Conférence de Gwenaëlle Sifferlen - 28/11/2025
publié le 22 octobre 2025
Gwenaëlle Sifferlen donnera le 28 novembre 2025 à 14 h une conférence intitulée : « De Victor Hugo à Juliette Drouet : lire, copire*, écrire », lors du séminaire « L'épistolier-lecteur. Styles de lettres et styles de vies » organisé par le Centre des correspondances et journaux intimes des XIXe et XXe siècles - CECJI (EA 7289), à Brest.
Les séances peuvent être suivies en visioconférence sur inscription.
Contact : marianne.charrier@univ-rennes.fr
Faculté des Lettres Victor-Segalen, 20 rue Duquesne, Brest.
Podcast « La Bande Originale »
publié le 13 octobre 2025
Florence Naugrette était invitée spécialiste de l'émission La Bande Originale, sur le spectacle « La Misérable » interprété par Julie Depardieu, écrit par Catherine Privat et mis en scène par Stephan Druet Toukaïeff, au Studio Marigny depuis le 3 octobre.
« La Misérable », c’est la mise en lumière de l’ombre de Victor Hugo, Juliette Drouet, qui raconte 50 ans d’un amour fou et d’une emprise réciproque. C’est la docilité d’une femme indocile qui s’est chargée d’accompagner le plus grand poète de tous les temps pour qu’il aille au bout de son œuvre. Juliette est son héroïne, sa muse, sa passion, sa copiste, son inspiratrice, mais aussi sa prisonnière. Victor l’enferme dans une chambre de bonne pendant 14 ans pour ne l’avoir rien qu’à lui. Elle lui écrira des milliers de lettres, pendant sa captivité, tout en restant son éternel soutien, dévouée corps et âme. Deux êtres inséparables bercés par un amour secret et obsessionnel, pour le meilleur et pour le pire ! Julie Depardieu a décidé d’incarner le personnage de Juliette, 140 ans plus tard, pour nous raconter son histoire que personne n’a jamais voulu écouter et nous livrer tous leurs secrets d’alcôve.
Scénographie : Stephan Druet Toukaïeff - Costumes : David Belugou - Lumières : Thomas Jacquemart - Musiques : Beethoven
Les vendredis et samedis à 19 h, les dimanches à 18 h, au Studio Marigny, à Paris.
Correspondance de James Pradier par Douglas Siler
publié le 21 avril 2025
Publication
James PRADIER, Correspondance. Tome IV, 1847-1849, édité par Douglas SILER, Genève, Droz, coll. « Histoire des Idées et Critique Littéraire », 2025
Voir en ligne sur le site de l'éditeur.
Présentation
Ce nouveau tome de la Correspondance de James Pradier, quatrième volet d’une aventure éditoriale amorcée il y a cinquante ans, couvre une période charnière dans la carrière du sculpteur, englobant la dernière année du règne de Louis-Philippe, la révolution de 1848 et la première année de la IIe République sous la présidence de Louis-Napoléon. Douglas Siler y enrichit notre connaissance de sa vie et de son œuvre au fil d’une lecture minutieuse de ses lettres, copieusement annotées et complétées par de nombreux documents annexes. On y suit de près l’évolution des projets prestigieux qu’il mène de front à l’époque : douze statues monumentales au tombeau de Napoléon, cinq autres à la fontaine de Nîmes, une statue commémorative de Saint Louis pour Aigues-Mortes et un buste « colossal » de Lamartine pour Arles. Il continue en même temps sa production assidue d’autres bustes et de statuettes, expose chaque année de nouvelles œuvres au Salon (Une Pietà, Nyssia, Sapho debout, Chloris…) et réussit enfin, après une première tentative avortée en 1842, à vendre son groupe de Vénus et l’Amour au tsar de Russie. On l’accompagne dans ses séjours à Nîmes ainsi qu’à Genève, sa ville natale, où il rêve d’exécuter en marbre son Polyphème surprenant Acis et Galatée pour la fontaine de la place du Molard. Parmi ses correspondants figurent Victor Hugo, Juliette Drouet, Flaubert et Maxime Du Camp, de même que son épouse, Louise d’Arcet, chassée du domicile conjugal pour cause d’adultère.
