07 décembre 2025.

GIRARDIN Delphine de (1804-1855) : Née Delphine Gay, épouse d’Émile de Girardin, le fondateur de La Presse, elle fut une amie de Victor Hugo. Elle écrivait des chroniques dans le journal de son mari sous le pseudonyme de Vicomte de Launay. C’est elle qui initia la famille Hugo au spiritisme à Jersey.

Mentions : 26

GIRARDIN Émile de

« GIRARDIN Émile de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.512, page consultée le 07 décembre 2025.

GIRARDIN Émile de (1806-1881) : journaliste, patron de presse et homme politique. Fondateur de La Presse en 1836, il réduit de moitié le coût de l’abonnement en introduisant la publicité dans le journal. Il invente aussi, avec le directeur du Siècle Armand Dutacq, le principe du roman-feuilleton, qui fidélise les lecteurs. Il fut à plusieurs reprises député sous la monarchie de Juillet, la Seconde République et la Troisième République. Sa femme Delphine, fille de Sophie Gay, épousée en 1831, devient une intime des Hugo, à qui elle apprendra le spiritisme à Jersey. Le 22 juin 1847, il comparaît devant la Chambre des Pairs pour un article de La Presse dénonçant le trafic des titres de pairs et des croix d’honneur. Hugo parle en sa faveur. Il est acquitté. Le 30 juin 1850, Hugo prononce une allocution au banquet donné en son honneur pour son élection à la députation dans le Bas-Rhin. Libéral, et ardent défenseur de la liberté de la presse, Girardin se tient à l’écart de la vie politique pendant l’Empire autoritaire. Le 22 janvier 1854, Hugo lui demande son soutien dans l’affaire Tapner. Le 4 décembre 1862, Girardin reprend la direction de La Presse. En 1865, il fonde La Liberté. Le 22 octobre 1874, il rend visite à Hugo, qu’il avait revu pour la dernière fois en 1852 à Bruxelles.

Mentions : 32

GLAIZE Pierre Paul Léon

« GLAIZE Pierre Paul Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5576, page consultée le 07 décembre 2025.

GLAIZE Pierre Paul Léon (dit Léon GLAIZE) (1842-1932) : Fils et élève du peintre d’histoire Auguste-Barthélémy Glaize, il fut aussi l’élève de Jean-Léon Gérôme. Le portrait qu’il fit de lui est exposé au Salon de 1879 tout comme le portrait de Victor Hugo par Léon Bonnat. Au lendemain de la mort de Hugo, il est présent parmi les artistes chargés de l’immortaliser. Le 24 mai 1885, on peut lire à la une du journal Le Rappel : « Le portrait de Victor Hugo sur son lit de mort a été fait hier : en buste, par M. Dalou ; en peinture, par M. Bonnat ; en dessin, par M. Léon Glaize. Aujourd’hui, Victor Hugo sera photographié par MM. Nadar et Étienne Carjat ». Le 25 mai, Le Rappel apporte quelques compléments : « Victor Hugo mort a été photographié hier matin par Nadar. MM. Dalou et Bonnat ont achevé le buste et le portrait peint. La tête de Victor Hugo a été moulée. MM. Falguières, Clairin, Léopold Flameng et Guillaumet ont fait des croquis. M. Léon Glaize, qui, la veille, avait dessiné la tête, a peint hier la chambre ».

Mentions : 11

GLATIGNY Albert

« GLATIGNY Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.513, page consultée le 07 décembre 2025.

GLATIGNY Albert (1839-1873) : Comédien, poète et dramaturge. Il fait ses débuts dans sa Normandie natale, puis parcourt la province. Monté à Paris, il découvre la poésie de Banville, se lie avec Catulle Mendès, et participe au Parnasse.

Mentions : 3

GODEFROY Mme

« GODEFROY Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.11545, page consultée le 07 décembre 2025.

GODEFROY Mme : Compagne de l’oncle de Juliette René-Henry Drouet, elle le soigne sur la fin des jours. D’abord méfiante envers elle (bien que ce soit la femme de son oncle, sa tante Françoise, qui ait brisé le ménage), Juliette finit par reconnaître ses mérites.

Mentions : 3

GORE Thomas

« GORE Thomas », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.514, page consultée le 07 décembre 2025.

GORE Thomas : ouvrier qui contribue à l’aménagement d’Hauteville House sous la direction de l’ébéniste Peter Mauger. Après la mort de celui-ci, il organise le déménagement de Juliette Drouet de la Fallue et son emménagement à Hauteville Féerie. Il s’occupe de tous les menus travaux de Hauteville House et Hauteville Féerie.

Mentions : 35

GORNET Jean-Isidore

« GORNET Jean-Isidore », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6909, page consultée le 07 décembre 2025.

GORNET Jean-Isidore : Proscrit. Ancien cultivateur, originaire de Gironde. Signataire de la Déclaration de soutien aux trois proscrits qui vaudra leur expulsion à leurs signataires, dont Victor Hugo, en octobre 1855.

Mention : 1

GORNET Jean Isidore Marcelin

« GORNET Jean Isidore Marcelin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2481, page consultée le 07 décembre 2025.

GORNET Jean Isidore Marcelin (dit l’aîné) : proscrit originaire du village d’Eyrans en Gironde, frère du docteur Louis Gornet, l’un des signataires de la Déclaration du 17 octobre 1855. Dans Le Coup d’État à Jersey, Charles Hugo raconte une scène où Gornet aîné refuse de livrer les adresses des proscrits au policeman venu enquêter. Son nom figure dans la liste des expulsés qui durent quitter Jersey.

Mention : 1

GOSSELIN Charles

« GOSSELIN Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8221, page consultée le 07 décembre 2025.

GOSSELIN Charles : Peintre et dessinateur qui a peint Guernesey et Hauteville House et illustré le Victor Hugo et son temps de Barbou.

Mention : 1

GOT Edmond

« GOT Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6475, page consultée le 07 décembre 2025.

GOT Edmond (1822-1901) : Comédien sociétaire de la Comédie-Française, où il débute en 1844. Habituellement dévolu aux emplois de valet, il joue L’Angely de Marion de Lorme en 1847 et en 1873, réalise la mise en scène de Ruy Blas en 1879, et Triboulet lors de la reprise du Roi s’amuse en 1882. Il reprendra des extraits de ce rôle dans sa représentation de retraite en 1895. Hugo, accompagné de Juliette et de ses petits-enfants, était allé le voir jouer dans Les Rantzau, d’Erckmann-Chatrian, le 29 avril 1882, huit mois avant le début des répétitions du Roi s’amuse.

Mentions : 2

GOUDCHAUX Michel

« GOUDCHAUX Michel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4974, page consultée le 07 décembre 2025.

GOUDCHAUX Michel (1797-1862) : banquier et ancien ministre français. Après la Révolution de Juillet, il est élu membre du conseil général de la Seine. Il entre ouvertement dans l’opposition lorsqu’il constate que la nouvelle royauté est semblable à la précédente. Il entre au National, où il traite des questions financières. Alors que le gouvernement provisoire se forme à l’hôtel de ville le 24 février 1848, Goudchaux reçoit le portefeuille des finances. Il se retire du ministère le 5 mars 1848. Le mois suivant, il n’obtient pas le nombre de voix nécessaire pour être représentant du peuple, mais est élu lors des élections complémentaires de mai 1848. Après les événements de juin, Cavaignac, alors chef de l’exécutif, le nomme ministre des finances. Le 24 août 1848, il fait voter sa réforme postale, acte le plus important de son administration. Il se retire du ministère au mois d’octobre 1848. Goudchaux continue néanmoins de soutenir Cavaignac jusqu’aux élections présidentielles et vote par la suite toujours du côté républicain. À la tribune, il n’intervient que dans les questions financières et économiques. La journée du 21 avril 1849 et la vive impression laissée par son débat avec Fould marque la fin de sa carrière politique.

Mention : 1

GOUZIEN Armand

« GOUZIEN Armand », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.515, page consultée le 07 décembre 2025.

GOUZIEN Armand (1839-1892) : Journaliste, musicien et auteur d’airs à succès. Ami de Victor Hugo, il est proche aussi du photographe Nadar. D’octobre 1867 à mars 1868, il dirige la Revue des lettres et des arts dont le fondateur et le rédacteur en chef est Villiers de L’Isle-Adam. Critique dramatique et musical à L’Événement et au Gaulois, il réunit tous les deux mois en un volume, avec Arnold Mortier, les « Soirées théâtrales » qu’il donne au Figaro. C’est lui qui prévient Victor Hugo quand François-Victor meurt rue Drouot le 26 décembre 1873. De 1876 à 1882, il est directeur des Beaux-Arts et rédacteur principal de la revue hebdomadaire Le Journal de musique. Il meurt dans la maison de Victor Hugo, à Hauteville House, à Guernesey.

Mentions : 8

GRANGER

« GRANGER », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5133, page consultée le 07 décembre 2025.

GRANGER : Vendeur de bijoux à qui Juliette doit encore de l’argent en 1845.

Mentions : 13

GRANIER DE CASSAGNAC Bernard-Adolphe

« GRANIER DE CASSAGNAC Bernard-Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1168, page consultée le 07 décembre 2025.

GRANIER DE CASSAGNAC Bernard-Adolphe (1806-1880) : Journaliste et homme politique. Venu du Gers, il monte à Paris, où il collabore, entre autres feuilles, au Journal des Débats (c’est Victor Hugo qui l’y introduit en 1832 auprès de Bertin l’Aîné), où il est critique littéraire. Début novembre 1833, il y écrit des articles hostiles au théâtre d’Alexandre Dumas, où il l’accuse de manquer de style et d’avoir plagié de nombreux auteurs, dont Hugo, ce qui met ce dernier dans une position très embarrassante, et lui attire la rancœur de Dumas, dont le clan cherche alors à nuire à Juliette Drouet en la déstabilisant pendant les répétitions de Marie Tudor. Hugo fait obtenir la Légion d’Honneur à Granier le 10 juin 1838 (Granier est l’un des rares critiques, cette même année, à louer Ruy Blas sans réserves, dans La Presse), et l’invite dans sa villégiature de Saint-Prix en 1840. Granier, bonapartiste, soutient Louis-Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République, et approuve le coup d’État. Il est député du Gers de 1852 à 1870 (majorité dynastique), puis de 1876 à 1880 (Appel au peuple).

Mentions : 18

GRAVE Angelina

« GRAVE Angelina », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2390, page consultée le 07 décembre 2025.

GRAVE Angelina : Actrice. Elle fait ses débuts à Rouen, où Auguste Vacquerie l’a vue jouer. Jeune première à Bruxelles en 1840-1841, elle débute au Théâtre-Français dans La Fille d’honneur. Elle est engagée à la Porte-Saint-Martin en 1848-1852, et pendant les deux saisons 1853-1855. Elle arrive fin décembre 1853 pour jouer à Jersey plusieurs pièces de son répertoire, dont Ruy Blas et La Dame aux camélias. Le 23 décembre 1853, Hugo et sa famille assistent à La Dame aux camélias au Royal Crescent. Le 14 janvier 1854, Hugo lui fait répéter le rôle de la Reine de Ruy Blas. Il assiste à la représentation le 16 janvier 1854. Juliette est jalouse.

Mentions : 4

GREENVILLE-MURRAY Eustace Clare

« GREENVILLE-MURRAY Eustace Clare », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5743, page consultée le 07 décembre 2025.

GREENVILLE-MURRAY Eustace Clare (1824-1881) : Journaliste et écrivain anglais. En 1869, après un scandale, il vint s’installer à Paris.

GREPPO Louis

« GREPPO Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4340, page consultée le 07 décembre 2025.

GREPPO Louis (1810-1888) : Homme politique républicain. Un des meneurs du mouvement ouvrier à Lyon en 1848, proscrit après le coup d’État de 1851, puis député après la chute de l’Empire. Il a été aussi marchand de vins à Paris. Pendant la crise de 1877, il fait partie, comme Victor Hugo, des opposants à Mac Mahon et au gouvernement de Broglie.

Mentions : 2

GRÉVIN Alfred

« GRÉVIN Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6200, page consultée le 07 décembre 2025.

GRÉVIN Alfred (1827-1892) : Sculpteur, caricaturiste, créateur de costumes de théâtre. Il apporte son concours à Arthur Meyer pour la création du musée de cire qui porte son nom, ouvert le 5 juin 1882.

Mention : 1

GRÉVY Jules

« GRÉVY Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.963, page consultée le 07 décembre 2025.

GRÉVY Jules (1807-1891) : Président de la République de 1879 à 1887. Républicain dès la fin des années 1830, il commence vraiment sa carrière politique en 1848, lorsqu’il est nommé Commissaire de la IIe République, puis élu député à l’Assemblée constituante (avril 1848) et à l’Assemblée législative (mai 1849). Suite au coup d’Etat du 2 décembre 1851, il se retire de la vie politique, mais y revient en 1868, pour s’opposer durement à l’Empire. Après la chute de celui-ci, il est le type même du républicain modéré, ce qui, avec l’ancienneté de son engagement, lui vaut d’être élu à la Présidence de la chambre des députés en 1876, puis à la Présidence de la République le 30 janvier 1879. Hostile à l’idée d’une revanche sur l’Allemagne et à l’expansion coloniale, méfiant vis-à-vis de trop fortes personnalités, comme par exemple Gambetta, il est très largement réélu en décembre 1885, mais doit démissionner en raison du scandale de trafic de décorations auquel son gendre le député Wilson est mêlé. Il reste comme l’une des trois figures de la « république des Jules » (Jules Grévy, Jules Ferry et Jules Simon).

Mentions : 5

GRIFFON Thérèse

« GRIFFON Thérèse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2482, page consultée le 07 décembre 2025.

GRIFFON Thérèse : domestique. Elle entre au service de Victor Hugo le 20 octobre 1867, alors âgée de 13 ans. Elle entre chez Juliette Drouet le 6 novembre 1867.

Mentions : 37

GRISEL

« GRISEL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6503, page consultée le 07 décembre 2025.

GRISEL : Mécanicien sur la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille, il avait, sous le Second Empire, refusé d’obtempérer à l’ordre du chef de gare de Vic-le-Comte lui commandant (avec menace de révocation) de poursuivre sa route, alors qu’une crue de l’Allier lui laissait présager un accident possible en traversant le pont. Son refus d’obtempérer sauva la vie à 125 voyageurs. Il fut décoré longtemps après par la Troisième République. Victor Hugo, sollicité par une députation de cheminots, préside le banquet donné à cette occasion, auquel participent également Raynal, ministre du Commerce et Gambetta, président du Conseil. Il y prononce une allocution recueillie dans Actes et Paroles IV.

Mentions : 5

GRUCHY

« GRUCHY », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6477, page consultée le 07 décembre 2025.

GRUCHY : Drapier de Jersey, cité dans Les Travailleurs de la mer, I, VI, 2 : « Il existe à Jersey un drapier et à Guernesey un cordonnier nommés Gruchy qui se déclarent cousins du maréchal de Warterloo ».

Mentions : 2

GRUT Miss Elisabeth

« GRUT Miss Elisabeth », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.890, page consultée le 07 décembre 2025.

GRUT Miss Elisabeth, dite Lizzie (1828 ou 1829 - 1900 ou 1901) : fille de Jean Grut (1799-1883), elle épouse en 1858 Thomas Forrest Dixon, dont elle aura neuf enfants.

Mentions : 2

GUAY Jacques

« GUAY Jacques », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1212, page consultée le 07 décembre 2025.

GUAY Jacques : Adepte des théories communistes de Cabet, il est candidat à la Constituante, mais est battu. Ayant résisté au coup d’État à Niort, il est condamné par contumace à la déportation en Algérie. Il se réfugie à Jersey, où il exerce son activité de cordonnier et bottier, définissant ainsi son état dans le journal des proscrits L’Homme : « Faiseur de bottes sans coutures, 15 Colomberie St., Saint-Hélier, Jersey ». Le couple Guay apporte un soutien précieux à Juliette, notamment dans ses recherches de logement, se montrant très hospitalier avec elle.

Mentions : 36

GUÉRARD M. et Mme

« GUÉRARD M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.517, page consultée le 07 décembre 2025.

GUÉRARD M. et Mme : Mme Guérard, marchande de modes, devient amie avec Juliette Drouet. Elle perd son mari en janvier 1841. C’est elle qui s’occupe du matériel de peinture de Claire Pradier lorsqu’elle est encore pensionnaire, puis assiste à son enterrement à Saint-Mandé, le 11 juillet 1846. Juliette la présente comme extrêmement maladroite et étourdie et Hugo parle d’elle dans ses Carnets (où il raconte un rêve de mort prémonitoire fait par la mère de Mme Guérard) en la qualifiant de « femme pieuse et honnête qui n’a menti de sa vie. » (CFL, t. VII, p. 998). Elle a une fille et une mère qui rend parfois elle aussi visite à Juliette. Son mari meurt à l’automne 1845.

Mentions : 247

GUÉRIN Théophile

« GUÉRIN Théophile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.518, page consultée le 07 décembre 2025.

GUÉRIN Théophile : journaliste républicain, proscrit, il fréquente la famille Hugo en exil. Il participe aux séances des tables parlantes. Il écrit pour L’Homme, et soutient Ribeyrolles, rédacteur en chef de L’Homme, Pianciani, son administrateur, et Thomas, son distributeur, lorsque ces derniers sont expulsés, en co-signant la déclaration de soutien rédigée par et chez Hugo le 16 octobre 1855, ce qui lui vaut de faire partie des protestataires expulsés de Jersey. Le 31 octobre 1855, il part à Guernesey sur le même bateau que Victor Hugo et Juliette Drouet. Il habite en face de Hauteville House. Le 20 août 1859, les proscrits de Guernesey se réunissent pour discuter de l’amnistie. Guérin, Kesler et Duverdier décident de rester avec Hugo. Il rentre en France deux ans après l’amnistie. Il est ensuite employé à la Librairie internationale de Lacroix et Verboeckhoven, et continue de rendre visite à Hugo.

Mentions : 32

GUILLAUME Eugène

« GUILLAUME Eugène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1579, page consultée le 07 décembre 2025.

GUILLAUME Eugène (1822-1905) : Sculpteur, critique d’art. Élève de Pradier, il remporte le Premier Prix de Rome en 1845. Il dirige l’école des Beaux-Arts de Paris de 1864 à 1878.

Mention : 1

GUILLAUMET Gustave

« GUILLAUMET Gustave », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7963, page consultée le 07 décembre 2025.

GUILLAUMET Gustave (1840-1887) : Peintre orientaliste, ami d’Édouard Lockroy. Le 23 mai 1885, il réalise un croquis de Hugo sur son lit de mort, dédié « à Madame Lockroy ». Juliette Drouet et Victor Hugo reçoivent son faire-part de mariage le 19 octobre 1879.

Mention : 1

GUILLE M. et Mme

« GUILLE M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8225, page consultée le 07 décembre 2025.

GUILLE M. et Mme : À identifier. Les Guille sont une grande famille ancienne de Guernesey. Jean Guille fut bailli de Guernesey de 1843 à 1845. Frances Vernor Guille publia les premiers tomes du Journal d’Adèle Hugo.

Mention : 1

GUILLEMOT Gabriel

« GUILLEMOT Gabriel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5577, page consultée le 07 décembre 2025.

GUILLEMOT Gabriel (1833-1883) : Journaliste et auteur. Sans davantage de précision, Pierre Larousse indique qu’il fut frappé d’une maladie incurable qui réduisit ses activités littéraires.

Mention : 1

GUINAULT Eugénie

« GUINAULT Eugénie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.519, page consultée le 07 décembre 2025.

GUINAULT Eugénie : Femme de lettres, auteur de plusieurs livres à la Librairie d’éducation laïque : Sergent ! (1881), Blondin, Blondine et Blondinet (1885), Le numéro treize Blondinet (1885). Le 30 octobre 1876, le Comité de la Société des Gens de Lettres constate que Mlle Eugénie Guinault a offert à la bibliothèque de la Société un volume, La France républicaine et les Femmes (Imprimerie de F. Aureau, 1875), 2e édition « suivie du sermon d’une femme avec avant-propos par V.H. ». Elle est aussi l’auteur de Un républicain au village (Librairie générale illustrée, 1876), et de De l’influence des établissements philanthropiques sur la moralité du peuple (Imprimerie de G. Destouches, 1877). Juliette Drouet, qui en est jalouse, la trouve effrontée (« il est vrai que tu l’as tout osculée (oscula) des pieds à la tête et de la tête aux pieds », 21 juin 1879).

Mentions : 13

GUIZOT François

« GUIZOT François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1532, page consultée le 07 décembre 2025.

GUIZOT François (1787-1874) : Homme politique et historien. Élevé dans une famille protestante (il restera jusqu’à la fin fidèle à cette religion), Guizot s’intéresse d’abord au journalisme (il collabore au journal Le Globe), à la littérature et à l’histoire. Il devient même titulaire de la chaire d’histoire moderne à la Sorbonne en 1812. Il publie en 1821 son Histoire des origines du gouvernement représentatif et republie chez Ladvocat la traduction de Shakespeare par Ladvocat, dont le tome est introduit par sa « Vie de Shakespeare », dont de nombreuses idées seront reprises par Hugo dans la préface de Cromwell. Sous l’égide de Royer-Collard, il débute sa carrière politique en 1814. Partisan d’une monarchie constitutionnelle, il s’oppose aux Ultraroyalistes, ce qui lui vaut plusieurs disgrâces. Aussi prend-il son plein essor à l’avènement de la Monarchie de juillet, régime qui correspond le mieux à ses idéaux : contre toutes les oppositions, il s’en fait l’ardent défenseur et le fidèle serviteur. Après un bref passage au Ministère de l’Intérieur (1830), il imprime d’abord sa marque au Ministère de l’Instruction publique (1832-1836 et 1836-1837). Il fait notamment promulguer l’importante « Loi Guizot » (28 juin 1833) sur la liberté et l’organisation de l’enseignement primaire, loi qui stipule que chaque commune doit entretenir une école (mais pas forcément laïque), chaque ville de plus de 6000 habitants une école primaire supérieure et chaque département une Ecole Normale. D’autre part, Guizot favorise le développement de grandes Institutions culturelles comme les Académies et la Commission des monuments historiques. Ministre des Affaires étrangères en 1840 et, dans les faits, chef du gouvernement (ce qu’il n’est formellement qu’en 1847-1848), il défend l’entente cordiale avec l’Angleterre. En politique intérieure, ce conservateur développe une action favorable à la grande bourgeoisie d’affaires, résumée dans le fameux conseil : « Enrichissez-vous par le travail et par l’épargne ! » Ne mesurant pas l’importance du mouvement réformiste, il s’oppose à la campagne des banquets qui, débutée durant l’hiver 1847-1848, est l’élément déclencheur de la Révolution de 1848. Sa démission en 1848 marque, dans la pratique, la fin de sa carrière politique. Malgré plusieurs tentatives infructueuses, il n’y joue plus de rôle majeur et revient à ses travaux intellectuels, notamment dans le domaine de l’histoire.

Mentions : 8

GUYOT

« GUYOT », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7611, page consultée le 07 décembre 2025.

GUYOT : Agent général des auteurs dramatiques, ancien élève de l’École normale, domicilié au no 15 rue Vivienne. Il est chargé du soin de défendre et conserver les intérêts des auteurs avec les théâtres et Hugo fait parfois appel à lui pour régler des litiges avec des personnalités du monde littéraire et théâtral.

Mentions : 6

GUYOT Adolphe

« GUYOT Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4975, page consultée le 07 décembre 2025.

GUYOT Adolphe : libraire parisien. En 1834, la biographie de Mirabeau écrite par Victor Hugo, Étude sur Mirabeau, est publiée en plaquette chez Guyot et Canel.

Mentions : 8

GUYOT Yves

« GUYOT Yves », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4280, page consultée le 07 décembre 2025.

GUYOT Yves (1843-1928) : Journaliste, polémiste qui a été membre de la rédaction du Rappel ainsi que de nombreuses publications. En 1874, il est élu au conseil municipal de Paris. Député de Paris en 1885, puis ministre des Travaux Publics en 1889. Libéral, dreyfusard, partisan de la séparation de l’Église et de l’État.

Mention : 1

H

HACHETTE Louis

« HACHETTE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1834, page consultée le 07 décembre 2025.

HACHETTE Louis (1800-1864) : Éditeur talentueux, fondateur d’un empire commercial. D’abord éditeur scolaire de 1826 à 1851, puis de littérature générale à partir de 1853, il invente cette même année la distribution de la presse et des livres en kiosques de gare, pour lesquels il fonde la « Bibliothèque des chemins de fer ». Cette dernière ayant récupéré le fonds Victor Lecou en 1854, Hachette diffuse les Œuvres complètes- de Victor Hugo à vingt centimes de l’édition Hetzel-Lecou, pendant l’exil. Le traité négocié par Hetzel en 1860 donne de nouveaux droits à Hachette sur la commercialisation en volumes in-18 d’une édition des Œuvres complètes. En 1862, Louis Hachette refusant de proposer plus de 150 000 francs pour Les Misérables, ces derniers lui échappent. Après l’exil, l’œuvre de Hugo est distribuée chez Hachette par les petits volumes de la « Bibliothèque variée », concurrents des in-octavo de Michel Lévy.

Mentions : 3

HAREL François-Antoine

« HAREL François-Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.520, page consultée le 07 décembre 2025.

HAREL François-Antoine, dit Charles-Jean (1789-1846) : Dramaturge, journaliste et directeur de théâtres français. Sous l’Empire et les Cent Jours, il occupe d’importantes fonctions administratives, puis est exilé au début de la Restauration. À son retour, il fonde Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts en 1821, collabore à La Minerve française et dirige Le Nain jaune. À la tête de l’Odéon entre 1829 et 1832, il y accueille le drame romantique, qui le suit à la Porte Saint-Martin à partir de 1832, où il en prend la direction. Il y engage Juliette Drouet en février 1832, lui assurant par contrat un revenu de 4000 F. par an, mais il préfère favoriser la carrière d’Ida Ferrier et de Mlle George (sa maîtresse). En 1833, il accueille à la Porte-Saint-Martin Lucrèce Borgia dont le rôle-titre est donné à Mlle George et celui de la Princesse Negroni à Juliette Drouet. Hugo et Harel manquent de se battre en duel lorsque ce dernier retire momentanément Lucrèce Borgia de l’affiche, le 28 avril 1833 (Adèle Hugo, effrayée de recevoir une lettre d’Harel à Hugo lui demandant de fixer le jour du duel, cache la lettre). L’affaire se calme, et Hugo promet une deuxième pièce à Harel, Marie Tudor, qui sera jouée à l’automne avec Mlle George dans le rôle-titre. Juliette Drouet, à qui a été confié le rôle de Jane, le crée dans des conditions psychologiques déplorables, ayant l’impression de subir l’hostilité de Mlle George et Harel. Suite à sa piètre prestation, le rôle lui est retiré. Les relations des romantiques avec Harel se dégradent avec la baisse de qualité des spectacles représentés à la Porte-Saint-Martin. Hugo cherche alors à revenir à la Comédie-Française, puis fonde avec Dumas et Delavigne le Théâtre de la Renaissance en 1838. Le 6 mars 1840, Hugo charge Harel de transmettre à Balzac ses offres de service pour la mise en scène de Vautrin ; l’interdiction de la pièce précipite la faillite : Harel dépose le bilan le 28 mars 1840, et doit subvenir à ses besoins en exerçant des fonctions d’impresario.

Mentions : 23

HAUTPOUL Alphonse Henri, marquis de

« HAUTPOUL Alphonse Henri, marquis de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4976, page consultée le 07 décembre 2025.

HAUTPOUL Alphonse Henri, marquis de – (1789-1865) : Général et homme politique. Élève de l’école militaire de Fontainebleau en 1805, il fait les principales batailles de l’Empire, avant d’être fait prisonnier par les Anglais, qui ne le relâchent qu’après le retour des Bourbons en France. Nommé chef de bataillon, colonel en 1815, général de brigade en 1828, il remplit dès 1830 les fonctions de directeur de l’administration au ministère de la guerre. Élu à la Chambre en 1830, il y siège également de 1834 à 1838. Pair de France avant la proclamation de la République en 1848, il est élu représentant du peuple en 1849, et vote avec la majorité contre les idées républicaines. Nommé commandant en chef de l’armée de Rome, il est chargé peu après de prendre le portefeuille de la guerre. Après de vifs démêlés avec le général Changarnier, qui se prétendait indépendant du ministère de la guerre, il donne sa démission. Après le coup d’État qu’il soutenait, il est nommé membre de la commission législative. Sénateur en 1852, il est promu grand référendaire du Sénat.

Mention : 1

HÉBRARD Adrien

« HÉBRARD Adrien », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.965, page consultée le 07 décembre 2025.

HÉBRARD Adrien (1833-1914) : journaliste et homme politique. Rédacteur (à partir de 1861), puis administrateur général au Temps (à partir de 1867). Il participe au dîner d’Hernani offert par Hugo le 11 décembre, au Grand Hôtel, aux comédiens et aux journalistes qui ont fait un triomphe à la pièce. Elu sénateur en 1879, il siège au centre gauche. Homme d’affaires, il s’enrichit considérablement (au point d’être inquiété en 1892-1893 pendant le scandale de Panama).

Mentions : 5

Henriette

« Henriette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.521, page consultée le 07 décembre 2025.

Henriette Morvan (née en 1849 ou 1850) : Née à Cherbourg, vivant à Guernesey avec ses parents (le père est laboureur) et ses quatre frères et sœurs (dont certains participent aux repas des enfants pauvres offerts par Hugo et les siens), elle entre au service de Hugo le 11 novembre 1869. Entre le 23 avril et le 27 mai 1870, elle accompagne plusieurs fois Juliette Drouet et Victor Hugo dans leurs promenades. Venue à Paris après l’exil, elle se morfond de sa patrie, où elle retourne le 7 avril 1872, quittant le service de Hugo. Blanche Lanvin est embauchée à sa place. Henriette reprend du service chez Juliette Drouet le 15 juillet 1873, après le départ de Blanche. Elle retourne à Paris servir chez Hugo et Juliette Drouet. Quelques mois après son mariage, elle devient veuve en 1876 (l’enterrement de son mari a lieu début septembre).

Mentions : 79

HERBETTE Louis

« HERBETTE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.966, page consultée le 07 décembre 2025.

HERBETTE Louis (1843-1921) : avocat et publiciste. Il est le père du futur ambassadeur Jean Herbette. Entré dans l’administration après l’élection de Mac Mahon à la présidence de la République, il est préfet du Tarn-et-Garonne en 1876, de la Somme en 1877, et de la Loire-Inférieure de 1879 à 1882, date à laquelle il devient directeur de l’administration pénitentiaire au Ministère de l’Intérieur. En 1902, il préside le comité général de propagande de l’Alliance Française, dont il crée les conférences hebdomadaires en 1904.

Mention : 1

HÉROUARD Edgard

« HÉROUARD Edgard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7942, page consultée le 07 décembre 2025.

HÉROUARD Edgard (1858-1932) : Biologiste marin, maître de conférences à la faculté de sciences de Paris, puis directeur de la Société Zoologique de Paris en 1904. En 1879, il offre à Victor Hugo la présidence d’honneur du Cercle Républicain des ouvriers de Saint-Quentin, dont il est le président effectif.

Mention : 1

HERVILLY Ernest d'

« HERVILLY Ernest d' », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.891, page consultée le 07 décembre 2025.

HERVILLY Ernest d’ – (1839-1911) : agent des Ponts et Chaussées, journaliste, écrivain, poète et auteur dramatique français. Il publia, notamment, Contes pour les grandes personnes (Paris, Charpentier et Cie, 1874), Le Harem (Paris, Lemerre, 1874) et Mesdames les Parisiennes (Paris, Charpentier et Cie, 1875). Durant ces deux années, trois de ses pièces de théâtre furent représentées : l’à-propos en un acte et en vers, Le Malade réel ; la comédie en un acte et en vers, Le Docteur sans pareil et la comédie en un acte, Silence dans les rangs ! Henri Fantin-Latour l’a représenté sur son tableau Un Coin de table (1872), assis, le deuxième en partant de la droite. Il fut un ami de Victor Hugo.

Mentions : 5

HETZEL Pierre-Jules

« HETZEL Pierre-Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.967, page consultée le 07 décembre 2025.

HETZEL Pierre-Jules (1814-1886) : Éditeur (de Balzac, Sand, Nodier et Hugo en particulier, avec qui il entretient des relations amicales et suivies, et de Jules Verne dans la fameuse collection du Magasin d’éducation et de récréation fondée avec Jean Macé) et écrivain, sous le pseudonyme de P.-J. Stahl (Nouvelles aventures de Tom Pouce, 1843, Les Amours d’un notaire, 1875), il eut aussi une action politique. Républicain militant, il est mêlé à la formation du Gouvernement provisoire en février 1848 et devient chef du cabinet de Lamartine aux Affaires étrangères puis du ministre de la Marine, enfin secrétaire général du gouvernement. Personnalité de l’opposition républicaine à l’Élysée, il est exilé au coup d’État et se réfugie à Bruxelles jusqu’à l’amnistie de 1859.

Mentions : 46

HEURTEBISE Charles

« HEURTEBISE Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1324, page consultée le 07 décembre 2025.

HEURTEBISE Charles (1829-1881) : proscrit, qualifié de « sergent » par Hugo dans Choses vues (édition de Franck Laurent, p. 415). Devenu commissaire en marchandises en exil, il effectue clandestinement de nombreux allers-retours entre Jersey et la France, ce qui lui permet de faire circuler des écrits socialistes. Probablement sur dénonciation de sa servante (qui avait servi auparavant chez Teleki), il est arrêté dans la Manche le 20 avril 1854, et condamné à la déportation en Algérie. Après l’amnistie, en 1859, il rentre en France, mais retourne en Algérie pour s’y marier en 1867 et reconnaître un enfant né de lui en 1858.

Mention : 1

HOUSSAYE Arsène

« HOUSSAYE Arsène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1835, page consultée le 07 décembre 2025.

HOUSSAYE Arsène (1814-1896) : Homme de lettres. Il participe au groupe du Doyenné, dirige la revue L’Artiste, collabore à la Revue des Deux Mondes et à la Revue de Paris. De 1849 à 1856, il dirige la Comédie-Française, puis est nommé inspecteur des musées de province. Il dirige la Revue du XIXe siècle à partir de 1866, puis fonde La Gazette de Paris et la Revue de Paris et de Saint-Pétersbourg. Ses relations avec Hugo étaient amicales. Le 6 février 1847, à Houssaye qui vient de perdre sa fille, Hugo, qui a connu le même drame, écrit : « Nous sommes les forçats de la destinée et de la pensée ; on va, on vient, on travaille, on sourit même ; mais quoi qu’on fasse, il y a toujours une chose sombre et morne dans le cœur. » Le 7 décembre 1851, en pleine réaction au coup d’État, Houssaye, directeur du Théâtre-Français, met Marion de Lorme à l’affiche. Il renouvelle l’expérience le 4 juin 1852 (le prince-président assiste à la représentation, applaudit et dit « Victor Hugo est vraiment un bien grand talent  »).

Mentions : 11

HUBERT Damascène

« HUBERT Damascène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2391, page consultée le 07 décembre 2025.

HUBERT Damascène : En avril 1853 débarque à Jersey cet homme d’une cinquantaine d’années qui se dit proscrit. Hugo le décrit « es cheveux blancs et la moustache noire, le visage marqué de petite vérole, l’air robuste, l’œil intelligent. Il se disait ancien maître d’école et arpenteur-géomètre. Il était du département de l’Eure. On l’avait expulsé au 2 décembre ; il s’était rendu à Bruxelles où il était venu me voir ; chassé de Bruxelles, il était allé à Londres ». Hubert est recueilli par le cabaretier Beauvais, réfugié politique. Il vit très pauvrement, sobrement, et professe un communisme radical. Lors d’un séjour en France, il se trahit : à Jersey, lorsqu’on apprend qu’il est un espion de la police impériale (et que plusieurs centaines d’arrestations récentes ont été rendues possibles par les renseignements qu’il a fournis), le 20 octobre 1853, un tribunal se réunit de nuit, et décide de l’exécuter. Hubert est épargné grâce à l’intervention de Hugo, qui convainc les autres proscrits de ne pas appliquer la peine de mort. Au lieu de ça, les proscrits livrent Hubert à la police de Jersey, qui l’incarcère pour dette. Hugo écrit le 21 octobre le récit de cette affaire (Choses vues). Le 11 novembre, l’Assemblée générale des proscrits républicains adopte le texte d’une adresse à la France exposant l’affaire Hubert.

Mentions : 2

HUGO Adèle (1803-1868)

« HUGO Adèle (1803-1868) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.524, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Adèle (1803-1868) : Née Adèle Foucher, femme de Victor Hugo. Elle est l’amie d’enfance des frères Hugo à partir de 1809, son père, Pierre Foucher, étant ami de Léopold Hugo. Pendant l’hiver 1818, Hugo passe de nombreuses soirées chez les Foucher. Le 26 avril 1819, Victor et Adèle s’avouent leur amour. Leurs fiançailles durent trois ans et demi, durant lesquelles ils s’échangent plus de 150 lettres. Pendant la brouille de leurs parents (Sophie Hugo est hostile à l’idée de leur mariage), ils doivent cesser de se voir, mais Hugo parvient à se ménager des rencontres secrètes avec Adèle. Ils se marient le 12 octobre 1822, après la mort de Sophie Hugo. La cérémonie a lieu à l’Église Saint-Sulpice. Les témoins du marié sont Alfred de Vigny et Félix-Jean-Baptiste Biscarrat. Eugène, le frère de Victor, probablement jaloux, est pris d’un accès furieux lors du mariage, et sombrera plus tard dans la folie. Le premier fils d’Adèle et Victor, Léopold, né en 1823, meurt en bas âge. Après la naissance de ses quatre autres enfants, Léopoldine (1824), Charles (1826), (François-)Victor (1828) et Adèle (1830), Adèle refuse sa couche à son mari. Elle connaît avec Sainte-Beuve, ami du couple depuis 1827, une liaison qui met fin à l’amitié des deux hommes. D’abord hostile à la liaison de son mari avec Juliette Drouet (en 1838, elle écrit au directeur du Théâtre de la Renaissance pour le dissuader d’engager Juliette Drouet dans le rôle de la Reine de Ruy Blas), elle finit par l’accepter, et ils entretiennent des rapports de bonne intelligence. Lorsque Hugo se réfugie à Bruxelles après le coup d’État de décembre 1851, il lui confie le soin de dissuader Léonie Biard de venir le rejoindre. Pendant l’exil, elle fait de longs séjours en Belgique, en France, ou en Angleterre (souvent accompagnée de sa fille Adèle, dont la santé psychique la préoccupe), et s’occupe des intérêts financiers et littéraires de son mari à Paris. Elle écrit Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (1863) à partir de ses souvenirs personnels et des matériaux fournis par Hugo. Son texte est réécrit en partie et corrigé par son fils Charles et par Auguste Vacquerie. Elle offre à Juliette Drouet un exemplaire de ce livre où elle ne dit pas un mot de l’existence de sa rivale. En décembre 1864, pour le Christmas des enfants pauvres organisé à Hauteville-House, elle invite Juliette Drouet à se joindre à la fête. Cette dernière décline l’invitation, mais répond : « La fête, Madame, c’est vous qui me la donnez. » Adèle reçoit Juliette en 1866, et lui rend visite en 1867 pour la remercier du soin qu’elle a pris de son mari. Dans une disposition testamentaire, Mme Hugo recommande à ses fils de ne pas abandonner Mme Drouet. Elle meurt des suites d’une congestion cérébrale le 27 août 1868 à Bruxelles. Hugo accompagne son cercueil jusqu’à la frontière. Elle est enterrée près de sa fille Léopoldine à Villequier. Paul Meurice prononce le discours sur sa tombe. Juliette Drouet et Victor Hugo attendront cinq ans après sa mort pour vivre sous le même toit.

Mentions : 83

HUGO Adèle (1830-1915)

« HUGO Adèle (1830-1915) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.525, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Adèle (1830-1915) : fille cadette de Victor Hugo. Sainte-Beuve, son parrain, a écrit des vers ambigus laissant à penser qu’il s’est plu à imaginer qu’il pouvait être son père. Hugo lui aussi exprima dans des vers des doutes sur sa paternité : « J’ignore, ange endormi, si je suis votre père, / Mais votre petitesse est grande, et vous défend ; / Mais étant un enfant, vous êtes mon enfant. / Ma bénédiction vous adopte. » Les contemporains (Balzac, Janin…) la jugeaient très belle. Au début de l’exil, à Jersey, elle tient un journal, à la demande de Hugo, où elle consigne, entre autres observations, les propos marquants de son père. Elle occupe une bonne part de son temps à la musique, et pense écrire un livre sur la libération des femmes. À partir de 1854, l’officier anglais Albert Pinson fréquente les Hugo, et participe à quelques séances des tables parlantes. À Guernesey, en 1856, elle est atteinte d’une grave maladie psycho-somatique, qui se manifeste par des crises de nerfs, du délire, de la fièvre, et une gastro-entérite aiguë. En décembre 1861, elle écrit à son père pour lui annoncer son intention d’épouser le lieutenant Pinson, qui, dit-elle, la demande en mariage. Pourtant, quatre jours plus tard, invité le 25 décembre à Hauteville-House, le lieutenant Pinson n’en laisse rien paraître, et part le lendemain avec son régiment pour le Canada. Adèle refuse toutes les autres demandes en mariage. En 1863, elle part à la poursuite de Pinson. Prétextant qu’elle se rend à Malte, elle va en réalité à Halifax. En septembre, elle annonce son mariage. Hugo croit à cette nouvelle, la publie, et s’y résigne. Mais le 11 novembre, elle écrit à son frère François-Victor qu’elle n’est pas mariée. Hugo l’apprend le 1er décembre, et se promet alors de faire revenir Adèle, de l’arracher à son obsession, et de tout faire pour réparer sa honte et son malheur. Il lui envoie régulièrement de l’argent. En 1866, elle en demande pour rentrer en Europe, mais l’utilise pour suivre le régiment de Pinson à la Barbade. En 1870, Hugo apprend par le journal le mariage de Pinson avec une autre femme. Adèle revient finalement le 12 février 1872 de la Barbade, chez le docteur Allix. Son père lui rend visite le lendemain. Elle est ensuite transférée dans une maison de santé, à Saint-Mandé. Cette ville, où est enterrée Claire Pradier, devient pour Juliette Drouet et Victor Hugo le lieu où rendre visite à leurs filles respectives, l’une morte, l’autre enfermée dans une folie que Hugo juge encore pire que la mort.