Conférence de Gwenaëlle Sifferlen – 26/09/2024
publié le 19 septembre 2024
Gwenaëlle SIFFERLEN interviendra lors du colloque international « De la lettre à l’œuvre. Autour de l’édition Corr-Proust », se
déroulant à Paris, le jeudi 26 septembre. Son intervention s’intitulera :
« 22 000 lettres en un site : l’édition numérique savante du journal épistolaire
de Juliette Drouet à Victor Hugo ».
Florence Naugrette, lauréate du Prix Chateaubriand 2023
publié le 18 septembre 2024
Florence Naugrette, lauréate du Prix Chateaubriand 2023, nous parle de son ouvrage « Juliette Drouet. Compagne du siècle », dévoilant le destin romanesque d’une épistolière talentueuse, dotée d’une grande intelligence, de finesse d’esprit et qui, toute sa vie, resta dévouée à Victor Hugo.
Conférence de Gwenaëlle Sifferlen – 15/03/2024
publié le 11 mars 2024
Gwenaëlle SIFFERLEN interviendra sur
« L’Ange sauveur et la Pénitente : le
“contrat” de Victor Hugo et Juliette Drouet »
le vendredi 15 mars 2024 à
9h45,
lors du colloque « Écrire sa confession en France de la Renaissance
à nos jours », qui se déroulera à Sorbonne Université du 14 au 16 mars 2024.
Prix Chateaubriand 2023 – Florence Naugrette
publié le 14 décembre 2023
Le Prix Chateaubriand 2023 a été attribué à Florence Naugrette pour son ouvrage Juliette Drouet compagne du siècle (Flammarion, 2023). Il lui sera remis à l’Institut de France le 27 février 2024.
Marine Terrace entre au Louvre
publié le 7 décembre 2023
« Le chef-d’œuvre de Victor Hugo Marine Terrace, un dessin mythique à la gloire de son amour pour Juliette Drouet vient d’entrer officiellement dans les collections du Louvre. Ce don des Amis du Louvre a été rendu possible grâce au legs de notre Bienfaiteur Guy Maherault dont l’exécuteur testamentaire M. Gilles Goubet était présent à cette cérémonie aux côtés de notre Président. »
Conférence-spectacle – 30/11/2023
publié le 22 novembre 2023
Juliette Drouet, la compagne du siècle
Conférence-spectacle
Par Florence Naugrette, Professeur à Sorbonne université
Gérard Pouchain,
Chercheur associé au CÉRÉdI, professeur agrégé de Lettres modernes, docteur en
Lettres
et Hélène Francisci, Comédienne de la compagnie Une Chambre à
soi
Jeudi 30 novembre 2023
18 h. • Maison de l’Université
3 Pl. Émile Blondel, 76821
Mont-Saint-Aignan
Entrée libre et gratuite
Infos : culture-scientifique@univ-rouen.fr
C’est l’histoire d’une orpheline indigente devenue courtisane, d’une actrice qui
abandonne sa carrière pour se consacrer au plus célèbre écrivain de son temps,
et connaît avec lui, pendant un demi-siècle, une passion faite de gloire et de
deuils, de confiance et de trahisons, d’exil et de voyages. C’est l’histoire
d’un couple illégitime qui invente l’amour libre. C’est l’histoire du
romantisme, du siècle des Révolutions et de la marche vers la République, vécue,
faite et observée par une femme, qui sensibilisa Hugo à l’égalité des
sexes.
Longtemps Juliette Drouet a été reduite à un rôle de muse et sa
présence au côté d’Hugo, à un rapport de soumission érotisée. Or, la récente
mise en ligne de son journal épistolaire révèle au contraire une femme sensible,
déterminée et spirituelle qui invente sa liberté par l’écriture.
Âme-sœur,
collaboratrice, première lectrice, copiste, soutien moral, elle fut aussi, par
son humour et son esprit, une des rares à tenir à « l’homme-siècle » un discours
de vérité.
G. Sifferlen, « Alphonse Karr et Juliette Drouet, une liaison dangereuse »
publié le 15 novembre 2023
Publication
Gwenaëlle Sifferlen, « Alphonse Karr et Juliette Drouet, une liaison
dangereuse », Épistolaire, Ces méchantes lettres,
Paris, Champion, n° 49, octobre 2023, p. 153-165.