Mentions : 74

HUGO Charles

« HUGO Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.526, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Charles (1826-1871) : fils de Victor Hugo. Il échappe au choléra de 1832 grâce aux soins de son père. En 1839, il se lie d’amitié avec Auguste Vacquerie. Il obtient le 31 juillet 1840, le premier prix de thème latin au concours général. En août 1846, il réchappe de la typhoïde. Quelques mois plus tard, il a une liaison avec l’actrice Alice Ozy, et devient le rival de son père, qui la fréquente également. En février 1848, il devient un temps secrétaire de Lamartine. Le 1er octobre, il fonde L’Événement avec son père, son frère François-Victor, Paul Meurice et Auguste Vacquerie. A l’élection présidentielle, il soutient d’abord Lamartine, puis Louis-Napoléon Bonaparte contre Cavaignac. Le 16 mai 1851 son article contre la peine de mort lui vaut un procès où il est défendu par son père. Condamné le 30 juillet à 6 mois de prison, il est emprisonné à la Conciergerie. A sa sortie de prison le 28 janvier 1852, il rejoint son père en exil à Bruxelles. Il arrive avec lui à Jersey le 5 août. En 1853, lors des séances des tables parlantes, il joue un rôle important de médium. En 1856, il publie un conte : Le Cochon de Saint-Antoine ; en 1859, La Bohême dorée ; en 1860, le roman La Famille tragique  ; son père assiste à la création de sa pièce Je vous aime à Bruxelles le 27 juin 1861. En octobre, contre l’avis de son père, il repart à Paris. Juliette Drouet fait son possible pour apaiser Hugo, contrarié par ce choix de son fils. Charles tire des Misérables une adaptation théâtrale, jouée le 3 janvier 1863 au théâtre des Galeries-Saint-Hubert, à Bruxelles. En octobre 1865, il se marie avec Alice Lehaene à Bruxelles, le 17 à la mairie et le 18 à l’église. Son premier fils né le 31 mars 1867, Georges, meurt d’une méningite le 14 avril 1868. En août 1867, il part en Zélande avec son père ; sous le pseudonyme de Paul de la Miltière, il raconte ce voyage dans La Liberté. Le 16 août 1868 naît son deuxième fils, lui aussi prénommé Georges. Il est, en 1869, un des cinq fondateurs du Rappel, avec François-Victor, Paul Meurice, Auguste Vacquerie et Henri Rochefort. Ce journal est saisi puis suspendu, et Charles condamné plusieurs fois à la prison pour l’expression de ses idées politiques contestataires. Sa fille Jeanne naît le 30 septembre 1869. Il est encore plusieurs fois condamné en 1870. Le 13 mars 1871, il meurt à Bordeaux d’une apoplexie. En 1874 paraît, posthume, Les Hommes de l’exil.

Mentions : 393

HUGO Clémentine

« HUGO Clémentine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.527, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Clémentine (1835-1910) : Femme de Léopold Hugo, le neveu de Victor (fils de son frère aîné Abel), qu’elle épouse en 1855, « Clémentine » Marie-Jeanne Solliers est une épouse volage. Sa fille, Zoé, née en 1856, est illégitime, et meurt en 1876. En 1880, Clémentine, séparée de son mari dont elle divorcera en 1885, réclame de celui-ci à la fois une pension et un désaveu de paternité. Elle demande son aide à Victor Hugo pour les obtenir de Léopold, menaçant d’un scandale sur leur illustre nom si elle n’obtient pas satisfaction.

Mentions : 3

HUGO François-Victor

« HUGO François-Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.528, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO François-Victor (1828-1873) : d’abord prénommé Victor, comme son père, il signera François-Victor. Juliette Drouet, dans sa correspondance, l’appelle souvent « ton petit Toto ». Il tombe plusieurs fois gravement malade pendant son enfance, souffrant d’une longue pleurésie en 1842, et de la typhoïde en 1847. En août 1848, il fonde L’Evénement avec son frère Charles, Paul Meurice et Auguste Vacquerie. Il fait de la prison en 1851 pour avoir réclamé le droit d’asile en faveur des proscrits étrangers. Sa famille voit d’un mauvais œil sa liaison avec l’actrice Anaïs Liévenne. En août 1852, il est avec sa famille à Jersey. En octobre, il repart à Paris retrouver Anaïs, puis revient avec elle à Jersey fin décembre. Elle repart à Paris au bout de quelques jours. Il publie La Normandie inconnue, et sa traduction des Sonnets de Shakespeare en 1857, et celle du Docteur Faustus de Marlowe en 1858. De 1859 à 1866, il publie sa traduction de Œuvres complètes de Shakespeare. En 1865, le tome XV est préfacé par Hugo, qui, dans son William Shakespeare (1864), rendait déjà hommage au travail de traducteur de son fils. Le 14 janvier 1865 meurt à Guernesey sa fiancée Emily de Putron. Il revient à Bruxelles après ce deuil. En 1867, il participe à Paris-Guide avec un article sur la place Royale. En 1869, il fait partie des fondateurs du Rappel, avec son frère Charles, Paul Meurice, Auguste Vacquerie et Henri Rochefort. En 1872, il fait encore un séjour à Guernesey. L’année suivante, il est soigné à Auteuil pour une tuberculose rénale, dont il meurt le 26 décembre 1873.

Mentions : 472

HUGO Georges (1867-1868)

« HUGO Georges (1867-1868) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2292, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Georges (1867-1868) : Premier petit-fils de Victor Hugo, ce premier enfant de Charles Hugo et Alice Lehaene naît le 31 mars 1867. Il est baptisé le 25 juillet à la cathédrale Sainte-Gudule de Bruxelles. Il meurt en bas âge, d’une méningite, le 14 avril de l’année suivante, et est enterré le surlendemain. Le 18 juillet, Hugo écrit à ses fils : « Les journaux annoncent que ma fête sera célébrée le 22 à Bruxelles en famille. Il n’y a pas de fête pour moi cette année. Ma fête, ce sera le retour du petit Georges. » Il entend par là la naissance du petit frère dont Alice est enceinte, le second petit Georges, qui verra le jour le 16 août. À la transmission du prénom du défunt correspondait la croyance de Hugo en la réincarnation, comme pour son propre premier-né Léopold, mort en bas-âge, dont le prénom fut rapidement transmis à Léopoldine.

Mentions : 34

HUGO Georges (1868-1925)

« HUGO Georges (1868-1925) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.529, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Georges (1868-1925) : petit-fils de Victor Hugo, fils de Charles Hugo et Alice Lehaene, né quelques mois après la mort d’un premier Georges Hugo (1867-1868). Orphelin de père à trois ans, il grandit très proche de son grand-père, qui est le tuteur de ses deux petits-enfants. C’est lui qui trouve le nom de grand-père Papapa. Sa sœur et lui inspirent à Hugo les personnages romanesques d’enfants dans Quatrevingt-treize et sont une source d’inspiration majeure de L’Art d’être grand-père. Il devient peintre, et épouse Pauline Ménard-Dorian ; ils ont deux enfants, Marguerite et Jean ; d’un second mariage, naîtra François. En 1902, il écrit sur son grand-père un livre de souvenirs.

Mentions : 99

HUGO Jeanne

« HUGO Jeanne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.530, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Jeanne (1869-1941) : Petite-fille de Victor Hugo, fille de Charles Hugo et Alice Lehaene. Après la mort de son père, en 1871, Victor Hugo étant devenu le tuteur de ses petits-enfants, elle est en partie élevée par lui. Des tensions surgissent entre Hugo et sa belle-fille sur l’éducation des enfants, et sur la garde de Jeanne, dont Hugo raffole, tout comme Juliette Drouet. Son frère et elle lui inspirent à Hugo les personnages romanesques d’enfants dans Quatrevingt-treize et sont une source d’inspiration majeure de L’Art d’être grand-père. Elle épousera Léon Daudet (fils du romancier), dont elle aura un fils, puis Jean Charcot et Michel Négreponte. En 1927, avec ses neveux (les enfants de Georges), elle fait don de Hauteville-House à la Ville de Paris.

Mentions : 113

HUGO Léopold Armand

« HUGO Léopold Armand », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1042, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Léopold Armand (1828-1895) : Neveu de Victor Hugo (fils de son frère Abel). Il épouse le 22 octobre 1855 Marie-Jeanne Solliers, dont il a une fille, Marie Zoé, en 1856, et dont il divorce en 1885 (peu après le rétablissement du divorce par la loi Naquet).

Mentions : 16

HUGO Léopoldine

« HUGO Léopoldine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.531, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Léopoldine (1824-1843) : fille aînée de Victor Hugo, qui la surnomme Didi, ou Didine. Elle est proche de l’amie de ses parents Louise Bertin. En juillet 1842, Victor Hugo consent à son mariage avec Charles Vacquerie mais met du temps à consentir à son organisation. Il a lieu le 15 février 1843, au milieu des tracas de Hugo dus aux difficiles répétitions des Burgraves. Le 4 septembre, elle se noie à Villequier, après que son mari a vainement tenté de la sauver. Charles Vacquerie, son oncle et son cousin meurent aussi dans le chavirage du bateau. Victor Hugo et Juliette Drouet sont alors en voyage, et apprennent l’accident fatal quelques jours plus tard, à Rochefort, en lisant le journal. Elle est enterrée à Villequier.

Mentions : 78

HUGO Louis-Joseph

« HUGO Louis-Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1367, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Louis Joseph (1777-1853) : Oncle de Victor Hugo, dit « l’oncle Louis », frère cadet du père de Victor Hugo. Volontaire en 1792, Colonel du Premier Empire, il s’illustra dans la campagne d’Autriche. Victor Hugo lui donne la parole dans la Légende des siècles, dans la section « Les Paroles de mon oncle », où « Le cimetière d’Eylau » raconte les souvenirs du carnage où il faillit y perdre un bras et dont il fut l’un des rares survivants. Aux côtés de son frère dans l’Espagne occupée par l’armée impériale française, il est dépêché par le roi Joseph auprès de sa belle-sœur pour rétablir de l’ordre dans le ménage des parents de Victor, qui va à vau-l’eau. Mis en demi-solde en 1814, il réintègre l’armée pour Waterloo. Commandant militaire du Cantal et de la Corrèze sous la Monarchie de Juillet, il réside à Aurillac, quand il n’est pas dans sa propriété de Tulle, ville dont il sera maire de 1849 à 1851. Il avait épousé Marie Pinaud (née en 1806, morte en 1843), de trente ans sa cadette. Avec elle, il se rendait parfois à Paris, où il fréquentait la famille de son neveu Victor.

Mentions : 5

HUGO Marie

« HUGO Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.532, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGO Marie (1834-1906) : cousine de Victor Hugo (fille de son oncle Louis Hugo), elle rejoint à la Maison de la Légion d’Honneur sa cousine par alliance Julie Foucher (la jeune soeur d’Adèle Hugo). Les jours de vacances, elle est reçue Place Royale par Victor Hugo, avec qui elle restera toujours liée. Mariée à l’avocat Léonard Chirac, elle est veuve quelques semaines après son mariage. Elle entre alors dans les ordres, au Carmel, le 16 juillet 1858. Elle reste en contact épistolaire avec Victor Hugo.

Mentions : 10

HUGUES Eugène

« HUGUES Eugène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7931, page consultée le 07 décembre 2025.

HUGUES Eugène : Éditeur situé au 8 rue du Hazard-Richelieu. Il dirige la « Librairie du Victor Hugo illustrée », et y publie les œuvres complètes de Hugo. En 1890, son édition du Rhin, recueil de lettres fictives, est illustrée par des dessins de Hugo lui-même. En 1879, Juliette rapporte qu’il est, avec Hugo, cité à comparaître devant le tribunal de commerce, pour avoir publié sans droit une nouvelle édition de Notre-Dame de Paris illustrée.

Mention : 1

HUREAU Mlle

« HUREAU Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.533, page consultée le 07 décembre 2025.

HUREAU Mlle : Sœur de Mme Marre, avec qui elle tient le pensionnat où vit et étudie Claire Pradier, à Saint-Mandé, 37 rue du Bel-Air (actuellement 7 avenue Victor-Hugo). Juliette Drouet apprécie son dévouement, sa modestie et sa sagesse. En 1841, l’Almanach général des commerces donne son adresse, Saint-Jacques, 340, et c’est là, dans une « modeste petite maison du faubourg », qu’elle est la seule maîtresse de Claire avant, semblerait-il, que le pensionnat ne s’agrandisse avec la présence nouvelle de Mme Devilliers (lettre du 28 octobre). Le 25 novembre 1841, elle demande à Hugo, par le biais de Juliette, sa protection pour son beau-frère employé à la poste, afin de favoriser son avancement.

Mentions : 93

I

J

Jacquot

« Jacquot », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4677, page consultée le 07 décembre 2025.

Jacquot : Perroquet de Juliette Drouet, arrivé chez elle le 21 novembre 1841, en provenance de Bretagne, où il était précédemment chez sa sœur Renée et son beau-frère, qui l’offre à Claire. Comme son plumage est vert, tel l’habit d’académicien de Hugo, elle le surnomme « l’autre monstre vert ».

Mentions : 73

JANIN Jules

« JANIN Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.534, page consultée le 07 décembre 2025.

JANIN Jules (1804-1874) : Critique littéraire et dramatique, romancier. Il se fait connaître en 1829 avec le roman L’Âne mort et la femme guillotinée. Il écrit dans la Revue de Paris, la Revue des Deux mondes, au Figaro et à La Quotidienne. Il travailla de 1829 à 1874 au Journal des Débats, avec une autorité qui lui valut le surnom de « prince des critiques ». A partir de 1833, il vit avec la marquise de la Carte dans un bel hôtel particulier. En 1838, il se sépare de la marquise de la Carte et part en compagnie du prince Demidoff. A son retour à Paris, il remarque le talent de Rachel, à la célébrité de laquelle il va concourir par ses articles enthousiastes. De 1853 à 1858, il rassemble ses feuilletons du Journal des Débats dans son Histoire de la littérature dramatique. Il est élu à l’Académie française en 1870, au fauteuil de Sainte-Beuve. Brillant, spirituel, aimé du public louis-philippard, il défend d’abord les romantiques contre les néo-classiques, mais garde une liberté de plume parfois assassine contre la nouvelle école. Ses rapports avec Hugo sont fluctuants. En 1827, il éreinte Le dernier jour d’un condamné, et en écrit une parodie avec L’Âne mort ou la femme guillotinée. Dans son article sur Marion de Lorme, mitigé, il juge que Hugo « n’entend rien à l’expression des passions ». Il répond brillamment, mais de manière quelque peu ambiguë, aux attaques de Nisard contre le drame romantique. Angelo tyran de Padoue lui déplait. Dans Ruy Blas, il remarque le manque de providence, et réitère sa critique sur le manque de sens psychologique de Hugo. Mais pendant l’exil de Hugo, il se montre solidaire, et ils échangent une correspondance. En juin 1852, il écrit un article dans le Journal des débats annonçant la vente des meubles de Hugo et proclamant sa fidélité au proscrit. Il expose dans sa bibliothèque parisienne Napoléon-le-Petit. Les tomes III et IV de son Histoire de la littérature dramatique sont louangeurs pour Hugo, qui rend un hommage appuyé à Janin dans Les Contemplations. Janin fait l’éloge des Contemplations et de La Légende des siècles dans Les Débats, et contribue à la publicité faite en amont aux Misérables. Mais ce n’est pas lui qui en rend compte dans Les Débats. Il loue aussi le Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie.

Mentions : 15

JAUFFRET M.

« JAUFFRET M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4139, page consultée le 07 décembre 2025.

JAUFFRET M. : La pension Jauffret, fondée en 1837, se trouvait rue de la Culture-Sainte-Catherine, actuelle rue de Sévigné, non loin de la place Royale. Elle occupait l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, aujourd’hui musée Carnavalet.

Mentions : 4

JAURÉGUIBERRY Jean-Bernard

« JAURÉGUIBERRY Jean-Bernard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6481, page consultée le 07 décembre 2025.

JAURÉGUIBERRY Jean-Bernard (1815-1887) : Officier de Marine, Gouverneur du Sénégal en 1861, Ministre de la Marine et des Colonies en 1879-1880 et en 1882-1883.

Mention : 1

JAY Antoine

« JAY Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2222, page consultée le 07 décembre 2025.

JAY Antoine (1770-1864) : Homme de lettres, dramaturge, politicien, ennemi des romantiques. Entré à l’Académie française en 1832, il vota contre Victor Hugo l’année de son élection en 1841.

Mentions : 4

JEANNE (Petite)

« JEANNE (Petite) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.539, page consultée le 07 décembre 2025.

JEANNE (Petite) : voir Jeanne Hugo.

Mentions : 316

JOIGNEAUX Pierre

« JOIGNEAUX Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7936, page consultée le 07 décembre 2025.

JOIGNEAUX Pierre (1815-1892) : Journaliste et homme politique d’extrême gauche. La véhémence de ses articles critiques à l’égard de Louis-Philippe, dans L’Homme libre, journal républicain clandestin, lui valent une peine de quatre ans de prison, en 1838. Il s’installe ensuite en Bourgogne, où il fonde et dirige plusieurs revues (La Sentinelle beaunoise, La Chronique de Bourgogne, La Revue industrielle et agricole de Bourgogne, entre autres). Il débute une carrière politique en 1848, en tant que sous-commissaire de la République. À l’approche de 1852, il envisage une candidature aux élections présidentielles. Opposé au coup d’État de Napoléon III, il est expulsé et trouve refuge en Belgique, où il fréquente Alexandre Dumas père, jusqu’à son amnistie en 1859. De retour en France, il devient député en 1871, puis sénateur de la Côte-d’Or.

Mention : 1

JOLY Anténor

« JOLY Anténor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.540, page consultée le 07 décembre 2025.

JOLY Anténor (1801-1852) : journaliste et directeur de théâtre. En 1833, il écrit une critique enthousiaste de Lucrèce Borgia, dans le Vert-vert, feuille dont il est le fondateur, et qui apporte son soutien inconditionnel au drame romantique. Il fonde et dirige ensuite le Théâtre Saint-Antoine, et propose un engagement à Juliette Drouet, qu’elle refuse en 1836. Il reçoit la direction du Théâtre de la Renaissance en 1838, avec Ferdinand de Villeneuve. Il y engage Juliette Drouet en mai 1838. Le 19 août 1838, Mme Hugo lui adresse une lettre pour le dissuader de confier le rôle de la Reine de Ruy Blas à Juliette Drouet. Quelques mois plus tard, Louise Baudouin, la créatrice du rôle, étant souffrante, Joly et Villeneuve sollicitent vainement Juliette Drouet pour la remplacer.

Mentions : 61

Joséphine

« Joséphine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.541, page consultée le 07 décembre 2025.

Joséphine : Voisine de Juliette, sœur de Mme Rivière, et très probablement aussi d’Eulalie.

Mentions : 105

JOSS Miss

« JOSS Miss », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.542, page consultée le 07 décembre 2025.

JOSS Miss : La jersiaise Joséphine Nicolle, sœur d’Henriette Nicolle, et belle-sœur (sœur de la femme) de Duverdier.

Mentions : 23

JOURDAIN

« JOURDAIN », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.543, page consultée le 07 décembre 2025.

JOURDAIN (mort en 1853) : tapissier, qui demeure 11 rue du Faubourg Saint-Martin. Le 25 novembre 1834, Hugo lui rachète pour 2000 F. tous les meubles que Juliette Drouet lui doit. Juliette Drouet reçoit en octobre 1853 une lettre de son fils annonçant sa mort. Son fils reprend les affaires de son père, et s’occupe du déménagement des meubles de Juliette à envoyer de la cité Rodier à Guernesey en août 1856.

Mentions : 184

JOURNET Jean

« JOURNET Jean », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1272, page consultée le 07 décembre 2025.

JOURNET Jean (1799-1861) : Utopiste français, surnommé l’Apôtre, parce qu’il se définissait lui même comme « apôtre fouriériste ». Il prêcha en France et à l’étranger pour répandre les idées de Charles Fourier (fondateur de l’École sociétaire, socialiste utopique), et fréquentait Hugo.

Mentions : 7

JOUSLIN DE LA SALLE Armand-François

« JOUSLIN DE LA SALLE Armand-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.544, page consultée le 07 décembre 2025.

JOUSLIN DE LA SALLE Armand-François (1794-1863) : avocat, journaliste, dramaturge (surtout dans les genres du vaudeville, du ballet-pantomime et du ballet-folie), directeur de théâtre. Directeur-gérant de la Comédie-Française de 1833 à 1837, il fut assez favorable au drame romantique. Remercié le 29 janvier 1837 (en partie à cause de son goût pour le drame romantique, dont les adversaires disent qu’il coûte cher en décoration, avec l’argent du contribuable), il est remplacé par Védel le 1er mars. En 1839, il dirige le Théâtre des Variétés.

Mentions : 6

JOUY Joseph Étienne

« JOUY Joseph Étienne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7612, page consultée le 07 décembre 2025.

JOUY Joseph Étienne, dit Étienne de Jouy (1764-1846) : Dramaturge, journaliste, critique, chansonnier et librettiste français. Il est élu à l’Académie française le 11 janvier 1815 en remplacement d’Évariste Parny. Du parti des classiques, il vote contre Victor Hugo.

Mentions : 3

Julie

« Julie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8228, page consultée le 07 décembre 2025.

JULIE : Nous n’avons pas encore identifié cette personne. Il ne peut s’agir en tout cas ni de Julie Foucher (puis Chenay), sœur cadette de Mme Hugo, ni de Julie Duvidal de Montferrier, femme d’Abel, le frère de Victor Hugo. Cette amie de Juliette Drouet entre à la pension Lemaire en janvier 1847. En exil, Juliette Drouet lui écrit pour lui confier diverses commissions.

Mentions : 6

K

KESLER Hennett de

« KESLER Hennett de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.555, page consultée le 07 décembre 2025.

KESLER Hennett de (meurt en 1870) : Journaliste, collaborateur de La Révolution, du Daily News et de la Revue industrielle. Combattant à la barricade du Petit-Carreau, il est proscrit. Réfugié d’abord à Londres, il vient s’installer à Jersey en mai 1854 et y entre dans l’intimité de la famille Hugo qu’il suit à Guernesey après s’être associé à la déclaration de solidarité avec Ribeyrolles qui vaut à ses signataires leur expulsion de Jersey. Le 20 août 1859, les proscrits de Guernesey se réunissent pour discuter de l’amnistie. Guérin, Kesler et Duverdier décident de rester avec Hugo. Kesler donne des leçons de français à partir de janvier 1860. Juliette brocarde souvent ses manières grossières et son embonpoint, et le surnomme Quesnard. Kesler accompagne Juliette lors de sa traversée pour Jersey en juin 1860. C’est par son entremise que les Tennant rencontrent Hugo lors de leur séjour à Guernesey en 1862. Gertrude Tennant le décrit comme un extravagant, républicain enragé, vouant à son ami Hugo un culte jaloux, et une amitié sincère et dévouée à Juliette Drouet. Devenu vieux et malade, il est dans une grande gêne, au point que Hugo l’héberge à Hauteville House à partir du 14 décembre 1866. Il meurt le 6 avril 1870 ; Hugo (qui prononcera sur sa tombe un bref discours) note dans son agenda : « mon pauvre vieux compagnon Kesler est mort ce matin à cinq heures. Il avait vaillamment porté l’exil. J’ai donné le drap pour l’ensevelir. Je ferai tous les frais. Je paierai l’enterrement. Je paierai de ses dettes toutes celles qui me paraîtront laisser des pauvres en souffrance. »

Mentions : 230

KOCH (Jean-)Louis

« KOCH (Jean-)Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.557, page consultée le 07 décembre 2025.

KOCH (Jean-)Louis (1835-1912) : neveu de Juliette Drouet, professeur d’allemand, il est le fils de Renée-Françoise Gauvain et Louis Koch. Il épouse Ottilie Snell (1841-1912) en 1865. Ils ont trois enfants : Marguerite (1866-1949), René (1869-1914) et Juliette (1872-1952). Pendant l’été 1878, lors du séjour à Guernesey où Juliette Drouet découvre des messages cryptés en espagnol dans les carnets de Hugo, elle demande à son neveu Louis de lui adresser un vocabulaire franco-espagnol et d’enquêter sur la vie de Blanche Lanvin. Le 26 août, elle réécrit son testament, plus favorable à son neveu qu’à Victor Hugo pour les papiers en sa possession. Seul survivant de tous ses frères et sœurs à la mort de Juliette Drouet, il est son héritier et son légataire universel. Hugo songe à en faire l’un de ses exécuteurs testamentaires, en février 1881, mais y renonce finalement à cause de son inexpérience en matière juridique. Il est le premier directeur de la Maison Victor Hugo en 1903.

Mentions : 98

KOCH Louis

« KOCH Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.556, page consultée le 07 décembre 2025.

KOCH Louis (1801-1881) : beau-frère de Juliette Drouet, herboriste, puis professeur d’allemand et de comptabilité à Brest. Il épouse la sœur de Juliette Drouet, Renée-Françoise Gauvain, le 11 juin 1840, après la naissance de leurs cinq enfants. Né à Lahr dans le Grand-Duché de Bade, il avait un accent prussien dont Juliette Drouet se moquait parfois. En 1845, ils écrivent à Juliette Drouet pour lui faire part des rumeurs autour du scandale causé par le flagrant délit d’adultère de Hugo avec Léonie Biard. Juliette Drouet les rassure. Ils lui rendent visite à Paris fin août 1849. Pendant l’exil, ils lui rendent visite à Guernesey.

Mentions : 81

KRAFT ou KRAFFT Laure

« KRAFT ou KRAFFT Laure », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.558, page consultée le 07 décembre 2025.

KRAFT ou KRAFFT Laurence Charlotte, dite Laure (1801-1874) : Amie de Juliette Drouet. Fille de l’architecte Jean-Charles Krafft, elle est la mère de deux garçons, Charles-Léon, né le 20 mai 1818 (qui deviendra chimiste et sera directeur des abattoirs de Paris sous le Second Empire), et Félix-Edmond, né le 8 décembre 1820. À cette date, elle est « artiste musicienne ». En 1833, elle dispose d’une chambre, 5 bis, boulevard Saint-Martin, dans laquelle Juliette Drouet accueille Hugo. Elle épouse Jean Luthereau le 10 février 1844. Tous deux accueillent Juliette Drouet à Bruxelles en décembre 1851. En 1859, elle demeure à Paris, 10 rue Le Chapelais (17e).

Mentions : 300

KÜNCKEL Philippe Nicolas

« KÜNCKEL Philippe Nicolas », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4212, page consultée le 07 décembre 2025.

KÜNCKEL Philippe Nicolas : Docteur en médecine et spécialiste des maladies de peau, il soutient en 1832 une thèse sur la nature du choléra-morbus asiatique. Atteinte de la gale depuis le mois de mars, Juliette Drouet le consulte pour la première fois le 13 mai 1850, rue des Martyrs où il demeure. Elle fera appel à lui jusqu’à ce que sa dermatose disparaisse, en juin 1851. Dans l’Almanach général de la médecine, le nom de ce dermatologue est orthographié « Kunckel » pour l’année 1845, « Kuneckel » pour l’année 1853.

Mentions : 6

L

LA CÉCILIA Marie

« LA CÉCILIA Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4448, page consultée le 07 décembre 2025.

LA CÉCILIA Marie : Marie David, veuve de Napoléon La Cécilia (1835-1875), ancien professeur de mathématiques puis de sanscrit, engagé auprès de Garibaldi. Revenu en France en 1869, il lutte contre le pouvoir impérial en participant notamment au Rappel et s’engage, après la proclamation de la IIIe République dans l’armée de la Loire. Général de l’armée de la Commune, il devra s’exiler avec l’aide de Victor Hugo qui l’accueille avec sa femme à Vianden, il part pour Londres puis en Égypte où il meurt en 1875. Après sa mort, Marie La Cécilia est dans une grande misère. Elle continuera à militer pour l’émancipation des femmes et retrouvera un poste d’institutrice au scandale de la presse conservatrice.

Mentions : 3

LACOMBE Francis

« LACOMBE Francis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1214, page consultée le 07 décembre 2025.

LACOMBE Francis (1817-1867) : Journaliste légitimiste. Adversaire de Louis Blanc sur la question de l’organisation du travail, il exprime ses vues sur la question dans De l’organisation du travail, publié dans la Revue du monde catholique (1848). Rédacteur de l’Assemblée nationale à partir de 1848, il est aussi l’auteur, entre autres ouvrages, de Études sur les socialistes (1850) ; Histoire de la bourgeoisie de Paris (1852). Il est un grand ami des Montferrier, eux-mêmes amis de Juliette Drouet, et, après une brouille momentanée, pendant l’été 1850, due à l’incompatibilité de leurs opinions politiques, reste en contact avec elle jusqu’à son départ en exil.

Mentions : 19

LACRETELLE Amaury de

« LACRETELLE Amaury de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8230, page consultée le 07 décembre 2025.

LACRETELLE Amaury de (1852-1898) : Avocat. Vice-consul à Varna (Bulgarie). Secrétaire des sections étrangères à l’Exposition Universelle de 1889. Fils de l’avocat et poète Pierre-Henri de Lacretelle. [Source : Geneanet.]

Mention : 1

LACRETELLE Louise Amélie Coralie

« LACRETELLE Louise Amélie Coralie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12899, page consultée le 07 décembre 2025.

LACRETELLE Louise Amélie Coralie (1840-1913) : Née Julliard, elle est la deuxième femme de l’écrivain et homme politique Pierre-Henri Lacretelle.

Mention : 1

LACRETELLE Pierre-Henri

« LACRETELLE Pierre-Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1043, page consultée le 07 décembre 2025.

LACRETELLE Pierre-Henri (1815-1899) : écrivain et homme politique, ami de Lamartine. Opposant au Second Empire, il est élu député en 1871, puis réélu jusqu’en 1898, et siège à l’extrême-gauche. Il fait partie des 363 qui refusent de voter la confiance au gouvernement de Broglie le 16 mai 1877.

Mentions : 9

LACROIX Albert

« LACROIX Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.560, page consultée le 07 décembre 2025.

LACROIX Albert (1834-1903) : Éditeur belge vivant à Bruxelles. Il publie sous le Second Empire les auteurs exilés et républicains. Au printemps 1861, rejoint par de nouveaux associés, il reprend la maison d’édition de son oncle par alliance qu’il rebaptise A. Lacroix, Verboeckoven et Cie. Il est l’éditeur des Misérables (1862), de Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (1863), de William Shakespeare (1864), des Chansons des rues et des bois (1865), des Travailleurs de la mer (1866), de Paris-Guide (1867), de L’Homme qui rit (1869). Il s’installe ensuite en France, où il fait faillite en 1872.

Mentions : 38

LADMIRAULT Paul de —

« LADMIRAULT Paul de — », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2291, page consultée le 07 décembre 2025.

LADMIRAULT Paul de — (1808-1898) : Général. Il participa à la conquête de l’Algérie, aux guerres du Second Empire et à la répression de la Commune.

Mention : 1

LAFABRÈGUE

« LAFABRÈGUE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.561, page consultée le 07 décembre 2025.

LAFABRÈGUE : Cordonnier de Juliette Drouet. Elle fait appel à lui pour ses souliers et ses brodequins ainsi que pour ceux de Claire.

Mentions : 52

LAFAGETTE Raoul d’Espaignol

« LAFAGETTE Raoul d’Espaignol », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10033, page consultée le 07 décembre 2025.

LAFAGETTE Raoul d’Espaignol (1842-1913) : Poète et journaliste, collaborateur du journal L’Homme Libre.

Mention : 1

LA FAYETTE Oscar de

« LA FAYETTE Oscar de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5735, page consultée le 07 décembre 2025.

LA FAYETTE Oscar de (1815-1881) : sénateur depuis 1875. Dans un article intitulé « L’ajournement », Auguste Vacquerie ironisait sur la position changeante de certains sénateurs à propos du retour à Paris de leur institution : « J’ai déjà rappelé que plusieurs de ceux qui sont en 1879 contre Paris, notamment MM. Laboulaye, Jules de Lasteyrie, Toupet des Vignes, Bérenger, Oscar de La Fayette, étaient pour Paris en 1872 » (Le Rappel, 3 avril 1879). Après quoi, Vacquerie rapproche cette attitude de celle de l’écrevisse qui marche à reculons.

Mention : 1

LA FIZELIÈRE Sara

« LA FIZELIÈRE Sara », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1044, page consultée le 07 décembre 2025.

LA FIZELIÈRE Sara (1839-1913) : née Sara Bouclier, femme de l’homme de lettres Albert de la Fizelière, qu’elle épouse fin 1854 ou en 1855, à l’âge de quinze ans. Cette beauté spirituelle et gracieuse était très courtisée. Après son mariage, elle se distingue aux côtés de son mari comme traductrice de la littérature anglaise. Son portrait à l’âge de six ans, par Champmartin, est conservé au Musée de Compiègne.

Mention : 1

LAFONTAINE Louis

« LAFONTAINE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.562, page consultée le 07 décembre 2025.

LAFONTAINE Louis (né en 1826) : acteur. Exerce divers métiers avant d’être engagé par les frères Seveste à Batignolles et à Montparnasse (1847), puis à la Porte-Saint-Martin, aux côtés de Frédérick-Lemaître. En 1856 il fait ses débuts à la Comédie-Française, mais passe au Vaudeville. Il est engagé à la Comédie-Française en 1863. Hugo le choisit pour jouer Ruy Blas à l’Odéon en 1872 (mais il est déçu par son jeu). Il fut aussi romancier, dramaturge et collectionneur d’art.

Mentions : 5

LALANNE Léon

« LALANNE Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5745, page consultée le 07 décembre 2025.

LALANNE Léon (1811-1892) : Polytechnicien, il devint ingénieur des Ponts et Chaussées, dirigea de nombreux travaux de chemins de fer. Il est élu sénateur en 1883.

Mention : 1

LAMARTINE Alphonse de

« LAMARTINE Alphonse de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1493, page consultée le 07 décembre 2025.

LAMARTINE Alphonse de – (1790-1869) : romancier, journaliste et homme politique français. Né dans une famille de petite noblesse attachée au roi et à la religion catholique, il fait auprès de Louis XVIII une courte carrière militaire. Dès 1820, il entame une brillante carrière littéraire. Son recueil de Méditations poétiques, publié en 1820, obtient un fort succès. Dans Le Conservateur littéraire, Victor Hugo reconnaît son génie littéraire mais critique « les négligences, le néologisme, les répétitions et l’obscurité ». En 1824, Victor Hugo écrit à l’Académicien Villar pour soutenir la candidature académique de Lamartine. Ce dernier ne sera élu à l’Académie française qu’en 1829. Élu député en 1833, il affirme son opposition à Louis-Philippe et fait paraître son Histoire des Girondins, qui remporte un franc succès. Victor Hugo félicite Lamartine pour cette réussite, non sans émettre quelques réserves. Lors de la Révolution de février 1848, Lamartine proclame la République à l’Hôtel de ville et devient membre du gouvernement provisoire. Il parvient, le 25 février, à imposer le drapeau tricolore contre le drapeau rouge réclamé par les socialistes. Entretenant d’excellentes relations avec Victor Hugo, il lui propose la mairie du VIIIe arrondissement où il réside. Victor Hugo refuse. Ministre des Affaires étrangères en 1848, Lamartine appelle Charles Hugo auprès de lui comme secrétaire au ministère des Relations extérieures. En juin 1848, Lamartine ainsi que les quatre autres membres de la commission exécutive sont contraints de démissionner afin de donner les pleins pouvoirs au général Cavaignac. Soutenu au préalable par Victor Hugo et le journal L’Événement – qui finissent par s’éloigner de leur candidat naturel pour soutenir Louis-Napoléon Bonaparte –, Lamartine subit un échec cinglant lors des élections présidentielles de décembre 1848. Battu lors élections à la Législative en mai 1849, il est élu député lors des élections complémentaires de juillet. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, il se retire de la vie politique. Lourdement endetté, il se voit contraint d’écrire pour survivre.

Mentions : 11

LAMBIN

« LAMBIN », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.3612, page consultée le 07 décembre 2025.

LAMBIN : Gantier-parfumeur situé au 164 rue du Faubourg-Saint-Antoine. Juliette Drouet lui achète l’élixir de Hugo, des peignes, des brosses, de la ganse, des cordons de montre, et le traite de « marchand de pommade ». Juliette s’y fournit aussi en gants.

Mentions : 23

LAMENNAIS Hugues-Félicité Robert de

« LAMENNAIS Hugues-Félicité Robert de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1273, page consultée le 07 décembre 2025.

LAMENNAIS Hugues-Félicité Robert de – (1782-1854) : Écrivain et prêtre français d’origine bretonne comme Juliette Drouet. D’abord représentant du courant ultramontain et traditionnaliste, il se rend célèbre par son essai Sur l’indifférence en matière de religion, hostile à la sécularisation de la société moderne. Hugo le connaît dès son enfance, et obtient de lui le certificat de baptême nécessaire à son mariage. À partir de 1830, Lamennais évolue vers un catholicisme libéral à tendance sociale, voire socialiste. Il plaidait pour la liberté de l’enseignement et la séparation de l’Église et de l’État, réclamant la liberté de conscience, de presse et de religion. Il est le fondateur, en 1830, avec Montalembert et Lacordaire, du journal L’Avenir, condamné par le pape Grégoire XVI en 1832 par l’encyclique Mirari vos. Il publie Paroles d’un croyant en 1834, et Le Livre du peuple en 1837, qui en font une figure de proue du socialisme chrétien. Après la Révolution de 1848, il est élu député de Paris à la Constituante. Hugo fait son portrait dans Choses vues (édition de Frank Laurent, Le Livre de Poche, 2013, p. 243).

Mention : 1

LAMORICIÈRE Général Louis Juchault de

« LAMORICIÈRE Général Louis Juchault de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8233, page consultée le 07 décembre 2025.

LAMORICIÈRE Général Louis Juchault de (1806-1865) : Devenu Général pendant la conquête de l’Algérie auprès du général Bugeaud, il est exilé après le coup d’État du 2 décembre 1851. Réfugié à Bruxelles, le Général de Lamoricière fait de fréquentes visites à Victor Hugo qui lui lit des chapitres de Napoléon le Petit. Dans une lettre adressée à Émile Deschanel, Victor Hugo se souvient : « Vous veniez le matin ; Charras était dans un coin, Lamoricière dans un autre, fumant dans la pipe de Charles ; Charles et Hetzel sur le canapé qui me servait de lit ; et, avec le beau soleil dans ma large fenêtre, je vous lisais une page du livre. Les bonnes poignées de main qu’on se donnait ensuite ! (Victor Hugo à Émile Deschanel, 14 janvier 1855, CFL, t. IX, p. 1087.)
De Lamoricière, Charles Hugo écrit : « Il était arrivé à Bruxelles royaliste ; quinze jours après il était républicain. »

Mention : 1

LANVIN Constantin-Bernard

« LANVIN Constantin-Bernard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5131, page consultée le 07 décembre 2025.

LANVIN Constantin-Bernard : fils des Lanvin, journaliste au Rappel, que Hugo sauve de la misère. Il est le père de la couturière Jeanne Lanvin.

Mentions : 15

LANVIN M. et Mme

« LANVIN M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.565, page consultée le 07 décembre 2025.

LANVIN Jacques-Firmin (né en 1803) et Antoinette-Eliza (née en 1804) : Jacques-Firmin Lanvin et sa femme (née Antoinette-Eliza Véron) sont des amis de Juliette Drouet ; ils se sont mariés le 21 juin 1824. Juliette Drouet rencontre Mme Lanvin à l’époque où elle est la domestique de James Pradier ; c’est à ce titre qu’elle cherche pour Juliette Drouet un domicile à Paris, en mars 1829, à l’époque où Juliette revient de Belgique en France. Elle et son mari vivant dans une grande gêne, Victor Hugo, par l’intermédiaire de Juliette Drouet, leur fait de multiples dons, y compris de vêtements usagés. En échange, le couple leur rend de nombreux services : d’octobre 1834 à février 1845, par exemple, les engagements de location de Juliette sont établis au nom de « Jacques-Firmin Lanvin, rentier », afin qu’elle puisse échapper de cette façon aux persécutions de ses créanciers. C’est ainsi que Hugo envoie toujours ses lettres à « Madame Drouet, chez M. Lanvin ». De même, dans les années 1840, le couple conduit Claire Pradier à sa pension, apporte les règlements de ses frais, ou va chercher le bois de Juliette. Dans sa lettre du vendredi 21 mai au soir, Juliette parle de Mme Lanvin et de « son jeune moutard » et le mardi 25 mai elle mentionne une « petite fille ». De 1839 à sa fermeture en mai 1841, Lanvin est employé au Théâtre de la Renaissance. En 1841, il travaille dans une imprimerie (lettre du 20 février 1841). En août 1849, leur fille se suicide. En 1851, il est typographe chez un imprimeur de la barrière Saint-Jacques. C’est grâce à lui que Hugo peut s’enfuir : Lanvin demande un passeport pour aller travailler chez Luthereau, imprimeur à Bruxelles. Il l’obtient le 8 décembre, et le donne à Hugo. Il remet son passeport et son habit d’ouvrier à Hugo, pour qu’il passe la frontière sans être reconnu, afin de rejoindre Bruxelles le 11 décembre 1851. Les Lanvin ont un fils, Constantin-Bernard, journaliste au Rappel, que Hugo sauve de la misère, et qui est le père de la couturière Jeanne Lanvin. Ils adoptent une fille de l’Assistance Publique, Blanche. Hugo la prend à son service en 1872, entreprend sa conquête vraisemblablement le 25 décembre suivant, et vit avec elle une liaison qui accable Juliette Drouet.

Mentions : 589

LAPOMMERAYE Henri de

« LAPOMMERAYE Henri de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1045, page consultée le 07 décembre 2025.

LAPOMMERAYE Henri de (1839-1891) : Critique littéraire et dramatique, commentateur de Molière, à qui il consacre plusieurs études, et de Dumas. Il prononce des conférences sur les sociétés de secours mutuel pendant le second Empire.. Le 18 octobre 1870, à la Société des Gens de Lettres, il propose de demander à Victor Hugo de faire une conférence dont le produit servirait à la confection d’un ou deux canons. Hugo décline l’offre, au nom de l’obscurité dans laquelle il prétend se tenir, mais accepte qu’on lise des extraits des Châtiments dans une soirée à bénéfice (qui aura lieu le 5 décembre). Il préface un livre sur Auguste Vacquerie en 1889.

Mentions : 3

LAROCHELLE Henri, Henri Julien Boulanger, dit

« LAROCHELLE Henri, Henri Julien Boulanger, dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.566, page consultée le 07 décembre 2025.

LAROCHELLE Henri, Henri Julien Boulanger, dit — (1827) : Comédien et directeur de théâtre. Passionné de théâtre, il entre dans une troupe d’amateurs composée d’artisans et d’ouvriers, comme lui, et s’efforce de suivre l’exemple de son grand-père, Barthélémy Larochelle, qu’il n’a pas connu, mais qui était sociétaire de la Comédie-Française, et dont il reprend le patronyme. La protection de Mlle Mars lui ouvre les portes du Conservatoire. Il est engagé à l’Odéon en 1847, où il tient les emplois de valet de comédie. En 1850, il est engagé à la Porte-Saint-Martin. Au cours de ses tournées en province, les frères Seveste le remarquent pour ses qualités d’organisateur et son flair, et lui confient la direction du Théâtre Montparnasse, dont il parvient à rétablir les finances, et où Hugo accepte qu’il joue Ruy Blas (il en sera toujours reconnaissant à Hugo). D’autres salles de banlieue (telle Grenelle) et de périphérie lui sont confiées. Poussant les tournées des quatre troupes qu’il dirige jusqu’aux « théâtres d’excursion » (Maisons-Laffitte, Arpajon…), il obtient du succès auprès du public populaire, gère son budget avec économie (il paie peu ses acteurs, mais il les paie, et donne de sa personne, allant jusqu’à enchaîner lui-même vingt premiers rôles en une année). Parmi les pièces de son répertoire figurent des adaptations théâtrales de romans, comme La Petite Fadette, Manon Lescaut, Paul et Virginie, La Reine Margot, La Dame aux camélias, La Jeunesse des Mousquetaires… En 1866, il prend la direction du Théâtre de Cluny, où il monte avec succès un répertoire populaire. La presse de l’époque s’amuse à opposer l’entreprenant Larochelle à son homologue du Théâtre de l’Odéon, Chilly, moins audacieux, dont les affaires périclitent. Larochelle se flatte de dégotter des « ours », ces pièces refusées ailleurs, qu’il transforme en succès. Mobilisé pendant la guerre de 1870, il est blessé en 1871. Il rouvre le Théâtre de Cluny le 17 juin 1871 et laisse à trois confrères la direction des théâtres de Montparnasse, Grenelle et des Gobelins dont il était encore responsable encore. Lorsqu’il cède la direction de Cluny en 1873, il se lance dans une autre entreprise d’importance : la co-direction, avec Ritt, de la Porte-Saint-Martin, reconstruit après l’incendie qui l’a dévasté sous la Commune. Le 27 septembre 1873, ils y reprennent Marie Tudor de Hugo (après avoir essuyé l’interdiction du Roi s’amuse, qu’ils avaient demandé à Hugo). L’année suivante, ils produisent deux des plus grands succès de la fin du siècle : Les Deux orphelines de Dennery et Le Tour du monde en quatre-vingt jours de Jules Verne (qui connaît 415 représentations). En 1878, ils produisent une adaptation des Misérables, avec Dumaine et Taillade dans les rôles principaux. Fortune faite, ils quittent la direction du théâtre en 1879. Parallèlement, depuis 1877, ils avaient repris la direction de l’Ambigu, où ils avaient repris La Tour de Nesle en 1877, La Case de l’Oncle Tom et Le Courrier de Lyon et Les Deux orphelines en 1878. Larochelle sort de sa retraite pour reprendre le Théâtre de la Gaîté, où il a l’intention de monter Quatrevingt-treize. Il inaugure sa nouvelle direction avec Lucrèce Borgia, le 26 février 1881, date anniversaire de la naissance de Hugo. Le 24 décembre de la même année est créée l’adaptation de Quatrevint-treize (Dumaine joue Cimourdain, Taillade Imanus, Paulin Meunier le sergent Radoub, Marie Laurent La Flécharde). La pièce rencontre le succès. Un dîner est donné le 26 mars 1882, pour fêter la centième, où Hugo et Larochelle prononcent chacun un discours. Larochelle meurt l’année suivante. Une foule impressionnante suit le cercueil de celui qui aimait à dire « Ayez le public, c’est lui qui vous consolera de tout le reste. » (Cette notice résume l’article de Geneviève Faye, « Henri Larochelle, une réussite exemplaire », dans Directeurs de théâtre. XIXe-XXe siècles. Histoire d’une profession, sous la direction de Pascale Goetschel et Jean-Claude Yon, Publications de la Sorbonne, 2008).

Mentions : 5

LARRIEU Mme

« LARRIEU Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2392, page consultée le 07 décembre 2025.

LARRIEU Mme : son nom est mentionné dans les agendas de Hugo, le 15 novembre 1855 comme donatrice à la caisse de secours, fin juillet 1860 dans une liste de femmes amies, correspondantes parmi lesquelles Louise Colet, George Sand ou Louise Bertin.

Mentions : 5

LA SERVE Alexandre

« LA SERVE Alexandre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5736, page consultée le 07 décembre 2025.

LA SERVE Alexandre Marie Nicolas Robinet de (1821-1882) : Sénateur de la Réunion.

LA SICOTIÈRE Pierre-François-Léon Duchesne de

« LA SICOTIÈRE Pierre-François-Léon Duchesne de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7944, page consultée le 07 décembre 2025.

LA SICOTIÈRE Pierre-François-Léon Duchesne de (1812-1895) : Homme politique et historien. Sénateur de l’Orne de 1876 à 1895, il se distingue par la rigueur de ses rapports, et par la modernité de ses idées : en 1878, il présente un projet de loi sur la protection des oiseaux dans les campagnes. Ses travaux d’historien lui valent l’admiration de ses pairs, notamment grâce à ses recherches sur Louis XVII et sur l’insurrection des Chouans en Normandie, en 1793.

Mention : 1

LATOUR Isidore

« LATOUR Isidore », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2484, page consultée le 07 décembre 2025.

LATOUR Isidore, dit Latour de Saint-Ybars (1807-1891) : Avocat, critique, dramaturge. Auteur de pièces de facture néo-classique, jouées à la Comédie-Française, à l’Odéon et à la Porte-Saint-Martin.

Mention : 1

LAURENS Jules

« LAURENS Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.567, page consultée le 07 décembre 2025.

LAURENS Jules-Joseph-Augustin (1825-1901) : Peintre et graveur, avec qui Victor Hugo entretient des relations amicales. Au printemps 1855, ce jeune admirateur se présente à Jersey chez Hugo, qui l’accueille quelques jours ; une relation amicale les unira désormais. Laurens adresse à Victor Hugo des œuvres de grands graveurs du Second Empire, tels Meryon et Bracquemond, et des spécimens de calligraphie orientale rapportés d’un voyage en Turquie et en Perse. Admirateur de ses dessins, il en donne une des premières reproductions ‒ une lithographie publiée dans L’Artiste en septembre 1855 ‒, dont Victor Hugo se déclare « charmé » (à P. Meurice, 15 mars 1856, CFL, t. X, p. 1229). Son livre de souvenirs La Légende des ateliers raconte de manière vivante, d’après des notes prises sur place, son séjour à Jersey : il y reproduit, en les arrangeant à sa manière, de nombreux propos de Victor Hugo sur l’exil et sur l’art. (Notice fournie par Pierre Georgel).

Mention : 1

LAURENT Marie

« LAURENT Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8234, page consultée le 07 décembre 2025.

LAURENT Marie (1825-1904) : Grande actrice de drame sur les boulevards. En 1870, elle joue les rôles-titres de Lucrèce Borgia et Marie Tudor. En 1881, elle joue le rôle de la Flécharde dans l’adaptation scénique de Quatrevingt-treize.

Mentions : 2

LAURENT-PICHAT Léon

« LAURENT-PICHAT Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1738, page consultée le 07 décembre 2025.

LAURENT-PICHAT Léon (1823-1886) : Homme politique et écrivain. Grand admirateur de Victor Hugo, qui le félicite pour le recueil poétique Les Voyageuses (1844). En 1853, il est gérant de la Revue de Paris, à la refondation de laquelle il a participé. Cette fonction lui vaut d’être assigné en justice lors du procès de Madame Bovary en 1857. Ses convictions républicaines lui vaudront d’autres problèmes dans son activité de journaliste. En 1871, il est élu député (Union républicaine), puis sénateur inamovible en 1875. Il milite pour l’amnistie des communards et la suppression de l’état de siège.

Mention : 1

LAURIANE Mlle

« LAURIANE Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4140, page consultée le 07 décembre 2025.

LAURIANE Mlle : Comédienne, de son vrai nom Angèle Thérèse Brag. Henri Lyonnet, dans son Dictionnaire des comédiens (t. II, p. 311), trace ainsi sa carrière : « Élève de Beauvallet au Conservatoire, Gaîté 1868-1870, Ambigu 1872-73, Châtelet 1874-77, Odéon 1878, Rouen 1879-80, Odéon 1881-85, Paris 1886. Habitait Paris en 1908. »

Mention : 1

LAUSSEDAT Louis

« LAUSSEDAT Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.568, page consultée le 07 décembre 2025.

LAUSSEDAT Louis (1808-1879) : ami de Victor Hugo installé à Bruxelles après le coup d’État. Médecin, ancien représentant du peuple. Il accouche Maxime Weygand en 1867. Il ne rentrera pas en France avant 1876.

Mentions : 7

LEBLOND Désiré Médéric

« LEBLOND Désiré Médéric », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12897, page consultée le 07 décembre 2025.

LEBLOND Désiré Médéric (1812-1886) : Homme politique et avocat, il est nommé le 4 mars 1870 procureur général à la cour d’appel de Paris. Député de Reims en 1876 et président du groupe de la gauche républicaine, il est à ce titre signataire du manifeste des 363.

Mentions : 2

LEBOUCHER Dr

« LEBOUCHER Dr », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5746, page consultée le 07 décembre 2025.

LEBOUCHER Dr : Médecin homéopathe que consulte Juliette Drouet au cours des années 1848 et 1849. Il s’occupe aussi de sa cousine Eugénie pendant l’agonie de celle-ci en 1850.

Mentions : 10

LE BOUTILLIER Mlle Marguerite Rachel

« LE BOUTILLIER Mlle Marguerite Rachel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.569, page consultée le 07 décembre 2025.

LE BOUTILLIER OU BOUTILLIER Mlle Marguerite Rachel (1789-1878) : fille de Jean le Boutillier et de Rachel Le Geyt, de Saint-Hélier (Jersey), logeuse puis amie de Juliette Drouet. Cette dernière, après être descendue d’abord à l’hôtel, trouve enfin, dans la première quinzaine de décembre 1855, son premier logis guernesiais, un petit appartement dans la maison dont Miss Le Boutillier est propriétaire, au 8 rue Havelet à Saint-Pierre-Port. Juliette y emménage en janvier 1856, et le quittera en novembre 1856 pour emménager à La Fallue. Miss Le Boutillier devient une amie. Juliette Drouet, dans sa correspondance familiale, la nomme parfois cette « bonne vieille Miss Le Boutillier », et ne manque pas de transmettre le bon souvenir de cette dernière à sa sœur et à son beau-frère. Le 1er novembre 1859, Victor Hugo note dans son Agenda qu’il a acheté « trois nouvelles photographies de Guernesey », dont celle de « la maison de Mlle Boutillier (JJ.) », faites par M. Amet.

Mentions : 39

LEBRUN Pierre-Antoine

« LEBRUN Pierre-Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8235, page consultée le 07 décembre 2025.

LEBRUN Pierre-Antoine (1785-1873) : Homme politique et académicien depuis 1828.

LECANU Alphonse

« LECANU Alphonse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1046, page consultée le 07 décembre 2025.

LECANU Alphonse (1819-1899) : Avocat à la cour d’appel de Paris, préfet du Loir-et-Cher pendant la guerre de 1870, il est ensuite juge de paix du 6e arrondissement. Ancien camarade de Charles Hugo, il se rend à Guernesey pendant l’été 1860, y revient en 1861, accompagnant Paul Chenay, puis en octobre 1862 (il laisse alors à Hauteville House plusieurs exemplaires de son essai bilingue Le Tyran, publié à Bruxelles). En 1863, il rejoint Hugo en Allemagne. Il préface le livre anonyme Chez Victor Hugo, par un passant (1864) composé par Charles Hugo et illustré de douze eaux-fortes de Maxime Lalanne. Il publie une Lettre sur l’instruction publique (1865), Des Femmes (1867), un texte sur le suffrage universel (1869). Après l’exil, il est proche de Juliette Drouet et de Victor Hugo, et fait partie des témoins lors de la signature du testament de Juliette Drouet en faveur de son neveu Louis Koch le 2 août 1882.

Mentions : 24

LECOMTE Pierre

« LECOMTE Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1580, page consultée le 07 décembre 2025.

LECOMTE Pierre (mort en 1846) : Garde-forestier du domaine de Fontainebleau. Il envoie trois lettres à Louis-Philippe pour protester contre une importante retenue sur sa gratification annuelle. N’ayant reçu aucune réponse, il tire deux coups de feu contre le roi, le 16 avril 1846, dans la forêt de Fontainebleau. Lecomte est jugé devant la Cour des Pairs du 1er au 5 juin 1846. Hugo plaide l’irresponsabilité et demande la détention perpétuelle ; mais Lecomte est condamné à mort par la majorité des Pairs, et guillotiné le 8 juin 1846.

Mentions : 2

LECONTE DE LISLE Charles Marie

« LECONTE DE LISLE Charles Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1978, page consultée le 07 décembre 2025.

LECONTE DE LISLE Charles Marie (1818-1894) : Poète et traducteur créole né dans l’actuelle île de La Réunion. Adolescent, il découvre en même temps l’amour et Les Orientales, mais ses poésies de jeunesse, plutôt élégiaques et sentimentales, doivent davantage à Lamartine qu’à Victor Hugo. Commencée avant la Première Série de la Légende des siècles (1859) et poursuivie après la Nouvelle Série (1877), son œuvre poétique, qui fait de lui pendant les années 1860 le chef incontesté du Parnasse, s’édifie à côté d’elle. La postérité la résume à sa trilogie souvent remaniée jusque dans les années 1880 : Poèmes antiques, Poèmes barbares, Poèmes tragiques. Victor Hugo la suivait avec intérêt : « Vos poèmes sont au nombre des plus beaux de notre temps », écrit-il à son auteur dès 1864. Autour de 1872, une petite polémique née d’un bon mot prêté à Leconte de Lisle (« Victor Hugo est bête comme l’Himalaya ») laisse quelques traces dans les carnets de Victor Hugo. Cela n’empêche pas ce dernier de le fréquenter, puis de soutenir ostensiblement sa première candidature à l’Académie française, le 7 juin 1877. Il lui arrive par la suite de voter pour lui alors qu’il ne se présente plus, ce qui conduit ses confrères à le désigner comme son successeur naturel. Sartre s’en étonnera, mais les autres candidats ne lui arrivant pas à la cheville, c’était au contraire un excellent choix. Lassé d’avoir trop attendu, irrité peut-être de ne devoir son élection qu’à un concours de circonstances (certes exceptionnel), Leconte de Lisle prononce un éloge assez froid et décevant de son prédécesseur lors de sa réception sous la coupole, le 31 mars 1887.

Mentions : 14

LEDON

« LEDON », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.570, page consultée le 07 décembre 2025.

LEDON : coiffeur de théâtre.

Mentions : 16

LEDON Charlotte

« LEDON Charlotte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.571, page consultée le 07 décembre 2025.

LEDON Charlotte : Couturière.

Mentions : 35

LEDRU-ROLLIN Alexandre

« LEDRU-ROLLIN Alexandre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4743, page consultée le 07 décembre 2025.

LEDRU-ROLLIN Alexandre (1807-1874) : Avocat et homme politique français. Républicain progressiste, il est l’un des chefs de file de la campagne des banquets entre 1847 et 1848. Seconde figure du gouvernement provisoire il devient ministre de l’Intérieur le 25 février 1848. Il est élu à Paris à l’Assemblée nationale lors des élections d’avril 1848. Membre de la commission exécutive au lendemain des élections législatives, il organise la lutte contre les manifestants parisiens lors de la manifestation du 15 mai 1848 en faveur de la Pologne. Après les journées de juin, auxquelles il ne prend pas part, il est exclu du gouvernement. Candidat des républicains radicaux à la présidence de la République, il se classe en 3e position derrière Louis-Napoléon Bonaparte. Il est élu député à l’Assemblée législative lors des élections de mai 1849 et devient le chef de la Montagne. Opposé à l’intervention française à Rome, il organise le 13 juin 1849, une manifestation pacifiste, qui est durement réprimée par Changarnier. Plusieurs imprimeries ayant été saccagées, Victor Hugo monte à la tribune de l’Assemblée le 15 juin afin de dénoncer l’hypocrisie du gouvernement dans cette affaire. Pour échapper à la condamnation et à la déportation, Ledru-Rollin s’échappe en Angleterre. Il est condamné par contumace par la Haute Cour de justice de Versailles. Il rentre en France en 1871 après la proclamation de la Troisième République. Réélu député en 1871 et 1874, il n’exerce plus aucune influence notable.

Mentions : 11

LEFEBVRE

« LEFEBVRE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.572, page consultée le 07 décembre 2025.

LEFEBVRE : Proscrit régulièrement invité chez Hugo. Juliette le soupçonne d’être l’(un des) amant(s) de Mme Téléki.

Mentions : 12

LEFÈVRE Ernest

« LEFÈVRE Ernest », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.573, page consultée le 07 décembre 2025.

LEFÈVRE Ernest (1833-1889) : Avocat, journaliste et homme politique français. Il était le neveu d’Auguste Vacquerie qui entretint une correspondance assidue avec lui. Le chapitre le plus important du recueil d’articles, de critiques et de polémiques de Vacquerie intitulé Profils et Grimaces (Paris, Michel Lévy Frères, 1856 pour la première édition) a la forme d’une lettre à Ernest Lefèvre, publiée initialement dans le journal La Presse. Auguste Vacquerie dédiera son livre à son neveu à partir de la quatrième édition de l’ouvrage (Paris, Pagnerre, 1864). Lors de la fondation du Rappel en 1869, il fut rédacteur et gérant du nouveau journal. En mars 1871, il fut élu à la Commune. Il en démissionna le 4 avril suivant et rejoignit Victor Hugo parti régler la succession de son fils Charles à Bruxelles. Le 28 juin 1873, il est arrêté sous l’inculpation de participation à la Commune. En 1875, il entra au conseil municipal de Paris comme représentant du quartier des Épinettes. Il fut président du conseil municipal et du conseil général de la Seine jusqu’en 1879. Lors des élections législatives du 4 décembre 1881, il fut élu député de Paris. Porté sur plusieurs listes républicaines et radicales dans le département de la Seine, aux élections d’octobre 1885, il devint député de la Seine et vice-président de la Chambre jusqu’en 1889. Il fut, notamment, contre les ministères opportunistes de la législature, contre la politique boulangiste, contre l’ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger et pour celles contre trois députés membres de la Ligue des patriotes. Intimement lié avec la famille de Victor Hugo, il avait été désigné par ce dernier, en 1875, comme l’un de ses exécuteurs testamentaires pour la publication de ses écrits posthumes.

Mentions : 49

LEFÈVRE Mme

« LEFÈVRE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.574, page consultée le 07 décembre 2025.

LEFÈVRE Mme (1839-1899) : femme d’Ernest Lefèvre. Née Marie-Armande Lecadre. Leur mariage a lieu au Havre en décembre 1858. Ils ont trois enfants : Catherine, Pierre et Jacques.

Mentions : 17

LE FLÔ Adolphe

« LE FLÔ Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1600, page consultée le 07 décembre 2025.

LE FLÔ Adolphe (1804-1887), saint-cyrien, se distingue lors de la prise de Constantine (1837) et parcourt en Algérie tous les grades jusqu’à général de brigade (1848). Elu représentant à la Constituante, puis à la Législative, il appartient à la droite antirépublicaine mais se montre des plus hostiles au prince-président. Questeur de l’Assemblée, il est l’un des auteurs de la « proposition des questeurs ». Exilé, il réside en Belgique, puis à Jersey et Guernesey où il est un intime de la famille Hugo. Autorisé à rentrer en France en 1857, il se tient à l’écart des affaires. Au début de la guerre, sa demande de réintégration dans l’armée lui est refusée ; il l’obtient du gouvernement de la Défense nationale qui le charge de l’armement avec le grade de général de division. Élu député (conservateur) en 1871, il appartient au gouvernement Thiers comme ministre de la Guerre, en démissionne en même temps que J. Favre et Gambetta, y est maintenu par Thiers, collabore au second siège de Paris et démissionne sans retour une fois la Commune vaincue. En 1875, il refuse le siège inamovible qui lui était offert au Sénat, où il aurait pourtant retrouvé son ami d’exil. Ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg jusqu’en 1879, date à laquelle il prend sa retraite, il joua un rôle important en contribuant, sur le conseil de la diplomatie russe, à l’apaisement des relations avec l’Allemagne, dont il était utile à la politique intérieure de Bismarck qu’elles restent plus tendues que de raison. [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime]

Mentions : 12

LEGOUVÉ Ernest

« LEGOUVÉ Ernest », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5737, page consultée le 07 décembre 2025.

LEGOUVÉ Ernest (1807-1903) : Poète, auteur dramatique (co-auteur, avec Scribe, d’Adrienne Lecouvreur), librettiste, reçu à l’Académie française en 1856. En 1854, sa Médée, version féministe du mythe qui condamne le sort fait aux femmes par le Code Civil, adaptée par le Théâtre Italien, rencontre un grand succès. Auteur d’ouvrages et de conférences sur l’histoire du droit des femmes et l’éducation des enfants, il est nommé en 1881 directeur des études de l’École Normale Supérieure de Sèvres.

LEGRAND Pierre

« LEGRAND Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6485, page consultée le 07 décembre 2025.

LEGRAND Pierre (1834-1895) : Plusieurs fois Ministre du Commerce entre 1882 et 1889, il a beaucoup œuvré pour l’exposition universelle de 1889.

Mention : 1

LEHAENE Alice

« LEHAENE Alice », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.575, page consultée le 07 décembre 2025.

LEHAENE Alice (1847-1928) : orpheline, pupille de Jules Simon, elle épouse Charles Hugo, le 17 octobre 1865. Les témoins du mariage sont Louis Blanc, Louis Laussedat, Jean-Baptiste Berardy, Jules Simon et Gustave Frédérix. Elle donne naissance à Georges, né en 1867 et mort d’une méningite un an plus tard ; le prénom de l’enfant défunt est donné de nouveau à son frère qui naît quelques mois plus tard, en 1868, suivi l’année suivante de sa soeur Jeanne. Veuve en 1871, Alice envisage de se remarier avec son beau-frère François-Victor, en 1873. Mais ce projet commun n’aboutit pas, François-Victor mourant à la fin de l’année. Alice se remarie avec Lockroy le 3 avril 1877, avec la permission de Victor Hugo. Elle n’a pas d’enfants de cette seconde union. Hugo s’oppose à son intention de confier la co-tutelle des enfants à Lockroy, et obtient de rester leur tuteur. Selon les époques, Juliette Drouet l’appelle Mme Charles, ou Mme Lockroy, ou Mme Alice.

Mentions : 46

LELÂCHEUR

« LELÂCHEUR », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.892, page consultée le 07 décembre 2025.

LELÂCHEUR : marchand de Guernesey. Hugo lui achète « à la Ville-au-roi devant le domaine du baillif » (CFL, t. X, p. 1414) un coffre à apôtres et un coffre du XVIe siècle le 22 septembre 1857. Il exécute aussi des travaux d’horlogerie.

Mentions : 14

LELION

« LELION », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4678, page consultée le 07 décembre 2025.

LELION : Cet artiste réalise une maquette de Notre-Dame-de-Paris exposée à partir du 4 juin 1849 à l’Exposition nationale des produits de l’agriculture et de l’industrie.

Mentions : 11

LEMAÎTRE Antoine-Louis-Prosper

« LEMAÎTRE Antoine-Louis-Prosper », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.576, page consultée le 07 décembre 2025.

LEMAÎTRE Antoine-Louis-Prosper, dit Frédérick-Lemaître (1800-1876) : le plus célèbre acteur de son temps. Il se fait remarquer sur les scènes du mélodrame, notamment par son interprétation provocatrice de l’Auberge des Adrets (1823), mélodrame qu’il tourne à la parodie, et auquel il donne une suite, Robert Macaire, en 1834. Dans ce personnage de bandit-philosophe, il a, dira Hugo « mis tout son génie ». Interdite après le rétablissement de la censure en 1835, la pièce est reprise en 1848, quand la censure est de nouveau abolie. Autre grand rôle qu’il interprétera toute sa carrière, celui de Georges de Germany dans Trente ans ou la vie d’un joueur de Ducange (1827). Victor Hugo lui confie le rôle du jeune premier Gennaro dans Lucrèce Borgia, et le rôle-titre de Ruy Blas en 1838. Le rôle de la Reine échappe alors à Juliette Drouet, et est confié à Louise Baudouin (alias Atala Beauchêne), maîtresse de Frédérick-Lemaître. Ce dernier assure la direction d’acteurs auprès de ses camarades. Il reprend le rôle en 1841 et 1846 à la Porte-Saint-Martin. En 1840, dans Vautrin, pièce de Balzac où il joue un général mexicain, il est accusé de s’être fait la tête parodique de Louis-Philippe. Son succès est énorme également dans Le Chiffonnier de Paris de Félix Pyat, en 1847 ; lors de la reprise qui suit la révolution de février 1848, il actualise encore politiquement la pièce. En 1859, il crée en collaboration avec Paul Meurice Le Maître d’Ecole à l’Ambigu. Le 28 novembre 1870, il lit des pièces de Châtiments lors d’une lecture à l’Opéra. En 1873, dans la reprise de Marie Tudor, il joue le rôle du juif. A ses obsèques, Victor Hugo tient l’un des cordons du char funèbre, et prononce un discours où il fait de l’acteur l’incarnation du peuple.

Mentions : 41

LEMERRE Alphonse Pierre

« LEMERRE Alphonse Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1047, page consultée le 07 décembre 2025.

LEMERRE Alphonse Pierre (1838-1912) : éditeur installé passage Choiseul. Il édite Le Parnasse contemporain en 1866. Collectionneur, il possédait une collection de toiles de Corot, et s’enrichit considérablement. En 1873, c’est chez lui qu’est publié le Tombeau de Théophile Gautier, dont Hugo signe la pièce liminaire. Il publie les Œuvres de Hugo en vingt-trois petits volumes illustrés à 6 F., entre 1875 et 1907 (on y trouve toute l’œuvre poétique et théâtrale, mais un seul roman, Notre-Dame de Paris), dans la « Petite Bibliothèque littéraire ». Paul Bourget lui intente en 1896 un procès qui, relayé par Zola, entacha sa réputation.

Mentions : 4

LEMONNIER Charles

« LEMONNIER Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8902, page consultée le 07 décembre 2025.

LEMONNIER Charles (1806-1891) : Professeur de philosophie, pacifiste, organisateur du Congrès de la paix et de la liberté de Genève et fondateur de la Ligue Internationale pour la Paix et la Liberté. Il demande à Hugo de présider le Congrès de la Paix de Genève, en 1879 – ce que l’écrivain refuse.

LEROUX Pierre

« LEROUX Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2398, page consultée le 07 décembre 2025.

LEROUX Pierre (1797-1871) : Philosophe, homme politique et journaliste. Il commence en 1824 sa carrière de journaliste au Globe qui, sous son influence, se radicalise et devient le principal vecteur des idées saint-simoniennes. Prenant ses distances avec elles, il se rapproche des républicains. En collaboration avec George Sand, il fonde en 1841 La Revue indépendante et fait paraître en 1840 son livre principal, De l’humanité, de son principe et de son avenir. Sa thèse est que la base de la vie sociale doit être la trinité liberté (il ne faut pas brimer l’individu) / égalité / solidarité. Élu à l’Assemblée constituante en 1848, il prend des positions très progressistes en défendant les insurgés des journées de juin et en militant pour la limitation de la durée quotidienne du travail. Réélu à l’Assemblée législative (1849), il y siège à l’extrême-gauche. Le coup d’État du 2 décembre 1851 le contraint à l’exil en Angleterre, puis à Jersey. À son retour en France en 1860 (suite à l’amnistie de 1859), il abandonne la politique mais fait paraître un grand poème socialiste et philosophique, La Grève de Samarez (1863-1864). En 1829, il avait fait paraître dans le Globe un article où il citait fréquemment la poésie de Hugo, et commentait notamment « Les Deux îles ». Le 28 décembre 1851, Louis Blanc et Pierre Leroux sollicitent Hugo, depuis Londres, pour prendre la direction ensemble d’un journal hebdomadaire. Hugo refuse pour ne s’inféoder à aucun groupe. Le 29 octobre 1852, ils collaborent à l’Assemblée des proscrits de Jersey que préside Leroux, d’où sort une « Déclaration à propos de l’Empire » signée Hugo, Faure et Fombertaux. Un incident survient entre eux en juin 1858, après que Leroux a écrit une perfidie contre Hugo dans L’Espérance : Hugo lui écrit, et note dans son carnet : « Reçu la réponse de Pierre Leroux. Ignoble ».

Mentions : 18

LE ROYER Philippe

« LE ROYER Philippe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8238, page consultée le 07 décembre 2025.

LE ROYER Philippe (1826-1897) : Avocat général de Lyon, député du Rhône puis sénateur inamovible, élu en 1875. Sous le gouvernement de Waddington, il est ministre de la Justice du 4 février 1879 au 27 décembre 1879. Il devient président du Sénat en 1882.

LEROY Louis

« LEROY Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1048, page consultée le 07 décembre 2025.

LEROY Louis (1812-1885) : Journaliste, auteur dramatique, peintre et graveur. Il collabore au Journal amusant, au Charivari et au Gaulois. Il écrit pour les théâtres du Gymnase, du Palais-Royal et de l’Odéon, dont deux pièces en collaboration avec Eugène Labiche, Il est de la police (1872) et Brûlons Voltaire ! (1874). C’est lui qui le premier emploie le mot « impressionniste », dans un article du Charivari, pour critiquer Impression soleil levant de Claude Monet (1874).

Mentions : 14

LESCLIDE Richard

« LESCLIDE Richard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.577, page consultée le 07 décembre 2025.

LESCLIDE Richard (1825-1892) : écrivain, auteur dramatique, journaliste, éditeur, secrétaire de Victor Hugo durant les dix dernières années de sa vie. Il publie Propos de table de Victor Hugo en 1885. Pionnier du vélocipède, auteur du Voyage autour de ma maîtresse (1851) et de La Diligence de Lyon (1882). Il participe à partir de 1872, aux côtés de Jean Aicard et d’Émile Blémont, à la direction de La Renaissance littéraire et artistique, puis fonde en 1873 avec Frédéric Régamey Paris à l’eau-forte, revue illustrée qui fait une place royale à Victor Hugo. Il invente à cette époque-là le livre d’artiste en publiant entre autres luxueusement, avec des dessins de Manet, Le Fleuve de Charles Cros (1874) et Le Corbeau d’Edgar Poe traduit par Mallarmé (1875), qui ne l’enrichissent pas. C’est lui qui commande au graveur Henri Guérard, l’ami de Manet, une belle et rare série de dix eaux-fortes pour la première édition in-8 de Châtiments (1875). S’étant proposé à partir de 1874 comme copiste à Victor Hugo (il travaillera notamment pour la Nouvelle Série de La Légende des siècles, mais aussi pour Histoire d’un crime), cet « esprit charmant, compliqué d’un cœur excellent » est alors son secrétaire à peu près bénévole, c’est-à-dire qu’il s’occupe de son courrier en échange de somptueux cadeaux bibliophiliques, du couvert et quelquefois du gîte : il l’accompagne à Guernesey en 1878, quatre mois pour lesquels il touche exceptionnellement mille francs de récompense. Il tire de Bug-Jargal, avec Pierre Elzéar, un drame en sept tableaux créé à la fin de l’année 1880, mais c’est surtout avec ses Propos de table de Victor Hugo, livre de circonstance publié sur une suggestion de Catulle Mendès en 1885, qu’il rentabilise, peut-être trop bien et trop vite, ses dix années de secrétariat.

Mentions : 309

LIÉVENNE Anaïs

« LIÉVENNE Anaïs », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5738, page consultée le 07 décembre 2025.

LIÉVENNE Anaïs : Actrice du théâtre des Variétés que François-Victor Hugo rencontre début 1852 lors d’une de ses permissions de sortie de la Conciergerie. Une idylle se noue. Femme entretenue, Anaïs Liévenne fréquente les hôtels luxueux, les casinos, celui de Dieppe notamment, et apprécie les bijoux, les toilettes comme toutes les frivolités. Son train de vie dispendieux va acculer le fils cadet de Victor Hugo, après sa libération de prison, à une situation des plus compromettantes. En dépit des lettres comminatoires de son père, il ne le rejoint pas à Bruxelles et n’arrive à Jersey qu’après le reste du clan Hugo, à la mi-août 1852. François-Victor vit alors sa passion avec Anaïs à distance, puis à Paris, où les amants se retrouvent à la mi-octobre 1852. La famille Hugo nourrit dès lors les plus vives inquiétudes à l’égard de la situation sentimentale et financière de François-Victor. Le 13 décembre 1852, Mme Hugo embarque à Saint-Hélier pour aller récupérer son fils à Paris. Celui-ci consent au voyage retour à condition de l’effectuer avec Anaïs. Le 30 décembre, la mère et le dévoué Vacquerie, le fils et sa maîtresse arrivent à Jersey. Dès le lendemain, alors que les amants sont séparés, a lieu une première entrevue entre Victor Hugo et Anaïs Liévenne. Comme le note Juliette Drouet dans son journal, les pourparlers se poursuivent les 1er et 2 janvier, Anaïs Liévenne se voyant proposer d’épouser le fils cadet sous réserve de demeurer à Jersey et de renoncer, une fois pour toute, à son existence mondaine sur le continent. Préférant Paris à Saint-Hélier, Anaïs Liévenne embarque le 3 janvier 1853 au matin, reconduite par Charles Hugo pour le voyage retour.

Mentions : 23

LIGIER Pierre-Mathieu

« LIGIER Pierre-Mathieu », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.579, page consultée le 07 décembre 2025.

LIGIER Pierre-Mathieu (1796-1872) : après avoir suivi les cours du Conservatoire, il entre en 1820 à la Comédie-Française et en part en 1851. Petit de taille, d’allure plébéienne, il n’obtient pas les rôles qu’il réclame, notamment celui du Cid. Il se fâche avec la Comédie-Française, et part jouer à l’Odéon et à la Porte-Saint-Martin, puis revient à la Comédie-Française. En 1832 il y joue à la fois dans Louis XI de Casimir Delavigne, et le rôle de Triboulet dans Le roi s’amuse. Il joue dans plusieurs pièces de Delavigne. Hugo loue son interprétation de Barberousse dans Les Burgraves (1843). Après avoir quitté la Comédie-Françiase en 1851, il se produit encore à la Porte-Saint-Martin, puis retourne à Bordeaux.

Mentions : 8

LIREUX ou LIRIEUX Auguste

« LIREUX ou LIRIEUX Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.580, page consultée le 07 décembre 2025.

LIREUX ou LIRIEUX Auguste (1810-1870) : Journaliste collaborateur de nombreuses revues dont La Patrie, Le Charivari, la Revue comique, il fut directeur du Théâtre de l’Odéon entre 1842 et 1845.

Mentions : 3

LISZT Frantz

« LISZT Frantz », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5670, page consultée le 07 décembre 2025.

LISZT Frantz (1811-1886) : Compositeur et pianiste virtuose hongrois. Dans sa lettre du 22 septembre 1858, Juliette se réjouit d’avoir reçu de lui un signe amical. Elle l’a connu du temps qu’elle fréquentait Pradier, et au théâtre.

Mentions : 2

LOBAU, Georges Mouton, maréchal de

« LOBAU, Georges Mouton, maréchal de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4449, page consultée le 07 décembre 2025.

LOBAU, Georges Mouton, maréchal de – (1770-1838) : Général français, comte et pair de France. Il s’illustre durant les guerres de Révolution. Le 22 mai 1809, à l’issue de la bataille d’Essling son action exemplaire permet la retraite de l’armée sur l’île de Lobau. Napoléon le nomme alors comte de Lobau. Il prend part à la bataille de Waterloo à l’issue de laquelle il est fait prisonnier. Le retour de Louis XVIII en 1815 l’oblige à partir en exil jusqu’en 1818. En 1828, il est élu député de la Meurthe et siège parmi les opposants libéraux. En 1830, il est nommé commandant de la Garde nationale. En 1831, Louis-Philippe le fait Maréchal de France. Il est nommé pair de France en 1833.

Mentions : 2

LOCKROY, Édouard Étienne Auguste Simon

« LOCKROY, Édouard Étienne Auguste Simon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.581, page consultée le 07 décembre 2025.

LOCKROY, Édouard Étienne Auguste Simon, dit (1840-1913) : Juliette Drouet n’aime guère le beau-père de Georges et Jeanne. Ce journaliste et homme politique français est le fils de Joseph-Philippe Simon (1803-1891), comédien et auteur dramatique qui avait pris le pseudonyme de Lockroy (son père, général d’Empire, lui ayant interdit d’employer son nom). Après avoir entamé des études artistiques, Édouard Lockroy s’engage en 1860 sous les ordres de Giuseppe Garibaldi et participe à l’unification de l’Italie. Il passe les trois années suivantes en Syrie en tant que secrétaire d’Ernest Renan. À son retour à Paris, Lockroy s’oppose activement au Second Empire au travers d’articles publiés dans les colonnes du Figaro, du Diable à quatre, puis du Rappel. Au cours du siège de Paris, il est nommé chef de bataillon de la garde nationale de Paris. Le 8 février 1871, il est élu député à l’Assemblée de Bordeaux sur les bancs de l’extrême gauche. Au lendemain du 18 mars, quand éclate la Commune de Paris, il échoue à déterminer un accord entre le Comité communal et le gouvernement de Versailles. Il ne se sent plus utile à siéger à l’Assemblée nationale et démissionne. Son geste est mal interprété et Lockroy est emprisonné par les Versaillais. Il est libéré en juin 1871, puis élu conseiller municipal de Paris aux élections du 23 juillet 1871. Il est incarcéré à nouveau pour la rédaction d’articles polémiques, puis en 1872, après un duel avec Paul de Cassagnac, journaliste politique et député bonapartiste, qui estime que l’Assemblée nationale est trop lente à renverser la République et qui malmène le parti républicain dans ses articles. Lockroy effectue son retour à la Chambre en 1873 en tant que député radical-socialiste des Bouches-du-Rhône, puis d’Aix-en-Provence suite aux élections de 1877, année où il épouse Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo, le fils de l’écrivain. Il défend, avec Clémenceau, François Raspail et Victor Hugo, l’amnistie pleine et entière pour les Communards qui est votée en juillet 1880. Aux législatives de 1881, il est élu à la fois à Aix et dans le 11e arrondissement de Paris. Il choisit son mandat parisien pour lequel il sera réélu plusieurs fois. En janvier 1885, Lockroy devient ministre du Commerce et de l’Industrie jusqu’en 1887, ce qui lui permet d’organiser les premiers préparatifs pour l’Exposition universelle de Paris de 1889 : Lockroy soutient notamment l’édification de la tour Eiffel. Au cours des élections de 1893, Lockroy est la cible d’un attentat perpétré par un cocher qui tire plusieurs balles en sa direction sans le blesser grièvement. Il devient vice-président de la Chambre des députés en 1894-1895, avant d’être nommé ministre de la Marine jusqu’en 1899. Ayant toujours engagé une politique navale volontariste et expansionniste, il critique activement la politique navale menée par Camille Pelletan de 1902 à 1905, période au cours de laquelle il accède à nouveau à la vice-présidence de la Chambre des députés. En 1905, il vote la loi de séparation des Églises et de l’État. Il est inhumé le 25 novembre 1913 au cimetière du Père-Lachaise.

Mentions : 127

LOCKROY Joseph-Philippe Simon, dit

« LOCKROY Joseph-Philippe Simon, dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1597, page consultée le 07 décembre 2025.

LOCKROY Joseph-Philippe Simon, dit — (1803-1891) : Acteur. Il crée le rôle de Leicester dans Amy Robsart en 1828, un an après son engagement à l’Odéon. Fin 1831, il interprète le rôle de Didier dans Marion de Lorme. En 1833, il reprend le rôle du duc d’Este dans Lucrèce Borgia après une indisposition de Delafosse, créateur du rôle. Quelques mois plus tard, il apprend au pied levé celui de Gilbert, que Bocage, pressenti, refusait d’apprendre. Son fils reprendra son pseudonyme et épousera Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo.

Mentions : 10

LOCKROY Mme

« LOCKROY Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.582, page consultée le 07 décembre 2025.

LOCKROY Mme : voir Alice Lehaene.

Mentions : 156

LOISEL Mlle

« LOISEL Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.583, page consultée le 07 décembre 2025.

LOISEL Mlle : Directrice d’une institution scolaire à Guernesey, amie de Juliette Drouet et de Victor Hugo, elle est invitée à l’inauguration de la salle à manger de Hauteville-House. Dans ses carnets, Hugo écrit son nom Loysel.

Mentions : 19

LOMON Charles

« LOMON Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2049, page consultée le 07 décembre 2025.

LOMON Charles (1852-1923) : Auteur, entre autres, de Jean d’Acier, drame en vers représenté à la Comédie-Française le 30 avril 1877.

Mention : 1

LOUIS-PHILIPPE I<sup>er</sup>

« LOUIS-PHILIPPE I<sup>er</sup> », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4744, page consultée le 07 décembre 2025.