Voir en ligne.
Conférence de Florence Naugrette – 16/11/2023
publié le 6 novembre 2023
Juliette Drouet, une biographie : raconter sa vie d’artiste, avec Victor Hugo, et dans son siècle
Cours-conférence de Florence Naugrette
Jeudi 16 novembre 2023, 17-19h
Palais des Académies – Écuries royales
Rue Ducale 1 / Bruxelles
C’est l’histoire d’une orpheline indigente devenue courtisane, d’une actrice en
vue qui abandonne sa carrière pour se consacrer au plus célèbre écrivain de son
temps, et connaît avec lui, pendant un demi-siècle, une passion faite de gloire
et de deuils, de confiance et de trahisons, d’amertume et d’exaltation, d’exil
et de voyages. C’est l’histoire d’un couple illégitime qui invente l’amour
libre. C’est l’histoire du romantisme, du siècle des Révolutions et de la marche
vers la République, vécue, faite et observée par une femme, qui sensibilisa Hugo
à l’égalité des sexes.
On a longtemps réduit Juliette Drouet à une muse, et
sa présence au côté de Hugo à un rapport de soumission érotisée. Or la récente
mise en ligne de son journal épistolaire (22 000 lettres) révèle au contraire
une femme sensible, audacieuse, déterminée, perspicace et spirituelle qui
invente sa liberté par l’écriture.
Âme-sœur, collaboratrice, première
lectrice, copiste, soutien moral, éternel recours, elle fut aussi, par son
humour et son esprit, une des rares à pouvoir tenir à « l’homme-siècle » un
discours de vérité. Parce qu’elle sut se faire aimer d’un des plus grands hommes
de son temps, transformer sa servitude volontaire en liberté, et lire à livre
ouvert dans son époque chahutée, elle fut, à sa manière ardente et inspirée, la
compagne du siècle.
Florence Naugrette a publié une biographie intitulée Juliette Drouet, Compagne du siècle chez Flammarion.
Juliette Drouet, la légende d’un siècle – France culture
publié le 6 novembre 2023
Compagne de Victor Hugo pendant près d’un demi-siècle, Juliette Drouet a longtemps été considérée uniquement dans l’ombre du grand homme. Florence Naugrette dessine le portrait d’une femme sur laquelle les regards ont évolué, à l’image des sensibilités, du XIXe siècle à nos jours.
Juliette Drouet, la légende d’un siècle
le samedi 28
octobre 2023
Lecture-spectacle – Notre vie est là… – 04/07/2023
publié le 8 juin 2023
Notre vie est là (Drouet à l’œuvre de Hugo)
Lecture-spectacle conçue par Florence Naugrette et interprétée par Françoise Gillard (sociétaire de la Comédie-Française)
Mardi 4 juillet 2023, 18h, Amphi Richelieu, 17 rue de la Sorbonne (durée : 50 mn)
Argument
Dans son journal épistolaire, Juliette Drouet commente l’œuvre de Hugo
dont elle fut l’actrice, la spectatrice, la copiste, la documentaliste et la
première lectrice.
Avec le soutien
de la Direction des Affaires Culturelles de la Faculté des Lettres de
Sorbonne Université, du CELLF, de l’Initiative Théâtre et de l’Institut
Universitaire de France. Spectacle donné à l’occasion du Congrès de
l’Association Internationale des Études Françaises pour la journée « L’Atelier
du biographe » (Amphi Richelieu).
Inscription au spectacle gratuite et obligatoire sur ce lien : https://www.billetweb.fr/notre-vie-est-la.
Le texte, paru dans
la revue Les Moments littéraires, sera dédicacé à la sortie du
spectacle à la librairie Compagnie, 58 rue des Écoles.
Contact :
florence.naugrette@sorbonne-universite.fr.
Juliette Drouet, compagne du siècle
publié le 28 septembre 2022
Vous suivez, depuis une dizaine d’années maintenant, la progression de l’édition, dirigée par Florence Naugrette, du corpus des lettres de Juliette à Victor Hugo, sur ce site. Découvrez en librairie, dès aujourd’hui, la biographie de Juliette.