LOUIS-PHILIPPE Ier (1773-1850) : ultime roi ayant régné en France avec le titre de « roi des Français ». Duc d’Orléans, il accède à la couronne en 1830, après que son cousin Charles X a été déchu par les Trois Glorieuses. Son mode de vie discret et sa façon de se vêtir font de lui un roi « bourgeois », représentant les aspirations des catégories nouvelles et entreprenantes. Pour satisfaire la bourgeoisie libérale, il prête serment de fidélité à la Charte, modifiée par la Chambre des députés. Il met en place un régime parlementaire, et permet un essor économique de première importance. En retrait durant les grands combats politiques de 1830-1835, il tente par la suite de pacifier la Nation à la fois divisée et en profonde mutation. Comme geste de réconciliation avec l’opposition républicaine, il inaugure, le 28 juillet 1840, la colonne de Juillet en souvenir des victimes des Trois Glorieuses. Cette pâle copie de la colonne Vendôme n’est pas du goût de Victor Hugo, qui avait réclamé en 1830, dans son ode « À la colonne », le retour des cendres de Napoléon Ier. Reconnaissant aussi l’héritage napoléonien, Louis-Philippe réalise le souhait de Victor Hugo en donnant une grande cérémonie pour le transfert des cendres de Napoléon Ier, non pas sous la colonne Vendôme, mais aux Invalides. En 1839, Louis-Philippe accorde la grâce à Barbès – accusé du meurtre de l’officier Drouineau – demandée par Victor Hugo par le biais d’un poème rappelant les deux événements récents survenus dans la famille royale : la mort de la princesse Marie et la naissance du Comte de Paris. Le support donné d’abord par Louis-Philippe à la poussée démocratique et au parti du « mouvement » laisse la place ensuite au conservatisme incarné par Guizot, réduisant à néant sa popularité. Si la période dominée par Guizot est une période d’ordre et de stabilité, la Monarchie de Juillet entre dès 1846 dans une crise profonde, qui provoque de grandes dissensions au sein de l’Assemblée, amène les républicains à organiser, en signe de protestation contre le gouvernement, une grande campagne de banquets à travers le pays. En janvier 1848, Guizot met le feu aux poudres en interdisant le dernier banquet qui doit avoir lieu à Paris. La seconde interdiction de ce banquet, le 21 février, amène le peuple parisien à se soulever dès le 22. Devant le déroulement de l’insurrection, Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils le 24 février. Alors que Victor Hugo tente en vain de faire proclamer la régence de la duchesse d’Orléans place de la Bastille, un gouvernement provisoire se forme à l’Hôtel de ville et proclame la République. Louis-Philippe quitte Paris et rejoint l’Angleterre, où il décède le 26 août 1850.

Mentions : 23

LOUIS Pierre-Charles-Alexandre

« LOUIS Pierre-Charles-Alexandre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.584, page consultée le 07 décembre 2025.

LOUIS Pierre-Charles-Alexandre (1787-1872) : Médecin de la famille royale, membre de l’Académie de médecine et médecin à l’Hôtel-Dieu. Médecin de la famille Hugo avant l’exil, il est le beau-frère d’Abel Hugo. C’est lui qui soigne François-Victor lors de sa maladie pulmonaire en 1842. Juliette Drouet fait appel à lui, en complément du Dr Triger, pour soigner Claire lors de sa maladie fatale en 1846.

Mentions : 96

LUCAS Hippolyte

« LUCAS Hippolyte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.585, page consultée le 07 décembre 2025.

LUCAS Hippolyte (1807-1878) : écrivain, auteur dramatique, bibliothécaire à l’Arsenal, collaborateur du Charivari, adaptateur du théâtre espagnol et antique, critique au Siècle. Auteur du livret de La Bouquetière, opéra en un acted’Adolphe Adam (1847). Ses relations avec Hugo varient. Hugo lui consacre en 1847 une note humoristique du Journal de ce j’apprends chaque jour, et le caricature dans deux dessins. Sous le titre Le Ciel et l’enfer, il adapta en féerie La légende du Beau Pécopin et de la belle Bauldour (Le Rhin), créée le 23 mai 1853 à l’Ambigu-Comique, ce qui vaut à Hugo une rentrée d’argent à l’époque où il est privé des revenus de son théâtre. Pendant l’exil à Guernesey, il vient rendre visite, l’été, à Hugo, avec sa femme et sa fille. Lucas loue Les Contemplations et Les Travailleurs de la mer, mais le 29 mai 1862, il fait paraître dans Le Siècle un article mitigé sur Les Misérables. Il parle de Hugo dans un chapitre de ses Portraits et souvenirs littéraires.

Mentions : 19

LUCAS Mme

« LUCAS Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.586, page consultée le 07 décembre 2025.

LUCAS Eulalie : femme d’Hippolyte Lucas. François-Victor Hugo la trouve « gaie, charmante, amusante, et surtout parisienne ».

Mentions : 21

LUCET Jacques

« LUCET Jacques », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8239, page consultée le 07 décembre 2025.

LUCET Jacques (1816-1883) : Avocat puis homme politique, membre du groupe de la Gauche républicaine. Suite au coup d’État du 2 décembre 1851, il s’exile en Italie pendant 5 ans, avant de s’installer à Constantine, au Nord-Est de l’Algérie. D’abord préfet puis député, il sera élu sénateur de Constantine de 1876 à 1883.

LULLIER Charles

« LULLIER Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6087, page consultée le 07 décembre 2025.

LULLIER Charles (1838-1891) : Officier de marine. Nommé le 15 mars 1871 général de la Garde nationale de Paris, il est arrêté quelques jours plus tard. Condamné à mort pour avoir encouragé la Commune, il est grâcié avant de rejoindre le bagne de Nouméa d’où il revient en janvier 1881. Plusieurs fois candidat malheureux à la députation, il devient en 1886 directeur de La République de Bastia, Journal des Républicains de Corse. En 1890, ayant obtenu un poste d’agent à la Compagnie Générale Transatlantique, il embarque pour Panama où il meurt le 24 juillet 1891.

Mentions : 2

LUTHEREAU Jean

« LUTHEREAU Jean », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.587, page consultée le 07 décembre 2025.

LUTHEREAU Jean Guillaume Antoine (1810-1890) : Peintre d’histoire, imprimeur-éditeur (La France élégante, journal des modes, de la littérature et des beaux-arts (s.d.) et Panthéon de la Jeune France, revue de la province et de Paris (septembre 1841 - février 1842)), rédacteur en chef du journal La Célébrité, revue biographique, industrielle, artistique et littéraire, organe officiel de l’Institut polytechnique. Avec Félicien Rops, il publie en 1851 à Bruxelles Le Diable au salon, « revue comique, critique, excentrique et très-chique de l’Exposition » des Beaux-Arts de Bruxelles. Il publie avec Charles de Villery Histoire des Républiques Centro-Américaines, ou Grey-Town devant l’Europe, Paris, chez les Principaux Libraires, 1858. Quelques-unes de ses œuvres sont conservées au MAHB de Bayeux, dont son propre portrait et celui de sa femme (1844), Laure Kraft, amie de Juliette Drouet. Juliette Drouet loge chez eux à Bruxelles (où Jean Luthereau est alors imprimeur) début 1852. Le 24 avril 1861, il sert d’intermédiaire pour remettre à Bruxelles une lettre de Hugo à Jules Janin, où Hugo le recommande à son correspondant comme « un artiste plein de cœur et de talent ». Le 11 janvier 1863, il publie dans La Célébrité un article sur les représentations des Misérables à Bruxelles.

Mentions : 62

LUTHEREAU Mme

« LUTHEREAU Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1274, page consultée le 07 décembre 2025.

LUTHEREAU Mme : voir Laure Kraft.

Mentions : 155

LYONNET (frères)

« LYONNET (frères) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2722, page consultée le 07 décembre 2025.

LYONNET (frères) : artistes jumeaux, chanteurs, imitateurs et musiciens, nés en 1832. Ils publieront en 1888 un volume intitulé Souvenirs et anecdotes.

Mention : 1

M

MAC MAHON Patrice de

« MAC MAHON Patrice de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.968, page consultée le 07 décembre 2025.

MAC MAHON Patrice de (1808-1893) : maréchal de France et homme politique. Après ses faits d’armes en Algérie puis en Crimée, Napoléon III le fait maréchal et duc de Magenta. Vaincu par les Prussiens lors de la guerre de 1870, il est blessé à Sedan. L’année suivante, après le refus du Général Deligny d’accomplir cette tâche, on lui confie la répression de la Commune à la tête de l’armée versaillaise. Il succède à Thiers à la présidence de la République française, de 1873 à 1879. Son programme est « le rétablissement de l’ordre moral ». Le mépris de Hugo pour Mac Mahon s’exprime dans ses Carnets  : « Mac-Mahon absout Bazaine. Sedan lave Metz. L’idiot protège le traître. » (13 décembre 1873). On appréciera l’insolence de la rime dans cette épigramme : « Mac-Mahon, tant de fois vaincu, / Es-tu donc avide de gloire / Au point de jouer dans l’histoire / Le même rôle que Monk eut ? » (CFL, XVI, p. 60). La publication d’Histoire d’un crime, en 1877, a une double signification : il s’agit, explicitement, de l’histoire du coup d’état du 2 décembre 1851, perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte, mais les circonstances de la publication du livre lui donnent aussi une actualité immédiate : Mac-Mahon avait tenté le 16 mai 1877 un coup de force contre la Chambre à majorité républicaine. Hugo s’était alors rangé aux côtés de Gambetta et des républicains, en dénonçant au Sénat ce nouveau « crime ». Mac Mahon doit se soumettre aux volontés de la Chambre républicaine. Il démissionne en 1879.

Mentions : 19

MAGEN Hippolyte

« MAGEN Hippolyte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1405, page consultée le 07 décembre 2025.

MAGEN Hippolyte (1814-1886) est, pendant la Deuxième République, l’un des journalistes en vue parmi les démocrates socialistes parisiens ; il collabore à La Réforme et à La Révolution. Arrêté au matin du 2, il est conduit à Brest pour être transféré à Cayenne avant que sa peine soit commuée en exil. Il se réfugie en Belgique, Angleterre, Espagne et est du petit nombre qui, comme Hugo et quelques rares autres, refusent l’amnistie de 1859 et ne rentrent en France qu’avec la liberté. La série qu’il publie de 1850 à 1854 sous le titre L’Almanach des opprimés. Veillées de Simon le Pauvre fut souvent saisie. [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime]

Mentions : 3

MAGNIER Edmond

« MAGNIER Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7930, page consultée le 07 décembre 2025.

MAGNIER Edmond (1841-1906) : Journaliste et homme politique. Après avoir momentanément dirigé Le Figaro en l’absence d’Hippolyte de Villemessant, Edmond Magnier s’installe à Amiens pour y diriger le journal La Somme. En 1872, il s’associe à Auguste Dumont pour fonder le quotidien L’Événement, de centre-gauche. À partir de 1877, il assure seul la direction du journal, dont il s’imprime chaque jour quinze-mille exemplaires. Élu sénateur du Var en 1891, il est déchu quatre ans plus tard pour détournement de fonds et prend la fuite.

Mentions : 3

MAGNIEZ Victor

« MAGNIEZ Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1049, page consultée le 07 décembre 2025.

MAGNIEZ Victor (1835-1890) : Propriétaire agricole, et homme politique. Arrière-petit-fils du conventionnel Antoine Magniez, il est député en 1848. Républicain modéré, il est élu représentant de la Somme en 1871. Il siège au centre gauche et soutient la politique « républicaine conservatrice » de Thiers. Il vote pour le retour du Parlement à Paris mais contre l’amnistie des Communards. Il est sénateur de la Somme de 1882 à 1890.

Mentions : 5

MAHY François-Césaire de

« MAHY François-Césaire de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6489, page consultée le 07 décembre 2025.

MAHY François-Césaire de (1830-1906) : Originaire de la Réunion, il fait ses études en France. Médecin, journaliste, homme politique, il est nommé Ministre de l’Agriculture par Jules Grévy en 1882. Il sera ensuite Ministre de la Marine et des Colonies en 1883. Il participe à la politique de colonisation de Madagascar par la Réunion.

Mention : 1

MAIRE dit «~le père Maire~»

« MAIRE dit «~le père Maire~» », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5033, page consultée le 07 décembre 2025.

MAIRE dit « le père Maire » : D’abord marchand de vins, il avait d’abord un simple comptoir, puis devint le propriétaire d’un des meilleurs restaurants de Paris. Le restaurant Maire, ouvert sous le Second Empire, situé au coin du boulevard Saint-Denis et du boulevard de Strasbourg, avait pour spécialités, selon le journal des Goncourt, « l’haricot de mouton aux morilles, l’entrecôte bordelaise, le macaroni Périgueux aux truffes, le tout arrosé de plusieurs bouteilles de jolis bourgognes, dont un fameux Mercurey ». Juliette Drouet et Victor Hugo le fréquentent régulièrement après l’exil.

MALÉZIEUX Joachim Pierre Joseph

« MALÉZIEUX Joachim Pierre Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7941, page consultée le 07 décembre 2025.

MALÉZIEUX Joachim Pierre Joseph (1821-1889) : Géomètre et conducteur des ponts-et-chaussées. Il est élu conseiller municipal de Saint-Quentin en 1881, et fait partie du Cercle Républicain des ouvriers de cette ville – cercle dont la présidence d’honneur est offerte à Victor Hugo, en 1879. Il est également l’auteur de quelques poèmes et cantates pastorales.

Mention : 1

MANIÈRE

« MANIÈRE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.588, page consultée le 07 décembre 2025.

MANIÈRE : huissier qui s’occupe de la pension alimentaire due par James Pradier à Juliette, il est aussi l’un des créanciers de cette dernière.

Mentions : 65

MAQUET Auguste

« MAQUET Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4083, page consultée le 07 décembre 2025.

MAQUET Auguste (1813-1886) : Écrivain, principal collaborateur d’Alexandre Dumas. Dans les années 1830, Maquet est l’hôte du Petit-Doyenné, ami de Nerval, de Borel et de Gautier. Il romanticise alors son nom en « Augustus Mac Keat » et tente d’écrire du théâtre mais sans succès. Nerval présente Maquet à Dumas en 1838 ; ensemble ils composent Bathilde et une amitié se noue. À partir de 1843, une collaboration officielle se met en place qui durera dix ans et verra naître les chefs-d’œuvre du roman dumasien. Maquet établit des « bottes de plans », effectue des recherches documentaires et historiques ; Dumas rédige, amplifie, dialogue et signe. Pourtant, en février 1847, le soir de la première de l’adaptation théâtrale de La Reine Margot, Dumas nomme son collaborateur publiquement. Cette reconnaissance marque l’acmé de leur travail et de leur amitié. La Révolution de 1848 éloigne le public des théâtres et l’argent n’entre plus dans les caisses : les soucis financiers de Dumas ont raison de la collaboration. Dumas tente de rembourser l’arriéré qu’il doit à son compagnon d’écriture, mais les évènements de 1848, son exil et le règlement général du Concordat sont financièrement défavorables à Maquet. L’affaire se clôt en 1858 par un procès que Maquet intente à Dumas et qu’il perd. Les deux amis se réconcilient pourtant en 1868, sans retrouver la riche complicité littéraire d’antan. Très proche de Dumas, Maquet admire Hugo et gravite dans sa constellation depuis sa jeunesse. Maquet a applaudi le théâtre de Hugo, rêvant comme lui de composer des drames historiques. Il a participé à la bataille d’Hernani, et a apporté son soutien à Hugo lors du procès que lui intente en 1843 Mlle Maxime, dépossédée du rôle de Guanhumara dans Les Burgraves. Son soutien à Dumas et à Hugo au moment du Coup d’État du prince président est évident, même s’il semble que Maquet se soit mieux accommodé du régime que ses illustres contemporains. Malgré des dissensions, Maquet a défendu le mieux possible les affaires de Dumas lors de son exil bruxellois. Par conséquent, il a également soutenu, au moins officieusement, les prises de position de Hugo en exil. [Remerciements à Sylvain Ledda.]

Mention : 1

MARC-GUYAZ

« MARC-GUYAZ », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8241, page consultée le 07 décembre 2025.

MARC-GUYAZ (1852- ?) : Comptable lyonnais, il tenait les livres de plusieurs maisons de commerce. Il fut membre de la commission de surveillance des prisons de Lyon et de la Chambre syndicale des comptables. Socialiste, libre-penseur, il faisait partie des radicaux de gauche soucieux de ne pas se couper de la classe ouvrière : il fut l’un des organisateurs du congrès ouvrier de Lyon de 1878 et y figura comme délégué des apprêteurs. Il fonda le journal La Réforme sociale, organe des intérêts ouvriers, et est l’auteur d’une Histoire des institutions municipales de Lyon avant 1789, ouvrage couronné en 1883 par l’Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Lyon. [Notice élaborée à partir du Maitron : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article82969, notice MARC-GUYAZ Paul [né GUYAZ Paul, Marc] par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 19 juillet 2012.]

MARCHANDET Françoise

« MARCHANDET Françoise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.589, page consultée le 07 décembre 2025.

MARCHANDET Françoise Gilaite (1779-1858) : tante de Juliette Drouet (qui l’appelle parfois sa « mère »), sœur de Marie Marchandet (mère de Juliette Drouet). Elle épouse le 25 août 1803 René-Henry Drouet. Orpheline, Juliette leur est confiée. À Paris, ils vivent séparés. La tante Françoise a une fille adultérine, Eugénie, née en 1816.

Mentions : 7

MARCY Mme

« MARCY Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8903, page consultée le 07 décembre 2025.

MARCY Mme : Propriétaire ou directrice de l’hôtel de la Poste à Bruxelles. Elle est mère d’une fille. Juliette réside à l’hôtel de la Poste en 1866, 1867, 1868 et 1869, pendant plusieurs semaines lorsque Victor Hugo vient rendre visite à sa famille, place des Barricades.

Mentions : 5

Marie

« Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.590, page consultée le 07 décembre 2025.

Marie : cuisinière de Victor Hugo, congédiée en 1870.

Mentions : 62

Mariette

« Mariette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.591, page consultée le 07 décembre 2025.

Mariette (née en 1840) : Mariette Leclanche, originaire de Saint-Brieuc, orpheline, servante entrée au service de Victor Hugo le 15 février 1868, après avoir déjà été servante à Guernesey depuis quatre ans. Juliette Drouet et Hugo apprécient beaucoup son travail sérieux, soigné et courageux. Le 15 septembre 1870, Hugo note qu’il lui lègue, ainsi qu’à l’autre servante Suzanne Blanchard, 2000 F. pour leurs « bons et loyaux services ».

Mentions : 254

MARMOTTAN Pierre, Joseph, Henri

« MARMOTTAN Pierre, Joseph, Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6490, page consultée le 07 décembre 2025.

MARMOTTAN Pierre, Joseph, Henri (1832-1914) : homme politique. Élu député de la Seine en 1876, il siège à gauche et démissionne en 1883, à la suite du décès de son frère.

Mention : 1

MARQUAND Henri

« MARQUAND Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.593, page consultée le 07 décembre 2025.

MARQUAND Henri (1815-1895) : Journaliste guernesiais. À 22 ans, il part pour sept ans aux Antilles anglaises comme directeur d’école, expérience marquante dont il tire la matière de son premier livre, en partie consacré aux Noirs et à l’esclavage : Souvenirs des Indes occidentales… (Londres, 1853). Quand Hugo débarque à Guernesey, Marquand y exerce les fonctions de professeur de français et de rédacteur à La Gazette de Guernesey, qu’il quittera en 1863 pour des raisons politiques. À partir du printemps de 1856, il devient l’un des commensaux les plus réguliers d’Hauteville House, le premier des amis guernesiais. En 1860, il dédie à Victor Hugo un livre sur John Brown. Parrain de sa fille Emily Victorine née en 1864 (morte en 1867), Victor Hugo est aussi le témoin de son remariage, le 12 avril 1865, avec Martha de Garis, née de Putron, sœur de la fiancée morte de François-Victor et belle-sœur depuis peu de Théophile Guérin. Ils formeront un couple désaccordé, du moins selon Juliette Drouet, qui ne perd pas une occasion de railler son refrain favori : peu importe. Les liens amicaux entre les deux familles ne sont pas rompus par la fin de l’exil. En 1875, Marquand publie un livre contre la peine de mort intitulé Ma visite à Henri Sanson, bourreau de Paris (Londres, 1875).

Mentions : 175

MARQUAND Mme

« MARQUAND Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5034, page consultée le 07 décembre 2025.

MARQUAND Mme : Henri Marquand a pour première femme Adélaïde Sagère. Elle met au monde en juillet 1864 une petite Victorine dont Hugo est le parrain, avant de décéder le 21 septembre 1864 à l’âge de 34 ans. Marquand se remarie le 12 avril 1865 avec la sœur d’Emily de Putron.

Mentions : 29

MARRAST Armand

« MARRAST Armand », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4745, page consultée le 07 décembre 2025.

MARRAST Armand (1801-1852) : Journaliste et homme politique français. Il participe au mouvement républicain sous la Monarchie de juillet. Directeur du National, il se charge d’y publier un article critiquant Victor Hugo au lendemain de sa nomination à la pairie. Armand Marrast est l’un des organisateurs du banquet du 22 février 1848 qui déclencha la révolution de février 1848. Nommé membre du Gouvernement provisoire, il devient maire de Paris le 6 mars 1848. Élu à l’Assemblée constituante, il en devient le président en juillet 1848. Il est l’un des principaux rédacteurs de la Constitution de 1848. Il se retirera de la vie politique après son échec aux élections à l’Assemblée législative de mai 1849.

Mentions : 2

MARRE Mme

« MARRE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.594, page consultée le 07 décembre 2025.

MARRE Mme : sœur de Mlle Hureau, avec qui elle tient le pensionnat où vit et étudie Claire Pradier, à Saint-Mandé, 37 avenue du Bel-Air (actuellement 7 avenue Victor-Hugo). Elle ne se manifeste guère pendant la maladie de Claire. D’où la remarque de Juliette, qui voit en elle « une sotte et une égoïste ».

Mentions : 94

MARS (Mlle)

« MARS (Mlle) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.678, page consultée le 07 décembre 2025.

MARS Mlle(1779-1847) : Pseudonyme d’Hippolyte Boutet, la plus célèbre actrice de son temps à la Comédie-Française, où elle entre à seize ans, et où elle se distingue dans les rôles d’ingénue, puis de jeune première. Elle était particulièrement appréciée dans ses deux rôles fétiches : Célimène (Le Misanthrope de Molière) et Araminte (Les Fausses Confidences de Marivaux). D’après Dumas, dont le témoignage lui est très hostile, elle aurait mis de la mauvaise volonté à comprendre les innovations romantiques, et aurait renâclé pendant les répétitions d’Hernani, où elle crée le personnage de doña Sol. Son expérience est pourtant très utile à Hugo pour améliorer son entente de la scène. En 1835, elle joue le rôle de la courtisane Tisbe dans Angelo tyran de Padoue, laissant paradoxalement à Marie Dorval, l’actrice venue des boulevards, celui de la grande dame qui correspondant davantage à son emploi. Cette distribution à contre-emplois croisés fait merveille. Lors de la reprise de 1836, elles inversent leurs rôles : le résultat est plus banal. Mlle Mars met fin à sa carrière en 1841. Juliette Drouet était très jalouse de cette brillante actrice.

Mentions : 19

MARTEL Nathalie

« MARTEL Nathalie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5364, page consultée le 07 décembre 2025.

MARTEL Nathalie, Mlle Zaïre, dite Mlle Nathalie (1816-1885) : Actrice française, elle fait ses véritables débuts aux Folies-Dramatiques, le 3 août 1837, dans le rôle d’Azurine de La Fille de l’air. De 1840 à 1844, elle joue dans l’ensemble des pièces de renom données au Gymnase. Le 26 novembre 1849, elle interprète le rôle-titre dans Marion de Lorme. Engagée à la Comédie-Française dès 1849, Mlle Nathalie crée un certain nombre de grands rôles, dont celui de Mme Roland dans Charlotte Corday en 1850.

Mentions : 5

MARTIN Henri

« MARTIN Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5411, page consultée le 07 décembre 2025.

MARTIN Henri (1810-1883) : Homme de lettres et ami de Victor Hugo, il commence par écrire quelques romans avant de se spécialiser dans l’histoire de France, qu’il retrace en seize volumes, en association avec Paul Lacroix. Cette œuvre lui vaut le Premier Prix de l’Académie en 1856, et un grand prix de vingt-mille francs en 1869. En 1871, il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques, et de l’Académie française en 1878. Il est enfin sénateur de l’Aisne, de 1876 au 13 décembre 1883, date de son décès.

Mentions : 12

Mary (SIXTY)

« Mary (SIXTY) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.592, page consultée le 07 décembre 2025.

Mary (SIXTY) : Marie Comeaux, surnommée Marie Sixti ou Marie Sixty) domestique de Victor Hugo, cuisinière à Hauteville House. D’un caractère bien trempé, elle exerçait son autorité sur les autres domestiques. Juliette se moque de sa bigoterie. En mai 1869, des maux de plus en plus fréquents avec ses camarades et avec ses maîtres amènent à son licenciement. Elle est aussitôt réembauchée après une explication et des excuses.

Mentions : 32

MASSICAULT Justin

« MASSICAULT Justin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.970, page consultée le 07 décembre 2025.

MASSICAULT Justin (1838- ?) : professeur, puis journaliste au Progrès de Lyon, puis à La Gironde. Préfet de la Haute-Vienne en 1870, il démissionne en 1871, puis fonde L’Indépendance à Bordeaux, La Charente à Angoulême, La Vienne à Poitiers. En 1881, il est nommé résident général à Tunis.

Mentions : 4

MASSON Alphonsine

« MASSON Alphonsine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2488, page consultée le 07 décembre 2025.

MASSON Alphonsine : femme de lettres, correspondante et amie de Victor Hugo, intéressée par le spiritisme. La Maison Victor Hugo de la place des Vosges conserve une trentaine de lettres assez tendres, signées d’elle et datées des années 1848-1857. Alphonsine aurait servi de boîte aux lettres pour la correspondance entre Hugo et Léonie Biard.

Mentions : 8

MATHÉ Félix

« MATHÉ Félix », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1598, page consultée le 07 décembre 2025.

MATHÉ Félix (1818-1882) : Il participe aux Trois Glorieuses et est plusieurs fois condamné pour délits politiques sous la Monarchie de Juillet. Nommé après Février commissaire de la République pour l’Allier, il y est élu représentant à la Constituante où il vote « avec les démocrates les plus avancés » ; il signe l’appel aux armes de Ledru-Rollin au 13 juin sans être pour autant poursuivi. Condamné à la déportation, il s’évade et se réfugie en Belgique. [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime]. Il est membre, comme Victor Hugo, d’une commission chargée de représenter les proscrits.

Mention : 1

MAUGER Peter

« MAUGER Peter », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.596, page consultée le 07 décembre 2025.

MAUGER Peter (meurt en 1860) : menuisier ébéniste de Guernesey, qui, après avoir travaillé à la décoration du Manoir de Sausmarez, est engagé par Victor Hugo. De 1856 à 1859, il dirige une équipe d’une dizaine d’ouvriers pour exécuter les travaux d’aménagement intérieur de Hauteville House, selon les indications, plans et dessins de Hugo. Il aménage aussi La Fallue en 1857, avec son fils, lui aussi prénommé Peter.

Mentions : 42

MAURICE Charles

« MAURICE Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.11284, page consultée le 07 décembre 2025.

MAURICE Charles (1782-1862) : auteur dramatique et critique littéraire français. Créateur du Courrier des théâtres, de la littérature, des arts, des modes, il en est le rédacteur-en-chef du 12 avril 1823 au 14 mai 1842. Volontiers venimeux, il monnayait couramment ses louanges, notamment auprès des actrices.

Mention : 1

MAXIME Mlle

« MAXIME Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.597, page consultée le 07 décembre 2025.

MAXIME Mlle (née vers 1811-1887) : Fortunée Gariot, dite Mlle Maxime, débute à l’Odéon dans Rodogune en 1829. Elle entre comme pensionnaire à la Comédie-Française en 1842. On lui confie d’abord le rôle de Guanhumara dans Les Burgraves, dont Rachel ne veut pas. Le rôle lui est retiré après deux mois de répétitions, à la trente-deuxième répétition, et momentanément proposé à Mlle Fitz-James. Mlle Maxime fait un scandale, engage un procès le 3 mars 1843 en réclamant son rôle devant le tribunal de première instance. Le procès est renvoyé devant le Conseil judiciaire du théâtre. C’est finalement Mme Mélingue qui obtient le rôle et est admise comme sociétaire sans avoir débuté. Mlle Maxime revient ensuite à l’Odéon, mais continue de souffrir de la comparaison avec Rachel. Retirée, elle pratique le spiritisme avec son mari, Charles Fauvety, qui en est un fervent adepte.

Mentions : 23

MÉAULLE Fortuné

« MÉAULLE Fortuné », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6491, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉAULLE Fortuné (1844-1901) : Graveur. Il grave les illustrations de Chifflart pour Les Travailleurs de la mer, et s’intéresse aux dessins de Victor Hugo.

Mentions : 5

MÉLANO Comte de

« MÉLANO Comte de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8245, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉLANO Comte de : Secrétaire perpétuel de la British Academy of Universal Industry, Science and Arts. Victor Hugo le fréquente en 1852 à Bruxelles. Juliette le traite de « mélomane aventurier », et brosse son portrait en soulignant « sa grêle, […] son strabisme, […] ses formidables moustaches et […] ses airs plus tannants que tannés ».

Mentions : 4

MÉLINGUE Étienne

« MÉLINGUE Étienne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.598, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉLINGUE Étienne (1807-1889). Acteur. Après des débuts chez les frères Seveste, il part en Guadeloupe. En 1832, il revient en France, où il joue les utilités à Rouen. Marie Dorval le remarque lors d’une tournée et l’adresse à Dumas. Il est engagé à la Porte-Saint-Martin, où il reprend le rôle de Buridan dans La Tour de Nesle. De 1837 à 1840, il joue le premier emploi à la Porte-Saint-Martin déclinante, puis passe à l’Ambigu. Créateur de d’Artagnan dans Les Mousquetaires, il joue ensuite les premiers rôles des drames de Dumas, et fait l’ouverture du Théâtre-Historique en jouant Henri de Navarre dans La Reine Margot en 1847. Il reprend le rôle du duc d’Este dans Lucrèce Borgia à la Porte-Saint-Martin en 1870. Hugo lui confie le rôle de don César de Bazan dans la reprise de Ruy Blas en 1872 (dans ses carnets, Hugo estime que Mélingue n’a pas bien compris le rôle).

Mentions : 9

MÉLINGUE Mme

« MÉLINGUE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.599, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉLINGUE Mme (1813-1886) : l’actrice Théodorine Thiesset débute au Gymnase, puis aux Folies-Dramatiques. Elle est ensuite engagée à l’Ambigu, à la Gaîté puis à la Porte-Saint-Martin, où elle rencontre Étienne Mélingue, qu’elle épouse en 1840. L’ayant vue jouer à la Porte-Saint-Martin, Hugo la réclame pour jouer Guanhumara dans Les Burgraves, après les essais infructueux de Mlle Maxime et de Mlle Fitz-James. Hugo la trouve magnifique dans ce rôle. Elle joue doña Sol dans la reprise d’Hernani l’année suivante, et Marion de Lorme en 1847 avant de prendre sa retraite en 1852.

Mentions : 7

MÉNAGE Mme

« MÉNAGE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.600, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉNAGE Mme : Voisine de Juliette Drouet à Guernesey, veuve d’un marin disparu en mer. Elle est la belle-sœur de Marquand.

Mentions : 13

MÉNARD-DORIAN Aline

« MÉNARD-DORIAN Aline », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1051, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉNARD-DORIAN Aline (1850-1929) : Fille du ministre Pierre-Frédéric Dorian, elle épouse Paul Ménard-Dorian (qui prend son nom) en 1869. Elle tient un salon républicain. Sa fille Pauline épousera Georges Hugo en 1894. Son salon est dreyfusard. Elle a inspiré à Proust le personnage de Mme Verdurin.

Mentions : 19

MÉNARD-DORIAN Paul-François Ménard

« MÉNARD-DORIAN Paul-François Ménard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1050, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉNARD-DORIAN Paul-François Ménard, dit (1846-1907) : Homme politique radical. Industriel métallurgiste issu d’une grande famille protestante, il est chef de cabinet du ministre des Travaux publics Pierre-Frédéric Dorian (1870-1871), conseiller général du canton de Lunel (1874-1889), et député de l’Hérault (1877-1889 et 1890-1893). Il siège de 1877 à 1885 avec la Gauche républicaine, puis à l’Extrême-gauche. Sa femme Aline Dorian (fille du ministre) tient un salon républicain. Sa fille Pauline épousera Georges Hugo en 1894.

Mentions : 6

MENDÈS Catulle

« MENDÈS Catulle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.601, page consultée le 07 décembre 2025.

MENDÈS Catulle (1841-1909) : poète et dramaturge, un des fondateurs du Parnasse. Il épouse Judith Gautier le 17 avril 1866. En octobre 1869, ils rendent visite à Hugo à Bruxelles : ils lui parlent avec enthousiasme de Wagner, qu’ils ont beaucoup fréquenté. Fondateur à vingt ans de la Revue fantaisiste, dans le premier numéro de laquelle il donne « Le Gibet de John Brown », poème inspiré à la fois par le pendu de Victor Hugo et par Les Contemplations, il publie aussi bien Baudelaire et Gautier que les futurs grands noms du Parnasse et du Symbolisme. Il les réunit à nouveau dans le premier Parnasse contemporain (1866), et les associe à Zola et aux naturalistes dans La République des lettres (1875-1877). Il règne ensuite à la direction littéraire de plusieurs grands quotidiens. Romancier fin-de-siècle prolixe et dramaturge fécond, il est marié pendant quelques années à Judith Gautier, la fille de Théophile, qui ne supportait pas ce gendre encombrant (« Crapule Membête »). Hugolâtre de la première heure, il joue et met en scène dans un salon privé le premier acte de Marion de Lorme en janvier 1866 avec François Coppée dans le rôle de Didier, publie trois ans plus tard dans La Vogue parisienne une prière à Victor Hugo restée célèbre (« Notre père qui êtes au loin… »), et ne manque jamais d’envoyer ses nombreux livres à Guernesey. Le 2 octobre 1869, après un voyage à Munich avec Judith où ils ont assisté aux répétitions de L’Or du Rhin et rencontré Wagner pour la première fois, ils dînent avec Hugo à Bruxelles et l’assomment par leur wagnérisme envahissant (« Je crains qu’ils n’aient fini par s’apercevoir de ton indifférence à ce sujet », lui écrit Juliette le lendemain). Hôte régulier de Victor Hugo après l’exil, Mendès a le premier l’idée de faire poser une plaque, avec son ami Mallarmé, sur sa maison natale à Besançon. Il ne parvient pas à créer la Société internationale des poètes, mais se place au premier rang de toutes les fêtes hugoliennes des les années 1880 ; écrit sous le pseudonyme de Jehan Frollo ; propose à son ami et épisodique collaborateur Lesclide, pendant que le poète agonise, de fabriquer avec lui des Propos de table de Victor Hugo  ; participe activement à la veillée funèbre et fait partie des « six jeunes amis » qui entourent le corbillard des pauvres le jour des funérailles nationales – dans un état d’ébriété avancé, racontera Barrès.

Mentions : 31

MÉRAT Albert

« MÉRAT Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.971, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉRAT Albert (1840-1909) : poète et amateur d’art, ami de Verlaine et Léon Valade. Son premier recueil de poèmes, commun avec Léon Valade, Avril, mai, juin, est publié en 1863. Suivent Les Chimères en 1866, et plusieurs autres recueils jusqu’en 1880. Il fait partie des quatorze poètes parnassiens qui écrivent une lettre enthousiaste à Hugo après la reprise d’Hernani en 1867. Il est invité à dîner chez Hugo en 1877. Le 28 septembre 1878, Juliette Drouet écrit à Victor Hugo qu’elle a reçu une lettre de « Mme Albert Mérat, la mère du jeune parnassien que tu as déjà fait placer dans les bureaux du Sénat. Cette lettre, confidentielle, est pleine de lamentables confidences dont, pour ma part, et peut-être aussi pour la tienne, je ne sais que faire ». Albert Mérat reprend l’écriture poétique à la fin de sa vie.

Mentions : 3

MÉRY Joseph

« MÉRY Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1369, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉRY Joseph (1796-1866) : Journaliste, poète, romancier, dramaturge et librettiste. Ami de Balzac, Gautier, Hugo, Dumas, il écrivit deux pièces de théâtre en collaboration avec Gérard de Nerval, Le Chariot d’enfant (1850) et L’Imagier de Harlem (1852). En 1838, pour l’inauguration du Théâtre de la Renaissance, il écrit un discours en vers. Le 12 septembre 1864, il accompagne Hugo à Radstadt.

Mentions : 12

MÉTIVIER Georges

« MÉTIVIER Georges », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8291, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉTIVIER Georges (1790-1881) : Poète et érudit guernesiais, curé de la paroisse du Câtel, d’où son nom de plume « câtelain », est l’auteur de Rimes guernesiaises (1831, d’une traduction du Saint Évangile selon St. Matthieu traduit en normand de Guernesey d’après une version de Lemaistre de Sacy (Londres, 1863), de Philosophie en proverbes (1866, traduction en français de l’ouvrage de Martin Farquhar Tupper), d’un Dictionnaire Franco-Normand (1870) qui fit autorité.

Mention : 1

MEUNIER Victor

« MEUNIER Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8247, page consultée le 07 décembre 2025.

MEUNIER Victor (1817-1903) : D’abord militant socialiste, Victor Meunier apparaît ensuite comme l’un des piliers de la vulgarisation scientifique des années 1850. Chargé successivement de la rubrique scientifique de plusieurs journaux de l’époque (La Presse, Le Courrier de l’industrie, La Phalange…), il fonde ses propres journaux en 1855 – L’Ami des Sciences et La Presse des enfants –, avant de prendre la direction de la revue hebdomadaire scientifique Cosmos. Son épouse, Isabelle-Mary Hack, est la première traductrice française d’Edgar Allan Poe.

MEURICE Mme

« MEURICE Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.602, page consultée le 07 décembre 2025.

MEURICE Mme (Palmyre Granger, 1819-1874) : Fille du peintre Jean-Pierre Granger et pianiste de renom. Camille Saint-Saëns lui dédicace un allegretto composé le 30 juin 1842. Elle compose la musique de L’Étoile, une romance dont le parolier est Paul Meurice qu’elle épouse le 5 mars 1843. Victor Hugo est témoin à ce mariage, qui ne donnera pas d’enfants (Meurice aura trois filles avec sa maîtresse). Ingres a fait le portrait de Palmyre Granger. Le dessin daté de 1843 est conservé à la Maison de Victor Hugo, à Paris. Elle fut l’amie de la famille Hugo, mais aussi de Charles Baudelaire, et Juliette Drouet a pour elle une grande tendresse. Lors de son enterrement, le 15 novembre 1874, Victor Hugo prononce un discours. Dans L’Année terrible (1872), il lui avait déjà rendu hommage pour l’hospitalité qu’elle lui avait donnée pendant le Siège de Paris (« À Madame Paul Meurice », juin 1871, VI).

Mentions : 28

MEURICE Paul

« MEURICE Paul », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.603, page consultée le 07 décembre 2025.

MEURICE Paul (1818-1905) : Homme de lettres. Ami d’Auguste Vacquerie, rencontré pendant ses études, il est un jeune admirateur de Victor Hugo qu’il commence à fréquenter en 1836, lui ayant été présenté par Vacquerie. Il épouse en 1843 Palmyre Granger. Hugo est témoin à ce mariage, ainsi qu’Alexandre Dumas, Dominique Ingres et Froment-Meurice, le demi-frère de Paul Meurice et orfèvre célèbre. Meurice et sa femme n’auront pas d’enfants, mais Meurice aura de son côté trois filles avec sa maîtresse Juliette Marie Paule Paulin, qu’il fréquente à partir de 1855 : Marie-Paule (1857- ?), Marie (1860-1977) et Marthe (1863-1955). Auteur de théâtre, il signe avec Vacquerie Falstaff, adaptation de Shakespeare, créée en 1842. En 1844, il met en scène Antigone dans une nouvelle traduction en vers faite avec Vacquerie. Le 9 janvier 1846, il consacre un feuilleton enthousiaste à Hugo sous le pseudonyme de Demain. En 1847, il fait jouer Hamlet, adapté avec Alexandre Dumas. En 1848, il est rédacteur en chef de l’Événement : le journal est saisi par la justice en 1851 et il est condamné à neuf mois de prison et 3000 F d’amende. Avec sa femme, il rejoint Hugo à Jersey. Pendant son exil, Hugo le charge de ses intérêts financiers et littéraires sur le continent. Entre autres pièces, son drame Benvenuto Cellini est joué en 1852, Schamyl en 1854, Paris en 1855, Fanfan la Tulipe en 1858, François-les-bas-bleus en 1863, La Brésilienne en 1878. De 1862 à 1868, il écrit trois pièces en collaboration avec George Sand (Les Beaux messieurs de Bois-Doré, Le Drac et Cadio). De 1868 à 1905, il habite à Veules-les-Roses, où Victor Hugo et Juliette Drouet lui rendent plusieurs fois visite. Il est co-fondateur avec Vacquerie et les fils Hugo du Rappel en 1869. Il adapte pour le théâtre Quatrevingt-treize (1881), Notre-Dame de Paris (1886) et Les Misérables (1899). En 1886, il adapte Le Songe d’une nuit d’été. Exécuteur testamentaire de Victor Hugo, il agence les recueils posthumes. Il fonde la Maison de Victor Hugo en 1902, Place des Vosges à Paris.

Mentions : 363

MÉZIÈRES Alfred

« MÉZIÈRES Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1494, page consultée le 07 décembre 2025.

MÉZIÈRES Alfred (1826-1915) : Homme de lettres. Normalien, Professeur de littérature étrangère à la Sorbonne en 1861, auteur d’études sur Shakespeare, Pétrarque, Dante et Goethe. Il est reçu à l’Académie Française le 17 décembre 1874. Député en 1881, réélu de 1885 à 1898.

Mentions : 2

MIE Louis

« MIE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.605, page consultée le 07 décembre 2025.

MIE Louis (1831-1877) : Avocat républicain au barreau de Périgueux. Il met toute son énergie à combattre les conservateurs, notamment grâce au journal La République de Dordogne, dont il est le fondateur en 1868. Il accompagne Victor Hugo au Congrès de la Paix à Lausanne, en septembre 1869, avec Paul Meurice et François-Victor Hugo. Le 18 mars 1871, il prononce un discours sur la tombe de Charles Hugo. Le 8 avril 1876, il est élu dans la 2e circonscription de Bordeaux en tant que républicain radical intransigeant et anticlérical. Il est réélu député de la Gironde en avril 1877 et meurt peu après. L’obélisque sous lequel il repose, à Périgueux, a pour épitaphe : « Chercher la liberté partout / La justice toujours. »

Mentions : 10

MIGNON

« MIGNON », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.606, page consultée le 07 décembre 2025.

MIGNON : Épicier, créancier de Juliette Drouet.

Mentions : 42

MIGNON Mme

« MIGNON Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2490, page consultée le 07 décembre 2025.

MIGNON Mme : Femme de l’épicier Mignon. En septembre 1838, Juliette Drouet doit de l’argent à cette « ex-épicière de la rue du Mont-Blanc ».

Mention : 1

MILLAUD Albert

« MILLAUD Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8904, page consultée le 07 décembre 2025.

MILLAUD Albert (1844-1892) : Fils de Moïse Polydore Millaud. Docteur en droit, auteur dramatique et journaliste, il entre à la rédaction du Figaro en 1869 où il restera jusqu’en 1870. Il rédige des articles quotidiens en vers, les Petites Némésis, puis des articles en vers et en prose sous le titre Fantaisies Satiriques. En 1868, Victor Hugo avait le projet d’une œuvre collective, Tout pour tous, répertoire de l’esprit humain au XIXe siècle, avec Albert Millaud, Polydore Millaud, Paul Meurice, Charles Hugo et François-Victor Hugo. Le projet n’aboutira jamais.

Mentions : 4

MILLAUD Mardochée-Alphonse

« MILLAUD Mardochée-Alphonse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8905, page consultée le 07 décembre 2025.

MILLAUD Mardochée-Alphonse (1829- ?) : Directeur des journaux Le Petit Journal et Le Soleil, neveu de Moïse Polydore Millaud, fondateur de ces deux journaux. En 1866, il fait paraître Les Travailleurs de la mer en feuilletons dans Le Soleil.

MITCHELL Robert

« MITCHELL Robert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1052, page consultée le 07 décembre 2025.

MITCHELL Robert (1839-1916) : Homme politique et journaliste de droite bonapartiste, né d’un père anglais et d’une mère espagnole. Il est fait prisonnier à Sedan. Député de la Gironde de 1876 à 1881 et de 1889 à 1893. Il se bat en duel contre Allain-Targé le 14 novembre 1877. Partisan actif du général Boulanger. Il milite contre la révision du procès de Dreyfus. Chevalier de la Légion d’Honneur, Grand-Croix d’Isabelle la Catholique, chevalier des Saints Maurice et Lazare et officier de l’Instruction publique.

Mentions : 3

MOËSSARD Simon-Pierre

« MOËSSARD Simon-Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1599, page consultée le 07 décembre 2025.

MOËSSARD Simon-Pierre (1781-1851) : Acteur de la Porte-Saint-Martin, à partir de 1820, il y sera aussi régisseur-général. Tenant l’emploi des financiers, il est très apprécié du public, il se fait remarquer dans de nombreux rôles, notamment celui du grenadier dans Le Lépreux, du voleur bourru dans Le Juif, du père dans Trente ans ou la vie d’un joueur. Ses qualités de bienfaiteur lui valent le prix Montyon en 1841 (Maxime du Camp en témoigne dans La Vertu en France), pour avoir recueilli en 1825 la veuve âgée et la nièce de son camarade Pascal, et pour son hospitalité et sa générosité avec les malheureux.

Mentions : 3

MOINE Antonin

« MOINE Antonin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12346, page consultée le 07 décembre 2025.

MOINE Antonin (1796-1849) : Peintre et sculpteur français. Lors d’une visite à la Madeleine le 20 septembre 1845, Juliette remarque deux figurines des bénitiers de l’église sculptées par ses soins. Dans Choses vues, Victor Hugo décrit la scène de son suicide qui survient le 18 mars 1849, alors qu’il vivait dans la misère.

Mention : 1

MOLÉ Louis Mathieu comte

« MOLÉ Louis Mathieu comte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1170, page consultée le 07 décembre 2025.

MOLÉ Louis Mathieu comte (1781-1855) : Homme politique et académicien. Après avoir fait ses débuts politiques sous l’Empire, il se rallie aux Bourbons, et devient ministre de la Marine (1815-1818) avant d’entrer dans l’opposition libérale. Ministre des Affaires Étrangères au début de la monarchie de Juillet, il devient premier ministre de 1836 à 1839. Député de droite sous la Seconde République, il est hostile au coup d’État du 2 décembre 1851, après lequel il se retire de la vie politique. Molé vota pour Hugo lors de son élection à l’Académie Française.

Mentions : 7

MOLINARI Gustave de

« MOLINARI Gustave de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1053, page consultée le 07 décembre 2025.

MOLINARI Gustave de (1819-1912) : Économiste belge, défenseur de la propriété intellectuelle et artistique. Il quitte la France pour la Belgique après le coup d’État de 1851, et y fonde le journal L’Économiste. Disciple de Frédéric Bastiat, il est libéral : partisan de la liberté d’expression, de l’autorégulation du marché par libre-échange, du droit d’association des travailleurs.

Mentions : 3

MONPOU Hippolyte

« MONPOU Hippolyte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4084, page consultée le 07 décembre 2025.

MONPOU Hippolyte (1804-1841) : Compositeur français. Il compose des mélodies sur des poèmes de Hugo : L’Andalouse, Sara la baigneuse, Gastibelza, puis donne à l’Opéra-Comique plusieurs œuvres.

Mentions : 2

MONSELET Charles

« MONSELET Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.972, page consultée le 07 décembre 2025.

MONSELET Charles (1825-1888) : journaliste et homme de lettres. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont des vaudevilles et opéras-comiques, il collabore à L’Artiste, L’Époque, La Patrie. Chroniqueur gastronomique, il crée la revue Le Gourmet, et publie un almanach des gourmands. Ami de Hugo, chez qui il vient dîner après l’exil.

Mentions : 14

MONTALEMBERT Charles de

« MONTALEMBERT Charles de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.864, page consultée le 07 décembre 2025.

MONTALEMBERT Charles de – (1810-1870) : Journaliste, historien et homme politique français. Nommé Pair de France en 1831, il est favorable à une monarchie constitutionnelle et libérale. L’essentiel de son action vise à la constitution d’un « parti catholique » unifié. Représentant du parti clérical à l’Assemblée dès 1848, il soutient Falloux et sa loi relative à l’enseignement. D’abord sympathique à Victor Hugo, il devient un de ses adversaires dès 1849. Il l’apostrophe de manière virulente durant chacun de ses discours. Suite à son intervention sur l’affaire de Rome, Victor Hugo voit sa rupture avec la droite sanctionnée par les propos de Montalembert : « Messieurs, le discours que vous venez d’entendre a déjà reçu le châtiment qu’il méritait dans les applaudissements qui l’ont accueilli… » Montalembert attaquera une nouvelle fois Hugo le 21 mai 1850 après son discours sur la loi de restriction du suffrage universel. En 1852, déçu par l’absolutisme du nouveau régime, il rompt avec l’Empire et le nouveau parti clérical et se réconcilie avec les libéraux. Il siège au Corps législatif, tentant sans succès de faire exister une opposition parlementaire à l’Empire. Il continue durant la plus grande partie de sa vie à diffuser les principes fondamentaux du catholicisme libéral, suscitant beaucoup de réactions. Il consacra beaucoup de son temps à un grand travail sur le monarchisme en Occident complété à sa mort à l’aide de fragments retrouvés parmi ses papiers.

Mentions : 6

MONTFERRIER Émilie Lacroix de

« MONTFERRIER Émilie Lacroix de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2491, page consultée le 07 décembre 2025.

MONTFERRIER Émilie Lacroix de — : Épouse du marquis Victor Sarrazin de Montferrier, amie de Juliette Drouet. Elle héberge le couple Hugo-Drouet lors du coup d’État de 1851. En 1866, alors qu’elle projetait de venir rendre visite à son amie, Mme de Montferrier, malade et sans argent, ne viendra pas à Guernesey. En 1872, elle sollicite la charité de Victor Hugo, par l’intermédiaire de Juliette Drouet.

Mentions : 79

MONTFERRIER Victor Sarrazin, marquis de

« MONTFERRIER Victor Sarrazin, marquis de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.608, page consultée le 07 décembre 2025.

MONTFERRIER Victor Sarrazin, marquis de — : Marié à une amie de Juliette, Émilie, il est le gérant du Moniteur parisien, journal bonapartiste. Ils sont propriétaires d’une maison à Sablonville, et d’un appartement à Paris, 2 rue de Navarin, où Hugo se réfugie en décembre 1851, après le coup d’État, pour échapper aux poursuites.

Mentions : 54

MORNAY, Auguste-Joseph-Christophe-Jules, marquis de

« MORNAY, Auguste-Joseph-Christophe-Jules, marquis de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4947, page consultée le 07 décembre 2025.

MORNAY, Auguste-Joseph-Christophe-Jules, marquis de – (1798-1852) : Militaire et homme politique français. Sous-lieutenant de cavalerie durant l’Empire, il participe à la bataille de Waterloo. Sous la Restauration, il est capitaine de la garde royale. Il épouse la fille du maréchal Soult, dont il devient l’aide de camp. Député du Tarn de 1830 à 1832, il siège à gauche. Élu à la Constituante et à la Législative sous la Seconde République, il siège à la droite de l’Assemblée avec les monarchistes. Il s’oppose au coup d’État du 2 décembre 1851, et se présente en vain en 1852 comme candidat de l’opposition.

Mention : 1

MORTIER Arnold

« MORTIER Arnold », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7960, page consultée le 07 décembre 2025.

MORTIER Arnold (1843-1885) : Journaliste et dramaturge français. Les chroniques théâtrales qu’il rédige pour Le Figaro seront publiées en recueil sous le titre Les Soirées parisiennes de 18NN : par un Monsieur de l’orchestre. Il participe également à la composition de livrets d’opéras-bouffes et d’opéras-féeries, tels que Le Docteur Ox ou Le voyage dans la Lune d’Offenbach.

Mention : 1

MORVAN Mère

« MORVAN Mère », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1425, page consultée le 07 décembre 2025.

MORVAN Mère (née en 1830) : Mère de la domestique Henriette Morvan, Marie Morvan, née en France, habite en 1861, avec son mari Pierre Marie Morvan, à Longy (Alderney). Ils ont six enfants : Henriette (née en 1850), Jean-Pierre (né en 1851), Guillaume Marie (né en 1852), Adolphe (né en 1857), Victoire (née en 1859) et Louise (née vers 1863). En 1871, la famille habite dans la rue Cornet, à Saint Peter Port. En 1877, elle rend visite à sa fille Henriette, et est accueillie chez Victor Hugo et Juliette Drouet. Grâce à elle, les maisons de Victor Hugo et de Juliette Drouet à Guernesey sont entretenues en leur absence.

Mentions : 15

MOUNET-SULLY

« MOUNET-SULLY », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5584, page consultée le 07 décembre 2025.

MOUNET-SULLY (1841-1916) : Sociétaire de la Comédie-Française. Il joue Didier dans Marion de Lorme en 1873, le rôle-titre de Ruy Blas en 1879 et celui d’Hernani en 1877. Après la mort de Hugo, il jouera encore le rôle de Job dans Les Burgraves (1902) et de M. de Saint-Vallier dans Le roi s’amuse (1911).

Mentions : 2

MOURANT Ann

« MOURANT Ann », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6914, page consultée le 07 décembre 2025.

MOURANT Ann : Domestique guernesiaise entrée au service de Hugo le 23 mai 1859. Le 6 juillet, il écrit à sa femme qu’Ann Mourant, « une guernesiaise fort travailleuse en dépit du sang guernesiais » nettoie « de fond en comble » la maison. Elle fera partie des amours ancillaires de Hugo.

Mention : 1

N

NADAR Gaspard-Félix Tournachon, dit

« NADAR Gaspard-Félix Tournachon, dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1054, page consultée le 07 décembre 2025.

NADAR Gaspard-Félix Tournachon, dit (1820-1910) : Écrivain, journaliste, caricaturiste, photographe et aéronaute. A la mort de son père, Nadar commence des études de médecine, mais y renonce faute de moyens financiers. Il travaille dans différentes gazettes lyonnaises avant de venir s’installer à Paris où il commence par écrire pour des petits journaux. En 1848, il publie sa première caricature dans Le Charivari. Dès 1851, avec l’aide de quelques amis, il rencontre les grandes personnalités du moment pour les dessiner, ce qui donnera naissance au Panthéon de Nadar qui fera sa célébrité. Il se lance ensuite dans la photographie et continue ce Panthéon grâce à la chambre noire. En 1858, il réalise la première photographie aérienne de Paris, depuis un ballon captif. Alors qu’ils correspondent déjà depuis les années 50, Nadar ne fait, véritablement, la connaissance de Victor Hugo qu’en 1862, au banquet des Misérables (banquet donné par les éditeurs belges en l’honneur du succès du livre). Il fonde, en 1867, avec des amis, la revue L’Aéronaute. C’est à son initiative, et pour remercier Victor Hugo d’avoir offert le produit des lectures de ses textes non seulement aux femmes, aux enfants et aux vieillards qui souffraient de la guerre de 70, mais aussi à l’effort de guerre (et notamment à la fabrication de canons), que fut donné le nom du poète à un ballon qui partit du jardin des Tuileries le 18 octobre 1870. Le jour même de la mort du poète, le 22 mai, Nadar rend visite au défunt. Il profite d’un moment passé avec Émile Allix, médecin de Victor Hugo, pour cueillir une pensée dans le jardin. Il la sèche et la colle sur un carton, puis l’offre à son épouse Ernestine avec la dédicace suivante : « Cueilli pour toi dans son jardin à 3 heures le 22 mai, en pensant à toi, en étant avec toi, même là et à cette heure…/ 22 mai/ Jardin de Victor Hugo à sa mort. » Deux jours plus tard, il réalise la photographie de Victor Hugo sur son lit de mort.

Mentions : 9

NADAUD Martin

« NADAUD Martin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1216, page consultée le 07 décembre 2025.

NADAUD Martin (1815-1898) : Homme politique républicain. Ouvrier maçon de la Creuse, il monte à Paris avec son père pour y travailler et devient vite chef d’atelier. Il fréquente les groupes républicains et socialistes, les sociétés secrètes, et il prend part au sac de l’archevêché en 1831, à l’émeute de juin 1832, à la révolution de Février. Ses compatriotes de la Creuse l’envoient à la Législative où il se joint aux démocrates-socialistes (Baudin, Beaune, Madier de Montjau, Mathé, Boisset, Dussoubs) et il participe à la journée du 13 juin 1849, mais assez discrètement pour ne pas être inquiété. On songeait à sa candidature pour l’élection présidentielle de 1852. Au 2 décembre, il est compris dans la première vague d’arrestations, transféré à Mazas, exilé. Réfugié en Belgique puis en Angleterre, il y devient instituteur et participe au groupe formé de Cabet, Leroux, Louis Blanc, Malarmet, Faure, Taillandier, Desmoulins, Nétré, Vasbenter. Il ne rentre en France qu’en 1870, mais y avait fait plusieurs voyages après 1859. Gambetta le nomme préfet de la Creuse, il démissionne en mars 1871 mais sans prendre part à la Commune. Il est élu conseiller municipal de Paris en 1871, où il œuvre pour l’amélioration de l’hygiène et la construction du métro. Après plusieurs échecs, il retrouve un siège à l’Assemblée en 1876, est réélu l’année suivante et en 1885 et s’inscrit dans le sillage de Gambetta. Il œuvre pour l’instauration des retraites ouvrières, la reconnaissance de la responsabilité de l’employeur dans les accidents de travail, l’amnistie des Communards, le développement de l’enseignement laïc dans tous les départements. Il se retire de la vie politique lorsqu’il est battu, en 1889, par le candidat boulangiste. Ses Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon (1895) sont devenus célèbres ; de son vivant, on retenait son Histoire des classes ouvrières en Angleterre (1872) et Les Sociétés ouvrières (1873). (Notice établie à partir de celle de Guy Rosa pour Histoire d’un crime).

Mention : 1

NAFTEL

« NAFTEL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.609, page consultée le 07 décembre 2025.

NAFTEL : commerçant de Saint-Pierre-Port, qui s’occupe parfois de tractations financières pour Hugo.

Mentions : 10

NANTEUIL Célestin

« NANTEUIL Célestin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1406, page consultée le 07 décembre 2025.

NANTEUIL Célestin (1813-1873) : Peintre, graveur et illustrateur. Membre des Jeune-France, ami de Dumas, Petrus Borel, Nerval, Hugo, il participe à son cénacle, et tient son rang dans la bataille d’Hernani, d’après le Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. Il compose le frontispice « à la cathédrale » pour Notre-Dame de Paris. Le projet d’illustration de l’édition Renduel des œuvres de Hugo qui lui avait été confié s’arrête après la première livraison (1832). Il accompagne Victor Hugo et Juliette Drouet lors de leur voyage annuel de 1836, du 15 au 19 juin, avant de partir de son côté, et les retrouve le 3 juillet à Cherbourg. Il encourage Hugo à dessiner pendant ses voyages. Le 19 août 1855, Hugo lui dédicace le dessin d’un « port de la Manche », « en souvenir de nos promenades d’autrefois ».

Mentions : 29

NAQUET Alfred

« NAQUET Alfred », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1407, page consultée le 07 décembre 2025.

NAQUET Alfred (1834-1916) : Médecin, chimiste, homme politique. Avec les médecins Sée et Allix, il fréquente Victor Hugo après le retour d’exil. Cet homme politique (député, sénateur) engagé, qui s’est battu pour l’égalité entre hommes et les femmes, pour le rétablissement du divorce (adopté en 1884 par la loi qui porte son nom), partisan de l’union libre, eut un parcours politique mouvementé : d’abord proche de Bakounine, il fit partie des cercles boulangistes. Il sera inquiété, puis acquitté après l’affaire de Panama. Il fut la victime de charges et caricatures virulentes, en provenance des milieux antisémites et de la droite catholique.

Mentions : 5

NAR-BEY Mme de

« NAR-BEY Mme de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5578, page consultée le 07 décembre 2025.

NAR-BEY Mme de : Née Marie-Louise-Joséphien Legoupil, épouse d’Ambroise Calfa Nar-Bey. Appelée Princesse de Lusignan, elle était la propriétaire du logement de Victor Hugo.

Mentions : 18

NEMOURS duc de

« NEMOURS duc de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5134, page consultée le 07 décembre 2025.

NEMOURS Louis, Charles, Philippe d’Orléans, duc de — (1814-1896) : deuxième fils de Louis-Philippe. Il assiste à la première représentation de Ruy Blas le 8 novembre 1838, accompagné de son frère. Victor Hugo ne l’appréciait guère, le désignant comme un « grand dadais sur un grand dada » (Choses vues). À la mort de son frère aîné, Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans, en 1842, il est désigné régent jusqu’à la proclamation de la République en 1848.

Mention : 1

NERVAL Gérard de

« NERVAL Gérard de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7954, page consultée le 07 décembre 2025.

NERVAL Gérard de (1808-1855) : Écrivain et poète majeur du romantisme français. Fils d’un médecin militaire et orphelin de mère à deux ans, Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, est élevé par son grand-oncle maternel jusqu’en 1814. Ayant fait ses classes au collège Charlemagne, aux côtés du jeune Théophile Gautier, il compose son premier recueil, Poésies et Poèmes par Gérard L. dès 1824. Il se distingue ensuite dans le genre de la satire, et dénonce le choix de l’Académie Française, qui a préféré Charles Brifaut à Alphonse de Lamartine. En 1830, Victor Hugo le recrute pour faire partie de la « claque » romantique, et défendre la cause d’Hernani aux côtés de Berlioz, Théophile Gautier et Petrus Borel. À l’automne 1830, il fréquente le Cénacle puis le Petit Cénacle : la fréquentation des dramaturges romantiques lui insuffle l’idée d’écrire des drames à la manière de Victor Hugo. Le succès de ses pièces Le Prince des Sots et Lara ou l’expiation au théâtre de l’Odéon font de lui un auteur reconnu ; il prend alors le nom de Nerval, en référence à un champ cultivé par son grand-père. Après la fondation du Monde dramatique, revue romantique, Nerval fait ses débuts en tant que journaliste, et écrit entre autres pour Le Figaro et dans La Presse. Il collabore avec Dumas dans la composition de livrets d’opéras-comiques (Piquillo) et de pièces de théâtre (Léo Burckart, L’Alchimiste). Fin 1838, Juliette Drouet espère vainement pouvoir jouer au Théâtre de la Renaissance dans un rôle qu’il lui écrirait. En 1841, deux crises de folie successives provoquent son internement de six mois dans la clinique du docteur Émile Blanche, à Montmartre. Après quoi, il effectue un voyage itinérant et initiatique, d’Alexandrie à Naples, en passant par Beyrouth et Constantinople. Il en tirera une œuvre ésotérique, Voyage en Orient, publié en 1851. Dans le même temps, Nerval se perfectionne dans l’écriture de nouvelles et de poèmes ; ceux qu’il compose dans la clinique d’Émile Blanche, dans une grande détresse morale et matérielle, font partie de ses plus grands chefs d’œuvre (Les Filles du feu en 1853, et Les Chimères en 1854). Le 26 janvier 1855, il finit par se pendre aux barreaux d’une grille d’égouts, dans la rue Vieille-Lanterne, à l’emplacement de l’actuel Théâtre de la Ville.

Mentions : 4

NOBLET Alexandrine-Louise

« NOBLET Alexandrine-Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5412, page consultée le 07 décembre 2025.

NOBLET Alexandrine-Louise (1810-1876) : Actrice. Entrée en 1829 à la Comédie-Française, elle était une habituée des rôles de jeunes premières de tragédies. Juliette la fréquente lors de son passage à l’Odéon en 1831, en la remplaçant dans le rôle d’Adalgise de la Norma de Soumet, puis en jouant à ses côtés dans Le Jeune Prince ou la Constitution de *** de Merville. Mlle Noblet reprend le rôle de Tisbe lors de la reprise d’Angelo à partir du 27 mai 1837, puis en mars 1838.

Mentions : 4

NOËL Alphonse-Léon

« NOËL Alphonse-Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5703, page consultée le 07 décembre 2025.

NOËL Alphonse-Léon (1807-1884) : Lithographe, ancien élève à l’École royale et spéciale des Beaux-Arts dans les ateliers de Gros et Hersent. Il cultivait le style d’Achille Devéria et fut l’auteur de plus de six cents portraits, dont celui de Juliette réalisé en 1832 pour la revue L’Artiste.

Mention : 1

NOËL Louis

« NOËL Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5704, page consultée le 07 décembre 2025.

NOËL Louis : Jeune homme que Victor Hugo avait pris sous sa protection en 1830 à son arrivée à Paris. Il fera dès lors partie du cercle de ses amis intimes. Hugo demeure en correspondance avec lui après qu’il a appuyé auprès de Victor Cousin sa demande de nomination à la chaire de philosophie du collège de Saint-Omer (lettre du 3 novembre 1830, publiée dans l’édition de l’Imprimerie nationale, Correspondance, t. I, p. 481-482).

Mentions : 2

NOIR Victor

« NOIR Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8192, page consultée le 07 décembre 2025.

NOIR Victor (1848-1870) : Nom de plume d’Yvan Salmon, journaliste assassiné le 10 janvier par le cousin de l’Empereur, Pierre Bonaparte. Son assassinat, demeuré impuni, suscita une vive émotion populaire. 100 000 personnes assistent à ses funérailles, et l’agitation anti-bonapartiste redouble. Dalou conçoit pour le transfert du corps au Père-Lachaise un gisant en bronze représentant la dépouille de Noir assassiné dans un style d’un réalisme suggestif.

Mentions : 6

O

ORFILA Matthieu-Joseph-Bonaventure

« ORFILA Matthieu-Joseph-Bonaventure », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5579, page consultée le 07 décembre 2025.

ORFILA Matthieu-Joseph-Bonaventure (1787-1853) : Médecin, chimiste et toxicologue français d’origine espagnole. Nommé le 1er mai 1831 doyen de la Faculté de Médecine de Paris, il sera reconduit dans cette fonction jusqu’au 28 février 1848. Il est nommé en 1832 membre du Conseil général des hospices.

Mentions : 5

OURLIAC Édouard et Mme

« OURLIAC Édouard et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.610, page consultée le 07 décembre 2025.

OURLIAC Édouard (1813-1848) : Auteur fantaisiste, chroniqueur, collaborateur à L’Univers. Son roman Suzanne (1840) est loué par Balzac dans la Revue parisienne. Il s’est marié en 1842 ou 1843 avec la fille d’un chef de bureau au ministère de la guerre. Son mariage fut un échec. Juliette Drouet prétend que sa femme l’a épousé « pour coucher avec M. Hugo » (lettre du 17 janvier 1843).

Mentions : 2

OZANNE Victor et Rosalie

« OZANNE Victor et Rosalie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.611, page consultée le 07 décembre 2025.

OZANNE Victor et Rosalie : Premiers propriétaires de Hauteville-House, à qui Hugo a acheté leur maison. Ce sont aussi des commerçants, puisque Juliette recommande à Victor Hugo de leur acheter une baignoire en juin 1858. Ils ont une fille.

Mentions : 5

OZY Alice

« OZY Alice », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4312, page consultée le 07 décembre 2025.

OZY Alice (1820-1893) : Actrice, de son vrai nom Julie Justine Pilloy. D’abord ouvrière dans une manufacture de broderie, puis demoiselle de magasin, elle devient actrice à 19 ans, prenant le nom de scène d’Alice Ozy. Elle joue au Théâtre du Palais-Royal, au Théâtre des Variétés, au Théâtre du Vaudeville. Elle est un temps la maîtresse de Théophile Gautier. En 1847, elle est la maîtresse de Charles Hugo au début de l’été, et le quitte à l’automne. Le fils et le père sont rivaux auprès d’elle. Juliette Drouet, qui l’ignore, plaint les peines de cœur de Charles. En 1848 ou 1849, Alice Ozy est le modèle et la maîtresse du peintre Chassériau. Hugo dîne en leur compagnie dans la nuit du 3 au 4 février 1849, et en témoigne dans Choses vues (« Le Temps présent », 4). Le mois précédent, Alice Ozy avait fait une apparition très remarquée dans Les Marrons d’Inde, à la Porte-Saint-Martin. Elle décède le 4 mars 1893.

Mentions : 14

P

PAGANINI Niccolò

« PAGANINI Niccolò », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1217, page consultée le 07 décembre 2025.

PAGANINI Niccolò (1782-1840) : Musicien à la personnalité étrange et tourmentée, Paganini est considéré comme un génie du violon. Son jeu et ses compositions ont révolutionné la pratique de cet instrument et influencé un grand nombre de compositeurs après lui. Juliette établit une comparaison musicale entre « ce que Paganini faisait sur une seule corde » et le brave Durand, unique visiteur avec qui elle peut chanter sans retenue les louanges de Hugo. Paganini, en effet, composa de la musique pour violon à une seule corde de sol, corde avec laquelle il parvenait de manière exceptionnelle à produire trois octaves complets. Augustine Allix accompagnée par le compositeur hongrois Édouard Réményi eurent l’occasion de chanter et de jouer des airs de Paganini lors des concerts publics donnés à Jersey en octobre 1854.

Mentions : 2

PAILLARD de VILLENEUVE, Adolphe-Victor

« PAILLARD de VILLENEUVE, Adolphe-Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4733, page consultée le 07 décembre 2025.

PAILLARD de VILLENEUVE, Adolphe-Victor (1802-1874) : ami et avocat de Victor Hugo, il plaide, assisté de Hugo lui-même, lors du procès que l’auteur intente au Théâtre-Français le 6 novembre 1837 pour avoir refusé de reprendre Hernani et Marion de Lorme et pour n’avoir représenté Angelo, tyran de Padoue que six fois en 1837. Hugo gagne le procès. Me Paillard représente Hugo lors d’une autre affaire, dont le procès se tient le 20 juillet 1841. Hugo accuse l’éditeur et le traducteur du livret italien de la Lucrèce Borgia de Donizetti de plagiat. Le verdict est rendu en la faveur de Hugo, qui participa également à la plaidoirie.

Mentions : 11

PALMERSTON Lord, Henry John Temple

« PALMERSTON Lord, Henry John Temple », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2399, page consultée le 07 décembre 2025.

PALMERSTON Lord, Henry John Temple (1784-1865) : Homme politique anglais, premier ministre de 1855 à 1858 et de 1859 à 1865. En 1854, tandis qu’il est secrétaire d’État de l’Intérieur, il ordonne l’exécution de Tapner à Guernesey. Le 10 février, ce dernier est exécuté. Le lendemain, Hugo écrit à Palmerston une lettre décrivant et dénonçant le supplice du condamné.

Mentions : 4

PAQUEMENT Mlle

« PAQUEMENT Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7614, page consultée le 07 décembre 2025.

PAQUEMENT Mlle : Marchande de modes, domiciliée au 49 Bourbon Villeneuve, qui réalise les chapeaux de Juliette et de Claire. (Il semblerait qu’il s’agisse de la sœur ou belle-sœur de Pauline.)

Mentions : 7

PARFAIT Noël

« PARFAIT Noël », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.612, page consultée le 07 décembre 2025.

PARFAIT Noël (1813-1896) : Entré à La Presse en 1836, il y rédige pendant cinq ans le feuilleton dramatique avec Théophile Gautier ; il collabore également au Siècle et au National, écrit quelques drames : Fabio le novice (1843), Un Français en Sibérie (1843) avec Ch. Lafont, La Juive de Constantine (1846) avec Théophile Gautier. Sa vie parlementaire commence après la révolution de 1848. Républicain de gauche, il est représentant en 1849. Il siège à la Montagne, et vote avec la minorité démocratique : contre l’expédition de Rome, contre la loi Falloux, contre la loi restrictive du suffrage universel. Ayant vigoureusement protesté contre le coup d’Etat du 2 décembre 1851, il est proscrit, et se réfugie en Belgique, où il se consacra à la littérature. Il est en contact avec Hugo au moment de l’impression des Contemplations, Hugo ayant des soucis avec les typographes du volume pour sa ponctuation. Il lui rend visite à Guernesey, avec Hetzel, en 1856, 1857 et 1858. Il rentre en France avec l’amnistie de 1859, et travaille à la librairie de Michel Lévy, comme correcteur, se tenant à l’écart de la politique jusqu’à la fin du Second Empire. De nouveau élu représentant en 1871, il siège avec la gauche républicaine, vote contre la paix, contre l’abolition des lois d’exil, pour la dissolution de l’Assemblée, contre la chute de Thiers au 24 mai, contre le septennat, la loi des maires, l’état de siège, le ministère de Broglie, pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l’ensemble des lois constitutionnelles. Il est réélu en 1876, 1877, 1881. Il soutient les ministères Gambetta et Jules Ferry, et se prononce pour les crédits de l’expédition du Tonkin. Réélu en 1885, il soutient les ministères Rouvier et Tirard, vote cependant contre l’expulsion des princes, et pour le rétablissement du scrutin d’arrondissement (11 février 1889), pour l’ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger.

Mentions : 20

PASQUIER (le père)

« PASQUIER (le père) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8249, page consultée le 07 décembre 2025.

PASQUIER (le père) : connaissance de Juliette Drouet, probablement d’origine bretonne, très lié à Laure Krafft et à sa famille comme une sorte de bienfaiteur. Il disparaît début septembre 1841. Mme Franque raconte à Juliette que sa soeur est affligée qu’il ne lui ait rien laissé.

Mentions : 2

PASQUIER Étienne-Denis

« PASQUIER Étienne-Denis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.613, page consultée le 07 décembre 2025.

PASQUIER Étienne-Denis, baron, puis duc, dit « le chancelier Pasquier » (1767-1862). Ministre sous la Restauration, chancelier de France et président de la Chambre des Pairs sous la monarchie de Juillet. Académicien en 1842. Il fut longtemps l’amant de la comtesse de Boigne.

Mentions : 20

PASQUIER M.

« PASQUIER M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.3071, page consultée le 07 décembre 2025.

PASQUIER M., dit « Père Pasquier » : Ancienne connaissance de Juliette Drouet, probablement d’origine bretonne, très lié à Laure Krafft et sa famille comme une sorte de bienfaiteur. Il disparaît début septembre 1841.

Mentions : 6

PATRY Jeanne

« PATRY Jeanne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4343, page consultée le 07 décembre 2025.

PATRY Jeanne : Actrice des boulevards. Engagée à la Porte-Saint-Martin en 1873, elle y fait ses débuts dans le rôle de Jane dans la reprise de Marie Tudor.

Mention : 1

PAULIAT Louis

« PAULIAT Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10034, page consultée le 07 décembre 2025.

PAULIAT Louis (1845-1915) : Publiciste et sénateur français, Louis Pauliat s’est longuement intéressé à la question ouvrière et aux questions coloniales algériennes. Il devient le rédacteur en chef de La République démocratique et sociale en 1878. Il collabora également avec différents journaux, notamment Le Rappel après la guerre de 1870.
« C’est ainsi qu’un des écrivains de La Nouvelle Revue dont nous avons déjà eu l’occasion de signaler une remarquable étude, M. Louis Pauliat […] » [Le Rappel, 1er février 1884].

Mentions : 2

Pauline

« Pauline », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.615, page consultée le 07 décembre 2025.

PAULINE : Ouvrière de Juliette en 1841, qui vient régulièrement pour coudre ou raccommoder des vêtements. Juliette la juge paresseuse, peu consciencieuse et elle se met fréquemment en colère après elle car elle est obligée de la surveiller pour que le travail soit fait. C’est ainsi d’ailleurs qu’elle en est arrivée à la surnommer « couson » ou « Penaillon ». (Juliette fait parfois appel à sa belle-sœur ou sœur, Mlle Paquement, chapelière, pour son propre usage et celui de Claire). Pauline travaille souvent chez ou avec Mme Pierceau.

Mentions : 45

PAULY-STRASSER Francisca

« PAULY-STRASSER Francisca », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2050, page consultée le 07 décembre 2025.

PAULY-STRASSER Francisca (1835-1914) : Amie luxembourgeoise de Victor Hugo, connue à Vianden. Elle est la femme d’Adolphe Pauly (1831-1906), qu’elle épouse en 1855. Adolphe Pauly, négociant, fut bourgmestre de Vianden de 1866 à 1876. Président de la Philharmonie de Vianden, il organisa de nombreuses sérénades pour Victor Hugo, dont il était ami. Le couple aura six enfants. Mme Pauly-Strasser était associée financièrement aux débuts de la Distillerie & Vinaigrerie de Vianden fondée par son mari en 1874, puis céda ses parts à Xavier Bouhon. La société Pauly-Bouhon fut liquidée en 1877-1878. Pauly quitta Vianden pour Toulouse, et mourut en 1906 à Charleroi. A. Pauly s’était séparé de sa femme, qui retourna dans son Eifel natale. Un des fils du couple, Nicolas-Léon Pauly, fut négociant en vins à Toulouse, comme son père. Une de leurs filles, (Marie, Henriette) Aline Pauly, née à Vianden en 1867, décédée à Prüm dans l’Eifel en 1939, épousa en 1889 Joseph von Roesgen. C’est probablement la petite fille mentionnée par Juliette Drouet dans sa lettre du 26 mai 1877, où elle évoque un secours accordé par Hugo à Mme Pauly-Strasser et à sa fille, en difficulté financière depuis sa séparation. [Notice rédigée grâce aux renseignements fournis par Frank Wilhelm, que nous remercions].

Mention : 1

PÉLISSIER Olympe

« PÉLISSIER Olympe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12429, page consultée le 07 décembre 2025.

PÉLISSIER Olympe (1799-1878) : personne très en vue sous la Restauration à Paris, où elle tenait salon. « Mauvaise courtisane célèbre pour sa beauté » selon Balzac, elle est depuis 1847, la femme de Rossini.

Mentions : 7

PELLEPORT Adolphe

« PELLEPORT Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.616, page consultée le 07 décembre 2025.

PELLEPORT Adolphe (1842-1881) : ce jeune poète adresse un poème en 1860 à Hugo, dont il sera toujours un fervent admirateur. Hugo lui répond : « Vous avez le vers héroïque ; votre poésie est une brave muse étoilée et casquée ». Il est reçu plusieurs fois chez Hugo à Guernesey à partir de 1863, et surnommé par Hugo « le jeune Toutou Pelleport ». Auguste Vacquerie lui confie la gestion du Rappel, ce qui lui vaut l’emprisonnement. Son recueil posthume de poèmes, Tous les amours, paraît en 1882. Il est préfacé par Auguste Vacquerie, avec une lettre de Hugo adressée à la mère du poète récemment décédé, et l’éloge funèbre prononcé par Louis Blanc.

Mentions : 35

PELLETAN Camille

« PELLETAN Camille », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.973, page consultée le 07 décembre 2025.

PELLETAN Camille (1846-1915) : Journaliste et homme politique, fils d’Eugène Pelletan. Proche des poètes du Parnasse, il est un journaliste critique du Second Empire, notamment dans La Tribune. Il collabore au Rappel, et milite pour l’amnistie des communards. Il devient le rédacteur en chef du journal de Clémenceau La Justice. En 1885, il milite contre l’expansion coloniale menée par Jules Ferry. Il combat le boulangisme. En 1901, il rédige le rapport de fondation du parti radical-socialiste.

Mentions : 9

PELLETAN Eugène

« PELLETAN Eugène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1495, page consultée le 07 décembre 2025.

PELLETAN Eugène (1813-1884) : Homme de lettres, journaliste, homme politique. Précepteur de Maurice Sand (fils de George Sand). Républicain, adversaire du Second Empire. Ministre sans portefeuille dans le Gouvernement de la Défense Nationale le 4 septembre 1870. Sénateur de 1876 à 1884. Élu vice-président du Sénat en 1879. Père de Camille Pelletan.

Mentions : 2

PENGALLEY M. et Mme

« PENGALLEY M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2493, page consultée le 07 décembre 2025.

PENGALLEY M. et Mme : Dans son Agenda, à la date du 27 mai 1858, Victor Hugo évoque le naufrage du bateau de Pengalley qui assurait un service de poste entre Guernesey et Saint-Malo et qui « s’est perdu corps et biens dans l’ouragan de la nuit d’avant-hier, équipage et passagers, tout est mort ». Le 31 mai, Victor Hugo ouvre une « souscription pour les veuves et les orphelins du désastre Pengalley ». Dans sa maison située en face de Hauteville House, Mme Pengalley logera parfois des hôtes de Victor Hugo.

Mentions : 4

PERDIGUIER Agricol

« PERDIGUIER Agricol », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1608, page consultée le 07 décembre 2025.

PERDIGUIER Agricol (1805-1875) : Fils de menuisier et menuisier lui-même, il entre dans le compagnonnage et en parcourt tous les degrés. Il s’en fait aussi le propagandiste et l’historien dans plusieurs ouvrages. Républicain socialiste, soutenu par Lamartine et George Sand, il est élu représentant (Seine et Vaucluse) à la Constituante et à la Législative où il siège à l’extrême gauche. Incarcéré, exilé, il se réfugie en Belgique puis en Suisse. Rentré en France en 1857, il travaille à l’union des diverses formes de compagnonnage. Son œuvre littéraire n’est pas négligeable. [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime].

Mention : 1

PÉRIN Georges

« PÉRIN Georges », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1810, page consultée le 07 décembre 2025.

PÉRIN Georges (1838-1903) : Avocat. Il fait un tour du monde des colonies françaises, collabore à divers journaux de gauche, est nommé préfet de la Haute Vienne par le gouvernement de la défense nationale en 1870. Il est élu à l’Assemblée en 1873 et renouvelé en 1876, 1877, 1881, 1885 dans les rangs radicaux dont il est l’un des animateurs. Ses interventions à l’Assemblée sont nombreuses et importantes, en particulier sur toutes les questions liées à la colonisation.

Mentions : 5

PERNOT M.

« PERNOT M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12350, page consultée le 07 décembre 2025.

PERNOT M. : Propriétaire de la maison où loge Juliette aux Metz en 1834 et 1835, il est employé au Ministère de la Guerre et maire de Vaugirard depuis 1831. Juliette occupe chez lui une chambre mansardée, avec usage de la cuisine et du jardin.

PERRIN Émile

« PERRIN Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1055, page consultée le 07 décembre 2025.

PERRIN Émile (1814-1885) : Peintre, critique d’art, décorateur de théâtre, il fut directeur de l’Opéra-Comique de 1848 à 1857, puis en 1862, avant de diriger l’Opéra de Paris de 1862 à 1871. Il est ensuite administrateur général de la Comédie-Française de 1871 à sa mort, et entretient de très bons rapports avec Hugo. Il lui demande rapidement une reprise d’Angelo ou de Marion de Lorme, et obtient de Hugo la reprise de cette dernière en 1873 (elle est jouée 59 fois cette année-là, chiffre remarquable). En 1877, il est à l’initiative de la reprise d’Hernani à la Comédie-Française, pour laquelle il ne lésine pas sur les moyens ; la pièce est reprise 99 fois en 1878 et 39 fois en 1879. Il siège à la gauche de Hugo au dîner donné en l’honneur d’Hernani le 11 décembre 1877. En 1879, il fait entrer Ruy Blas au répertoire de la Comédie-Française. Il est aussi l’un des artisans de la reprise (éphémère) du Roi s’amuse en 1882, année où Hernani est joué 3 fois et Ruy Blas 22 fois.

Mentions : 18

PESSARD Émile

« PESSARD Émile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7961, page consultée le 07 décembre 2025.

PESSARD Émile (1843-1917) : Compositeur d’opéras-comiques et d’opérettes, travaillant pour le Théâtre National de l’Opéra. En 1866, sa cantate Dalila lui vaut le Grand Prix de Rome. Professeur d’harmonie au Conservatoire de musique de Paris à partir de 1881, il enseignera, entre autres, à Maurice Ravel et Jacques Ibert. À partir de 1895, il rédige la chronique musicale du quotidien L’Événement, fondé par Victor Hugo et ses fils.

Mention : 1

PETIT Pierre

« PETIT Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8250, page consultée le 07 décembre 2025.

PETIT Pierre (1831-1909) : Photographe. Son atelier était situé au 31, place Cadet, Paris, puis rue Lafayette. Propriétaire de la revue Les Veillées chrétiennes. Il apprend la technique du daguerréotype en 1849. Il se forme ensuite avec Disdéri, l’inventeur de la photographie carte de visite (cdv). En 1862, il est nommé photographe de l’Épiscopat et des ordres religieux, puis photographe officiel de l’Exposition Universelle en 1867. Il réalise des photographies des monuments éventrés par les bombes pendant le siège de Paris ou des scènes de champ de bataille pendant la Commune. Il ne s’illustre pas toujours de manière très glorieuse : dans le but d’aider les Versaillais à retrouver certains « meneurs », il diffuse, en 1871, des photographies de personnalités connues avant cette date, et réalisées avant ou pendant la Commune. Il est poursuivi et condamné pour avoir diffusé (à 200 000 exemplaires), un portrait photographique, à l’identité falsifiée, de Ladislas Drombrowski (général communard, mort le 23 mai 1871), alors qu’il s’agit en réalité du pianiste Henri Dombrowski, et que celui-ci figure dans sa propre Galerie des Artistes. Tous les portraits, format carte de visite, de Victor Hugo signés Pierre Petit ont été en réalité réalisés par Gilbert-Louis Radoux, architecte exilé en Belgique après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, puis devenu photographe par nécessité. On suppose que Pierre Petit aurait photographié l’original de Radoux, et que ce tirage a probablement fait l’objet d’un accord entre les deux hommes. Les deux photographies de Madame Hugo par Pierre Petit ont sans doute été réalisées le même jour entre 1865 et 1867. [Remerciements à Jean-Marc Gomis, qui nous a fournis ces renseignements, extraits de son ouvrage à paraître Victor Hugo devant l’objectif.]