Parution ce 28 septembre de l’ouvrage de Florence Naugrette, Juliette Drouet, compagne du siècle, aux éditions Flammarion !
Présentation
C’est l’histoire d’une orpheline indigente devenue courtisane, d’une
actrice en vue qui abandonne sa carrière pour se consacrer au plus célèbre
écrivain de son temps, Victor Hugo, et connaît avec lui, pendant un demi-siècle,
une passion faite de gloire et de deuils, de confiance et de trahisons,
d’amertume et d’exaltation, d’exil et de voyages.
C’est l’histoire d’un
couple illégitime qui invente l’amour libre.
C’est l’histoire du romantisme,
du siècle des révolutions et de la marche vers la République, vécue, faite et
observée par une femme.
Âme sœur, collaboratrice, première lectrice,
copiste, soutien moral, éternel recours, Juliette Drouet fut, par son humour et
son esprit, une des rares à tenir à « l’homme-siècle » un discours de vérité.
Parce qu’elle sut se faire aimer d’un des plus grands génies de son temps,
transformer sa servitude volontaire en liberté, sensibiliser Hugo à la cause des
femmes et lire à livre ouvert dans son époque chahutée, elle fut, à sa manière
naïve et inspirée, ardente et sage, la compagne du siècle.
Cette biographie, qui revient aux sources premières, adopte une démarche historienne, loin des légendes et des clichés. Elle plonge au cœur de la vie d’une femme d’exception en entrant dans ses pensées. Elle raconte aussi la vie d’un couple et d’une double famille dont les « idées larges », comme disait Mme Hugo, faisaient scandale, à Paris comme en exil. Ce livre aura atteint son but si, en le refermant, on considère aussi l’auteur des Misérables comme l’homme qui eut l’intelligence, la chance et le bonheur d’aimer cette femme. Et qui le savait.
Biographie de Juliette Drouet à paraître en septembre 2022
publié le 24 juin 2022
Florence Naugrette, Juliette Drouet, Compagne du siècle, Paris,
Flammarion, parution le 28 septembre 2022.
618 p, 25 €
C’est l’histoire d’une orpheline indigente devenue courtisane, d’une actrice en vue qui abandonne sa carrière pour se consacrer au plus célèbre écrivain de son temps, et connaît avec lui, pendant un demi-siècle, une passion faite de gloire et de deuils, de confiance et de trahisons, d’amertume et d’exaltation, d’exil et de voyages. C’est l’histoire d’un couple illégitime qui invente l’amour libre. C’est l’histoire du romantisme, du siècle des Révolutions et de la marche vers la République, vécue, faite et observée par une femme, qui sensibilisa Hugo à l’égalité des sexes.
On a longtemps réduit Juliette Drouet à une muse, et sa présence au côté de Hugo
à un rapport de soumission érotisée. Or la récente mise en ligne de son journal
épistolaire (22 000 lettres) révèle au contraire une femme sensible, audacieuse,
déterminée, perspicace et spirituelle qui invente sa liberté par
l’écriture.
Âme-sœur, collaboratrice, première lectrice, copiste, soutien
moral, éternel recours, elle fut aussi, par son humour et son esprit, une des
rares à pouvoir tenir à « l’homme-siècle » un discours de vérité. Parce qu’elle
sut se faire aimer d’un des plus grands hommes de son temps, transformer sa
servitude volontaire en liberté, et lire à livre ouvert dans son époque
chahutée, elle fut, à sa manière ardente et inspirée, la compagne du siècle.
L’auteur
Florence Naugrette, professeur de littérature à la Sorbonne, est membre de
l’Institut Universitaire de France. Spécialiste de théâtre, elle a publié des
éditions de Hugo et de Musset (en GF notamment) et dirige la monumentale édition
du journal épistolaire de Juliette Drouet (www.juliettedrouet.org).