Mentions : 2

PEYRAT Alphonse

« PEYRAT Alphonse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.618, page consultée le 07 décembre 2025.

PEYRAT Alphonse (1812-1890) : Journaliste à La Presse, spécialisé dans les questions d’histoire, de politique étrangère et de religion, il devient rédacteur en chef de ce journal (dont il a activement soutenu le directeur, Girardin, lors de son incarcération en juin 1848) de 1857 à 1862. Il fonde en 1865 L’Avenir National, journal d’opposition au régime impérial, qu’il dirige jusqu’en 1872. Elu député de la Seine en 1871, il vote avec l’extrême-gauche. Il est élu sénateur en 1876. Pendant la crise de 1877, il est invité chez Hugo pour des réunions politiques.

Mentions : 15

PEZON Jean-Baptiste

« PEZON Jean-Baptiste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6494, page consultée le 07 décembre 2025.

PEZON Jean-Baptiste (1827-1897) : Dompteur de lions, fondateur d’une dynastie de dompteurs et d’une ménagerie.

Mention : 1

PHÜSEY, M. et Mme

« PHÜSEY, M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8751, page consultée le 07 décembre 2025.

PHÜSEY, M. et Mme : Guernesiais. M. Phüsey réfectionne les matelas de Juliette en mai 1868. Juliette fournit régulièrement des œufs frais à la mère Phüsey.

Mention : 1

PIANCIANI comtesse

« PIANCIANI comtesse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2494, page consultée le 07 décembre 2025.

PIANCIANI comtesse : Femme de Luigi Pianciani. Le 31 août 1854, Adèle Hugo note dans son journal : « Mme Pianciani a perdu son père, sa mère, sa sœur et son neveu. C’est la faute du choléra » (tome III, p. 335). Juliette Drouet trouve cette femme grotesque.

Mentions : 6

PIANCIANI Luigi

« PIANCIANI Luigi », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2393, page consultée le 07 décembre 2025.

PIANCIANI Luigi (1810-1890) : Fils d’un comte romain proche du pape Pie IX et élu représentant du peuple à l’Assemblée constituante, le colonel Pianciani s’engagea pour la cause de l’indépendance italienne aux côtés de Giusseppe Mazzini. En 1849, il doit s’exiler à Jersey et à partir de 1853 se charge d’administrer L’Homme, le journal des proscrits. De fait au moment où la lettre de Félix Pyat à la reine Victoria, publiée à Londres et à Jersey, déclenchait les foudres du pouvoir britannique et désignait les proscrits à la vindicte publique, le domicile de Pianciani, 32 Roseville street, considéré comme bureau de vente du journal, fut menacé. Pianciani, Ribeyrolles et Thomas furent les premiers expulsés de l’île au mois d’octobre 1855. Victor Hugo rédigea une déclaration de protestation, signée par plus de trente proscrits et affichée sur les murs de Saint-Hélier. En 1860, Pianciani soutint l’action de Garibaldi ; il fut maire de Rome entre 1872 et 1874.

Mentions : 7

PIERCEAU Auguste

« PIERCEAU Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.865, page consultée le 07 décembre 2025.

PIERCEAU Auguste : fils de Mme Pierceau, couturière et amie de Juliette Drouet.

Mentions : 26

PIERCEAU Mme

« PIERCEAU Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.619, page consultée le 07 décembre 2025.

PIERCEAU Mathilde-Albertine (morte en 1844) : Couturière, l’une des meilleures amies de Juliette. Maîtresse de l’acteur Félicité Desmousseaux, elle en eut plusieurs enfants, suffisamment pour que Hugo la surnomme, vu qu’elle habitait Auteuil, « l’enceinte continue des fortifications ». C’est entre Mme Pierceau et Desmousseaux que Juliette assiste à l’entrée de Victor Hugo à l’Académie Française. Le 15 mars 1841, elle donne naissance à un nouveau petit garçon qu’elle envoie rapidement en nourrice à la campagne. Appelé Crépin, il est baptisé le 18 septembre. En 1842, elle soutient Juliette Drouet en deuil de son oncle. Elle meurt après une longue agonie le 19 avril 1844. Le 20 avril 1844, Hugo accompagne Juliette Drouet à son enterrement.

Mentions : 525

PIÉTRI Joseph-Marie

« PIÉTRI Joseph-Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7939, page consultée le 07 décembre 2025.

PIÉTRI Joseph-Marie (1820-1902) : Dit Joachim Piétri. Préfet de police, frère du sénateur Pierre-Marie Piétri. Le 2 novembre 1867, au cours d’une manifestation en l’honneur de Sainte-Beuve, il encourage ses agents à faire preuve de violence, ce qui lui sera vivement reproché. Proche de Napoléon III, il devient sénateur de la Corse en tant qu’impérialiste, du 22 juin 1879 au 25 janvier 1885.

PINGARD Antonius

« PINGARD Antonius », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4946, page consultée le 07 décembre 2025.

PINGARD Antonius : Premier huissier de l’Institut. Il a publié un livre-charge où il a croqué les académiciens qu’il a eu tout loisir d’observer.

Mention : 1

PINSON Albert

« PINSON Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1258, page consultée le 07 décembre 2025.

PINSON Albert : Lieutenant de l’armée anglaise, dandy et joueur. Les Hugo le rencontrent en 1854 à Jersey. Il participe à des séances des Tables parlantes. La fille de Victor Hugo Adèle s’éprend de lui, et se persuade qu’il veut l’épouser. Malgré l’indifférence du jeune soldat, Adèle s’enferme dans son obsession, jusqu’à suivre le régiment de Pinson à Halifax d’abord (elle l’y rejoint en 1863), à la Barbade ensuite (en 1866). Le mariage de Pinson avec une autre ne met pas fin à la folle passion d’Adèle.

Mentions : 10

PINTE Camille

« PINTE Camille », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5705, page consultée le 07 décembre 2025.

PINTE Camille : Auteur en 1840 du Complément obligé de toutes les grammaires, et plus tard, en 1855 du Trésor nacional ô novel alfabet de la lvge frvceise pôr procéder […] à la réforme de l’ortografe (les « fautes » aux mots du titre sont de l’auteur).

Mention : 1

PITTIÉ François

« PITTIÉ François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6088, page consultée le 07 décembre 2025.

PITTIÉ François (1829-1886) : Général et homme de lettres. Le président Jules Grévy lui confie la fonction de chef de sa maison militaire en 1879.

Mention : 1

PLACE Charles

« PLACE Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5365, page consultée le 07 décembre 2025.

PLACE Charles, Docteur : Médecin, phrénologue et hygiéniste. On sait peu de choses de lui. Les rares informations le concernant proviennent principalement de ses publications et des comptes rendus de ses actions dans le Moniteur de l’enseignement et la presse belge. De 1837 à 1839, il publie à Paris une revue de phrénologie et plusieurs ouvrages sur le sujet. De 1847 jusqu’au début de 1851, le Docteur Charles Place vit à Bourg-en-Bresse. Il y est membre du Bureau de bienfaisance et mène des actions en direction des classes ouvrières. Il est également membre de plusieurs institutions d’assistance publique et de secours mutuel de Paris. Il s’installe à Bruxelles en 1851, vraisemblablement au lendemain du coup d’État. En 1852, il donne un cours de phrénologie au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles et, à partir de cette date, il tient une chaire d’hygiène au Musée de l’industrie, dispensant des cours gratuits à destination d’un public populaire. Il publie de nombreux ouvrages de vulgarisation de l’hygiène, notamment à Bruxelles, en 1852, l’Almanach d’hygiène pour 1853. En 1857 il fait paraître Souvenirs d’un médecin, hygiène physique et morale et, en 1859, Sperenza, où sous une forme romancée il construit le modèle d’une société utopique fondée sur les règles de l’hygiène physique et morale. La bibliothèque de Victor Hugo à Hauteville-House conserve un exemplaire des Souvenirs d’un médecin, portant cette dédicace de l’auteur à Victor Hugo : « À M. V.H. Hommage de son admirateur et dévoué Ch. Place ». [Notice de Christine Chaumartin.]

Mention : 1

PLANQUE

« PLANQUE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2260, page consultée le 07 décembre 2025.

PLANQUE : Famille pauvre de Guernesey, à qui Juliette Drouet et Victor Hugo font la charité, en prenant soin que les sommes versées profitent à la mère et aux six enfants, et ne soit pas dilapidées par le père.

Mentions : 8

PLESSIS Jeanne-Sylvanie

« PLESSIS Jeanne-Sylvanie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5413, page consultée le 07 décembre 2025.

PLESSIS Jeanne-Sylvanie (1819-1897) : Actrice. Sociétaire de la Comédie-Française depuis 1836, elle avait été présentée comme la jeune débutante destinée à remplacer Mlle  Mars. Elle obtint de francs succès, son physique gracieux aidant. Elle devait épouser Auguste Arnould en 1845 après avoir joué un rôle dans l’une de ses pièces et se fit dès lors appeler Mme Arnould-Duplessis, nom sous lequel elle continua une carrière à Saint-Pétersbourg, avant de revenir s’établir en France. Son départ impromptu en Russie lui valut un procès pour rupture de contrat, intenté par la Comédie-Française qui s’empressa néanmoins de la réembaucher comme pensionnaire en 1853, à son retour à Paris.

Mentions : 3

POLÉMA Mlle

« POLÉMA Mlle », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4450, page consultée le 07 décembre 2025.

POLÉMA Mlle : Femme dont Juliette est jalouse, et dont le nom apparaît sous sa plume en 1846. Le 5 novembre 1848, Victor Hugo reçoit une invitation galante signée de ce nom. Ce billet de Mlle Poléma, qui demeure 84 rue de Clichy, est conservé à la Maison de Victor Hugo. Par extension, Juliette désigne sous ce nom d’autres créatures dont elle craint les séductions sur Victor.

Mentions : 25

PONSARD François

« PONSARD François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1574, page consultée le 07 décembre 2025.

PONSARD François (1814-1867) : poète et auteur dramatique français. Destiné à prendre le barreau, il abandonne sa carrière d’avocat et décide de se consacrer à la poésie. Il débute sa carrière avec la traduction en vers du Manfred de Lord Byron. En 1843, il fait jouer à l’Odéon sa première tragédie en vers, Lucrèce, qui remporte un franc succès et fait de l’ombre aux Burgraves de Victor Hugo. En 1845, son style mesuré est récompensé par l’Académie française. Grand admirateur de Victor Hugo, Ponsard adopte la liberté d’écriture des romantiques. En 1850, a lieu la première représentation de Charlotte Corday, à laquelle assiste Victor Hugo. Quelques mois plus tard, ce dernier lui adresse une lettre pour saluer son talent. En 1855, il est reçu à l’Académie française. En 1867, quelques mois avant sa mort, il fait représenter sa dernière œuvre dramatique, Galilée, qui suscite une vive réaction de la part du parti clérical.

Mentions : 4

Ponto

« Ponto », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8796, page consultée le 07 décembre 2025.

Ponto : chien de Victor Hugo, un épagneul noir auquel Victor Hugo consacre un poème des Contemplations (V, XI, daté du 3 mars 1855).

Mentions : 8

POTIER Charles-Gabriel

« POTIER Charles-Gabriel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5414, page consultée le 07 décembre 2025.

POTIER Charles-Gabriel (1774-1838) : Un des plus célèbres acteurs comiques de son temps, il joua aux Délassements-Comiques, aux Variétés, à la Porte-Saint-Martin. Il remporta l’un de ses plus grands succès dans le rôle du Père Sournois dans la féerie Les Petites Danaïdes.

Mentions : 2

POUPART-DAVYL Louis

« POUPART-DAVYL Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8907, page consultée le 07 décembre 2025.

POUPART-DAVYL Louis (DAVYL Louis) (1835-1890) : imprimeur à Paris, il est en charge de l’impression de L’Homme qui rit (1869) qu’il ne peut mener à son terme. L’imprimerie fait faillite et est reprise par Albert Lacroix. Auteur dramatique (Le Gascon (1873), La Maîtresse légitime (1875)) et journaliste, il écrit pour Le Figaro sous le pseudonyme de Pierre Quiroul.

POURCET Joseph

« POURCET Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1056, page consultée le 07 décembre 2025.

POURCET Joseph (1813-1886) : saint-cyrien, aide de camp de Changarnier en Algérie, chef d’état-major du corps d’occupation à Rome, général de division à la veille de la guerre, destitué par le gouvernement de Défense nationale et remplacé par Chanzy est élu sénateur en 1876 et vote, bien sûr, la dissolution de la Chambre. En novembre 1877, il est rapporteur du projet de loi sur la réorganisation de l’état-major. Il échoue au renouvellement triennal de 1879 et est mis à la retraite peu après. Fait Grand-Croix de la Légion d’honneur par Mac-Mahon.

Mention : 1

PRADIER Charlotte

« PRADIER Charlotte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1581, page consultée le 07 décembre 2025.

PRADIER Charlotte (1834-1855) : première fille de James Pradier et de sa femme Louise. Elle fut placée dans la même institution que sa demi-sœur Claire, à Saint-Mandé, avant d’être admise à la maison d’éducation de la Légion d’honneur à Saint-Denis. Dans son testament, Claire écrit : « Je laisse à ma Charlotte, pour qu’elle se souvienne de moi, mon médaillon et ma grosse bague ».

Mentions : 21

PRADIER Claire

« PRADIER Claire », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.620, page consultée le 07 décembre 2025.

PRADIER Claire (1826-1846) : Fille de Juliette Drouet et du sculpteur James Pradier. Née le 12 novembre 1826, elle est baptisée sous les prénoms de Marie-Sophie Claire le 14 en présence de sa mère, de son parrain et de sa marraine. Son père ne la reconnaît qu’en 1828, le 22 mai, jour de la Sainte-Julie, en souhaitant que Claire Marie Gauvain porte son nom. Juliette la surnomme parfois « Clairon » dans ses lettres, ou sa « péronnelle ». Dès 1827, Claire est mise en nourrice à Vert, près de Mantes, chez les Dupuis. En octobre 1828, Pradier la ramène à Paris, la confie à Mlle Watteville qui s’occupe déjà, dans son pensionnat de la rue Garancière, de la cousine de Juliette Drouet, Eugénie, et la prend en charge financièrement, jusqu’à ce que, marié, il ne puisse plus assumer l’entretien de Claire sans scandale domestique. De 1834 à 1836, Claire accompagne Mlle Watteville à Saumur, d’où Juliette Drouet la fait revenir le 25 janvier 1836. De 1834 à 1836, Claire accompagne Mlle Watteville à Saumur, d’où Juliette Drouet la fait revenir début 1836]. Elle entre alors en pensionnat dans un établissement de Saint-Mandé dirigé par Mme Devilliers, Faubourg Saint-Jacques, où sa mère, accompagnée de Victor Hugo, se rend tous les jeudis, jour de parloir. Emmenée et ramenée par les Lanvin, Claire passe souvent ses fins de semaine rue Sainte-Anastase, chez Juliette Drouet, et lui écrit tous les dix ou quinze jours. Elle va aussi rendre visite de temps à autre à son père dans son atelier de la rue de l’Abbaye. Très pieuse, elle fait sa première communion le jeudi 27 mai 1841. En avril 1845, Claire, de santé déjà fragile, se plaint de douleurs dans la poitrine. En mars 1846, après avoir échoué à son examen d’institutrice, elle tombe gravement malade. Pradier la fait transporter dans une maison à Auteuil, au n° 56 de la rue de la Fontaine, où l’accompagne sa mère. Elle meurt le 21 juin 1846 de phtisie. Elle est tout d’abord inhumée au cimetière d’Auteuil, avant d’être exhumée pour être enterrée, selon son vœu, au cimetière de Saint-Mandé le 11 juillet suivant. Juliette Drouet sera enterrée auprès d’elle.

Mentions : 576

PRADIER James

« PRADIER James », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.621, page consultée le 07 décembre 2025.

PRADIER James (1790-1852) : Sculpteur, né à Genève. Premier prix de Rome en 1813, admis à la Villa Médicis. Il reçoit plusieurs commandes publiques importantes. Membre de l’Institut, Professeur à l’École des Beaux-Arts, il doit sa grande popularité auprès du public à ses nombreuses statues et statuettes féminines. Juliette fréquente son atelier en 1825. Il est le père de sa fille Claire, née en 1826, qu’il reconnaît le 22 mai 1828, jour où il rédige un testament en sa faveur, et l’autorise à porter son nom. À partir de 1833, année de son mariage, il craint que sa femme ne découvre l’existence de Claire, qu’il prie de ne lui écrire qu’à son atelier ; après la naissance de sa fille légitime Charlotte en juillet 1834, il confie à Juliette Drouet le soin de s’occuper de Claire. En 1835, une lettre du pensionnat découverte par sa femme crée un scandale domestique. Il verse une pension à Juliette Drouet de manière très irrégulière (c’est Hugo qui finit par subvenir aux besoins de Claire), mais continue à lui écrire et à s’intéresser à son sort. Claire se plaint souvent à sa mère de se sentir délaissée par son père, dont les deux autres enfants, John et Thérèse, naissent respectivement en 1836 et 1839. À partir de 1845, Pradier prie Claire de ne plus utiliser son nom : il craint à cette époque que sa femme, prise en flagrant délit d’adultère en décembre 1844, tombant sur les lettres de Claire, ne les utilise à son avantage à elle lors du procès en séparation de corps et biens qui les oppose au long de l’année 1845. En 1846, lorsque Claire tombe malade, sa fibre paternelle se réveille. Il loue pour Claire et Juliette une chambre à Auteuil. Lors de l’enterrement de Claire, Pradier et Victor Hugo mènent le cortège côte à côte.
[Remerciements à Douglas Siler. Nous renvoyons le lecteur aux notices qu’il consacre à Juliette Drouet, Claire Pradier et Victor Hugo dans le catalogue de l’exposition Statues de chair (Genève et Paris, 1985-1986) et à son site http://www.jamespradier.com]

Mentions : 233

PRADIER John

« PRADIER John », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1582, page consultée le 07 décembre 2025.

PRADIER John (1836-1912) : Jean-Jacques, dit « John », peintre, fils légitime de James Pradier. Conduit par son père, il rend visite à sa sœur Claire, agonisante, en 1846. Reçu chez Victor Hugo et Juliette Drouet à la fin de leur vie, rue de Clichy puis avenue d’Eylau, entre 1878 et 1881, il raconte ces soirées dans ses Cahiers des enfants rédigés à l’intention de ses trois fils (édition en préparation par Douglas Siler sur www.jamespradier.com), où il évoque aussi les souvenirs de son père et des détails de la vie de sa mère. De Juliette Drouet, il écrit, après une visite rendue à Hugo le 6 février 1878, qu’elle était « une femme extrêmement aimable, [barré : sensée], intelligente, et distinguée ».

Mentions : 6

PRÉVERAUD Bernard-Honoré

« PRÉVERAUD Bernard-Honoré », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.622, page consultée le 07 décembre 2025.

PRÉVERAUD Bernard-Honoré (1823-1920) : Républicain, opposant au coup d’Etat du 2 décembre 1851, il est condamné à mort par contumace par le conseil de guerre de Moulins, et se réfugie à Bruxelles (d’où il est expulsé), puis à Jersey : il y réside dans la commune de Saint-Sauveur. C’est lui qui protège la malle aux manuscrits de Hugo lorsque les proscrits sont inquiétés en octobre 1855. Expulsé, il va à Guernesey. Juliette apprécie ce « hargneux petit homme » (lettre du 29 décembre 1855), qu’elle fréquente de près fin 1855, pendant leur séjour commun au Crown Hotel à leur arrivée à Guernesey, où il tombe malade. C’est un familier de Hugo, qui en parle ainsi dans Histoire d’un crime (Quatrième journée, XII) : « Préveraud, propriétaire au Donjon, un des notables de l’Allier, était le beau-frère de Terrier. » Il rentre en France après l’amnistie, le 6 septembre 1859. Jusqu’à la fin de l’Empire il se consacre à l’agriculture. Maire du Donjon, dans l’Allier (d’où il est originaire), en 1870, il est député de 1882 à 1889, et siège à l’extrême-gauche.

Mentions : 136

PRÉVERAUD Mme

« PRÉVERAUD Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.623, page consultée le 07 décembre 2025.

PRÉVERAUD Mme : femme de Bernard-Honoré Préveraud.

Mentions : 27

PROFILET DE MUSSY

« PROFILET DE MUSSY », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12900, page consultée le 07 décembre 2025.

PROFILET DE MUSSY : Gendre de Paul Meurice professeur révoqué, à qui Victor Hugo vient en aide financièrement. Grâce à ses relations, il retrouve un bon poste au lycée de Lille et revient par la suite s’installer à Paris.

Mentions : 3

PROTH Mario

« PROTH Mario », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1409, page consultée le 07 décembre 2025.

PROTH Mario (1832-1891) : Ce journaliste républicain, homme de lettres à ses heures, est un disciple de Michelet, de George Sand et de Victor Hugo. Après une plaquette à la gloire de Vacquerie, il est le premier à publier un livre (petit) sur Les Misérables, ce qui lui vaut une invitation au banquet de Bruxelles, le 16 septembre 1862. Mais ces débuts prometteurs tournent court. Tandis que George Sand ne tarde pas à le cataloguer parmi les « toqués », Victor Hugo à distance continue quelque temps à le compter parmi ses « plus chers et meilleurs amis ». Il se garde toutefois de trop le fréquenter après le retour d’exil, même s’il appartient à l’équipe du Rappel.

Mentions : 2

PROUDHON Pierre-Joseph

« PROUDHON Pierre-Joseph », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4978, page consultée le 07 décembre 2025.

PROUDHON Pierre-Joseph (1809-1865) : Polémiste, journaliste, économiste, philosophe et sociologue français. Pendant le Seconde République, il développe ses activités de journaliste. Il est impliqué dans quatre journaux dont Le Peuple, de septembre 1848 à juin 1849. Il se présente à l’élection de l’Assemblée constituante en avril 1848 et est élu lors des élections complémentaires du 4 juin. À la Constituante, il participe aux débats au sujet des ateliers nationaux et s’oppose à leur fermeture. Il s’oppose aux journées de Juin en prêchant une conciliation pacifiste. Il considère les forces de la réaction comme responsables des événements tragiques. En 1849, il tente de créer la « Banque du Peuple », banque nationale s’articulant autour de trois principes fondateurs : la gratuité du crédit, la suppression du numéraire et la généralisation de la lettre de change. Tandis qu’il parvient à réunir un grand nombre de souscripteurs, il est poursuivi en justice pour avoir manifesté son opposition au prince-président. Condamné à trois ans de prison, il est incarcéré à Sainte-Pélagie, de juin 1849 à juin 1852. Peu de temps après sa sortie de prison, il fait publier, avec l’autorisation du gouvernement, La Révolution sociale, démontrée par le coup d’État. En 1858, il est poursuivi pour la publication de son livre Nouveaux principes de philosophie pratique. Il s’exile en Belgique, où il continue d’écrire et de publier. En 1859, il refuse l’amnistie tout comme Victor Hugo et Louis Blanc.

Mentions : 13

PUJOL Y BABILLON DE COLLADO Josefa

« PUJOL Y BABILLON DE COLLADO Josefa », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8252, page consultée le 07 décembre 2025.

PUJOL Y BABILLON DE COLLADO Josefa ( ?-1904) : Écrivain, helléniste et journaliste espagnole, qui écrit parfois sous le pseudonyme « Evelio del Monte ». Elle dirige la revue El Parthenon : Revista de Litaratura, Ciencias y Artes (revue de littérature, des sciences et des arts), de 1879 à 1880, et collabore en outre à de nombreux journaux espagnols – El Globo, La Mañana, La Ilustración de la Mujer, entre autres.

PUTRON Emily de

« PUTRON Emily de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.625, page consultée le 07 décembre 2025.

PUTRON Emily de — (1834-1865) : Fille d’un armateur qui appartient à une ancienne famille de Guernesey, elle habite à quelques centaines de mètres au-dessus de Hauteville-House, au 13, George Road. Elle a deux sœurs. Fiancée à François-Victor Hugo, bonne angliciste, elle lui apporte son aide dans sa traduction de Shakespeare. Elle meurt de la tuberculose le 14 janvier 1865. Victor Hugo prononce un discours sur sa tombe le 19 janvier. François-Victor quitte Guernesey après la mort d’Emily.

Mentions : 16

PUTRON famille de —

« PUTRON famille de — », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2226, page consultée le 07 décembre 2025.

PUTRON famille de — : Ancienne famille de Guernesey, amie des Hugo. Le père est armateur. L’une des deux filles, Emily, est la fiancée de François-Victor. Juliette parle souvent des « dames de Putron » pour désigner la mère, Emily et Mary.

Mentions : 28

PYRKE Duncombe

« PYRKE Duncombe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8908, page consultée le 07 décembre 2025.

PYRKE Duncombe : Connaissance de Victor Hugo. Il apparaît dans les carnets de Victor Hugo à partir de mai 1865. En octobre 1867, au London Hotel de Douvres, il retrouve une chaîne ayant appartenu à Claire Pradier et l’envoie à Juliette Drouet. Il séjourne à Guernesey du 12 au 25 novembre 1868.

Mentions : 8

Q

QUANTIN Albert

« QUANTIN Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1980, page consultée le 07 décembre 2025.

QUANTIN Albert (1850-1930) : Imprimeur libraire, il fonda sa maison d’édition en 1876. Il se spécialise dans l’édition de livres illustrés, ou luxueux, pour enfants et pour adultes. À partir de 1880, il publie avec Hetzel les Œuvres complètes de Victor Hugo (édition Hetzel-Quantin, dite « ne varietur »).

Mentions : 6

QUESNARD

« QUESNARD », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.626, page consultée le 07 décembre 2025.

QUESNARD : surnom de Kesler.

Mentions : 92

QUINET Edgar et Mme

« QUINET Edgar et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1497, page consultée le 07 décembre 2025.

QUINET Edgar (1803-1875) et Mme — : Historien républicain, député sous la Seconde République, proscrit après le coup d’État du 2 décembre 1851. Comme Hugo, il revint en France après la chute du Second Empire, et est élu député en février 1871. Après sa mort, Hugo (qui a prononcé sur sa tombe, le 29 mars 1875, un éloge conservé dans Actes et Paroles, 3) reçoit régulièrement sa femme, qui publia divers témoignages et mémoires sur son mari.

Mentions : 9

R

RACHEL

« RACHEL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1588, page consultée le 07 décembre 2025.

RACHEL, pseudonyme d’Élisa Félix (1821-1858) : Actrice de la Comédie-Française. Élève de Samson, révélée par deux articles élogieux de Jules Janin, elle se distingue dans les rôles tragiques, notamment ceux de Phèdre et Camille (dans Horace). Son jeu, nerveux, incisif et modulé, adaptait les nouveautés que le romantisme avait insufflé à l’art dramatique à l’interprétation des classiques. Elle refusa d’interpréter le rôle de Guanhumara dans Les Burgraves, de peur que ce rôle ne la vieillisse. Elle reprend en 1850 le rôle de la Tisbe dans Angelo tyran de Padoue, et provoque la jalousie de Juliette Drouet.

Mentions : 25

RAMBUTEAU Claude-Philibert Barthelot

« RAMBUTEAU Claude-Philibert Barthelot », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1410, page consultée le 07 décembre 2025.

RAMBUTEAU Claude-Philibert Barthelot, comte de — (1781-1869) : Administrateur sous l’Empire, il reste à fidèle à Napoléon sous la Restauration. Il est élu député de l’opposition. Pair de France, il est Préfet de la Seine de 1833 à 1848, où il amorce la modernisation de Paris poursuivie sous le Second Empire par le Préfet Haussmann.

Mentions : 8

RAOUL-DUVAL Edgar

« RAOUL-DUVAL Edgar », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1057, page consultée le 07 décembre 2025.

RAOUL-DUVAL Edgar (1832-1887) : Magistrat et homme politique, petit-fils de Jean-Baptiste Say. Issu d’une famille de riches négociants havrais, ami de Flaubert, il est député de 1871 à 1877, puis de 1884 à 1888 ; il vote d’abord avec la droite monarchiste puis avec sa fraction bonapartiste, mais il s’abstient au vote de confiance du gouvernement de Broglie en 1877. Son échec en 1877 est significatif du progrès des républicains.

Mention : 1

RASTOUL DE MONGEOT Alphonse-Simon

« RASTOUL DE MONGEOT Alphonse-Simon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8253, page consultée le 07 décembre 2025.

RASTOUL DE MONGEOT Alphonse-Simon (1800-1873) : Homme de lettres, imprimeur, professeur d’histoire en Avignon, puis rédacteur à L’Europe littéraire. Établi en Belgique vers 1840, il participa à la fondation du quotidien libéral L’Étoile belge.

Mentions : 2

RATIER François

« RATIER François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2394, page consultée le 07 décembre 2025.

RATIER Marie-François (1804-1880) : Avocat au barreau de Lorient, proscrit en 1851 et rédacteur à la Chronique de Jersey. Il suit ses camarades à Guernesey, et revient en France après l’amnistie. Député du Morbihan de 1876 à 1880.

Mentions : 8

RATTAZZI Urbano

« RATTAZZI Urbano », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2495, page consultée le 07 décembre 2025.

RATTAZZI Urbano (1808-1873) : Homme politique italien, du royaume de Sardaigne, de gauche modérée anticléricale. Un des acteurs du Risorgimento avec Mazzini et Garibaldi, il a œuvré pour l’unité italienne : il fut plusieurs fois ministre, et président du conseil. En 1873, année de sa mort (en juin), il est abandonné de tous. [Remerciements à Jean-Marc Gomis.]

Mentions : 2

RÉCAMIER Juliette

« RÉCAMIER Juliette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8909, page consultée le 07 décembre 2025.

RÉCAMIER Juliette (1777-1849) : femme d’esprit, elle tint un salon mondain qui devînt rapidement un salon littéraire à partir de 1797. Il fut l’un des plus prisé de la société mondaine et cela jusqu’à la Monarchie de Juillet. En 1817, elle rencontre Chateaubriand. On leur prête une relation amoureuse qui dura jusqu’à la mort de Mme Récamier.

Mention : 1

RÉGNIER François-Joseph Philoclès

« RÉGNIER François-Joseph Philoclès », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6502, page consultée le 07 décembre 2025.

RÉGNIER François-Joseph Philoclès (1807-1885) : Auteur, avec Charles Dupeuty, du drame historique Napoléon, ou, Schönbrunn et Sainte-Hélène, qui triompha en 1830 à la Porte-Saint-Martin.

Mentions : 4

RÉMÉNYI Ede, Eduard Hoffmann dit

« RÉMÉNYI Ede, Eduard Hoffmann dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1645, page consultée le 07 décembre 2025.

REMENYI Ede, Eduard Hoffmann dit — (1828-1898) : né Eduard Hoffmann. Proscrit hongrois, violoniste virtuose et compositeur. Après des études à Vienne, il est banni d’Autriche pour sa participation à la révolution hongroise. Il se réfugie en Allemagne, où il fait connaître la musique hongroise à Brahms. Il se réfugie ensuite aux États-Unis, puis revient en Europe, et fréquente Liszt à Weimar. En 1854, il est engagé comme violoniste officiel de la Reine Victoria. À Jersey, il loge chez Téléki, fréquente la famille Hugo, pour laquelle il lui arrive de jouer à Marine-Terrace. Il se produit en concert à Guernesey en août 1856. Amnistié en 1860, il revient en Hongrie, avant d’entrer au service de François-Joseph. Après quelques années d’interruption, il reprend une brillante carrière internationale. De cet « homme-violon », Hugo disait : « non seulement il joue de son violon, mais son violon joue de lui » (Journal d’Adèle Hugo, éd. citée, t. III, p. 350).

Mentions : 9

RÉMUSAT Charles de

« RÉMUSAT Charles de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8255, page consultée le 07 décembre 2025.

RÉMUSAT Charles de (1797-1815) : Homme politique, académicien. Après avoir soutenu Louis-Napoléon Bonaparte pendant la Seconde République, il s’opposa au coup d’État et dut quitter la France, puis se retira de la vie politique pendant le Second Empire.

Mentions : 2

RENAN Ernest

« RENAN Ernest », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4451, page consultée le 07 décembre 2025.

RENAN Ernest (1823-1892) : Écrivain, auteur de nombreux ouvrages de philosophie, dont La Vie de Jésus (qui célèbre l’humanité charismatique du Christ, et non pas sa sainteté), publié en 1863 et mis à l’index l’année suivante. Hugo soutient sa candidature à l’Académie Française en 1878, contre Taine (qui est élu).

Mentions : 7

Résisieux

« Résisieux », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4686, page consultée le 07 décembre 2025.

Résisieux : fille des Besancenot.

Mentions : 53

RETOUX Louise

« RETOUX Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4206, page consultée le 07 décembre 2025.

RETOUX Louise (1846-1900) : Louise Koppe-Retoux, journaliste et militante féministe, fondera en 1891 la Maison maternelle. Hugo soutient son action sociale, entretient avec elle un échange épistolaire en 1878-1879, et lui dédicace son portrait photographique exécuté par Carjat en 1877. (Remerciements à Édouard Launet et Jean-Marc Gomis.)

Mentions : 5

REY Alexandre-Jean-Baptiste-Marie

« REY Alexandre-Jean-Baptiste-Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1058, page consultée le 07 décembre 2025.

REY Alexandre-Jean-Baptiste-Marie (1812-1904) : journaliste (au National en particulier), il participe à Février, et, envoyé en mission à Anzin pour y pacifier les relations sociales, réussit bien dans sa mission. Élu à la Constituante, il vote avec les républicains modérés de la tendance Cavaignac ; il n’est pas réélu à la Législative et n’en participe pas moins à la résistance au coup d’État. En 1874, il est rédacteur en chef du Bien public  ; il finit sa carrière comme préfet de la République.

Mentions : 9

RIBEYROLLES Charles

« RIBEYROLLES Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1218, page consultée le 07 décembre 2025.

RIBEYROLLES Charles (1812-1860) : Journaliste, essayiste puis rédacteur en chef de la Réforme après la révolution de 1848, Ribeyrolles se fixa à Jersey après le coup d’État de décembre 1851 où il dirigea l’hebdomadaire L’Homme. En 1853 paraît à Londres son livre Les Bagnes d’Afrique, que Victor Hugo cite dans Napoléon-le-Petit et dans Histoire d’un crime. Avec Victor Hugo il participa aux commissions qui tentaient d’éviter les débordements à l’occasion des enterrements de proscrits. En octobre 1855, il dut quitter Jersey, vécut quelque temps à Londres où les presses du journal avaient été transférées puis partit pour le Brésil. Il y mourut de la fièvre jaune juste avant son retour pour la France. Victor Hugo écrivit les six vers de son épitaphe. Un chapitre des Hommes de l’exil de Charles Hugo lui est consacré. Il est enterré à Rio de Janeiro.

Mentions : 11

RIBOT

« RIBOT », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.627, page consultée le 07 décembre 2025.

RIBOT : Usurière, à qui Scipion Pinel, amant de Juliette Drouet en 1827-1828, doit 8000 francs, empruntés en novembre 1827 pour couvrir Juliette Drouet de cadeaux. En février-mars 1828, Scipion Pinel est inquiété par la justice. Le 8 octobre 1830, Juliette Drouet s’engage à rembourser elle-même la somme. En janvier 1833, apprenant que Juliette Drouet va jouer dans une pièce de Victor Hugo, la Ribot réclame son dû. L’usurière envoie le 28 novembre 1840, par l’intermédiaire de sa bonne, une lettre à Juliette qui la met dans tous ses états car elle y voit « un recommencement de poursuite, de scandale et d’ennui qui [lui a] serr[é] le coeur comme un étau », et le 4 février 1841, elle envoie cette fois sa servante sans lettre pour lui parler. Au cours de l’été 1841, les négociations pour le rééchelonnement de la dette avec l’usurière aboutissent au versement direct, par Victor Hugo, de 40 francs par mois pendant une dizaine d’années.

Mentions : 35

RICHI

« RICHI », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2145, page consultée le 07 décembre 2025.

RICHI : Coiffeur de Victor Hugo, qui, à plusieurs reprises, note ses propos souvent étranges. Hugo offre du crêpe de Chine à sa femme.

Mentions : 25

RITT Eugène

« RITT Eugène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1423, page consultée le 07 décembre 2025.

RITT Eugène (meurt en 1898) : Directeur de l’Opéra-Comique, il prit ensuite la co-direction du Théâtre de la Porte-Saint-Martin de 1873 à 1879 avec Henri Larochelle (voir la notice de ce dernier).

Mentions : 5

RIVET Gustave

« RIVET Gustave », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1059, page consultée le 07 décembre 2025.

RIVET Gustave (1848-1936) : poète, homme de théâtre et homme politique. Il est présenté le 7 octobre 1871 à Victor Hugo, pour qui il a une grande admiration, et chez qui il est reçu dès 1877. Il débute sa carrière politique à 35 ans, publiquement soutenu par Hugo. Il fait partie de la ligue franco-italienne. En 1908, il écrit le livret de l’opéra Hernani (musique de Hirchmann) qui s’inspire du drame de Hugo.

Mentions : 23

RIVIÈRE famille

« RIVIÈRE famille », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1061, page consultée le 07 décembre 2025.

RIVIÈRE famille : Les filles de Mme Rivière, Louise et Julie, viennent parfois chez Juliette Drouet. Leurs tantes Joséphine et Eulalie sont amies avec Juliette Drouet, et lui rendent divers services. Les deux filles Rivière côtoient Claire Pradier, qui lèguera par testament ses boucles d’oreille à l’aînée, Louise. La cadette, Julie, rend divers services à Juliette Drouet au début de l’exil. Le 15 mars 1847, Mme Rivière reproche rétrospectivement à Juliette Drouet d’avoir négligé sa fille Claire pendant sa maladie et son agonie, d’où une brouille passagère.

Mentions : 62

RIVIÈRE Julie

« RIVIÈRE Julie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1213, page consultée le 07 décembre 2025.

RIVIÈRE Julie : Fille cadette de Mme Rivière, elle vient souvent rendre visite à Juliette Drouet avec sa sœur Louise, et est amie avec Claire Pradier. Elle entre à la pension Lemaire début 1847. En exil, Juliette Drouet lui écrit pour lui confier diverses commissions, et la désigne comme sa « filleule ». En octobre 1852, elle annonce à Juliette qu’elle vient d’ouvrir une institution scolaire pour petites filles.

Mentions : 45

RIVIÈRE Louis

« RIVIÈRE Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6089, page consultée le 07 décembre 2025.

RIVIÈRE Louis (1817-1890) : Sénateur de 1876 à 1885. Il siège à droite (se prononce contre le rétablissement du divorce) et vote contre les initiatives du gouvernement républicain.

Mentions : 5

RIVIÈRE Louise

« RIVIÈRE Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8910, page consultée le 07 décembre 2025.

RIVIÈRE Louise : Née en 1835 ou 1836 (elle a 24 ans en mai 1850), fille aînée de Mme Rivière et sœur de Julie. Devenue adulte, elle tient un établissement d’éducation.

Mentions : 18

ROBELIN Charles

« ROBELIN Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.628, page consultée le 07 décembre 2025.

ROBELIN Charles (1797-1887) : architecte, un des plus fidèles amis de Victor Hugo, à qui il donne des informations pour l’écriture de Notre-Dame de Paris. Il fait partie des invités au mariage de Léopoldine. Architecte de l’école d’Alfort de 1838 à 1854. Il se consacre notamment à la restauration du patrimoine médiéval. On lui confie la restauration de l’archevêché de Reims, et des cathédrales de Besançon, Sens, Nevers, il mais doit quitter ces chantiers suite à une polémique sur les matériaux utilisés et les méthodes de travail pratiquées. « Robelin fut l’amant d’une certaine Aimée Terage dont il eut deux enfants qu’il abandonna. Cette jeune femme épousa plus tard le frère de Pierre Leroux, Achille, qui reconnut les deux enfants et les éleva. En 1843, Robelin, alléguant de tardifs sentiments paternels, intenta un procès à son ex-maîtresse » (Jean Mallion, Victor Hugo et l’Art architectural, Paris, P.U.F., 1962, p. 644-647). Pendant les dernières années de leur vie, Juliette Drouet et Victor Hugo le reçoivent fréquemment chez eux. Juliette Drouet a toute confiance en lui, et l’appelle régulièrement « le brave Robelin ».

Mentions : 54

ROBERT Zélie

« ROBERT Zélie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7956, page consultée le 07 décembre 2025.

ROBERT Zélie : Mère d’un jeune participant à la Commune, condamné à la déportation. Victor Hugo tente de lui apporter son soutien, et entretient une correspondance avec elle et son fils.

Mention : 1

ROCHEFORT Henri

« ROCHEFORT Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.629, page consultée le 07 décembre 2025.