Conférence de Gwenaëlle Sifferlen – 03/12/2021
publié le 21 octobre 2021
Gwenaëlle SIFFERLEN interviendra sur
« Juliette Drouet, amoureuse emprisonnée ou épistolière
libérée ? »
le vendredi 3 décembre 2021 à 9h,
lors du colloque « Le Cercle
étroit. Femmes à l’épreuve de l’enfermement dans la littérature et les arts du
Moyen Âge à nos jours », qui se déroulera à Nantes du 2 au 4 décembre 2021.
Spectacle
publié le 23 mars 2021
Sylvie Blotnikas lit Juliette Drouet dans « Lectures en tête-à-tête », les 8, 15, 22 et 29 mars 2021 à Savigny-sur-Orge.
Extrait : https://www.savigny.org/actualites/lectures-en-tete-tetes
G. Sifferlen, « Les retours d’exils de Juliette Drouet dans ses Lettres à Victor Hugo »
publié le 16 février 2021
Publication d’article
Gwenaëlle Sifferlen, « Les retours d’exils de Juliette Drouet dans ses Lettres à Victor Hugo », dans « Retours d’exils (1848-1885) », dir. Céline Léger et Jean-Marie Roulin, Autour de Vallès, no 50, octobre 2020, p. 41-63.
Gertrude Tennant, Mes Souvenirs sur Hugo et Flaubert
publié le 4 novembre 2020
Parution
Gertrude Tennant, Mes Souvenirs sur Hugo et Flaubert, Éditions De Fallois, 2020.
Parmi les femmes dont Juliette Drouet redoutait la concurrence, figure « la
belle, la spirituelle, l’élégante, la séduisante, la délirante Tennant ». Cette
Anglaise de 42 ans était venue à Guernesey passer quelques mois en famille,
pendant l’été et l’automne 1862. Juliette la compte au nombre des « succès
féminins » du poète, dont elle tolère les « flirtations » avec
cette « doublement perfide Albionne ». L’admiration de l’Anglaise pour le génie
français, qui remontait à son adolescence romantique sous le ciel de Paris,
s’était renforcée de la fraîche lecture des Misérables récemment
parus, qui l’avait bouleversée. On ne peut en dire autant de sa réaction à la
découverte de Madame Bovary cinq ans plus tôt : ayant reçu un
exemplaire dédicacé, elle avait signifié à son auteur tout le mal qu’elle en
pensait, ajoutant sa désapprobation personnelle aux accusations portées par la
justice contre la prétendue immoralité de l’œuvre. Flaubert ne lui en avait pas
tenu rigueur : cet échange, quoique vif, lui permettait de renouer, non sans
nostalgie, avec un flirt de jeunesse.
Gertrude Tennant (1819-1918) raconte
Flaubert et Hugo comme elle les a vus : le premier jeune, sauvage, beau,
méprisant les convenances, adorant sa mère et sa sœur, passionné par la
littérature, l’art et la beauté ; le second adulé par son entourage, attentif à
son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l’exil, séduisant,
imprévisible, bienveillant avec les enfants, s’enflammant dans les discussions
littéraires et politiques.
De sa proximité avec ces deux génies témoignent
ses lettres et les souvenirs écrits sur ses vieux jours, alors qu’elle reçoit
chaque semaine le Tout-Londres dans son salon. Conservés dans une malle et un
grenier, ils sont ici édités ensemble pour la première fois.
On s’amuse du
regard porté par la pieuse et royaliste Anglaise sur la famille Flaubert
incroyante et sur les proscrits républicains. Le lecteur, émerveillé de
déambuler avec elle dans le Paris romantique peuplé d’originaux, invité dans les
cercles de Flaubert et Hugo dont elle brosse une brillante galerie de portraits,
ne peut manquer de sympathiser avec cette aventureuse, spirituelle, irrésistible
et généreuse Anglaise amoureuse de l’île et du continent.
Un trésor
inestimable pour l’histoire littéraire. Une machine à remonter le temps.