ROCHEFORT Henri : (Victor-Henry, marquis de Rochefort-Lucay, dit) (1831-1913) : Auteur dramatique, journaliste et homme politique. Il débute dans le journalisme en 1856 à la rédaction du Charivari. En 1858, il écrit des comptes rendus de pièces pour La Presse théâtrale. Admirateur de Victor Hugo, il fait partie des invités le 16 septembre 1862 lors du Banquet des Misérables. En 1864, il entre au Figaro dont il devra quitter la rédaction en 1867 à cause de sa trop grande opposition à l’Empire qui lui vaut régulièrement des provocations en duel. Fort de son expérience journalistique, il fonde son propre journal, La Lanterne, le 30 mai 1868, pamphlet hebdomadaire qui connaît rapidement un grand succès. Dès le 20 juillet, le journal de Rochefort est poursuivi. Il est d’abord condamné à 300 francs d’amende et à quatre mois de prison. Il se réfugie alors à Bruxelles chez Victor Hugo où il restera quelques mois. Le 28 août, Rochefort est de nouveau condamné à 13 mois de prison. Proche de la famille Hugo, il devient le parrain de Georges Hugo, deuxième enfant de Charles et Alice Hugo, le 3 octobre 1868. Désireux de continuer son implication politique contre l’Empire, il fonde aux côtés des fils Hugo, d’Auguste Vacquerie et Paul Meurice, le journal Le Rappel, qui paraît pour la première fois le 3 mai 1869. Peu de temps après, soutenu par les rédacteurs du Rappel et Victor Hugo, il se présente aux élections législatives de 1869. Il sera élu député de Paris aux élections complémentaires de novembre 1869. Il quitte alors Le Rappel et fonde un nouveau journal, La Marseillaise, qui paraît le 19 décembre 1869. Peu de temps après, il est provoqué en duel par le prince Pierre Bonaparte. Il envoie son témoin, Victor Noir, qui se fait tuer. Le lendemain il prononce à la tribune du Corps législatif : « Je déclare ici qu’en présence des faits qui se sont passés hier, en présence des faits qui se sont passés depuis longtemps, on se demande si on est sous les Bonaparte ou sous les Borgia... ». Ces paroles lui vaudront d’être poursuivi par le Corps Législatif. Il est arrêté et emprisonné le 7 février 1870 à Sainte-Pélagie dont il ne sortira que le 4 septembre 1870. Il fait alors partie du gouvernement provisoire et prend la direction d’une commission dite « des barricades ». Le 1er février 1871, il publie un nouveau journal, Le Mot d’Ordre, qui sera suspendu le 12 mars suivant. Le 24 mai, Rochefort est arrêté alors qu’il cherchait à quitter la France. Condamné à la déportation le 21 septembre, Rochefort est épargné par Victor Hugo qui obtient auprès de Thiers l’enfermement de Rochefort à Versailles plutôt que sa déportation à l’étranger. Malgré tout, en 1873, Rochefort est envoyé en Nouvelle Calédonie. Le 20 mars 1874, il réussit à s’évader. En 1877, il fonde une deuxième Lanterne, et en 1880, il lance un nouveau journal, L’Intransigeant. Il est l’auteur de nombreuses pièces et vaudevilles dont Sauvé, mon Dieu ! (1865) écrit avec Pierre Véron.

Mentions : 52

ROGER DE BEAUVOIR

« ROGER DE BEAUVOIR », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5404, page consultée le 07 décembre 2025.

ROGER DE BEAUVOIR (1807-1866) : D’abord connu sous le nom de sa mère (de Bully), Eugène-Augustin-Nicolas Roger avait pris le pseudonyme de Roger de Beauvoir. Il adhéra très jeune au groupe des romantiques et se fit notamment remarquer durant la bataille d’Hernani où il distribua les coups de poing les plus sûrs. Il faisait partie des hôtes privilégiés de Hugo place Royale. Surnommé par Delphine de Girardin « le Musset brun », grand ami de Dumas père au mariage duquel il était témoin, il rencontra quelques succès au théâtre tandis que son œuvre la plus célèbre reste le roman Le Chevalier de Saint-Georges (1840).

Mentions : 5

ROLLE Hippolyte

« ROLLE Hippolyte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4735, page consultée le 07 décembre 2025.

ROLLE Hippolyte (1804-1883) : Bibliothécaire de la Ville de Paris et journaliste. Il entre au National en 1828. En 1832, il y écrit une critique violemment hostile au Roi s’amuse. En 1844, il passe au Constitutionnel.

Mentions : 3

RONDEAU(X)

« RONDEAU(X) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2496, page consultée le 07 décembre 2025.

RONDEAU(X) : proscrit, membre de la société « Fraternité ». Dans Choses vues (« Le Temps présent V »), Hugo explique le rôle joué par Rondeau dans « l’affaire Hubert ». En octobre 1853, il fit partie de la commission de cinq proscrits chargée d’enquêter sur les agissements d’Hubert, espion à la solde du ministre de la police de Napoléon III.

Mentions : 2

RONJAT Abel

« RONJAT Abel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7937, page consultée le 07 décembre 2025.

RONJAT Abel (1827-1892) : Homme politique français, membre du groupe de l’Union Républicaine. Sénateur de l’Isère du 5 janvier 1879 jusqu’à sa démission, le 25 novembre 1884. Pendant son mandat, il participe activement aux discussions qui mèneront à la loi Jules Ferry sur la liberté de l’enseignement supérieur. Devenu avocat général à la Cour de cassation en 1880, il est promu procureur général en 1886, et décède en 1892 d’une affection hépatique.

Mentions : 2

Rosalie

« Rosalie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.630, page consultée le 07 décembre 2025.

Rosalie : domestique de Hugo à Guernesey. Le 10 août 1857, elle fait une chute par la fenêtre de la chambre d’Auguste Vacquerie et se blesse.

Mentions : 72

ROSE Thomas

« ROSE Thomas », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6916, page consultée le 07 décembre 2025.

ROSE Thomas : propriétaire de Marine Terrace qui loue à Victor Hugo la moitié ouest de la maison alors qu’il occupe avec sa famille (son épouse Sarah et ses quatre fils) l’autre moitié. En tant qu’armateur il assure les liaisons en bateaux à vapeur entre Saint-Hélier et Saint-Malo de mars à décembre. La police impériale le soupçonne de favoriser l’acheminement d’exemplaires de Napoléon le Petit jusqu’au port français. Il aurait été photographié avec Victor Hugo devant Marine Terrace (portrait disparu).

Mentions : 6

ROTHSCHILD

« ROTHSCHILD », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1833, page consultée le 07 décembre 2025.

ROTHSCHILD : à compléter.

Mentions : 15

ROUJON Henry

« ROUJON Henry », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.631, page consultée le 07 décembre 2025.

ROUJON Henry (1853-1914) : Essayiste, romancier, haut fonctionnaire. Il débuta sa carrière administrative au ministère de l’Instruction publique, au Bureau de l’Instruction primaire, en 1876. Il fit toute sa carrière dans ce ministère, devenant le secrétaire particulier de Jules Ferry. En 1891, il obtient la Direction des Beaux-Arts. Il écrivit des billets d’humeur dans La République des lettres (revue fondée par Catulle Mendès) sous le pseudonyme d’Henry Laujol, et des chroniques dans Le Figaro et Le Temps. Son roman Miremonde, en 1887, est primé par l’Académie française, où il est élu en 1911. Il est reçu chez Hugo.

Mentions : 8

ROUSBY M. et Mme

« ROUSBY M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8911, page consultée le 07 décembre 2025.

ROUSBY M. et Mme : Acteurs anglais qui ont joué Shakespeare à Jersey en janvier 1868. À la date du 31 janvier 1868, Victor Hugo note dans son agenda : « M. Rousby voudrait jouer Hernani en anglais ». Le 7 avril 1868, à Guernesey, M. Rousby et sa troupe jouent Les Misérables en anglais. Mme Rousby tient le rôle de Cosette. De 1865 à 1868, William Wybert Rousby est le directeur du théâtre Cornwall à Jersey. En 1868, il achète le théâtre et lui donne le nom de Théâtre Royal. Il le revendra trente ans plus tard.

Mentions : 3

ROUSSELLE

« ROUSSELLE », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1062, page consultée le 07 décembre 2025.

ROUSSELLE : Marchand de vins, alcools et spiritueux.

Mentions : 28

ROUVEIX

« ROUVEIX », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.11286, page consultée le 07 décembre 2025.

ROUVEIX : Assistant ou connaissance de M. Jourdain. Ce nom revient dans certains almanachs ou annuaires parisiens du XIXe siècle, sous la rubrique « Transporteurs », « Voituriers », ou « Conducteurs en retraite ».

Mentions : 2

ROZIÈRE Eugène de

« ROZIÈRE Eugène de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7946, page consultée le 07 décembre 2025.

ROZIÈRE Eugène de (1820-1896) : Historien du droit et homme politique. D’abord répétiteur en histoire du droit, il est ensuite enseignant au Collège de France. Ses collaborations à des revues et ses nombreuses publications spécialisées lui valent d’être nommé inspecteur général des Archives départementales en 1858, puis chef de cabinet au ministère de l’instruction publique, en 1859. Sénateur de la Lozère de 1879 à 1886, il prendra surtout position sur des questions d’instruction publique.

Mention : 1

S

SAGÈRE (la Mère)

« SAGÈRE (la Mère) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2221, page consultée le 07 décembre 2025.

SAGÈRE Adélaïde (la Mère, 1787 ?–1874) : Mère d’Adélaïde Sagère, première femme d’Henri Marquand. Elle est épicière, négociante en provisions. Victor Hugo lui porte régulièrement secours. Le 20 novembre 1867, Victor Hugo prend la décision de la faire dîner à Hauteville House tous les jeudis, probablement en raison de son âge qu’il précise dans son agenda, quatre-vingts ans.

Mentions : 4

SAINT-AULAIRE, Pierre-Jacques Porlier-Pagnon

« SAINT-AULAIRE, Pierre-Jacques Porlier-Pagnon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7615, page consultée le 07 décembre 2025.

SAINT-AULAIRE, Pierre-Jacques Porlier-Pagnon, dit Saint-Aulaire (1793-1864) : Acteur de la Comédie-Française, qu’il intégra en 1820. Nommé 240e sociétaire en 1826, il la quitta pour prendre sa retraite en 1841. Il faisait partie de la première distribution d’Hernani en 1830 où il jouait le rôle du Duc de Bavière.

Mention : 1

SAINTE-BEUVE Charles-Augustin

« SAINTE-BEUVE Charles-Augustin », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.633, page consultée le 07 décembre 2025.

SAINTE-BEUVE Charles-Augustin (1804-1869) : Critique littéraire. Il entre en relation avec Hugo au moment de ses comptes rendus des Odes et Ballades dans Le Globe en 1827. Fasciné par Hugo, il devient un ami proche du couple, au point de s’éprendre de Mme Hugo. Après la naissance de la petite Adèle (Hugo), dont il accepte d’être le parrain, ses rapports avec Victor Hugo se dégradent, malgré des tentatives de rapprochement de part et d’autre au nom de leur ancienne amitié. Chez Sainte-Beuve, les bouffées de haine alternent avec l’envie de se réconcilier. Vers 1836, la relation amoureuse de Sainte-Beuve et Mme Hugo est sur son déclin. Les rapports de Sainte-Beuve avec Hugo resteront toujours complexes. Leurs fluctuations sont rapportées très en détail dans la chronologie Massin accessible sur le site du groupe Hugo.

Mentions : 26

SAINT-FIRMIN Ferré

« SAINT-FIRMIN Ferré », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2499, page consultée le 07 décembre 2025.

SAINT-FIRMIN Ferré (mort en 1839) : D’abord ténor dans une troupe départementale, il jouait à Versailles avant d’être engagé à la Gaîté, puis, après une tournée en Seine-et-Oise, à l’Ambigu. C’est sa création du rôle de don César dans Ruy Blas qui fit sa réputation. Pour cette occasion, Anténor Joly, directeur du Théâtre de la Renaissance, dut racheter le contrat de Saint-Firmin, qui était engagé à la Gaîté jusqu’en 1840. Après une première répétition catastrophique de son rôle, Hugo lui donne des conseils. Dès le lendemain, Saint-Firmin avait parfaitement compris ce que Hugo attendait de lui, et rectifié ses erreurs d’interprétation. Mais il mourut en février 1839, quatre mois après la création de ce rôle.

Mentions : 4

SAINT-VICTOR Claire de

« SAINT-VICTOR Claire de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6496, page consultée le 07 décembre 2025.

SAINT-VICTOR Claire de (1859-1943) : Fille de Paul de Saint-Victor et de l’actrice Sarah Félix (sœur de Rachel), elle a pour parrain Edmond de Goncourt. Elle épouse Maxime Dreyfus en 1880.

Mentions : 4

SAINT-VICTOR Paul de

« SAINT-VICTOR Paul de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.634, page consultée le 07 décembre 2025.

SAINT-VICTOR Paul de (1827-1881) : Journaliste, critique et essayiste, proche des romantiques, il fut secrétaire de Lamartine. Auteur, en collaboration avec Théophile Gautier et Arsène Houssaye, de Les Dieux et les demi-dieux de la peinture (1864). Auteur de Hommes et dieux (1867) ; la même année, il participe au Paris-Guide. Le 20 août 1870, Hugo note dans son Carnet : « Si je suis tué et si mes deux fils sont tués, je prie Meurice, Vacquerie et Saint-Victor de publier mes œuvres inédites, les unes terminées, les autres inachevées ou ébauchées, et de faire ce que feraient mes fils. » La publication de la série Les Deux Masques, essais consacrés à la littérature dramatique ancienne et contemporaine, est interrompue par sa mort. À l’annonce de celle-ci, , Hugo note « Coup violent. J’ai pleuré. » Aux obsèques, Hugo envoie un message, lu par Paul Dalloz (Actes et paroles IV). Son Victor Hugo est publié à titre posthume en 1884.

Mentions : 53

SALVANDY Narcisse-Achille

« SALVANDY Narcisse-Achille », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.635, page consultée le 07 décembre 2025.

SALVANDY Narcisse-Achille, comte de (1795-1856) : Homme politique. Élu à l’Académie française en 1835. Ministre de l’Instruction Publique en 1837-1839 et 1845-1848. Le 26 janvier 1838, il nomme les membres d’un nouveau Comité historique des monuments et des arts, dont fait partie Hugo. Il vote pour Hugo plusieurs fois (dont la dernière) à l’Académie française. Lors de la réception de Hugo à l’Académie, c’est Salvandy qui est chargé de la réponse, que Hugo reçoit comme une douche froide qu’on lui aurait « vidé(e) » sur la tête. À la Révolution de 1848, il s’exile un an à Jersey, et entre dès son retour dans l’opposition légitimiste au régime. Après le coup d’État, il se retire de la vie politique.

Mentions : 16

SAMUEL Henri

« SAMUEL Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1609, page consultée le 07 décembre 2025.

SAMUEL Henri : imprimeur-éditeur belge, républicain, fondateur de la Société typographique franco-belge. Il publia Châtiments et les Discours de l’exil.

Mention : 1

SAND George

« SAND George », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1836, page consultée le 07 décembre 2025.

SAND George (1804-1876) : À ses débuts, George Sand ne se reconnaît guère dans le romantisme hugolien, auquel elle reproche un trop grand attachement à la forme, un manque de simplicité et d’intimisme. L’emploi que fait Hugo du mot « populace » dans son discours de réception à l’Académie française (1841) choque la fondatrice du journal La Cause du peuple (1848). C’est après la Seconde République que les deux écrivains se rapprochent : ils se retrouvent tous deux dans l’opposition à Napoléon III, et partagent la douloureuse expérience du deuil d’un enfant, après le décès de Jeanne-Gabrielle, la petite fille de Sand. Pendant l’exil, les critiques de Sand à l’égard de Hugo vont s’amenuisant d’œuvre en œuvre, et ils échangent une correspondance amicale. En 1870, elle signe un texte sur la reprise de Lucrèce Borgia écrit par Meurice. Elle envisage de dédier son roman Valentine à Hugo. Dans l’éloge funèbre écrit par Hugo pour la mort de Sand, lu le 10 juin 1876 par Paul Meurice, sur sa tombe, à Nohant, il célèbre la « grande femme » qui lutta pour l’égalité des sexes, et fait partie des « bienfaiteurs publics ». « Il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui honore la France, puisque tant d’autres la déshonorent. George Sand sera un des orgueils de notre siècle et de notre pays. »

Mentions : 7

SARCEY Francisque

« SARCEY Francisque », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.12884, page consultée le 07 décembre 2025.

SARCEY Francisque : Critique et journaliste, Francisque Sarcey avait loué Hugo lors du banquet à l’Hôtel Continental, donné le 26 février 1880 pour célébrer le cinquantenaire d’Hernani et l’anniversaire de son auteur.

Mentions : 3

SAUMAREZ-BROCK Ellen

« SAUMAREZ-BROCK Ellen », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8912, page consultée le 07 décembre 2025.

SAUMAREZ-BROCK Ellen (1838-1918) : Peintre anglaise. Elle peint le portrait de Victor Hugo à l’aquarelle le 25 mars 1868. Le 13 mars 1868, Victor Hugo note dans son agenda : « Visite de Mme Saumarez-Brock et de sa fille Emma Brock, qui me demande à faire mon portrait. Je n’ai pu lui promettre qu’une heure ». Il pose comme promis pour elle le 25 mars 1868, pendant une heure, en la nommant cette fois-ci Ellen Brock.

Mentions : 2

SAUVAGEOT Mme

« SAUVAGEOT Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1531, page consultée le 07 décembre 2025.

SAUVAGEOT Mme : Amie de Juliette, cette marchande de nouveautés tient une boutique dans le quartier de la Madeleine. À l’époque où Hugo déménage rue de l’Isly en 1848, c’est dans sa boutique qu’ils se donnent rendez-vous.

Mentions : 58

SAY Léon

« SAY Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1498, page consultée le 07 décembre 2025.

SAY Léon (1826-1896) : Économiste et homme politique, petit-fils de Jean-Baptiste Say, membre d’une famille d’économistes. À la fin du Second Empire, il critique dans le Journal des débats la gestion financière du baron Haussmann. En 1871, il est élu député (au centre gauche). Directeur du Journal des Débats à partir de 1870, il est Ministre des Finances en 1872-1873, 1875-1877, 1877-1879, et 1882.

Mentions : 4

SCHEURER-KESTNER Auguste

« SCHEURER-KESTNER Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1412, page consultée le 07 décembre 2025.

SCHEURER-KESTNER Auguste (1833-1899) : Chimiste et industriel alsacien, élu député du Haut-Rhin en 1871, puis sénateur en 1875. Vice-président du Sénat en 1894, attentif aux droits des Alsaciens, il s’intéresse au cas de Dreyfus. Sensibilisé par l’engagement de Bernard Lazare, à l’écoute de Mathieu Dreyfus, il se forge, après maints entretiens, la conviction de l’innocence de Dreyfus et de la culpabilité d’Esterhazy. C’est à lui que la cousine et ancienne maîtresse d’Esterhazy fait parvenir les lettres accablantes de ce dernier (où transparaît sa germanophilie et sa haine de sa patrie). Scheurer-Kestner tentera plusieurs missions auprès de la Chambre, du Ministère de la Guerre et de la Présidence de la République pour faire reconnaître la vérité. Il meurt le jour où Émile Loubet signe la grâce de Dreyfus.

Mentions : 9

SCHŒLCHER Victor

« SCHŒLCHER Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.636, page consultée le 07 décembre 2025.

SCHŒLCHER Victor (1804-1893) : Journaliste et homme politique français. Il fait de courtes études au lycée Condorcet, côtoyant les milieux littéraires et artistiques parisiens et se liant avec George Sand, Hector Berlioz et Franz Liszt. Son père, propriétaire d’une usine de fabrication de porcelaine, l’envoie au Mexique, aux États-Unis et à Cuba en 1828-1830 en tant que représentant commercial de l’entreprise familiale. À Cuba, il est révolté par l’esclavage. De retour en France, il devient journaliste et critique artistique, publiant des articles et des ouvrages, dont « Des Noirs » paru dans la Revue de Paris en 1830 et De l’esclavage des Noirs et de la législation coloniale (Paris, Paulin, 1833). Il multiplie ses déplacements d’information, se vouant à la cause de l’abolition de l’esclavage. Il adhère à la franc-maçonnerie à la loge « Les Amis de la Vérité », puis à « La Clémente Amitié ». En 1847, il rédige, pour le compte de la Société pour l’abolition de l’esclavage, fondée en 1834, la Pétition pour l’abolition complète et immédiate de l’esclavage adressée à MM. les membres de la Chambre des pairs et de la Chambre des députés. Il vendra la manufacture dont il a hérité en 1832 à la mort de son père pour se consacrer à sa carrière politique. Nommé sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies en mars 1848, il contribue à faire adopter le décret sur l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises le 27 avril 1848. De 1848 à 1850, il siège à gauche comme député de la Martinique à la Constituante et de la Guadeloupe à la Législative. Lors du coup d’État du 2 décembre 1851, il est aux côtés de Jean-Baptiste Baudin, représentant de la Montagne comme lui, sur la barricade où celui-ci sera tué. Républicain, défenseur des droits de la femme, adversaire de la peine de mort, il est proscrit durant le Second Empire après le coup d’État. Il s’exile en Angleterre où il rencontre fréquemment son ami Victor Hugo. En 1870, il revient en France suite à la défaite de Sedan. Après l’abdication de Napoléon III, il est élu à l’Assemblée de Bordeaux. Il tente de jouer les conciliateurs entre Paris et l’Assemblée, sans succès. Il est emprisonné par la Commune quelques jours, puis relâché. Il est réélu, grâce aux réseaux maçonniques des Antilles, député de la Martinique à l’Assemblée nationale, en 1871. Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible. En 1877, Victor Schœlcher dépose une proposition de loi pour interdire la bastonnade dans les bagnes. Les peines corporelles seront abolies en 1880. En 1884 et 1885, il tente de s’opposer, sans succès, à l’institution de la relégation des forçats récidivistes en Guyane. Abolitionniste mais colonialiste, il continue de défendre la colonisation par le bulletin de vote et la scolarisation. À la fin de sa vie, comme il ne s’était jamais marié et qu’il n’avait pas eu d’enfant, il décida de donner tout ce qu’il possédait, notamment une collection d’objets, au Conseil général de la Guadeloupe, aujourd’hui hébergée au Musée Schœlcher. Il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise en décembre 1893. Par décision de l’Assemblée nationale et du Président du Conseil de la République, ses cendres furent transférées au Panthéon le 20 mai 1949, en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué.

Mentions : 36

SCRIBE Eugène

« SCRIBE Eugène », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.637, page consultée le 07 décembre 2025.

SCRIBE Eugène (1791-1861) : le plus célèbre, prolifique et prospère auteur de théâtre de son temps. Il écrit environ 400 pièces, dont le quart environ pour le Gymnase, et est élu à l’Académie française en 1834. Il s’essaie dans tous les genres, et réussit particulièrement bien dans le vaudeville et dans la comédie. Il se fait remarquer pour son art de la « pièce bien faite ». Les plus célèbres sont L’Ours et le pacha (1820), Bertrand et Raton ou l’art de conspirer (1833), Le Verre d’eau ou les effets et les causes (1840), Le Puff ou Mensonge et vérité (1848), Adrienne Lecouvreur (en collaboration avec Legouvé, 1849), Bataille de dames (1851). Il fut aussi, pour l’Opéra et l’Opéra-Comique, seul ou en collaboration (plusieurs fois avec Delavigne), le librettiste de La Dame blanche (1825), La Muette de Portici (1828), Robert le Diable (1831), La Juive (1835), Les Huguenots (1836) et Le Prophète (1849), La Nonne sanglante (1854). Le 6 décembre 1828, Juliette Drouet fait ses débuts d’actrice à Bruxelles au Théâtre du Parc où elle joue le rôle de Miss Milner dans Simple histoire de Scribe et Courcy. En 1830, le baron Taylor met en garde Hugo contre la claque de la Comédie-Française, acquise à Scribe et Delavigne. Les années suivantes, Hugo est en butte à l’hostilité sourde de Scribe et Delavigne, ses rivaux à la Comédie-Française. Les deux hommes se côtoient à la SACD. En 1841, lorsque Hugo est élu à l’Académie Française, Scribe vote contre lui.

Mentions : 20

SÉE Camille

« SÉE Camille », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4142, page consultée le 07 décembre 2025.

SÉE Camille (1847-1919) : Neveu et gendre du docteur Germain Sée, républicain modéré, il fut nommé secrétaire général du ministère de l’Intérieur en septembre 1870, puis sous-préfet de Saint-Denis en juin 1872. Il sera élu député en 1876 jusqu’en 1881 où il entra au Conseil d’État. La loi du 14 décembre 1880 qui porte son nom crée l’enseignement secondaire pour les jeunes filles.

Mentions : 10

SÉE Germain

« SÉE Germain », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1156, page consultée le 07 décembre 2025.

SÉE Germain (1818-1896) : nommé médecin des hôpitaux en 1852, accède plus tard à la célébrité : successeur de Trousseau à la Faculté de Paris, membre de l’Académie de médecine. Il sera appelé au chevet de Hugo mourant ; c’est aussi lui qui diagnostique en juillet 1870 le calcul rénal dont Louis-Napoléon Bonaparte devait mourir.

Mentions : 12

SÉGUR (de) Louis-Gaston

« SÉGUR (de) Louis-Gaston », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.9079, page consultée le 07 décembre 2025.

SÉGUR (de) Louis-Gaston (1820-1881) : prélat et évêque français. Très conservateur, il rédigea notamment une virulente critique contre Les Misérables à laquelle répondit Victor Hugo dans une lettre le 17 décembre 1872 : « Il y a dans Les Misérables un évêque qui est bon, sincère, humble, fraternel, qui a de l’esprit en même temps que de la douceur […] d’où il faut conclure que Les Misérables serait un livre admirable si l’évêque était un homme d’imposture et de haine, un insulteur, un plat et grossier écrivain, un idiot vénéneux, un scribe de la plus basse espèce, un colporteur de calomnies de police, un menteur crossé et mitré. Le second évêque serait-il plus vrai que le premier ? Cette question vous regarde, monsieur. Vous vous connaissez en évêques mieux que moi. […] » Il est également l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages et d’essais religieux : Réponses aux objections les plus répandues contre la religion (1851), La Piété enseignée aux enfants (1864).

Mentions : 10

SÉNARD Antoine

« SÉNARD Antoine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4979, page consultée le 07 décembre 2025.

SÉNARD Antoine (1800-1885) : Avocat et homme politique français. D’abord rallié à la politique de Louis-Philippe, il se jette ensuite dans l’opposition. Il prend une part active au mouvement réformiste en 1847. Après la proclamation de la République, le gouvernement provisoire le nomme procureur général de la ville de Rouen. Élu en avril 1848 représentant du peuple à la Constituante, il devient le président de l’Assemblée. Il est à l’origine de l’action du général Cavaignac lors des journées de Juin. Le 25 juin 1848, il devient ministre de l’Intérieur et donne sa démission le 13 octobre suivant. Après l’élection présidentielle de Louis-Napoléon Bonaparte, il entre dans l’opposition et vote parmi les Républicains modérés. Après son échec aux élections de la Législative en 1849, il se fait inscrire au barreau de Paris. Après la Révolution de 1870, il est chargé, à Florence, de convaincre la Prusse d’honorer la France dans son traité de paix. Il reçoit également pour mission d’enrayer le mouvement séparatiste et de rendre la Savoie et le Comté de Nice à la France. En juillet 1874, il est élu bâtonnier du barreau de Paris. Maire de Saint-Cloud depuis 1871, il est élu député par les électeurs de Seine-et-Oise en octobre 1874. Il est réélu bâtonnier du barreau de Paris pour les années 1875-1876.

Mention : 1

Sénat

« Sénat », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2219, page consultée le 07 décembre 2025.

Sénat : Chien de Victor Hugo.

Mentions : 18

SÉRAN Albertine

« SÉRAN Albertine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4341, page consultée le 07 décembre 2025.

SÉRAN Albertine : Actrice dont Juliette Drouet est jalouse. Hugo note dans son carnet, le 2 avril : « Mlle Albertine Seran a joué en province, à Lyon (aux Célestins), à Calais, 25 ans, a eu un enfant, voudrait entrer dans un théâtre de Paris. Demande à venir me répéter Marion Delorme". Il lui prodigue de nombreux secours. »

Mentions : 6

SÉVERT Mère

« SÉVERT Mère », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8259, page consultée le 07 décembre 2025.

SÉVERT Mère : Marchande de tableaux française, proscrite, elle tient une boutique à l’enseigne du Petit Gavroche sur la Grand’Place de Bruxelles, dans la maison contiguë à celle qu’habite Hugo en 1852. Le 28 septembre 1867, Hugo note avoir appris que Blanqui loge chez elle (Choses vues).

Mention : 1

SEVESTE frères

« SEVESTE frères », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5570, page consultée le 07 décembre 2025.

SEVESTE frères : Jules et Edmond Seveste créèrent et dirigèrent les théâtres de banlieue des Batignolles, de Belleville, de Grenelle, de Montmartre et de Montparnasse.

Mentions : 2

SIÉFERT Louisa

« SIÉFERT Louisa », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4143, page consultée le 07 décembre 2025.

SIÉFERT Louisa (1845-1877) : Poétesse amie de Victor Hugo, à qui elle dédie en 1869 son Année républicaine. Elle meurt précocement, à trente-deux ans, des suites d’une tuberculose osseuse. La bibliothèque de Hauteville House conserve ses trois recueils poétiques.

Mention : 1

SIMBOZEL Louise

« SIMBOZEL Louise », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1427, page consultée le 07 décembre 2025.

SIMBOZEL Louise : Femme d’un condamné à la déportation (pour avoir pris part à l’insurrection du 18 mars), elle implore l’aide de Hugo dans une lettre qu’elle lui adresse le 1er février 1876, afin d’empêcher le départ du convoi de déportés prévu pour le 1er mars. Le lendemain, Hugo lui promet d’intercéder pour empêcher ce départ, et lui laisse espérer la prochaine amnistie. Le 7 février 1876, il écrit en ce sens au Président de la République. En vain. Louise Simbozel est invitée à dîner chez Hugo en juillet 1877. L’année suivante, ce dernier lui dédicace ainsi son portrait gravé par Frédéric Régamey : « À Madame Simbozel, courageuse femme d’un vaillant proscrit. »

Mentions : 6

SIMON Charles

« SIMON Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.3105, page consultée le 07 décembre 2025.

SIMON Charles (1850-1910) : homme politique et dramaturge, fils de Jules Simon. Sous-lieutenant pendant la guerre de 1870, il participe au combat de la redoute de Montretout. Journaliste, fondateur du Petit Nord et du Petit Bleu. Il fait ses débuts dans l’administration ministérielle aux côtés de son père. À partir des années 1890, il écrit des pièces de théâtre.

Mentions : 2

SIMON Gustave

« SIMON Gustave », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7965, page consultée le 07 décembre 2025.

SIMON Gustave (1848-1928) : Écrivain et journaliste, fils de l’homme politique Jules Simon et frère de Charles Simon, avec qui il crée le journal Le Petit Nord, en 1878. En 1879, sa mère demande à Victor Hugo l’autorisation de publier Les Misérables dans Le Petit Nord, pour en assurer la subsistance.

Mentions : 3

SIMON Jules

« SIMON Jules », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.639, page consultée le 07 décembre 2025.

SIMON Jules (Jules François Simon Suisse dit –, 1814-1896) fut professeur de philosophie et homme d’État. Il collabora à la Revue des deux mondes, participa à la fondation de la Liberté de penser en 1847. En 1848, il siège parmi les modérés à la Constituante. Il sera député républicain de 1863 à 1871 sous l’Empire. Après la guerre de 1870, il devient ministre de l’Instruction publique du gouvernement provisoire au lendemain du 4 septembre 1870. En 1873, il dépose le projet d’enseignement primaire obligatoire et se retire aussitôt à la suite d’un discours officiel où il attribue à Thiers seul l’œuvre de la libération du territoire. En 1874, seront publiés La Réforme de l’enseignement secondaire (Paris, Hachette) et Souvenirs du 4 septembre (Paris, Librairie illustrée). Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible et membre de l’Académie française. Un an plus tard, il prend la présidence du Conseil et est ministre de l’Intérieur jusqu’en mai 1877. La même année, il crée le livret de famille. Au Sénat, il s’occupe principalement des questions d’enseignement et combat les décrets sur les congrégations. Il représente la France le 15 mars 1890 à la conférence internationale de Berlin sur le travail. Il est le premier président de l’Union française pour le sauvetage de l’enfant, créée en 1887, et, de 1889 à 1896, de l’Association Valentin-Haüy, créée pour venir en aide aux aveugles.

Mentions : 27

SIXTY Marie

« SIXTY Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8752, page consultée le 07 décembre 2025.

Marie Sixty :De son vrai nom Marie Comeaux, cuisinière de Victor Hugo à Guernesey, originaire de Saint-Malo, dévote et à la forte personnalité (« dévote, revêche et tyrannique », écrit Jean-Marc Hovasse), engagée en 1857. Le surnom « Sixty » renvoie à la caste des « Sixties », les soixante familles les plus huppées de Guernesey, dont elle n’était pas, bien sûr, mais dont elle avait l’autorité (sur les autres domestiques). Elle est embauchée en mai 1858. Hugo la licencie le 31 mai 1869, parce qu’elle s’est rendue odieuse au reste du personnel domestique, mais la rembauche dès le lendemain après ses excuses.

Mentions : 3

SNELL Ottilie

« SNELL Ottilie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10989, page consultée le 07 décembre 2025.

SNELL Ottilie : épouse de Louis Koch, neveu de Juliette Drouet.

Mentions : 17

SOLLIERS Marie-Jeanne

« SOLLIERS Marie-Jeanne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1428, page consultée le 07 décembre 2025.

SOLLIERS Marie-Jeanne (1835) : Épouse (réputée volage) de Léopold Hugo, le neveu de Victor Hugo, qu’elle épouse le 22 octobre 1855 à Versailles. Leur fille Marie Zoé, née l’année suivante, mourra à dix-neuf ans.

Mention : 1

STWART

« STWART », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6581, page consultée le 07 décembre 2025.

STWART : Couple d’Anglais, fille et gendre de la mère Land, logeuse de Juliette au Hâvre-des-Pas. Les relations entre la fille et la mère sont orageuses. Une femme se suicide chez eux en se coupant la gorge début février 1855.

Mention : 1

Suzanne

« Suzanne », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.642, page consultée le 07 décembre 2025.

Suzanne (née en 1810 ou 1811) : Suzanne Marie Blanchard, cuisinière et servante de Juliette Drouet, est engagée en mars 1839. Elle suit sa maîtresse dans ses nombreux déménagements, y compris à Bruxelles, Jersey et Guernesey, et l’accompagne dans certains voyages. En 1856, on l’envoie à Paris emballer et expédier à Guernesey les affaires laissées par Juliette à Paris. Avec les années, elle se laisse aller à l’alcoolisme, ce qui fera écrire à Juliette, le 8 septembre 1873 : « Quel malheur qu’elle ne puisse pas résister à son hideux penchant : l’ivrognerie ! Sans ce vice, pour moi rédhibitoire, je ne connais pas de meilleure domestique qu’elle. » En décembre 1863, elle est secondée par une nouvelle servante, Elisabeth. En 1868, elle rend visite à sa famille en France pendant quelques semaines, et est accueillie par les Koch à Paris. Le 15 septembre 1870, Victor Hugo note sur un billet qu’il lui lègue, ainsi qu’à l’autre servante Mariette Leclanche, 2000 F. pour leurs « bons et fidèles services ». Juliette Drouet finit par se séparer de Suzanne en 1874.

Mentions : 1331

Suzarde

« Suzarde », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.643, page consultée le 07 décembre 2025.

Suzarde : surnom de Suzanne Blanchard.

Mentions : 63

Suzette

« Suzette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.644, page consultée le 07 décembre 2025.

Suzette : servante de Juliette Drouet (entre 1836 et 1838).

Mentions : 49

T

TAINE Hippolyte

« TAINE Hippolyte », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4453, page consultée le 07 décembre 2025.

TAINE Hippolyte (1828-1893) : Philosophe positiviste, auteur d’une Histoire de la littérature anglaise (1863). En juin 1878, Hugo soutient son rival Renan à l’Académie Française.

Mention : 1

TALBOT John

« TALBOT John », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8753, page consultée le 07 décembre 2025.

TALBOT, John : Rédacteur en chef du Star, journal de Guernesey en langue anglaise, John Talbot rend plusieurs fois visite à son ami Victor Hugo à Guernesey. En novembre 1868, il traduit en anglais la seconde « Lettre à l’Espagne » de Victor Hugo pour la diffuser auprès des journaux anglais [Remerciements à Gregory Cox].

Mentions : 5

TAPNER John Charles

« TAPNER John Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1220, page consultée le 07 décembre 2025.

TAPNER John Charles (1823-1854) : Le 18 février 1853, Tapner (alcoolique, débauché, amant de sa belle-soeur) avait assassiné et volé une habitante de Guernesey puis mis le feu à sa maison pour effacer son crime. Arrêté et reconnu coupable encore d’autres forfaits, il fut condamné à mort. Victor Hugo écrivit une lettre au peuple de Guernesey le 10 janvier 1854, au nom des proscrits, pour obtenir sa grâce, refusant le châtiment du sang et protestant au nom d’une fraternité du malheur. La lettre publiée dans La Nation et dans L’Homme ainsi que la pétition envoyée à Lord Palmerston, secrétaire d’État à l’Intérieur, permirent seulement un sursis de quelques jours au condamné qui fut pendu dans des conditions particulièrement atroces le 10 février. Le lendemain Hugo adresse une lettre au ministre anglais dans laquelle il dénonce la peine de mort et l’horreur de l’exécution. L’affaire Tapner inspira à Hugo quatre dessins figurant un pendu, visions qui comptent parmi les plus saisissantes de son œuvre graphique.

Mentions : 10

TARRIDE Jean-Baptiste

« TARRIDE Jean-Baptiste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8733, page consultée le 07 décembre 2025.

TARRIDE Jean-Baptiste : Libraire-éditeur bruxellois, il signe le 30 juin 1852 un contrat avec Victor Hugo pour la publication de Napoléon le Petit, mais se fait remplacer à la dernière minute par son confrère Mertens. Avant le départ de Victor Hugo pour Jersey, il signe un nouveau contrat relatif à l’édition de ses Œuvres oratoires. Le résultat n’est pas à la hauteur des attentes du proscrit qui décèle de nombreuses fautes ou lacunes. En outre Hugo reproche à Tarride son manque de rigueur dans les calculs financiers.

Mentions : 5

TEISSERENC DE BORT Pierre

« TEISSERENC DE BORT Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1413, page consultée le 07 décembre 2025.

TEISSERENC DE BORT Pierre (1814-1892) : Fils d’industriel, polytechnicien, administrateur de compagnies de chemin de fer, élu député en 1846 puis en 1871, ministre de l’agriculture en 1873 et du commerce en 1876-1877 dans le gouvernement Dufaure, sénateur de la Vienne de 1876 à sa mort. Il préside ou contribue à l’organisation des expositions universelles de 1878 et 1889.

Mention : 1

TÉLÉKI Alexandre, dit Sandor

« TÉLÉKI Alexandre, dit Sandor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1221, page consultée le 07 décembre 2025.

TELEKI Alexandre, dit Sandor (1821-1892) : aristocrate hongrois, député de Pest en 1848. Il prend part à la guerre d’indépendance de son pays en tant que colonel d’un corps de volontaires. Arrêté et emprisonné après la défaite de Világos en 1849, il parvient à s’évader et vient en France plaider la cause de la révolution hongroise. Condamné à mort par contumace, il s’exile à Jersey d’où il sera expulsé comme Victor Hugo qu’il suivra à Guernesey. Il est un familier de Marine Terrace, notamment en participant aux séances spirites, comme de Hauteville House. Hugo apprécie le caractère flamboyant de ce compagnon et sa générosité, ce dont témoigne un certain nombre de cadeaux qu’il fit au maître de maison, à preuve une étonnante ceinture de métal à cabochons colorés incrustée dans le manteau de la cheminée du salon bleu. En 1860, il s’engagera aux cotés de Garibaldi dans l’expédition des Mille. Après sa grâce accordée en 1867, il retourne dans son pays, retrouve ses biens, se consacre à la politique et à l’écriture.

Mentions : 29

TÉLÉKI Mme

« TÉLÉKI Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2500, page consultée le 07 décembre 2025.

TÉLÉKI Mme : À Jersey, le comte Sandor Téléki est marié à une femme dont Juliette est jalouse, qu’elle soupçonne de tromper son mari avec le proscrit Lefebvre. Juliette la surnomme « la Téléquite ». En 1856, le comte Téléki se fiance à une richissime anglaise.

Mentions : 17

TENNANT Gertrude

« TENNANT Gertrude », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6986, page consultée le 07 décembre 2025.

TENNANT Gertrude (1819-1872) : Dame anglaise, fille d’un officier de marine. Elle vécut en France dans sa jeunesse, et y rencontra Hugo à deux reprises, dont une fois en 1837, dans son salon, le jour où il montre à ses amis le tableau de M. de Saint-Èvre représentant le cadavre d’Inez de Castro présenté aux courtisans. Elle flirte avec le jeune Flaubert encore inconnu en 1842-1843, à Trouville puis à Paris. Rentrée en Angleterre, elle épouse Charles Tennant, plus âgé qu’elle, avec qui elle vit très heureuse, et dont elle a six enfants dont deux morts en bas âge. À l’été et l’automne 1862, entre fin août et début novembre, elle vient à Guernesey avec son mari, homme d’affaires et politicien libéral, et ses enfants. Par l’entremise de Kesler, qui donne des cours de français à ses enfants et lui donne des leçons de conversation, elle rencontre Victor Hugo, ainsi que sa femme et sa fille, et est invitée chez eux. Après la mort de son mari, elle devint une salonnière londonienne en vue, recevant la fine fleur des artistes, écrivains et hommes politiques de son temps (dont Oscar Wilde, Henry James, John Ruskin, Gladstone), et laissa des mémoires sur Flaubert et Hugo, publiés par Florence Naugrette, Yvan Leclerc et Jean-Marc Hovasse dans Mes Souvenirs sur Hugo et Flaubert, Éditions de Fallois, 2020.

Mentions : 3

TERRIER Barthélemy

« TERRIER Barthélemy », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.645, page consultée le 07 décembre 2025.

TERRIER Barthélemy (1805-1876) : Médecin à Donjon dans l’Allier, il combat le gouvernement de Louis-Philippe assez énergiquement pour subir deux condamnations politiques (1831 et 1834). Représentant à la Constituante puis à la Législative, il siège avec les « démoc.-soc. ». Exilé, il se réfugie d’abord en Belgique et en Angleterre. Il devient le médecin des Hugo et de Juliette Drouet à Guernesey. Il venait dîner les mardis à Hauteville-House. En décembre 1856, il soigne Adèle, fille de Victor Hugo, et la croit perdue. Pendant l’anthrax de Hugo, en 1857, il informe régulièrement Juliette Drouet de la santé du malade. Du 26 mai au 10 juin 1859, il est du voyage à Serk avec Juliette Drouet, Victor et Charles Hugo. Il revient en France le 6 septembre 1859, avec l’amnistie, avec les Préveraud. Le Dr Corbin lui succède en 1860.

Mentions : 45

TESTE Jean-Baptiste

« TESTE Jean-Baptiste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2501, page consultée le 07 décembre 2025.

TESTE Jean-Baptiste (1780-1852) : Avocat et homme politique. Nommé directeur de la police à Lyon pendant les Cent-Jours, il est proscrit sous la Restauration, et fait une carrière d’avocat à Liège et aux Pays-Bas. Il revient en France après la Révolution de juillet 1830. Ministre des Travaux publics, il fut compromis dans une affaire de pot-de-vin qui défraya la chronique en 1847. Élu député en 1831, il est nommé Ministre du Commerce et des Travaux Publics en 1834. En 1839-1840, il est Ministre de la Jeunesse et des Cultes. En 1843 il est fait Pair de France. Il est impliqué dans un scandale retentissant en 1847, pour avoir accepté de Cubières un pot-de-vin. Le procès est porté par le roi devant la Chambre des Pairs, où siège Hugo. Teste, après avoir nié, est convaincu de concussion, et tente de se suicider. Il est condamné à une peine d’emprisonnement à la Conciergerie et à une amende. Au moment de la révolution de février, il est élargi de la prison, pour éviter son lynchage par les émeutiers, puis enfermé dans une maison de santé dont il sort en 1850, deux ans avant sa mort.

Mention : 1

TEXIER Edmond

« TEXIER Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1063, page consultée le 07 décembre 2025.

TEXIER Edmond (1816-1887) : Journaliste, poète, romancier. Il fut rédacteur en chef de L’Illustration, chroniqueur au Siècle, et rédacteur au Crédit d’Enfantin. Il publie en 1852 Le Tableau de Paris. Chronique ethnographique de notre capitale illustrée de quinze cents gravures, et de nombreux ouvrages (récits de voyage, physiologies, études de mœurs, satires, une histoire des journaux avec biographies de journalistes, une étude sur les asiles d’aliénés, etc…). En 1862, il représente L’Illustration au banquet des Misérables. En 1864, il écrit dans Le Siècle un article bienveillant sur le William Shakespeare. Le 17 juillet 1877, Juliette Drouet dit être séduite par son livre Les Femmes et la fin du monde dès les premières pages.

Mentions : 14

THALY (colonel)

« THALY (colonel) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.646, page consultée le 07 décembre 2025.

THALY (colonel) : Admirateur de Kossuth auquel il serait lié par des liens de famille, le lieutenant colonel Sigismund (Sigmund) Thaly fait partie fugitivement, semble-t-il, de la petite colonie hongroise républicaine en exil à Jersey, qui fréquente assidûment Marine-Terrace - mais il est probable qu’il résidait plutôt à Londres. Dans la bibliothèque de Victor Hugo à Hauteville House se trouvent deux exemplaires de son livre The Fortress of Komarom (Comorn) during the war of Independence of Hungary in 1848-1849… translated by William Rushton, London, J. Madden, 1852. L’un des deux exemplaires est dédicacé à Jersey « au citoyen » François-Victor Hugo à la date du « 11 janvier 1853 ».

Mentions : 3

THIERRY Édouard

« THIERRY Édouard », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1429, page consultée le 07 décembre 2025.

THIERRY Édouard (1813-1894) : Critique, écrivain, ami de Hugo, bibliothécaire de l’Arsenal, administrateur de la Comédie Française de 1859 à 1871. Auteur de critiques dans La Revue du théâtre, Le Moniteur du soir, Le Conservateur. Avec Camille Doucet, il eut un rôle actif dans la reprise d’Hernani en 1867.

Mentions : 9

THIERS Adolphe

« THIERS Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.969, page consultée le 07 décembre 2025.

THIERS Adolphe (1797-1877) : Homme politique et historien. Il a vingt-six ans quand paraît son Histoire de la Révolution française (1823). Il participe à la revue libérale Le Globe, fondée en 1824, et est l’un des fondateurs du National, en janvier 1830. Le mois suivant, il demande à Hugo une loge pour la première d’Hernani. Il devient ministre en 1832, et est élu à l’Académie française en 1833. Le 17 juillet de la même année, Hugo écrit sans le signer un article dans L’Europe littéraire relatant une querelle entre le ministre Thiers et les sculpteurs David d’Angers et Pradier. En 1834, ministre de l’Intérieur, Thiers interdit la reprise d’Antony de Dumas à la Comédie-Française. Le 15 juin 1834, Hugo demande en vain à Thiers que sa pension de 2000 F., à laquelle il a renoncé en décembre 1832 après l’interdiction du Roi s’amuse, soit versée à la jeune et pauvre poétesse Élisa Mercœur. De février à août 1836, ministère Thiers. Deuxième ministère Thiers de mars à octobre 1840, durant lequel Thiers obtient de la Chambre l’argent nécessaire au retour des cendres de Napoléon. En 1841, il fait partie des académiciens qui vote pour la candidature (victorieuse, cette fois) de Hugo. Durant la Seconde République, Hugo vote plusieurs fois contre Thiers (sur les affaires de Rome, sur l’assistance publique, sur les discussions préalables au vote des lois à la Chambre, sur le budget des cultes, sur l’abolition de la loi qui présupposait la bonne foi du maître en cas de litige avec un domestique…). En juillet 1851, après le discours de Victor Hugo contre la révision de la constitution, Thiers vote lui aussi contre cette révision. En 1862, il publie le dernier tome de son Histoire du Consulat et de l’Empire. Député sous l’Empire, il s’oppose vainement à la déclaration de guerre de 1870. Le 16 février 1871, Thiers est nommé chef du pouvoir exécutif, et mène le combat contre la Commune. Le 31 août 1871, il prend le titre de président de la République. Le 28 septembre 1871, Hugo lui écrit pour lui demander un entretien ; il est reçu le 1er octobre, et plaide la cause de Rochefort ; il obtient que ce dernier ne soit pas déporté, mais purge sa peine dans une forteresse en France. Le 23 mai 1873, Thiers démissionne de la présidence de la République. Le 26 janvier 1876, à la réunion des électeurs sénatoriaux, Hugo prend sur lui pour serrer la main de Thiers. Le 8 septembre 1877, les obsèques de Thiers tournent à la manifestation républicaine et antigouvernementale. Hugo y participe, et signe une déclaration d’hommage de la gauche du Sénat.

Mentions : 19

THOMAS

« THOMAS », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8260, page consultée le 07 décembre 2025.

THOMAS : Proscrit, distributeur de L’Homme. Il sera l’un des premiers expulsés de Jersey en octobre 1855.

THOMAS Catherine

« THOMAS Catherine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8261, page consultée le 07 décembre 2025.

THOMAS Catherine : Maria Catalina Tomasi ou Marie-Catherine Cécile Thomas (1783-1858) : belle-mère de Victor Hugo, d’origine corse, seconde épouse – le mariage a eu lieu le 6 septembre 1821 – du général Léopold Hugo qui s’établit avec elle à Blois. Tandis qu’Abel la hait, Victor entretient avec elle des relations plutôt cordiales jusqu’à la mort de son père en 1828. C’est alors que commencent des bras de fer juridiques de plus de quinze ans qui opposent la veuve, appelée injustement « notre spoliatrice » par Victor, aux fils Hugo : il est question du paiement du monument funéraire et de la transmission de l’héritage. La dette n’est réglée qu’en juillet 1841 ; quant à l’héritage, l’actif de la succession est entre les mains de Me Pardessus, notaire à Blois, et la liquidation est confiée au tribunal de cette ville. Mais en juin 1841, ce notaire disparaît, et c’est son fils qui prend sa suite. Ce n’est qu’en 1845, alors que le général Hugo est mort depuis dix-sept ans, que juridiquement, sa succession est liquidée.

THORÉ Étienne-Joseph-Théophile

« THORÉ Étienne-Joseph-Théophile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4980, page consultée le 07 décembre 2025.

THORÉ Étienne-Joseph-Théophile (1807-1869) : Après des études au Prytanée militaire, il devient avocat à Paris et prend part à la Révolution de 1830. Il se jette avec ardeur dans la politique et collabore à de nombreuses publications libérales. Il est à l’origine de la création du journal La Démocratie, ce qui lui vaut une condamnation d’un an à Sainte-Pélagie. Il est l’un des plus actifs partisans de la République, mais choisit néanmoins de se désintéresser des postes qu’on souhaite lui confier, préférant diffuser ses idées par le biais de ses écrits. Le 26 mars 1848, il crée un nouveau journal, La Vraie République, et collabore avec George Sand, Pierre Leroux et Barbès. Son journal est supprimé le 13 juin par le général Cavaignac, alors chef de l’exécutif. Ayant pris part à la manifestation du 15 mai 1848, il s’enfuit à Bruxelles et échappe à la condamnation à mort. De retour en France en 1859, il s’abstient de prendre part à la politique jusqu’à sa mort.

Mention : 1

TIRARD Pierre

« TIRARD Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6498, page consultée le 07 décembre 2025.

TIRARD Pierre (1827-1893) : Homme politique, Ministre du Commerce, puis des Finances en 1882. Président du Conseil en 1889.

Mention : 1

TISSARD Mme

« TISSARD Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.647, page consultée le 07 décembre 2025.

TISSARD Mme : amie de Juliette Drouet.

Mentions : 18

TOLAIN Henri

« TOLAIN Henri », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8262, page consultée le 07 décembre 2025.

TOLAIN Henri (1828-1897) : Syndicaliste et homme politique socialiste français, député de 1871 à 1876, puis sénateur de 1876 à 1897.

Mention : 1

TOM (Thomas Gore)

« TOM (Thomas Gore) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.649, page consultée le 07 décembre 2025.

TOM (Thomas Gore) : ouvrier travaillant sous la direction de Mauger à l’aménagement de Hauteville-House. Le 18 décembre 1860, les deux grands lavis datant de la Deuxième République que Victor Hugo donne à Juliette Drouet ont été encadrés par lui. En 1903 et en 1927, il fut interrogé par des journalistes, et témoigna de la manière dont étaient organisés les travaux, et des habitudes de Victor Hugo.

Mentions : 4

TORLONIA Léopoldo, duc

« TORLONIA Léopoldo, duc », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6499, page consultée le 07 décembre 2025.

TORLONIA Léopoldo, duc — : Avant de devenir maire de Rome en 1887, il en fait fonction de 1882 à 1887.

Mention : 1

TOUCHATOUT Léon-Charles Bienvenu, dit

« TOUCHATOUT Léon-Charles Bienvenu, dit », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1064, page consultée le 07 décembre 2025.

TOUCHATOUT Léon-Charles Bienvenu, dit (1835-1911) : Journaliste satiriste. Il débute en 1863 dans Le Tintamarre, dont il deviendra propriétaire en 1872. Il publie aussi dans Diogène, Le Nain jaune, Le Soleil, La Lune, L’Éclipse, Le Journal amusant, Le Charivari, la Touchatout-revue (qu’il fonde en 1865) et La Carmagnole (en 1871). Son Histoire de France tintamarresque, en 1867, à laquelle participent les illustrateurs Draner, Gill, Robida, Le Petit, est très irrévérencieuse. C’est encore le cas de l’Histoire tintammaresque de Napoléon III, en 1874. Son Trombinoscope (1871-1885) fait la satire des grands contemporains, sous forme de biographies fantaisistes. En juillet 1881, l’une d’elles, illustrée par Moloch, est consacrée à « Victor Hugo, comte Victor-Marie ». Il parodie aussi L’Homme qui rit, en 1869.

Mentions : 3

TOUPET DES VIGNES Edmond

« TOUPET DES VIGNES Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6500, page consultée le 07 décembre 2025.

TOUPET DES VIGNES Edmond (1816-1882) : Homme politique, républicain modéré. Il fait partie des chefs de l’opposition libérale sous la Monarchie de Juillet, puis des opposants à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte. Sous la Troisième République, il devient questeur du Sénat en 1874, puis Sénateur des Ardennes de 1876 à 1882.

Mentions : 2

TOURGUENIEV Ivan Sergueïevitch

« TOURGUENIEV Ivan Sergueïevitch », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1414, page consultée le 07 décembre 2025.

TOURGUENIEV Ivan Sergueïevitch (1818-1883) : Romancier et dramaturge russe. Il suit Pauline Viardot à Paris, il fait connaître la littérature russe en France.

Mention : 1

TRÉBUCHET Adolphe

« TRÉBUCHET Adolphe », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.651, page consultée le 07 décembre 2025.

TRÉBUCHET Adolphe (1801-1865) : Cousin germain de Victor Hugo du côté maternel, il est le compagnon de jeunesse des frères Hugo. Sa tante Sophie Hugo l’héberge pendant ses études de droit, et il partage de mars à octobre 1822 avec Victor l’appartement de la rue du Dragon. Reçu avocat à la cour royale en 1824, il travaille à la Préfecture de Police à Paris, où il est plus précisément chargé des établissements sanitaires. En décembre 1851, il aide Hugo à se procurer un passeport.

Mentions : 19

TRIGER M. et Mme

« TRIGER M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.652, page consultée le 07 décembre 2025.

TRIGER M. et Mme : Le Docteur Triger est le médecin de Juliette Drouet. La lettre du 19 août 1841 indique le départ de son fils. C’est lui qui s’occupe de Claire pendant sa maladie. Sa femme, qu’on fête à la Sainte Anne, et qui est une vieille amie de Juliette Drouet, s’occupe de ses affaires dans les premiers temps de l’exil. L’Almanach des adresses de Paris pour l’année 1846 repère un « Triget, médecin, élect[eur], r. Montholon. 4. » Son nom est corrigé en « Triger », à la même adresse, dans l’Almanach du Commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration de 1857. Le docteur Alexandre Triger (il s’agit peut-être du même) avait soutenu sa thèse de médecine à Paris, le 13 juillet 1822, sous le titre « Dissertation sur les hémorragies spontanées considérées en général ». [Remerciements à Éric Bertin et à Marie-Laure Prévost pour leurs indications.]

Mentions : 332

TRIMM Thimothée

« TRIMM Thimothée », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.10035, page consultée le 07 décembre 2025.

TRIMM Thimothée (1815-1875) : Nom de plume du journaliste Antoine Joseph Napoléon Lespès, l’un des rédacteurs du Petit Journal. Grand chroniqueur reconnu, son journal connu une notoriété retentissante dès 1862. Il écrivit également dans différents journaux tel que Le Moniteur universel, La Presse théâtrale ou encore Le Figaro.

Mention : 1

TRISTAN Flora

« TRISTAN Flora », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2336, page consultée le 07 décembre 2025.

TRISTAN Flora (1803-1844) : Hugo faisait partie des correspondants de cette célèbre militante féministe et socialiste d’origine franco-péruvienne, dont la forte personnalité déplaisait à Juliette autant qu’elle l’inquiétait.

Mention : 1

TROCHU

« TROCHU », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.653, page consultée le 07 décembre 2025.

TROCHU (1815-1896) : général et homme politique. Officier en Algérie, il combat dans la Guerre de Crimée et dans la campagne d’Italie. Il devient général en 1866. Nommé Gouverneur de Paris le 17 août 1870, pendant la guerre franco-prussienne, il devient président du gouvernement de la Défense nationale du 4 septembre 1870 au 17 février 1871 (il est destitué après la bataille de Buzenval). Le 14 juin 1871, Trochu, à l’Assemblée, raille le képi de Hugo.Victor Hugo, qui se moque de lui par cette définition burlesque « Trochu, participe passé du verbe Trop Choir », l’accable dans L’Année Terrible (Janvier 1871, poème XII) : « Mais, encore une fois, qui donc à ce pauvre homme / A livré ce Paris qui contient Sparte et Rome ? / Où donc a-t-on été chercher ce guide-là ? / Qui donc à nos destins terribles le mêla ? (...) /. »

Mentions : 5

TROUVÉ-CHAUVEL Ariste

« TROUVÉ-CHAUVEL Ariste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8263, page consultée le 07 décembre 2025.

TROUVÉ-CHAUVEL Ariste (1805-1883) : Banquier, ministre des Finances à la fin de l’année 1848. Avant mai 1852 il sert d’intermédiaire dans les négociations entre Bruxelles et Londres pour le projet de publication du livre de Victor Hugo sur le coup d’État qui ne s’appelait pas encore Napoléon-le Petit et pour le projet de journal Le Moniteur universel des peuples qui aurait été dirigé par Kossuth, Manzini et Hugo. Celui-ci ne verra pas le jour. Fin mai 1852 Trouvé-Chauvel rejoint le camp des bonapartistes.

Mentions : 2

TURPIN Marie

« TURPIN Marie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.655, page consultée le 07 décembre 2025.

TURPIN Marie : Ouvrière et couturière de Guernesey. Elle travaille à la confection ou à la pose de tentures, lambrequins et revêtements de sièges à Hauteville House.

Mentions : 36

TURQUET Edmond

« TURQUET Edmond », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7935, page consultée le 07 décembre 2025.

TURQUET Edmond (1836-1914) : Magistrat et homme politique. Il est sous-secrétaire d’État à l’instruction publique et aux Beaux-Arts, de 1879 à 1886, et député de l’Aisne de 1876 à 1889. Boulangiste et proche des antisémites, il fait partie de la Ligue des intérêts de la défense nationale, antidreyfusarde.

Mentions : 2

U

UGALDE Delphine

« UGALDE Delphine », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2886, page consultée le 07 décembre 2025.

UGALDE Delphine (1829-1910) : Comédienne et chanteuse lyrique, qui participa, à l’automne 1870, aux concerts patriotiques où l’on mit l’œuvre de Hugo en musique.

Mentions : 4

ULBACH Louis

« ULBACH Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1415, page consultée le 07 décembre 2025.

ULBACH Louis : (1822-1889) : Écrivain et journaliste. Étudiant, il est reçu chez Hugo qui l’encourage dans ses premières tentatives littéraires. Directeur de la Revue de Paris à partir de 1853, il y est critique littéraire. À partir de 1861, il tient la chronique dramatique au Temps, puis entre au Figaro en 1867. En 1868, il fonde La Cloche. En 1878, il devient bibliothécaire à la Bibliothèque de l’Arsenal.

Mentions : 15

V

VACQUERIE Auguste

« VACQUERIE Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.656, page consultée le 07 décembre 2025.

VACQUERIE Auguste (1819-1895) : ami très proche de Victor Hugo. Frère de Charles Vacquerie, qui épouse Léopoldine Hugo en 1843 et meurt avec elle la même année. Auguste Vacquerie a dix-sept ans lorsque Victor Hugo le complimente sur ses vers. Écrivain, il est l’auteur du recueil L’Enfer de l’esprit (1840) et du drame Tragaldabas (1848), de la comédie Souvent femme varie (1859), du drame Les Funérailles de l’honneur (1861), salué par Baudelaire. Journaliste, il collabore à L’Événement de 1848 à 1851, puis à L’Avènement du peuple. Quand François-Victor Hugo et Paul Meurice, ses animateurs, sont emprisonnés, il ne tarde pas à les rejoindre. Il participe avec eux à l’aventure du Rappel à partir de 1869. Il publie aussi des livres de critique : Profils et grimaces (1856), Les Miettes de l’histoire (1863). Il collabore au Victor raconté par un témoin de sa vie (1863), écrit par Mme Hugo, pour lequel il touche 40 % des droits.

Mentions : 240

VALADE Léon

« VALADE Léon », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4208, page consultée le 07 décembre 2025.

VALADE Léon (1841-1883) : Poète et dramaturge proche des Parnassiens, Paul-Valmir-Léon Valade-Gabel a été secrétaire de Victor Cousin, puis commis-rédacteur à la préfecture de la Seine. C’est avec son ami Albert Mérat qu’il publie son premier recueil poétique. Il fréquenta Verlaine, Coppée et Catulle Mendès. Le peintre Henri Fantin-Latour le représente à la gauche de Rimbaud dans son célèbre tableau Coin de table (1872), tableau sur lequel Valade composa un poème dont le premier vers parodie celui de « La Fête chez Thérèse », extrait des Contemplations.

Mentions : 2

VALLEROT

« VALLEROT », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2503, page consultée le 07 décembre 2025.

VALLEROT : Comte, devenu cultivateur à la faveur de la proscription. De tous les baigneurs qui entrent en compétition à Jersey à celui qui prendra le plus de bains, il est de loin le vainqueur. La fille de Hugo, Adèle, dans son journal, prétend qu’il en prenait trois cent soixante-cinq par an (tome IV, p. 355).

Mentions : 5

VALPIED

« VALPIED », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.657, page consultée le 07 décembre 2025.

VALPIED : maçon de Guernesey.

Mentions : 16

VAN HASSELT

« VAN HASSELT », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6920, page consultée le 07 décembre 2025.

VAN HASSELT : Poète belge d’origine flamande et d’expression française, traducteur en français d’Henri Conscience, grand ami de Hugo à Bruxelles en 1852. Leurs relations se refroidissent en 1853 quand Van Hasselt sollicite et reçoit la Légion d’Honneur de Napoléon III. Son jeune fils ayant témoigné de la compassion à Hugo lors de son départ de Belgique, Hugo dédie un des poèmes des Contemplations à l’enfant, mais en modifie le titre : « Au fils d’André Van Hasselt » devient « Au fils d’un poète ». Par une indiscrétion, le père divulgue le poème avant la parution de l’ouvrage, ce qui irrite encore Hugo. [Cette notice doit presque tout au livre de Jean-Marc Hovasse Victor Hugo chez les Belges, Bruxelles, Le Cri Édition, 1994.]

Mentions : 16

VARIN M.

« VARIN M. », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.658, page consultée le 07 décembre 2025.

VARIN M. : un des répétiteurs de Claire Pradier.

Mentions : 35

VARROY Henry

« VARROY Henry », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7945, page consultée le 07 décembre 2025.

VARROY Henry (1826-1883) : Ingénieur des ponts et chaussées et homme politique républicain. Élu sénateur de Meurthe-et-Moselle le 30 janvier 1876, il devient ministre des travaux publics dans les deux gouvernements successifs de Freycinet, en 1879-1880 puis en 1882. Il meurt en fonction le 23 mars 1883.

Mentions : 2

VÉDEL Alexandre-Louis Poulet

« VÉDEL Alexandre-Louis Poulet », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.659, page consultée le 07 décembre 2025.

VÉDEL Alexandre-Louis Poulet, dit – (1783-1873) : d’abord caissier de la Comédie-Française, il en devient le directeur-gérant, du 1er mars 1837 au 8 mars 1840. Hugo entre en procès avec lui pour obtenir le respect du contrat qui prévoyait la reprise de Marion de Lorme et d’Hernani, après son retour à la Comédie-Française en 1835 avec Angelo. Mais Védel, moins favorable au drame romantique que son prédécesseur Jouslin, tarde à exécuter ce contrat, préférant jouer Casimir Delavigne, Scribe et leurs partisans. Hugo finit par gagner son procès : Hernani est repris en janvier-février 1838, Marion de Lorme en mars.

Mentions : 14

VENOT D’AUTEROCHE Eugénie

« VENOT D’AUTEROCHE Eugénie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7932, page consultée le 07 décembre 2025.

VENOT D’AUTEROCHE Eugénie (1839-1917) : Peintre française née à Paris, élève de J. Cogniet et cousine de Victor Hugo. En 1879, Hugo lui confie la copie d’un tableau d’Auguste Vinchon : « Enrôlements volontaires – 22 juillet 1792 ».

Mentions : 2

VENTAVON Louis de

« VENTAVON Louis de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.8266, page consultée le 07 décembre 2025.

VENTAVON Louis de (1806-1879) : Avocat puis homme politique légitimiste. Rapporteur de la Commission des Trente, il soutient le projet du septennat personnel en faveur de Mac Mahon ; le septennat prend alors le surnom de « Ventavonnat ». Il devient ensuite sénateur du département des Hautes-Alpes du 30 janvier 1876 au 12 août 1879, date de son décès.

Mention : 1

VERBOECKHOVEN Louis-Hyppolite

« VERBOECKHOVEN Louis-Hyppolite », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.9758, page consultée le 07 décembre 2025.

VERBOECKHOVEN Louis-Hyppolite (1827-1883) : Éditeur belge à Bruxelles, il était l’associé d’Albert Lacroix avec qui il a fondé la maison d’édition La librairie internationale A. Lacroix, Verboeckhoven, et Cie. Ils sont les éditeurs de nombreuses œuvres de Victor Hugo : Les Misérables (1862), William Shakespeare (1864), Les Chansons des rues et des bois (1865), Les Travailleurs de la mer (1866), L’Homme qui rit (1869).

Mentions : 2

VÉRON Pierre

« VÉRON Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.660, page consultée le 07 décembre 2025.

VÉRON Pierre (1831-1900) : Écrivain et journaliste. Il collabore à de nombreux journaux dont La Revue de Paris, Le Monde illustré, Le Courrier de Paris. En 1858, il devient rédacteur au Charivari. En 1865, il en devient rédacteur en chef – à la suite de Louis Huart – jusqu’en 1899. Il est l’auteur de nombreux ouvrages humoristiques, comme Paris s’amuse (1861) ; en collaboration avec Henri Rochefort, le vaudeville Sauvé, mon Dieu (1865) ; La Mythologie parisienne (1867). Après l’exil, lui et sa femme sont reçus à dîner chez Victor Hugo.

Mentions : 22

VERSIGNY Jean-Baptiste-Victor

« VERSIGNY Jean-Baptiste-Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4130, page consultée le 07 décembre 2025.

VERSIGNY Jean-Baptiste-Victor (1819-1872) : Avocat, homme politique. Élu à la Législative, c’est un des députés actifs de la Montagne. Exilé par le coup d’État, il travailla en Suisse à la construction des chemins de fer, donnant des consultations juridiques remarquées. Il rentre en France et reprend ses activités d’avocat en 1864. En septembre 1870, sa réputation de juriste le fait nommer à la commission qui remplaçait provisoirement le Conseil d’État, mais son nom est rayé lors de la désignation de celui-ci par l’Assemblée de Bordeaux. Son De l’influence du criminel sur le civil (1843) faisait autorité. [Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime]

VERSIGNY Mme

« VERSIGNY Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1416, page consultée le 07 décembre 2025.

VERSIGNY Mme : femme de Jean-Baptiste-Victor Versigny. Le 6 décembre 1872, alors que Hugo est à Guernesey, il adresse une lettre de condoléances à Mme Versigny lui rappelant que son époux Victor Versigny lui avait annoncé le premier le coup d’État au matin du 2 décembre 1851, avant de devenir son « compagnon de lutte et d’exil » (Massin, CFL, t. XV-XVI/2, p. 479).

Mentions : 4

VEUILLOT Louis

« VEUILLOT Louis », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4022, page consultée le 07 décembre 2025.

VEUILLOT Louis (1813-1883) : Journaliste catholique au journal L’Univers. Fervent catholique, il s’opposa violemment à la loi Falloux et soutient le ralliement de l’™glise catholique à l’autorité de l’empereur Napoléon III. C’est au travers de leur journaux respectifs, L’Univers et L’Événement, fondé par Victor Hugo, que les deux hommes s’affrontèrent violemment, tant sur des sujets politiques que littéraires. Dans le numéro de L’Univers daté du 23 mai 1950, Veuillot écrit : « M. Hugo n’a servi aucune cause et les a toutes adulées. […] M. Hugo n’a jamais fait que racler sa guitare. […] M. Hugo a pris tâche, dans son théâtre, de réhabiliter les filles perdues, et l’une de ses créations les plus pures est une reine qui, pour relever sa couronne, devient amoureuse d’un laquais. » Victor Hugo, quant à lui, en fait référence dans un des poèmes des Châtiments « La Caravane » : Les Veuillots qui naguère, errant sans feu ni lieu, / Avant de prendre en main la cause du bon Dieu, / Avant d’être des saints traînaient dans les ribotes […] »

Mentions : 4

Victoire

« Victoire », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.661, page consultée le 07 décembre 2025.

Victoire : Victorine Étasse, femme Gay, abandonnée par son mari avec trois enfants à nourrir, est engagée par Hugo comme copiste pour Les Misérables le 5 octobre 1861. Juliette Drouet voit son embauche d’un mauvais œil. D’abord parce qu’elle rechigne à partager le travail. Ensuite parce qu’elle craint que cette femme ne soit un mouchard. Ce qu’elle ignore, c’est que Hugo lui apporte des « secours » contre quelques privautés. Son travail de copiste étant médiocre, Victoire Étasse est vite dessaisie de celle des Misérables par Hugo qui lui confie les Chansons des rues et des bois.

Mentions : 13

VIDAL

« VIDAL », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.662, page consultée le 07 décembre 2025.

VIDAL : médecin de Juliette Drouet en 1841 (en alternance avec le docteur Triger), domicilié Pont de Lodi, 5, à quelques minutes du logement de la rue Sainte-Anastase.

Mentions : 8

VIENNET Jean, Pons, Guillaume

« VIENNET Jean, Pons, Guillaume », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1171, page consultée le 07 décembre 2025.

VIENNET Jean, Pons, Guillaume (1777-1868) : auteur de romans, d’opéras, de tragédies, il est élu à l’Académie française en 1830. Adversaire du mouvement romantique, il est souvent la cible des journaux satiriques.

Mentions : 7

VIERGE Daniel

« VIERGE Daniel », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2691, page consultée le 07 décembre 2025.

VIERGE Daniel : Daniel Urrabieta (1851-1904), dit — : Dessinateur et illustrateur espagnol, surnommé « le père de l’illustration moderne ». Il illustra L’Année terrible avec L. Flameng, chez Michel Lévy frères (1874), puis L’Homme qui rit et Les Travailleurs de la mer (1876). Il participa à l’édition Hugues pour Notre-Dame de Paris, Les Misérables, Histoire d’un crime.

Mention : 1

VILAIN Victor

« VILAIN Victor », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.663, page consultée le 07 décembre 2025.

VILAIN Victor (1818-1899) : élève de James Pradier et de Paul Delaroche. Second prix de Rome en 1837, premier prix de Rome en 1838, il exposa régulièrement au Salon des Artistes français, et reçut de nombreuses commandes publiques et privées. Amant d’Eugénie, cousine de Juliette Drouet (fille adultérine de sa tante maternelle Françoise Marchandet), il a sculpté des bustes de Claire Pradier, Eugénie Drouet et Juliette Drouet. Un séjour à Guernesey, du 25 août au 5 octobre 1860, où il séjourne tout près de Hauteville House, lui permet de sculpter des profils des cinq Hugo.

Mentions : 148

VILLEMAIN, Abel-François

« VILLEMAIN, Abel-François », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4739, page consultée le 07 décembre 2025.

VILLEMAIN, Abel-François (1790-1870) : Professeur de littérature à la Sorbonne et à l’École Normale Supérieure, auteur notamment d’une Histoire de Cromwell (1819) qui fut l’une des sources de Hugo pour son drame Cromwell (1827), et d’un célèbre Cours de littérature française. Pair de France sous la monarchie de Juillet, il fut à deux reprises ministre de l’Instruction publique (1839-1840 et 1840-1844). Tombé en grave dépression en décembre 1844 (au cours de laquelle Hugo lui apporte son soutien), il démissionna petit à petit de ses différentes fonctions, et finit par se retirer de la vie politique, mais continua d’écrire.

Mentions : 14

VILLENEUVE Ferdinand de

« VILLENEUVE Ferdinand de », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.664, page consultée le 07 décembre 2025.

VILLENEUVE Ferdinand de – (1801-1858) : vaudevilliste. Il dirige le Théâtre de la Porte-Saint-Martin avec Anténor Joly à partir de décembre 1835. En 1838, il s’associe à Joly pour diriger le Théâtre de la Renaissance, pour lequel il apporte des fonds, et où il privilégie les vaudevilles et opéras-comiques. Le rôle de la Reine dans Ruy Blas échappe à Juliette Drouet en 1838. Quelques mois plus tard, lors de la maladie de Louise Baudouin, qui a créé le rôle, Joly et Villeneuve proposent vainement à Juliette Drouet de le reprendre.

Mentions : 13

VINCHON Auguste

« VINCHON Auguste », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.7934, page consultée le 07 décembre 2025.

VINCHON Auguste (1789-1855) : Peintre français, il obtient le grand prix de Rome en 1814, et peint les fresques de la chapelle Jeanne d’Arc dans l’église Saint-Sulpice, à Paris. Il est l’auteur du tableau « Enrôlements volontaires – 22 juillet 1792 », conservé au musée de l’Histoire de France au château de Versailles, et dont Hugo confie la copie à Eugénie Venot d’Auteroche, en 1879.

Mention : 1

VIOLET Alphonse

« VIOLET Alphonse », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.665, page consultée le 07 décembre 2025.

VIOLET Alphonse (mort en 1900) : capitaine d’artillerie, il épouse Léopoldine, petite-cousine de Victor Hugo, en août 1877.

Mention : 1

Virginie

« Virginie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5753, page consultée le 07 décembre 2025.

Virginie : Domestique (à leur service entre 1879 et 1882).

Mentions : 36

Virginie (HENRY)

« Virginie (HENRY) », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.666, page consultée le 07 décembre 2025.

Virginie (HENRY) épouse MACÉ : soeur de Célina Henry, elle entre au service de Victor Hugo à Hauteville House le 26 novembre 1861. Son nom apparaît dans les carnets de Hugo. Elle se retrouve seule survivante de sa famille victime de la tuberculose. Elle quitte la maison le 27 novembre 1865 et se marie le lendemain à Edouard Macé. Elle revient travailler ponctuellement en décembre pour préparer le Noël des enfants pauvres.

Mentions : 5

VITET Ludovic

« VITET Ludovic », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1575, page consultée le 07 décembre 2025.

VITET Ludovic (1802-1873) : Historien, écrivain, homme politique. Auteur de scènes historiques d’inspiration libérale, il réunit en une trilogie sur la Ligue Les Barricades (1826), Les États de Blois (1827), La Mort d’Henri IV (1829). Au début de la monarchie de Juillet, il est nommé inspecteur général des monuments historiques ; le rapport qu’il rédige inspirera Hugo pour son essai Guerre aux démolisseurs. En 1834, il quitte cette fonction (Mérimée lui succède), et préside la commission des monuments historiques jusqu’en 1848, place qu’il retrouvera sous la IIIe République. Il mena aussi une carrière parlementaire.

Mentions : 5

VOILLEMOT André Charles

« VOILLEMOT André Charles », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4457, page consultée le 07 décembre 2025.

VOILLEMOT André Charles (1823-1893) : peintre portraitiste et décorateur. Déjà auteur d’un portrait de Juliette vers 1835, il achèvera celui de Georges et Jeanne en 1879. Les deux tableaux sont conservés à la Maison Victor Hugo.

Mentions : 6

VOLNYS Mme

« VOLNYS Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.667, page consultée le 07 décembre 2025.

VOLNYS Mme (Léontine Fay, 1810-1876). Actrice. Fille de comédiens, elle fait ses débuts à huit ans, et joue à onze ans sur la scène du Gymnase. Elle épouse en 1832 l’acteur Volnys, avec qui elle entre à la Comédie-Française, où on l’engage en 1834. Puis elle retourne au vaudeville où elle avait fait ses premières armes, et part en tournée en Russie, où elle devient lectrice de l’impératrice. Elle rentre vers 1873.

Mentions : 7

W

WADDINGTON William

« WADDINGTON William », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1065, page consultée le 07 décembre 2025.

WADDINGTON William (1826-1894) : Initialement spécialiste d’épigraphie et de numismatique, il se lance dans la politique et est élu député en février 1871. Alors plutôt à droite, il évolue ensuite vers la gauche modérée. Il vote ainsi l’amendement Wallon de 1875 et, devenu Ministre de l’Instruction publique, il prône des idées libérales et sociales. Opposé à Mac-Mahon au moment de la crise de mai 1877, il se démet de ses fonctions mais revient en décembre dans le cabinet Dufaure, cette fois aux Affaires étrangères. Après l’accession de Jules Grévy à la Présidence de la République, il est Président du Conseil jusqu’en décembre 1879. Il est finalement rappelé aux affaires en 1883, comme ambassadeur à Londres, où il reste jusqu’en 1893.

Mentions : 3

WALDOR Mélanie

« WALDOR Mélanie », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1529, page consultée le 07 décembre 2025.

WALDOR Mélanie (1796-1871) : Femme de lettres, polygraphe, elle tenait un salon littéraire à Paris. Elle fut la maîtresse d’Alexandre Dumas et de Camillo Cavour.

Mention : 1

WALÉRY

« WALÉRY », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4209, page consultée le 07 décembre 2025.

WALÉRY (1830-1890) : Le comte Stanislaw Julian Ostrorog prit le nom de Waléry pour ses travaux photographiques, essentiellement des portraits, dont celui de la reine Victoria.

Mention : 1

WATTEVILLE Cécile

« WATTEVILLE Cécile », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.668, page consultée le 07 décembre 2025.

WATTEVILLE Cécile (? - 1839) : Mlle Watteville tient un pensionnat au 17 de la rue Garancière en 1828, puis au 3 de la même rue à partir de 1829. Eugénie-Constance Drouet, cousine de Juliette Drouet, est en pension chez elle. En 1828, Pradier lui confie aussi la garde de Claire. D’après la correspondance de Pradier à Juliette Drouet, elle s’attache rapidement à Claire, qui la rejoint à Saumur de l’automne 1834 au 25 janvier 1836 (date du retour de Claire à Paris). Juliette apprend sa mort fin décembre. On apprend en mai 1841 que son ancienne bonne est devenue la servante et probablement la maîtresse de M. de Barthès.

Mentions : 32

WEIL Henriette

« WEIL Henriette », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.893, page consultée le 07 décembre 2025.

WEIL Henriette : dramaturge, auteur de Une obligation (1880), Hermance Walton (1882), Les Deux fiancés (1882), Silhouettes amies (1927). Dans sa lettre du 9 juin 1874, Juliette Drouet manifeste de la jalousie pour la promptitude avec laquelle Hugo s’est empressé de répondre à cette jeune solliciteuse.

Mentions : 2

WELDON Georgina

« WELDON Georgina », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.4144, page consultée le 07 décembre 2025.

WELDON Georgina (1837-1914) : Soprano anglaise connue pour sa relation tumultueuse avec Charles Gounod dont elle interpréta les œuvres et qu’elle hébergea au domicile familial lorsque le musicien quitta la France durant la guerre de 1870. Refusant le fait qu’il la quitte pour retourner en France, elle s’empara de certains originaux du compositeur à titre de paiement et lui intenta un procès. Dans ses mémoires Richard Lesclide raconte que Mlle Weldon chanta un soir sur le piano de Mme Lockroy le troisième acte du Polyeucte de Gounod et, quelques jours plus tard, présenta à Hugo ses petites élèves.

Mentions : 7

WHEADON

« WHEADON », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2400, page consultée le 07 décembre 2025.

WHEADON : « mort de Wheadon, mon premier barbier à Guernesey » écrit Hugo le 5 mars 1857 dans son agenda. Outre les dépenses de barbier et de coiffeur pour le père et les fils, les agendas consignent l’achat de produits de toilette réglés à Mme Wheadon.

Mentions : 5

WILMEN M. et Mme

« WILMEN M. et Mme », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1222, page consultée le 07 décembre 2025.

WILMEN M. et Mme : Lors de son séjour à Bruxelles, à partir de fin décembre 1852, Juliette Drouet est voisine de ce couple proche des Luthereau.

Mentions : 18

WOLFF Albert

« WOLFF Albert », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.5580, page consultée le 07 décembre 2025.

WOLFF Albert (1835-1891) : Auteur allemand, fut le secrétaire d’Alexandre Dumas. Il collabora à plusieurs journaux dont le Gaulois, le Charivari et le Figaro et écrivit des pièces de théâtre. Après la guerre de 1870 qui l’avait contraint de quitter Paris, il revint en France pour se faire naturaliser.

Mention : 1

WORLEY

« WORLEY », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.2401, page consultée le 07 décembre 2025.

WORLEY : Ce commerçant de Guernesey tient un bazar à porcelaine, verreries et faïences, 48 Grande Rue, commerce qu’il cède au bout de trente ans à M. H.-P. Biggs. Son nom apparaît régulièrement dans les agendas de Hugo comme fournisseur mais également comme donateur à la caisse de secours des proscrits.

Mentions : 3

X

XAU Fernand Arthur Pierre

« XAU Fernand Arthur Pierre », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.13001, page consultée le 07 décembre 2025.

XAU Fernand Arthur Pierre (1852-1899) : Journaliste, fondateur du quotidien Le Journal, journal littéraire républicain, et rachète le Gil Blas. Il sera l’impresario de Buffalo Bill pour la tournée française du Wild West Show en 1905-1906.

Mention : 1

Y

YVAN Melchior

« YVAN Melchior », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1261, page consultée le 07 décembre 2025.

YVAN Melchior (1803-1873) : « Neveu du chirurgien particulier de l’Empereur, le baron Yvan, et lui-même également médecin, il fait partie de la gauche modérée de l’Assemblée législative dont il est l’un des secrétaires. Après le coup d’État, quoiqu’il ne soit pas compris dans la liste des proscrits, il se réfugie en Belgique jusqu’en 1854 – et c’est peut-être là qu’il donne à Hugo les informations venues du docteur Conneau, apparemment son ami. Rentré en France, il collabore à La Presse, fait partie du cabinet du prince Napoléon, ministre de l’Algérie et des colonies, et finit sa carrière comme inspecteur général de l’imprimerie et de la librairie. C’est l’un des très rares, peut-être le seul membre de la gauche parlementaire, à se rallier. » (Notice de Guy Rosa pour Histoire d’un crime). Le 30 mars 1852, il introduit Hugo, Juliette et leurs amies Mmes Wilmen et Reybaud auprès de la famille chinoise de Chung-Ataï qui s’expose aux Galeries Saint-Hubert, visite racontée par Juliette.

Mentions : 41

Z

ZÉNO Swietoslawski

« ZÉNO Swietoslawski », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.6501, page consultée le 07 décembre 2025.

ZÉNO Swietoslawski (1811-1875) : Révolutionnaire polonais, réfugié à Jersey depuis 1834. Propriétaire de l’Imprimerie Universelle, il avait entamé des négociations avec Hugo pour la publication des Châtiments.

Mention : 1

ZIEGLER Jules-Claude

« ZIEGLER Jules-Claude », in Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, éd. dirigée par Florence Naugrette, [en ligne], https://juliettedrouet.univ-rouen.fr/outils/notices#jd.notice.1589, page consultée le 07 décembre 2025.

ZIEGLER Jules-Claude (1804-1856) : Peintre. Au début des années 1830, il voyage en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas où il perfectionne son art. Il expose au Salon de 1833 et commence à se forger une réputation. En 1836, il entretient une liaison avec Eugénie Drouet, et conteste sa paternité quand cette dernière met au monde son fils Jules-Charles. En 1838, il réalise la coupole de l’Église de la Madeleine à Paris. En 1854, il prend la direction de l’École des Beaux-arts de Dijon. Il démissionne peu de temps après et rentre à Paris. Il décède sans avoir achevé son Immaculée conception.

Mentions : 7