Les souvenirs de Gertrude Tennant sur Hugo fournissent aussi un récit de la vie
de Juliette Drouet, dont elle brosse ce portrait :
« Mme Drouet était une personne très sensée, d’un calme
et d’une patience remarquables. Elle parlait et se comportait avec solennité
– elle tenait cela de Victor Hugo –, et s’exprimait lentement comme si elle
attachait de l’importance à ce qu’elle disait. Victor Hugo faisait assurément
grand cas de son jugement littéraire. Quelque chose en elle m’évoquait Mme de Maintenon : sa robe noire et ses cheveux
blancs, sa manière de se tenir droite. En vérité, quelles qu’aient été ses
erreurs passées, et malgré sa position équivoque, personne n’aurait jamais osé
lui manquer de respect. »
Textes présentés et édités par Yvan Leclerc (professeur émérite à l’Université de
Rouen) et Florence Naugrette (professeur à Sorbonne Université et membre de
l’Institut Universitaire de France).
Postface de Jean-Marc Hovasse
(professeur à Sorbonne Université).
Publication d’article en ligne
publié le 15 juin 2020
Retrouvez en ligne l’article de
Gwenaëlle Sifferlen, « Publier les Lettres
de Juliette Drouet à Victor Hugo, une aventure éditoriale singulière » dans
D’outre-tombe : vie et destin des œuvres posthumes, actes du
colloque organisé à l’Université de Rouen Normandie en juin 2018, publiés par
Aurélien d’Avout et Alex Pepino, © Publications numériques du CÉRÉdI, « Actes de
colloques et journées d’étude », n° 25, 2020, URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/ceredi/index.php?id=866.
Lecture-spectacle - 13/06/2020
publié le 7 juin 2020
Samedi 13 juin 2020, 19h30
« La Comédie continue encore ! »
« Chant
contre chant ». Lecture-spectacle d’extraits de la correspondance Drouet-Hugo,
par Françoise Gillard, Jérôme Pouly, Christophe Montenez, avec le concours de
Florence Naugrette
https://www.comedie-francaise.fr/
Le dessin « Marine Terrace » classé trésor national
publié le 31 mars 2020
« Marine Terrace » avec les initiales entrelacées de Juliette Drouet et de Victor
Hugo est sans doute l’un des plus fascinants de l’œuvre graphique de Victor
Hugo.
Offert à Juliette pour sa fête, en 1855, il était inclus dans
« L’Album des Proscrits », recueil de photographies qui comportait comme
frontispice un autre dessin « Exil VH ». Acquis avec l’ensemble de la collection
de Juliette auprès de son neveu Louis Koch pour la création de la Maison de
Victor Hugo, l’album fut offert au musée mais Paul Meurice en a prélevé « Marine
Terrace » très vraisemblablement pour des raisons de convenances : il jugeait
sans doute choquant d’exposer publiquement ce dessin mêlant si étroitement les
initiales du grand homme et de sa maîtresse.
Le dessin est ainsi resté dans
la collection de Paul Meurice et de ses descendants jusqu’à sa vente récente. Il
y a quelques mois le nouveau propriétaire a demandé un certificat d’exportation.
Aux termes de la Loi Musées, il appartient au Grand Département compétent – en
l’occurrence le département des Arts graphiques du Louvre, d’émettre un avis.
Celui-ci, après avoir associé la Maison de Victor Hugo, a émis un avis
défavorable à la sortie de territoire et proposé le classement de l’œuvre à la
Commission des Trésors nationaux.
La décision de classement par la
Commission reconnaît l’importance particulière de ce dessin où l’on peut voir à
la fois un symbole de la liberté d’aimer, un symbole de l’exil et un symbole de
puissance d’invention de Victor Hugo qui crée ici une image que l’art moderne
peut reconnaître comme un de ses avant-courriers.
Conférence de Gwenaëlle Sifferlen - 26/03/2020
publié le 22 janvier 2020
Gwenaëlle SIFFERLEN (International French School of Singapore – CÉRÉdI Université
de Rouen) interviendra sur
« Le « paradis perdu » ou les retours d’exils de Juliette
Drouet dans ses Lettres à Victor Hugo »
le jeudi 26 mars à 14h30,
lors du colloque « Retours d’exils
(1848-1885) », organisé par Céline Léger et Jean-Marie Roulin, les 26 et 27
mars 2020 à SaintÉtienne (Université Jean Monnet - Site Tréfilerie)
https://www.univ-st-etienne.fr/fr/ihrim/agenda/mars-2020.html
Juliette Drouet. Lettres familiales
publié le 4 septembre 2019
Publication
Juliette Drouet. Lettres familiales, texte établi et présenté par Gérard Pouchain, Rouen, PURH, 2019.
http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100673920
Résumé
Ces 262 lettres familiales de Juliette
Drouet, adressées à sa sœur, à son beau-frère, à son neveu, à sa nièce,
conservées à la médiathèque de Fougères, sa ville natale, et présentées par
Gérard Pouchain, son biographe, embrassent une longue période – de 1850
à 1883 –, présentant ainsi un très grand nombre d’informations et de précisions
sur la vie de la fidèle compagne de Victor Hugo, sur Victor Hugo lui-même (ses
activités littéraires et politiques, ses voyages) et sur son entourage. Écrites
à Paris, à Guernesey, en Belgique, en Allemagne, en Suisse, au Luxembourg, elles
complètent bien souvent les Carnets du poète et offrent des
éclairages renouvelés, voire inédits, sur l’écrivain, notamment sur son séjour
dans l’île de Guernesey en 1878 où il connaît avec la jeune Blanche Lanvin son
dernier grand amour. En outre, ces Lettres familiales confirment,
s’il le fallait, les talents, longtemps contestés, de l’épistolière.
Inauguration de la place Juliette Drouet à Paris
publié le 27 juin 2019
Le 19 juin 2019 à 11h45 a été inaugurée, à Paris, la place Juliette Drouet, au croisement des rues Pigalle et La Rochefoucauld, où Juliette Drouet et Victor Hugo ont habité, séparément, puis ensemble, entre 1871 et 1874.
Parmi les discours qui ont été prononcés à cette inauguration, celui de Gérard Audinet, directeur de la Maison Victor Hugo (Paris-Guernesey), que nous publions avec son aimable autorisation : Discours de Gérard Audinet.
Juliette Drouet épistolière, dir. Florence Naugrette et Françoise Simonet-Tenant
publié le 12 février 2019
Publication
Florence Naugrette et Françoise Simonet-Tenant (dir.), Juliette Drouet
épistolière, Eurédit, 2019.
Actes du colloque des 16-17 octobre
2017 à la BnF et la Maison de Victor Hugo, organisé par Sorbonne Université
(CELLF) et l’Université de Rouen (CÉRÉdI et IRIHS).
Avec le Cahier de
l’anniversaire de Juliette Drouet. Texte établi, présenté et annoté
par Jean-Marc Hovasse
« Drouet, Juliette (1806-1883) : Artiste dramatique. Maîtresse de Victor Hugo.
Actrice. » Telle est la notice de personne du catalogue de la Bnf où Juliette
Drouet n’est qu’une figure relative. Pourtant elle est aussi l’auteur de quelque
22 000 lettres adressées à Hugo de 1833 à 1882, qui font l’objet d’une édition
intégrale collaborative en ligne (www.juliettedrouet.org). Ce monument épistolaire jette de nouvelles
lumières sur la comédienne qui ne saurait être réduite à l’image caricaturale de
courtisane séquestrée par son grand homme. Bien loin de n’être qu’une
« seconde » dans l’ombre du génie, Juliette Drouet a une plume éblouissante et
compte parmi les quelques épistolières marquantes de la littérature française :
cinquante années durant, au fil de milliers de pages, elle renouvelle
l’expression de son amour, multipliant les registres – lyrique, ironique,
humoristique, élégiaque – et fait de ses lettres la scène d’une écriture intime
inventive en arrière-plan de laquelle défile l’histoire du XIXe siècle.
Ont collaboré à ce volume : Gérard
Audinet, Marva Barnett, Michèle Bertaux, Josselin Blieck, Chantal Brière,
Pierre-Jean Dufief, Bénédicte Duthion, Véronique Heute, Jean-Marc Hovasse, Anne
Kieffer, Jean Maurice, Florence Naugrette, Alain Pagès, Olivia Paploray, Gérard
Pouchain, Marie-Laure Prévost et Charles-Éloi Vial, Sylviane Robardey-Eppstein,
Nicole Savy, Gwenaëlle Sifferlen, Françoise Simonet-Tenant, Jeanne Stranart.
Conférence de Gérard Pouchain – 29/01/2019
publié le 23 janvier 2019
Gérard Pouchain donnera une conférence intitulée « Victor Hugo et la Normandie » et dans laquelle il évoquera Juliette Drouet, le 29 janvier, à 14h15 et à 18h, à l’espace du Moineau, 41 route de Neufchâtel, à Rouen, à l’invitation de « Amis des Monuments Rouennais - Connaître Rouen et la Normandie ».
Conférence de Florence Naugrette – 24/01/2019
publié le 22 janvier 2019
Florence Naugrette donnera une conférence le 24 janvier 2019, à 14h30 et à 18h à l’Hôtel des Sociétés Savantes (190 rue Beauvoisine, Rouen) intitulée « Symbolisme et sociologie du vêtement dans le journal épistolaire de Juliette Drouet à Victor Hugo ».
Écrit quotidiennement pendant 50 ans (1833-1883), le journal par lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo révèle leurs habitudes, influencées par les mentalités de leur temps. Parmi elles, le souci du vêtement est révélateur de bien des préoccupations : protection de l’intimité, soin de l’autre, peur du froid, économie du ménage, souci du paraître, dignité à préserver, jalousies à surmonter. Peintre de la vie moderne, Juliette Drouet croque aussi ses contemporains en accordant à leur apparence vestimentaire une valeur indiciaire, satirique et sociologique.
Entrée : 10 €
Jean-Marc Gomis, Victor Hugo devant l’objectif
publié le 7 janvier 2019
Publication
Jean-Marc Gomis, Victor Hugo devant l’objectif, Paris, L’Harmattan, 2018.
À la fois étude et catalogue raisonné des photographies dont Victor Hugo est le
sujet, ce livre, qui redresse nombre d’erreurs d’attribution des portraits du
grand homme, permet de mieux connaître ses relations avec les artistes
photographes qui se sont intéressés à lui, et son point de vue sur cet art
nouveau.
Les lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo publiées sur notre
site, sources précieuses de renseignements, sont utilisées à l’appui de
l’enquête passionnante menée par Jean-Marc Gomis.
Conférence de Gwenaëlle Sifferlen – 07/06/2018
publié le 28 mai 2018
Gwenaëlle Sifferlen interviendra le jeudi 7 juin 2018 à 11h30 sur « La correspondance de Juliette Drouet à Victor Hugo, une aventure éditoriale singulière », au colloque jeunes chercheurs - « D’outre-tombe : vie et destin des œuvres posthumes » qui se déroulera les 7 et 8 juin 2018 -à l'Université de Rouen-Normandie
Table ronde autour des lettres de Juliette Drouet
publié le 28 mai 2018
Gwenaëlle Sifferlen - Table ronde autour des lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo
Samedi 23 juin 2018 à 14h15
aux « Journées de l’Autobiographie » - les 22,23 et 24 juin 2018 - Ambérieu-en-Bugey
Pour télécharger le programme, cliquer sur l’icône ci-dessous :
Conférence de Florence Naugrette – 21/04/2018
publié le 24 avril 2018
Le 30 mars 1852, Hugo exilé rendit visite à une famille chinoise, qui s’exposait dans les galeries Saint-Hubert à Bruxelles. Le marchand de thés cantonnais Chung-Ataï s’exhibait depuis l’année précédente dans les capitales européennes, exhibant sa famille sur le mode du zoo humain et du tableau vivant, pour la plus grande curiosité des badauds. Hugo et Juliette Drouet bénéficièrent d’une visite privée, grâce à un ami médecin, le Docteur Yvan. Dans le récit qu’elle fit de cette rencontre, Juliette commente les différences culturelles qui l’étonnent (l’opium), l’horrifient (les pieds atrophiés des femmes) ou l’enthousiasment (la beauté des coiffures et des tenues), et livre sur la condition des femmes chinoises des réflexions identificatoires.
Conférence « La visite de Hugo à une famille chinoise racontée
par Juliette Drouet »
Samedi 21 avril à 16h, au Musée Victor
Hugo-Maison Vacquerie de Villequier (Rives-en-Seine)
Entrée : 3 € (tarif réduit) ou 5 € (tarif normal)
